Journée mondiale de l’aide humanitaire, une invitation à la paix

[Par CHI CHI]

Depuis le 11 décembre 2008, l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) a décrété cette journée du 19 août “Journée mondiale de l’aide humanitaire” dans l’espoir de sensibiliser tout le monde à l’assistance humanitaire et à la nécessité de soutenir ces actions humanitaires partout dans le monde sans discrimination.

La colombe de la paix porte un gilet parre-balles : Graffitis de Bansky  sur le mur de séparation israélien en Cisjordanie, 2005

La colombe de la paix porte un gilet parre-balles : Graffitis de Bansky sur le mur de séparation israélien en Cisjordanie, 2005

Le 19 août de chaque année, tout le monde célèbre cet événement humanitaire en hommage aux agents de plusieurs organismes humanitaires qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction.
Le monde commémore leur sacrifice et réaffirme son engagement en faveur de l’action que le personnel de ces organismes humanitaires mène chaque jour dans le monde entier pour sauver des vies, dans des situations souvent très difficiles et très dangereuses, là ou d’autres ne peuvent pas ou ne veulent pas se rendre.

Dans de nombreux pays du monde, les associations humanitaires au sens large du terme, telles que la Croix Rouge, l’ONU…, travaillent beaucoup, parfois en risquant la vie de leurs agents, souvent dans l’anonymat le plus total, même s’ils accomplissent un grand travail en faveur de milliers des personnes, leurs interventions sont toujours indispensables pour tous et partout, et permettent souvent à des populations du monde entier de retrouver un minimum de dignité, puisqu’en ce qui concerne la solidarité humaine, un don, même minime, peut représenter beaucoup et être apprécié s’il est bien reçu sur le terrain.

Cette année, nous invitons tout le monde à participer à une campagne humanitaire de paix dans des pays en guerre dans le monde entier tels que les guerres au Moyen-Orient et dans quelques pays d’Afrique, et opérer une réconciliation avec tout le monde en tant qu’humain.

Alors cet événement 2014 sera destiné à attirer l’attention de la communauté internationale sur les besoins humanitaires de base à travers le monde entier comme la paix, la sécurité, la santé, l’accès à un travail, à un toit, la protection des réfugiés, la suppression du terrorisme, l’aide aux victimes des guerres, la lutte contre la corruption… Ainsi que le rôle important que joue la coopération internationale dans la réponse aux crises humanitaires lors de grandes catastrophes.

Affaire Christine Tasin : a-t-on encore le droit de critiquer les religions ?

[Par René DASSIE’]

Christine Tasin la présidente de l’association Résistance républicaine a été condamnée pour avoir déclaré que « l’islam est une saloperie » par le tribunal de Belfort. Une sanction qui semble réintroduire le « délit de blasphème ».

Christine Tasin [Photo tirée de Liberation]

Christine Tasin [Photo tirée de Liberation]

Frapper au portefeuille pour islamophobie. Le tribunal de Belfort a condamné vendredi à 3000 euros d’amende dont 1500 avec sursis Christine Tasin, ex-prof de lettres classiques et fondatrice de Résistance Républicaine, une association anti-islam, pour incitation à la haine raciale.

Cette agrégée de lettres classiques qui collabore également à Riposte Laïque un site dédié à la lutte contre l’islamisation de la France et dirigé par son compagnon, ancien typographe et ex-délégué syndical CGT à la Tribune était poursuivie par des associations musulmanes, pour avoir qualifié l’islam de « saloperie », devant un abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l’Aïd el-Kébir à Belfort. L’échange avait été filmé et est toujours disponible sur [YouTube].
« Oui je suis islamophobe et alors ? La haine de l’islam, j’en suis fière. L’islam est une saloperie (…), c’est un danger pour la France », déclarait-elle alors face à des membres de la communauté musulmane et de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI) lesquels lui répondent que son discours était motivé par la « haine de la religion » et le « racisme ». D’où la plainte de la CRI.
« On peut néanmoins se réjouir que le parquet ait décidé de sanctionner la militante d’extrême-droite, là où d’autres s’en étaient sortis sans problèmes. C’est lors de ces procès qu’il est donné l’occasion de reconnaître publiquement l’islamophobie comme un phénomène réel », se félicite [islamophobie.net].

