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RD Congo – Le parti Lamuka rêve d’une majorité parlementaire et présidentielle

La coalition Lamuka espère “obtenir une majorité parlementaire après les élections anticipées” pour organiser des élections dans les dix-huit mois conformément aux propositions de sortie de crise formulées par Martin Fayulu, un de ses leaders.
Pour y arriver, “nous devons rester unis” estime sur Top Congo FM, Steve Kivuata, cadre de cette plate-forme ayant porté la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle de décembre 2018 dont il revendique toujours la victoire.
 
Peu avant le dit scrutin, Martin Fayulu avait été désigné “candidat commun de l’opposition”. Une année après cette désignation, son parti, l’ECIDE et Nouvel élan, celui d’Adolphe Muzito, ont organisé une matinée politique à Kinshasa. Le mot fort c’est l’unité : l’unité des leaders entre eux et l’unité de tout un peuple envers Lamuka qui est “son instrument de démocratie”, précise Steve Kivuata.
 
En attendant “la remise et reprise entre le coordinnateur sortant Jean-Pierre Bemba et l’entrant Adolphe Muzito”, Steve Kivuata indique que ce dernier a déjà “lancé des perspectives axées sur l’unité…” 
 

Quatre leaders politiques en poistion de force

Malgré le retrait de Freddy Matungulu et Mbussa Nyamwisi du présidium de Lamuka, “Moise Katumbi, Jean Pierre Bemba, Adolphe Muzito et Martin Fayulu sont restés constants. C’est l’essentiel”, explique Steve Kivuata.
 
“Nous devons continuer notre combat. Nous devons asseoir une vraie démocratie dans notre pays”, assure-t-il.
 
Pour l’opposant, le bilan de Lamuka démontre que “le peuple est resté également constant. Il a soutenu les leaders dès le départ. Aujourd’hui, Lamuka est devenu un état d’esprit et un instrument de combat pour la réhabilitation de la démocratie et la paix dans notre pays”.
 
La célébration de “l’an 1” de la désignation de Martin Fayulu comme “candidat commun de l’Opposition était aussi une occasion de faire un rappel historique. D’où nous venons et où nous sommes aujourd’hui”. 
 
Célébré au siège de l’ECIDE de Martin Fayulu à Kinshasa, cet événement n’a pas connu la participation de tous les leaders des partis membres de Lamuka. Une absence également observée du côté de la presse Kinoise et internationale suites à plusieurs bavures policières à l’encontre des chevaliers de la Plumes en confisquant leurs matériels arbitrairement souvent lors de manifestations de l’opposition organisée par Lamuka.

RD Congo – RSF: “Aucun journaliste ne devrait être en prison pour diffamation…”

Reporter sans frontières (RSF) se joint à l’organisation Journaliste en danger (JED) pour demander la remise en liberté immédiate des journalistes congolais détenus depuis le début de la semaine alors qu’ils étaient poursuivis pour des faits de diffamation. Ce type de détentions préventives abusives justifie l’urgence de changer la loi répressive sur la liberté de la presse toujours en vigueur en République démocratique du Congo.
Cela fait déjà six jours qu’Achiko NGAYA, directeur des Nouvelles du soir, est incarcéré avec quatre autres journalistes de la place à Kinshasa .
 
Les journalistes ont été arrêtés lundi 31 octobre à son domicile et les quatre autres sur leurs lieux de travail selon le JED qui a pu s’entretenir avec l’un des avocats des journalistes. Le directeur de publication a été interrogé à propos d’un article intitulé “Ecobank, sur les traces de la Biac” dans lequel figurent des témoignages de clients sur les dysfonctionnements de la banque.
 
Placer ce journaliste en garde à vue puis en détention préventive revient à le considérer comme présumé coupable alors même qu’il ne devrait pas revenir à la police de statuer sur le fond de l’affaire en matière de délits de presse”, estime Arnaud FROGER, responsable du bureau Afrique de RSF.
 
Aucun journaliste ne devrait être en prison pour diffamation. Cette mesure privative de liberté est complètement disproportionnée et envoie une très mauvaise image du pays à libérer ce journaliste sans délai et à lancer au plus vite la réforme de la loi sur la liberté de la presse qui, en l’état actuel, protège ceux qui attaquent les journalistes”.
 