On peut reprocher à Christine Tasin qui avait organisé l’apéro saucisson-pinard et les «Assises contre l’islamisation de l’Europe», aux côtés du Bloc identitaire, un mouvement d’extrême droite, la violence de ses écrits qui frisent parfois la paranoïa vis-à-vis de la religion de Mahomet. Au quotidien, Mme Tasin et les adhérents de son mouvement ignorent le pacifisme de l’immense majorité des musulmans, et ne rapportent que les méfaits des plus extrémistes d’entre eux, qui constituent une infime minorité. Cependant, l’interprétation juridique des propos qui l’ont conduit devant la barre est, sauf erreur, inédite et ne peut manquer d’étonner, au vu de la jurisprudence récente.

Belfort, le tribunal de grande instance. [Photo tirée de belfortains.fr]

Belfort, le tribunal de grande instance. [Photo tirée de belfortains.fr]

Car, pour requérir sa condamnation, le parquet de Belfort a estimé que ses propos étaient de « nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France ». Une confusion évidente entre la critique d’un livre religieux et la stigmatisation de ceux qui adhèrent à son contenu. Or, il y a une douzaine d’année, le tribunal correctionnel de Paris avait interprété de manière totalement opposée des propos similaires tenus par l’écrivain Michel Houellebecq. Dans une interview publiée dans la revue Lire peu après la parution de Plateforme, son roman qui traite à la fois du tourisme sexuel et de l’Islam, l’auteur avait déclaré que «La religion la plus con, c’est quand même l’islam», ajoutant qu’il avait été «effondré» à la lecture du Coran. Alors que des associations du culte musulman demandaient sa condamnation, le procureur de la République, avait estimé que les propos de Michel Houellebecq visaient l’islam et non les musulmans. Une position sur laquelle s’était alignée la 17e chambre correctionnelle de Paris, présidée par Nicolas Bonnal, laquelle avait statué qu’«Ecrire que ‘l’islam est la religion la plus con’ ne revient nullement à affirmer ni à sous-entendre que tous les musulmans devraient être ainsi qualifiés». L’écrivain avait été relaxé.
Cinq ans plus tard, en 2007, le journal satirique Charlie Hebdo avait pareillement été déclaré non coupable, à l’issue de son procès dans l’affaire des caricatures de Mahomet. «Dans une société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions, quelles qu’elles soient», avaient expliqué les juges, tout en rappelant que le blasphème n’est plus réprimé en France.
Si la loi sanctionne en effet lourdement les injures envers les personnes « à titre de leur appartenance, ou non appartenance religieuse », la liberté d’expression et la laïcité autorisent à l’opposée tout un chacun à critiquer ce que d’aucuns considèrent comme sacré, c’est-à-dire la religion. Car celles-ci sont « des idéologies comme d’autres, et injurier une idéologie, un système de pensée, n’est pas insulter les personnes qui y adhèrent », comme l’expliquait il y a quatre ans dans une interview accordée à [Metro news] Jean Boulègue, ancien professeur de Paris I et spécialiste de l’histoire africaine.
Le « délit de blasphème », en vigueur dans certains pays musulmans comme le Pakistan, a en effet été aboli en France en 1791. Seul le code pénal de l’Alsace et la Moselle sanctionne encore deux délits de cette nature, dont celui de « blasphème publique contre Dieu » en vertu d’un héritage de l’annexion entre 1871 et 1918 par l’Empire d’Allemagne. Toutefois, la dernière application par la justice y remonte à 1957.
Pour autant, du procès de Jacques Richard pour l’affiche de son film « Ave Maria » à celui de Christine Tasin, plus de vingt procès ont été intentés depuis 1984 contre les injures envers une religion. C’est l’intégrisme et l’épiscopat catholiques qui ont initié ce mouvement auquel se sont jointes les associations musulmanes. « La stratégie des partisans du rétablissement du délit de blasphème a été de tenter de faire confondre par les tribunaux l’injure envers une religion et l’injure envers les personnes qui y adhèrent. Ceci rétablirait, de fait, le délit de blasphème », analysait Jean Boulègue.
Jusqu’à l’affaire Tasin, la position de la justice française avait presque invariablement été de rejeter toute action assimilable au délit de blasphème. C’est pour cela que la condamnation dont elle a été l’objet constitue une régression et pourrait créer un dangereux précédent.