Lors d’une mission conjointe qui s’est déroulé du 14 au 18 octobre à Kinshasa, RSF et le JED ont plaidé pour la mise en œuvre urgente de deux chantiers prioritaires susceptibles d’améliorer rapidement et concrètement la liberté de la presse en RDC.
 
Les deux organisations ont présenté au ministre de la Communication et des médias et à son homologue des Droits humains des recommandations pour réformer la loi de 1996 sur la liberté de la presse qui prévoit entre autres:
  • des peines capitales privatives de liberté pour des délits de presse mineurs
  • la peine de mort pour des articles qui relèveraient de la “trahison”
Le texte ne prend pas en compte l’intérêt public d’un article, la véracité des faits ou la bonne foi du journaliste lorsqu’il est amené à se défendre dans le cadre de poursuites en diffamation.
 
Huit députés et sénateurs rencontrés à Kinshasa ont également accepté de faire partie d’un “groupe de parlementaires amis de la liberté de la presse” constitué par JED et RSF pour défendre l’urgence d’une réforme du cadre légal répressif qui régit actuellement l’exercice du journalisme en RDC.
 
En Afrique subsaharienne, la RDC est le pays dans lequel RSF a enregistré le plus d’exactions contre les journalistes et les médias. RSF et JED ont également demandé aux autorités de mettre en place un réseau de points focaux dans les différentes administrations et ministères concernés par la liberté de la presse, première étape d’un mécanisme visant à assurer une réponse rapide et un suivi des plus hautes autorités afin de renforcer la protection des journalistes et lutter contre l’impunité.
 
Rappelons que la RDC occupe actuellement la 154e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de presse établi par RSF.

Encore un journaliste tué: est-ce lié à son enquête sur le virus Ebola ?

4 novembre 2019 : Papy Mahamba Mumbere a-t-il payé le prix de son engagement dans lutte contre Ebola?

Le journaliste venait d’animer une émission sur la riposte contre l’épidémie qui a déjà fait plusieurs milliers de morts dans l’est de la RDC lorsqu’il a été tué samedi soir vers 20h à son domicile à Mambasa, dans la province de l’Ituri.

Selon les informations recueillies par Journaliste en danger (JED), le journaliste et animateur de la Radio communautaire de Lwemba a été attaqué par un groupe d’hommes muni de couteaux et de machettes, sous les yeux de sa femme, elle même grièvement blessée.

Leur maison a ensuite été incendiée par les assaillants.

RD Congo: l’insupportable impunité

En République Démocratique du Congo, la réforme de la justice n’est qu’un simple refrain dont ses résultats n’ont jamais produit d’effets. Dans la plupart de temps, le gouvernement cherche à traduire les présumés coupables cités dans certains “dossiers louches” devant le tribunal, mais il n’y arrive toujours pas.

Plusieurs dossiers demeurent pendants: le Crash de l’Antonov 72 affrété par la présidence de la République, l’incendie du dépôt de la Céni, la disparition de 15 millionzs de dollars USD, les meurtres à Yumbi dans la ville province de Bandundu, la corruption des sénateurs, les arrestations arbitraires des journalistes et l’auto-censure des médias… puis tant d’autres crimes. “Quid de ces enquêtes ?”, s’interroge l’opinion.

Face à un amas de dossiers qui ne fait que s’accumuler jour après jour, l’opinion remet en cause les efforts qu’engagent le gouvernement dans la réforme de la justice, en appliquant la rigueur à tout le monde. Dans les faits, le scepticisme commence à gagner du terrain et on regarde autrement l’État de droit.

Systématiquement, le gouvernement se prononce sur un dossier “flou” visant à sanctionner les coupables. Cette sanction se résume à un bout de papier. L’impact des sanctions sur le terrain est bel et bien étouffé comme il est de coutume en République démocratique du Congo.


La police, censée garantir la sécurité des personnes et de leurs biens, tue dans l’indifférence la plus totale du gouvernement, raconte le journal L’Opinion.