 

 

Focus sur l’Ukraine, un reportage collectif

[Par Marta Fallani,  John Chitambo Lobe et Behzad Qayomzada, René Dassié]

Une image de la guerre civile à Donietsk  (Juillet 2014)

Une image de la guerre civile à Donietsk
(Juillet 2014)

Ukraine, les images d’une guerre oubliée :

L’article de Marta Fallani

Mardi 5 août, la Rédaction de la Maison des journalistes a reçu Marina Bodrichenko, porte-parole du Collectif citoyen pour la paix en Ukraine (http://frudialogue.wordpress.com/), venue apporter son témoignage sur la guerre civile dans le Sud-Est de l’Ukraine.

Activiste russe d’origine ukrainienne, Marina Bodrichenko vit en France depuis sept ans.
Le Collectif citoyen pour la paix en Ukraine dans lequel elle milite s’est donné pour mot d’ordre d’ “appeler les médias européens, russes et ukrainiens à une couverture plus objective et suivie de la crise ukrainienne”.

Marina arrive à la Maison des journalistes avec un grand sac en papier. Elle en sort des grands panneaux sur lesquels sont collées des dizaines de photos. Maisons détruites, personnes qui tentent de s’en échapper, une vielle dame assise dans son salon désormais dévasté. Et puis, des enterrements, des mères qui pleurent devant des cercueils blancs, des hommes qui serrent dans leurs bras les corps sans vie d’enfants.

Ce sont des images de la guerre. Les photos arrivent de Donetsk, la région du sud-est de l’Ukraine, où habite une minorité de Russes, parmi lesquels les « rebelles » qui s’opposent au gouvernement qui a pris le pouvoir à Kiev. Ces images sont très récentes. Les dernières photos datent le 27 juillet 2014. Cependant, on ne les voit pas dans les journaux occidentaux. « Internet est plein de vidéos d’amateurs, de photos prises par les gens du lieu. Moi-même je traduis souvent les vidéo du russe, mais je n’en trouve aucune trace dans la presse occidental », s’étonne Marina Bodrichenko.

Samedi 2 août, le collectif, des activistes des ONG humanitaires, des citoyens ukrainiens, russes et français, ont manifesté à Paris pour demander un “cessez-le-feu immédiat”. Cette date a été choisie exprès, pour rappeler le « massacre d’Odessa » du 2 mai 2014. Ce jour-là, 38 « rebelles » pro-russes avaient été tués, lors d’une guérilla organisée par des groupes d’extrême droite qui soutiennent le gouvernement de Kiev.

Jusqu’à présent, aucune investigation internationale n’a été ouverte pour identifier les auteurs de ce massacre. « Ce qui se passe dans le Sud-Est de l’Ukraine est une véritable guerre civile », analyse Mme Bodrichenko, qui dénonce par ailleurs la « manipulation des informations par l’occident », désireux de « garder l’équilibre politique actuel » au détriment des civils. Selon les données publiées par les autorités russes et considérées comme fiables par l’OTAN, 730.000 Ukrainiens auraient fui le conflit pour se réfugier en Russie.

Crèdit photo L: isa Viola Rossi

Crédit photo L: isa Viola Rossi

L’interview à Marina Bodrichenko :

Propos recueillis par John Chitambo Lobe et Behzad Qayomzada

Vous avez crée le premier collectif de citoyens russes et ukrainiens à Paris. Pourquoi ?

Manifester, dans quel but ?

Par rapport à votre prochaine manifestation publique, où, quand et comment aura-t-elle lieu?

Qu’est-ce que vous pensez de l’opinion publique française ?  

En ce qui concerne les enjeux de ce conflict, quel est votre avis ?

Le rêve d’empire soviétique de Vladimir Poutine : 

L’opinion de René Dassié

Nostalgique de la puissance soviétique, Vladimir Poutine avait qualifié l’effondrement de l’URSS de « plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle ». Et même s’il avait tempéré en ajoutant que « Ceux qui ne regrettent pas la disparition de l’URSS n’ont pas de cœur, mais ceux qui voudraient la refaire n’ont pas de tête », le maître des destinées de la Russie depuis quatorze ans n’a jamais caché son ambition de refaire de son pays une puissance internationale.
Exit donc la résurrection du Grand Empire, eu égard à l’impossibilité de remettre en cause la souveraineté de la plupart des Etats qui s’en sont détachés il y a un peu plus de deux décennies.
Vladimir Poutine qui sait pouvoir compter sur une forte majorité de l’opinion publique russe qui désormais approuve sa politique diplomatique dans la construction de l’Union eurasienne, sorte d’URSS light capable de faire face à l’Union européenne, à la Chine et aux Etats-Unis. Il s’agit en somme d’un bloc géopolitique autour de son pays, rassemblant la Russie et la plupart des républiques issues de l’URSS. Avec l’économie libérale, mais pas la démocratie et les droits de l’homme.
L’acte de naissance de ce bloc à caractère économique, bâti sur le modèle de l’Union européenne a pris la forme d’un traité signé le 29 mai dernier par trois Etats fondateurs, la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie. D’autres États qui ont fait partie de l’Union soviétique ont aussi exprimé leur désir de rejoindre ce projet qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Il s’agit notamment de l’Arménie, du Kirghizistan et du Tadjikistan.
Dans la stratégie de M. Poutine, les accords diplomatiques ne constituent pas le seul ticket d’entrée dans ce nouveau club. Le président russe veut pouvoir compter sur les pressions, y compris militaires, pour parvenir à ses fins.
Il y a eu ainsi l’invasion de la Crimée, venant après celle de l’Ossétie du Sud en 2008 sous le prétexte officiel de défendre les Russes ethniques ou porteurs d’un passeport russe, dans ces anciennes Républiques soviétiques.
Il y a maintenant l’Ukraine, qui goûtait au pluralisme démocratique depuis la Révolution orange de 2004 et dont une partie du territoire a sombré depuis quelques mois dans un conflit meurtrier, entre l’armée régulière et des séparatistes pro-Russes. Vladimir Poutine que les Occidentaux accusent d’attiser ce conflit verrait dans l’Ukraine, eu égard à sa population, ses infrastructures industrielles et son agriculture, un des piliers du nouvel édifice régional qu’il entend bâtir.
« A l’époque soviétique, il était tout simplement impossible d’imaginer que l’Ukraine et la Russie puissent être des Etats différents (…). Mais cela est arrivé. Et quand la Crimée s’est soudainement retrouvée dans un autre Etat, la Russie a senti qu’on l’a non seulement volé, mais carrément pillé. Et qu’est-ce qu’a fait la Russie ? Elle a baissé la tête », déclarait-il dans un discours d’une heure devant des parlementaires des deux chambres réunies, et en présence de nombreuses personnalités russes, lorsqu’il signait, le 18 mars dernier, le traité d’intégration de la Crimée à la Russie.
En Occident, les visées hégémonistes de Vladimir Poutine passent mal. Les Etats-Unis ont clairement exprimé leur opposition à la création d’une Union eurasienne pilotée par Moscou. « Cela ne portera pas le nom d’URSS. Cela portera le nom d’union douanière, d’Union eurasiatique etc., mais ne nous y trompons pas. Nous en connaissons les buts et nous essayons de trouver le meilleur moyen de le ralentir ou de l’empêcher», laissait déjà entendre fin 2012 l’ex Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton.
Réagissant au conflit dans l’est de l’Ukraine dans lequel ils voient la main cachée de Vladimir Poutine, l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont pris de nombreuses sanctions économiques contre la Russie. Notamment le gel des avoirs et une interdiction de voyager concernant des proches de Vladimir Poutine. L’UE a aussi décidé d’interdire de nouveaux investissements dans l’exploitation du pétrole, du gaz et des minerais en Crimée et à Sébastopol ainsi que dans les infrastructures des projets de transports et de télécommunications de la région. Des sanctions que le président américain, Barack Obama, a promis d’accroitre.
Pour de nombreux analystes, ces sanctions non seulement ne suffiraient pas à faire fléchir le président russe, mais pourraient s’avérer contre-productives. M. Poutine a répliqué, en sortant sa vieille arme de l’embargo sur les produits agroalimentaires en provenance des pays condamnant sa position. Son premier ministre, Dimitri Medvedev a de son côté menacé d’interdire le survol du territoire russe pour les compagnies aériennes effectuant des liaisons entre l’Europe et l’Asie via la Sibérie, la route la plus courte.