Face à ces dossiers qui demeurent encore “louches”, l’opinion tant nationale qu’internationale souhaite voir l’actuel président à l’œuvre. L’État de droit n’est pas qu’un slogan politique ou de communication.

Ainsi donc, l’opinion ne jure que sur les résultats de ces enquêtes. Quant à l’actualité, la série continue à Kinshasa avec des agents en armes à la gachette facile.

La semaine dernière mercredi 30 octobre, un policier a tué par balle l’administrateur général de l’hôpital Vijana, situé l’avenue Bukama, dans la commune de Lingwala à Kinshasa. Auparavant, un agent de l’ordre avait ouvert le feu à Ngaba sur un conducteur de moto, communément appelée “Wewa”. La police, censée garantir la sécurité des personnes et de leurs biens, tue dans l’indifférence la plus totale du gouvernement, raconte le journal. En lieu et place d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, les agents de l’ordre ont imaginé une autre manière de rétablir l’ordre: tuer sans sommation.

https://twitter.com/PeupleGagne/status/1189577224246190081?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1189577224246190081&ref_url=https%3A%2F%2Fobservers.france24.com%2Ffr%2F20191031-rd-congo-kinshasa-policier-tue-medecin-centre-sante-vijana

Étant informée de ces dramatiques événements, cette fois-ci, la justice congolaise va-t-elle agir sévèrement, s’interroge-t- on. Car, tout cela s’est passé en flagrant délit. Il revient au gouvernement à travers sa justice, de montrer qu’il est sur la bonne voie, en traduisant les coupables devant un tribunal, du fait que cette question fâche.

Oui, les présumés responsables de différentes tragédies doivent répondre de leurs actes. Au nom de l’État de droit que prône le président de la République Félix Tshisekedi.

Donc, si les antivaleurs ne font que s’accumuler, cela ne servira à rien d’évoquer l’instauration d’un État de droit, car ce dernier a besoin de bons principes. Sinon, c’est de l’utopie !

Afrique : le Bénin, la démocratie et le millionnaire

La plupart des chefs d’Etat africains accèdent à cette fonction flamboyante sans un sou vaillant. D’autres, souvent diplômés, sont  issus des classes sociales les plus démunies. Compréhensible qu’à  leur arrivée au pouvoir, ils cherchent à s’enrichir avec un rare cynisme. Tout en se rêvant “califes”. Et, ils y parviennent d’autant plus facilement qu’ils érigent la corruption en système de gouvernement.

On se faisait à l’idée, à tort, que le jour où les gens riches passeraient au pouvoir, on assisterait à la naissance de la démocratie. A la confirmation de nos indépendances creuses. Et à la fin de cet état de pauvreté endémique qui nous accable. Il est vrai que l’expérience, dans ce sens, ne comprend qu’un exemple concret, celui du Malgache Ravalomanana (2002-2009), un millionnaire dans l’agro-alimentaire dont le résultat de la gestion reste mitigé. Pour le reste, il s’agit des gouvernants qui se sont enrichis, en faisant main basse sur le trésor public.


Pour le reste, il s’agit des gouvernants qui se sont enrichis, en faisant main basse sur le trésor public.


Pourtant, des hommes riches irréprochables existent. Des personnes qu’on a vues partir de rien, mais qui, à la force du poignet, sont parvenues à s’asseoir sur des grosses fortunes. Trois d’entre elles sont récemment venues à la politique active, et occupent le sommet de l’Etat, par les urnes: le Malgache Andry Rajoelina, 45 ans, janvier 2019 ; le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, 66 ans (ancien syndicaliste), février 2018 ; et le Béninois Patrice Talon, 61 ans, avril 2016.

Des espoirs “talonnés”

La démocratie au Bénin, laquelle, avec quelques autres rares régimes démocratiques ont la côte, en Afrique, est aujourd’hui mise à mal par Patrice Talon. Pour autant, l’actuel chef de l’Etat est un demi-milliardaire. Un homme d’affaires avisé et instruit, qui a fait fortune dans la filière d’intrants agricoles et d’égrenage du coton. Il figure au 15e rang  de plus grandes fortunes d’Afrique subsaharienne francophone, avec un patrimoine évalué par la revue Forbes 2015, à plus de 400 millions de dollars.


Or, depuis son arrivée, à la tête de l’Etat, le Bénin s’embrouille dans une dérive autoritaire inquiétante: le président décide seul.


Or, depuis son arrivée, à la tête de l’Etat, le Bénin s’embrouille dans une dérive autoritaire inquiétante: le président décide seul. Ainsi élabore-t-il des propositions de loi scélérates, rejetées en bloc par le Parlement, à l’origine d’un climat constant de tensions et d’affrontements mortels.

Enfin, il concocte une nouvelle charte des partis politiques, qui exclut les formations de l’opposition d’élections législatives, en avril. Sauf deux formations à sa solde. C’est le bouquet ! S’ensuivent protestations et répressions dans le sang … jusqu’à imposer manu militari interdiction à l’ancien président Boni Yayi (2006-2016) de sortir de chez lui pendant 50 jours.

C’est le triomphe de la dictature, puisqu’en dépit de toutes les désapprobations émises par les instances africaines, le Parlement monocolore de Talon continue de fonctionner. Au vu et au su de tout le monde.

Talon a “talonné” les espoirs des Béninois qui l’on voté, en croyant que la toute-puissance de l’argent avait forcément une influence positive sur l’homme. Espoirs douchés également pour toute l’Afrique, médusée, se demandant à quel saint se vouer pour le salut.

En tout cas, qu’ils soient incultes, bien formés en France (c’est le cas de l’Afrique de l’Ouest) et aujourd’hui millionnaires, ils sont tous pareils nos chefs d’Etat. Et, les diplômés – le Guinéen Alpha Condé en est un – pires que les bruts!

RD Congo : corruption et violation des Droits de l’Homme sanctionnées par les Etats-Unis

[INTERNATIONAL] Les autorités américaines évoquent leur implication “dans une corruption importante, des violations des droits de l’homme, des abus ou une atteinte à la démocratie”. Ces personnes et les membres de leur famille ne peuvent entrer aux USA car ces personnes se sont enrichies par la corruption ou ont dirigé et supervisé des actes de violence à l’encontre de personnes qui exercent leur droit de réunion pacifique et leur liberté d’expression.

Décryptage politique: comprendre la situation brésilienne à la veille du 1er tour

[GEOPOLITIQUE] Aux côtés de l’Argentine, le Brésil fait parti des plus influents pays du Cône Sud (pays marqués par une influence européenne en Amérique latine). Les enjeux des élections présidentielles brésiliennes ne concernent donc pas seulement les locaux mais bien la scène diplomatique internationale. Pays bastion de la corruption politique, la voix du peuple n’y est que peu entendue. Dégoutés des gouvernements successifs, c’est bien la haine de Lula qui dope des candidats “fantoches” comme Jair Bolsonaro et installe un climat de violence au sein même de la campagne présidentielle.

Algérie : quand la presse oublie la langue de Molière

[Par Mourad HAMMAMI]

Comme disait un écrivain, «  on a voulu arabiser même les oliviers ». L’arabisation était en marche et le lit arabo islamiste bien préparé. C’est le mal principal de l’Algérie dont le système en place se nourrit. Il en est de même avec la presse. On est ainsi passé d’une presse majoritairement francophone à une presse arabophone à tendance propagandiste.

Par Mourad HAMMAMI Parmi les réformes désastreuses pour l’Algérie, on compte celle de l’école. En effet, on est passé d’une école plus ou moins neutre, respectable et républicaine à un système fondamentale, qui semble être une école idéologique dédiée à la propagande panarabisme. Les Algériens lisent des journaux nationaux (Source : www.npr.org)

Les Algériens lisent des journaux nationaux (Source : www.npr.org)

Évidemment il y a lieu de citer certains organes de presse arabophones qui sont connus pour leur professionnalisme et leurs défenses des valeurs de la démocratie et de l’éthique. Mais ces organes se retrouvent esseulés et préoccupés par leur survie, sanctionnés et aussi menacés.

Les autres journaux arabophones (à l’exemple d’Echerouk et d’Ennahar) ont constamment eu le vent en poupe. Ce soutien est du tout d’abord à la loi arbitraire de répartition de la manne publicitaire de l’ANEP (Agence Nationale d’Edition et de la Publicité); mais aussi de l’indulgence dont ces organes ont bénéficié malgré leurs dérapages.