L’oeil de Reza Jafarian

[Crédit photo : Reza JAFARIAN]

Des opposants iraniens le 8 mars 2013: A Paris, il y a beaucoup de groupes d'opposants iraniens qui manifestent lors des journées internationales, comme ici le 8 mars (journée internationale de la femme) avec les Parisiens. [ crédit : Reza Jafarian]

Des opposants iraniens le 8 mars 2013:
A Paris, il y a beaucoup de groupes d’opposants iraniens qui manifestent lors des journées internationales, comme ici le 8 mars (journée internationale de la femme) avec les Parisiens.
[ Crédit photo : Reza Jafarian]

 

L’exposition Omid est mon nom à Francfort : Je suis allé à Francfort pour soutenir deux femmes (Paraste Frohar et Monire Baradaran) qui se sont opposées au gouvernement iranien. Beaucoup de leurs œuvres et de leurs statues ont été exposées. Leur mouvement d’opposition a débuté lors de l’exécution des prisonniers politiques en Iran en 1988. J’ai pris de nombreuses photos de personnes vraiment tristes au cours de l’exposition.

 La Tour Eiffel sur la place du Trocadéro: C'est la photo de la Tour Eiffel que je préfère depuis que je me suis installé à Paris en décembre 2010. [Crédit photo : Reza Jafarian]

La Tour Eiffel sur la place du Trocadéro:
C’est la photo de la Tour Eiffel que je préfère depuis que je me suis installé à Paris en décembre 2010. [Crédit photo : Reza Jafarian]

Quelques lieux touristiques à Paris : J’ai fait des photos de certains lieux touristiques de Paris en 2011 et 2012 pour un livre qui n’a jamais été publié à cause de ma situation. Voici les meilleurs:

Journée internationale : Norouz le 21 mars 2014: Il existe une association internationale qui s’appelle Norooz. Elle célèbre Norouz (nouvel an perse) chaque année le 21 mars en face du palais de Chaillot à Paris.

Manifestation à Paris contre la peine de mort en Iran: Voici une manifestation d’opposants iraniens contre la peine de mort en Iran. Ils ont manifesté le 20 janvier 2010 avec des portraits de personnes que le gouvernement iranien a voulu supprimer.

Le cimetière en face de l'association la Maison des Journalistes: J'ai vécu six mois à la Maison des Journalistes. Voici la première photo que j'ai prise par la fenêtre de ma chambre en mai 2011. [Crédit photo : Reza Jafarian]

Le cimetière en face de l’association la Maison des Journalistes:
J’ai vécu six mois à la Maison des Journalistes. Voici la première photo que j’ai prise par la fenêtre de ma chambre en mai 2011. [Crédit photo : Reza Jafarian]

Le soir de l'élection présidentielle de 2012 sur la place de la Bastille: Je fais de nombreuses photos de manifestations parisiennes. En voici une de la soirée de la première élection présidentielle que j'ai vue à Paris.  [Crédit photo : Reza Jafarian]

Le soir de l’élection présidentielle de 2012 sur la place de la Bastille:
Je fais de nombreuses photos de manifestations parisiennes. En voici une de la soirée de la première élection présidentielle que j’ai vue à Paris.
[Crédit photo : Reza Jafarian]

Affaire Samuel Eto’o, l’ex-maitresse saisit la justice française

Nathalie Koah, une ex-amante du footballeur Samuel Eto’o (cliquez ici pour lire l’article) qui l’accuse d’avoir publié sur Internet des photos d’elle dénudée, a déposé plainte à Paris.

[ Par René DASSIE ]

Privé de club- il serait actuellement en négociation avec  le londonien West Ham et exigerait un salaire hebdomadaire 126 360 euros- Samuel Eto’o Fils, richissime footballeur camerounais et ex-sociétaire de Chelsea, rebondit devant la justice française.

Le footballeur de 33 ans, sept fois nommé au Ballon d’or et triple vainqueur de la Ligue des champions est en effet l’objet d’une plainte pour «traite de personne, outrage privé à la pudeur, publications obscènes, proxénétisme, menaces sous conditions, chantage et déclarations mensongères» déposée devant le parquet de Paris par son ancienne maitresse, la dénommé  Nathalie Koah, hôtesse de l’air à la compagnie nationale aérienne camerounaise Camair-Co.

Nathalie Koah (Photo tirée de journalducameroun.com) et Samuel Eto'o (Photo tirée de masalamag.us)

Nathalie Koah (Photo tirée de journalducameroun.com) et Samuel Eto’o (Photo tirée de masalamag.us)

Cette jeune femme de 27 ans, qui a été sa maitresse pendant sept, de 2007 à 2013, l’accuse d’être à l’origine de la diffusion fin mai sur Internet, de plusieurs photos hautement suggestives d’elle.

Selon Le Parisien qui a pu consulter la plainte déposée le 8 juillet au commissariat du XVIe de Paris, Nathalie raconte que tout commence en novembre 2013, au moment où son idylle avec le footballeur se brise pour une histoire de jalousie. Samuel Eto’o la soupçonne alors d’entretenir une relation parallèle avec Fally Ipupa, une vedette de la chanson congolaise. Il lui demande en guise de preuve de sa loyauté, de prendre des photos dénudées du chanteur afin de les diffuser sur Internet dans le but de « détruire son image et sa carrière ». Ce qu’elle aurait refusé.

Mécontent, Samuel Eto’o porte plainte à Yaoundé, l’accusant de vouloir diffuser sur Internet des images de leurs ébats. Les gendarmes qui auditionnent Nathalie lui retirent ses portables personnels. Quelques jours plus tard, Samuel Eto’o la contacte sur son téléphone professionnel. « Il s’était visiblement fait envoyer mes portables chez lui, à Londres. Il a dit que, s’il voulait, il pouvait diffuser les messages et les photos qu’ils contenaient et ainsi me nuire ».

Le 29 mai dernier, alors qu’elle rentre d’une virée nocturne avec des copines, Nathalie est interpellée à Yaoundé par des policiers, qui lui apprennent qu’Eto’o a déposé une nouvelle plainte contre elle, pour escroquerie et vol. Le footballeur lui réclamerait une somme d’argent provisoirement arrêtée à quelques 300 000 euros ainsi qu’une montre Rolex qu’il l’accuse d’avoir volée chez lui. Un avocat d’Eto’o explique que son client envoyait régulièrement de l’argent à Nathalie pour alimenter sa fondation à Yaoundé, et que, vérification faite,  pas un sous ne serait parvenu à destination. La mise en cause rétorque qu’elle n’a jamais dirigé cette fondation qui existe depuis 2006, c’est-à-dire un an avant leur rencontre. Elle reconnait cependant avoir bénéficié des largesses du footballeur, qui lui aurait donné entre autre une montre Rolex en guise de cadeau d’anniversaire. Après trois jours de garde à vue, elle est libérée, faute de preuve.

C’est dans ce contexte que ses photos suggestives font leur apparition sur certains réseaux sociaux. Elles sont reprises, à peine brouillées, par des médias camerounais et africains, acquis pour la plupart, à la cause du footballeur. « Un véritable assassinat social », dénonce Me Thibault de Montbrial, l’avocat français Nathalie. Celle-ci  fait un malaise et doit être hospitalisée plusieurs jours. Remise de ses émotions, elle intente une action au Cameroun qu’elle stoppe peu après, au profit d’une procédure en France.