Ces journaux puisent également leur force dans l’Algérie arabisée à coup de force, quitte à tout faire pour effacer le français. Cette langue, ouverte sur le monde et considérée comme butin de guerre, a été quasi effacée en Algérie d’une façon programmée. Hormis la Kabylie, où le français perdure, en Algérie la langue de Molière se fait rare. Ces derniers temps en Kabylie, les journaux arabophones ont surpassé les journaux francophones en terme de vente. L’arabisation gagne du terrain et aujourd’hui, rares sont les jeunes de moins de trente ans capables de lire et de comprendre un journal en français.

En plus de la langue, ces journaux usent d’une stratégie redoutable : peu de place pour l’objectivité, la rationalité. La majeure partie des lecteurs consomme l’information, se laisse aspirer et siphonner en jouant sur sa sensibilité identitaire, religieuse et de son manque d’expérience dans le monde de la presse.

L’un des bastion de lutte de l’opposition au système est la région de Kabylie, et ainsi ces journaux cultivent sans cesse un sentiment de haine et d’anti-kabyle: les leaders et les organisations de cette région sont attaquées à la moindre occasion et les populations attirées vers une ligne politique désastreuse.

Une marche contre la répression à Alger, 3 mai 2001 (Source : www.themilitant.com)

Une marche contre la répression à Alger, 3 mai 2001 (Source : www.themilitant.com)

Depuis 2012, ces organes de presse ont créé des chaines de télévision offshore : elles sont accréditées en Algérie, mais leur siège social se trouve dans d’autres pays. Auparavant, seulement BRTV et BEUR TV fonctionnaient de cette méthode. Mais Echerouk, en 2012, a ouvert la brèche pour cette technique de télévision offshore et depuis, c’est la ruée vers l’or. On compte une dizaine de chaines télévisées privées en Algérie et aucune d’entre elles n’est officiellement algérienne.

Ennahar et Echerouk ne se contenteraient plus de la propagande écrite et avec ce moyen lourd ils s’adonnent à la propagande audiovisuelle.

Connu pour être subventionné, le journal Ennahar est connu pour être un journal de la police. Les lecteurs sont séduits  par la multitude d’informations et de faits divers qu’il fournit. Le secret réside dans l’alimentation de ces journaux par les services de renseignements algériens, connus sous le nom des RG. En lisant ces faits divers on comprendra vite que c’est la traduction directe des PV et des rapports des différents commissariats d’Algérie. Mais dans ces journaux on retrouve rarement des reportages ou des articles d’analyse, de réflexion. Dans ces faits divers ou de l’info de proximité de ces journaux, je retrouve parfois des infos de ma région d’où j’étais correspondant. Parfois je suis surpris de lire une info rapportée par l’un de ces journaux. Le plus souvent se sont des informations tenues secrètes par la police et que l’on ne découvre qu’en consultant les rapports des services de sécurité. Parfois aussi je trouve un article sur un fait que je connais et dont j’ai consacré aussi un article. Souvent les faits sont défigurés pour des raisons politiques. Par exemple, je me demande comment un journaliste indépendant pourrait être au courant que la villa de l’ex-président de la république Ahmed ben Bella a été cambriolée et que deux pistolet ont été dérobés ? Il est clair que ces organes de presse bénéficient des moyens de l’Etat. Ils sont appuyés par un important clan de politiques, de militaires et de services secrets. Un clan qui manœuvre pour une Algérie orientalisée et prônant l’idéologie panarabisme.
Ces entreprises n’ont pas uniquement porté atteinte à l’image de la presse mais au-delà.
Ce complot commence à porter ses fruits et atteindre ses objectifs.

L’Algérie qui était l’un des pays les plus ouverts, les plus occidentalisés, se retrouve de nos jours relégué en arrière. L’islamisme prend de l’ampleur, les valeurs du progrès sont de plus en plus diabolisées. L’Algérie régresse et tout mouvement important à venir pourra faire plonger le pays dans le chaos et l’instabilité.