Samuel Eto’o qui avait promis qu’il ferait toute la lumière sur cette affaire après la coupe du monde s’est contenté de dire que Nathalie « cherchait à l’embrouiller ». Ce sont les médias camerounais qui ont régulièrement sonné la charge contre la jeune femme dont ils dénoncent la vénalité et soupçonnent aussi de faire partie d’un complot visant le joueur, orchestré par certains hauts responsables du régime camerounais.

« Nous avons eu droit ces dernières semaines à des textes d’une « Etophilie » quasi militante .Or le sujet aurait dû inviter à la mesure », déplore Ndjama Benjamin, un contributeur du site Camer.be.

La plainte de Nathalie a été transmise au parquet de Paris, qui doit décider des suites à donner dans les prochains jours.

Antisémitisme : grande inquiétude dans la communauté juive de France

[Par René DASSIE’]

Les manifestations pro-palestiniennes et leurs débordements antisémites violents suscitent la peur chez les juifs de France. Depuis le déclenchement le 8 juillet de « Bordure protectrice », une nouvelle militaire israélienne dans la bande de Gaza, en réponse aux tirs de roquettes du Hamas, les Juifs sont victimes d’une recrudescence d’agressions antisémites, lors des manifestations pro-palestiniennes dans la région parisienne.

© Muzaffar Salman

La manifestation pro-palestinienne qui s’est déroulée dans la capitale, samedi 19 Juillet, à Barbes.
© Photo crédit : Muzaffar Salman

Le ton est donné dès le dimanche 13 juillet, avec les « morts aux juifs » entendus dans les rues de Paris, au cours de la première manifestation qui rassemble des milliers de personnes, entre Barbès et la place de la Bastille. Au moment de la dispersion de la foule, plusieurs personnes tentent de pénétrer par la force dans deux synagogues, situées rue des Tournelles (IVe) et rue de la Roquette (XIe). C’est grâce l’intervention des forces de l’ordre qu’ils en sont empêchés.
Rebelote six jours plus tard à Barbès, dans le nord de Paris. En dépit d’une interdiction administrative, quelques milliers de personnes ont répondu à l’appel à manifester lancé par une quarantaine d’organisateurs, parmi lesquels le NPA, le Parti des Indigènes de la République, le Collectif des musulmans de France et l’Union générale des étudiants de Palestine. Parmi eux, plusieurs dizaines de casseurs. La manifestation commencée dans le calme dégénère en scène d’émeute, lorsque les forces de l’ordre tentent de s’interposer. Ils sont vivement pris à partie par certains manifestants qui leur lancent cailloux, pétards et autres projectiles et ripostent avec des gaz lacrymogène. Bilan : une vingtaine de policiers et de gendarmes blessés, une quarantaine d’interpellation et de nombreux biens publics, dont des cabines téléphoniques, des supports publicitaires et deux camionnettes de la RATP détruits. I-télé filment des jeunes brûlant des drapeaux israéliens.
Le lendemain dimanche, la banlieue est contaminée par cette violence qui cible la communauté juive. A Sarcelles, une ville de 60 000 habitants du Val d’Oise surnommée « la petite Jérusalem » eu égard à l’importante communauté juive séfarade qui y vit depuis des décennies, un nouveau rassemblement lui aussi interdit par les autorités réuni dans la soirée plusieurs sympathisants pro-palestiniens. Les casseurs qui ont infiltré les rangs des manifestants réussissent effectivement à s’en prendre à des commerces appartenant à des israélites. En criant à nouveau « mort aux juifs ». Une pharmacienne présente dans la ville depuis des décennies, l’épicier casher dont l’établissement avait déjà été la cible d’un attentat à la grenade il y a deux ans, verront leurs enseignes attaquées par les flammes. Dans le même temps, des voitures et des poubelles sont brûlés et d’autres commerces vandalisés. Un élu syndicaliste évoque une « vraie guérilla urbaine », tandis que le maire socialiste de la ville, François Pupponi, dénonce pour sa part « la haine contre l’autre exprimée en plein jour », ajoutant que « la communauté juive a peur ».

Antisémitisme
Selon le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, jusqu’à sept synagogues ont été victimes d’agression, depuis le début des manifestations. Les analystes sont pourtant unanimes à reconnaitre que les juifs de France n’ont rien à voir avec ce qui se passe actuellement dans la bande de Gaza. Où la nouvelle escalade de violence fait suite à l’enlèvement et l’assassinat de trois jeunes israéliens, suivi par l’assassinat tout aussi lâche d’un jeune palestinien, vraisemblablement brûlé vif, par des extrémistes juifs. On sait qu’après ces crimes, le Hamas, l’organisation islamiste qui tient la bande de Gaza a déclenché les hostilités et refusé un cessez-le-feu proposé par Israël. En un peu plus de deux semaines d’affrontement, le bilan est lourd, avec plus de 815 morts côté palestinien et 36 côté israélien.

© Fred Dufour / AFP Haïm Korsia (grand rabbin de France)

© Fred Dufour / AFP Haïm Korsia (grand rabbin de France)

« La haine qui s’exprime n’est pas liée à ce qui se passe à Gaza. Si c’était vraiment lié à l’actualité internationale, on aurait vu des gens manifester à Paris contre ce qui se passe en Syrie ou des massacres de populations dans le monde. Mais non, ce qui s’exprime c’est l’obsession anti-israélienne et antisémite. Une haine qui se manifeste au quotidien même quand il n’y a pas de guerre : des jeunes juifs sont frappés dans le métro, dans la rue… », analyse Haïm Korsia, Aumônier général des armées et nouveau grand rabbin de France, connu pour ses efforts dans le dialogue interreligieux.
Journaliste multimédia, Natacha Polony ne dit pas autre chose, dans une tribune publiée dans Le Figaro. «L’antisémitisme des banlieues a crû parallèlement à une radicalisation religieuse savamment entretenue par certains imams salafistes gracieusement fournis par des puissances du Golfe. Le drame des populations palestiniennes n’était alors qu’un opportun catalyseur. » Et d’ajouter : « C’est dans les manifestations contre la loi sur les signes religieux à l’école, en 2003 et 2004, qu’on entendit les premiers «mort aux Juifs.» Pour le Premier ministre Manuel Valls, « L’antisémitisme «se répand dans nos quartiers populaires, auprès d’une jeunesse souvent sans repères, sans conscience de l’histoire qui cache sa «haine du Juif» derrière un antisionisme de façade et derrière la haine de l’Etat d’Israël ».
Du coup, dans la communauté juive règne une profonde inquiétude. Certains évitent de se montrer avec des signes religieux trop évidents, tandis que d’autres envisagent de quitter la France. Selon Oded Forer, directeur général du ministère de l’Immigration israélien, plus de 5.000 juifs de France vont immigrer en Israël en 2014, un record depuis la création de cet Etat il y a 66 ans.
Les autorités tentent de rassurer les juifs de France. Pour, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, « les juifs en France ne doivent pas avoir peur ». Son collègue de l’Intérieur Bernard Cazeneuve assure de son côté que la communauté juive « sera protégée par le gouvernement ».
Pour Frédéric Haziza, journaliste à LCP et à radio J, « la République représente justement cet élan pour vivre ensemble sans exclusive. Il est du devoir des Républicains, de le rappeler, de s’unir et de faire du retour à la cohésion sociale une «grande cause nationale».
Pour le grand rabbin de France, la situation invite à faire un diagnostic de cette « haine des juifs qui « s’habille des oripeaux de l’antisionisme », Puis à « mettre en route des mesures de formation de la jeunesse, un contrôle de ce qui est diffusé sur les réseaux sociaux et les satellites, qui arrive du monde entier et qui diffuse la haine ».

Barbès, manifestation pro-palestinienne interdite : le reportage photo

La manifestation pro-palestinienne prévue dans la capitale, samedi 19 Juillet, à Barbes, malgré l’interdiction de la préfecture de police de Paris, a dégénéré :

le reportage photo de Muzaffar Salman.

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