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Je ne suis pas un arabe

[Par Mourad HAMMAMI]

Je ne suis pas un arabe !

Mes respects pour les vrais arabes ! Pas question de laisser les « cerveaux » du chaos ériger l’islam en une identité. L’Islam est une religion et ne doit en aucun cas être une identité.

islam

Symboles de l’Islam (source: français.islammessage.com)

Dieu n’est pas arabe !

Dieu n’a pas ordonné d’appliquer un Etat islamique sur Terre !

Dieu n’a pas besoin de défenseurs zélés sournois, hypocrites et violents…

Dieu n’a pas besoin d’avoir des défenseurs zélés et ignorants recrutés parmi la pègre, les repris de justice, les trafiquants, les belliqueux et les sanguinaires.

Dieu a créé la diversité et ses adeptes zélés et hypocrites veulent instaurer le contraire en unifiant le monde en une seule culture, libertaire, violente, fasciste, raciste et dévastatrice.

Je n’accepterai jamais que l’Islam fasse de moi un arabe de fait.

C’est la pus grande arnaque au nom de Dieu et de l’Islam.

Une identité artificielle

Cette violence permanente allant du Maroc jusqu’au fin fond de l’Extrême-Orient s’explique en grande partie par la déperdition identitaire.

C’est sur les décombres des autres civilisations, des autres identités qu’on a greffé une identité artificielle. C’est en écrasant les identités des Berbères, des Kurdes, des Assyriens…que l’on a imposé une autre idéologie, une autre identité et ce par la force et la violence.

Ces peuples depuis l’effacement de leur identité sont comme des organes génétiquement modifiés (OGM). Ils sont dans l’égarement permanent. Cette perte de repères crée des dysfonctionnements et des perturbations psychologiques et sociologiques importantes qui aboutissent à des impasses et à des violences inouïes.

En Iran, qui est pourtant un Etat islamique, l’on enregistre moins de violence et d’égarement. Car tout simplement l’Iran a su comment conserver en partie son identité. On ne peut assimiler l’Islam à une identité… car, dans le sillage de l’Islam exporté, on glisse une culture venue de l’Arabie et de surcroît, une culture rétrograde, figée à 14 siècles en arrière. On ne peut imposer ou inculquer une culture de l’Arabie à des peuples situés à une dizaine de milliers de kms de là.

La Kabylie est connue pour son Islam modéré et équilibré. Car malgré des attaques, cette région a su comment constituer un système de défense pour ne pas céder à l’Islam idéologique, l’Islam dogmatique. Elle accepte l’Islam spirituel, l’Islam tout court.

Pour sauver l’Islam il faudra combattre frontalement l’islamisme

Il est clair que la priorité est à la lutte armée contre ces gens violents et barbares, mais au-delà, si l’on souhaite garantir l’avenir, il faudra bel et bien attaquer le mal dans ses racines. L’une de ses racines est cette dépravation, ce détournement des identités au nom de Dieu et de l’Islam.

Non je ne suis pas un arabe. Je suis musulman et j’assume bien mon islamité. Non jamais je ne considérerai que l’Islam est mon identité. Ni l’Islam ni aucune autre religion ne peuvent constituer une identité. Pour sauver l’Islam il faudra combattre frontalement l’islamisme.

A bon entendeur, salut.

Terrorisme : Boko Haram pris en chasse ?

[Par Jean-Jules LEMA LANDU]

L’Afrique, à travers l’Union africaine (UA), vient de décider de neutraliser la secte islamiste Boko Haram. Né, au nord-est du Nigeria, en 2000, ce monstre a déjà massacré, depuis 2009, plus de 13 000 personnes. Non sans ambitionner, à l’heure qu’il est, d’étendre son influence dans les pays voisins du Nigeria. Et, partant, de propager son idéologie de terreur, à travers les zones sahéliennes et de l’Afrique centrale.

Il s’agit du Cameroun, déjà atteint dans ses provinces de l’extrême nord, par quelques incursions sanglantes début janvier ainsi que du Niger et du Tchad. D’où l’urgence pour les chefs d’Etat des pays africains, réunis fin janvier pour le 24e sommet de l’organisation à Addis Abeba, en Ethiopie, de braver les élans de la secte, mieux, de la décapiter.

Mais, quelque salvatrice soit-elle, la décision de l’UA est arrivée sur le tard, car depuis plusieurs années, Boko Haram n’a eu de cesse d’ameuter le Nigeria et la communauté internationale, en perpétrant massacres, viols collectifs et rapts de masse nauséeux. Souvent sans susciter l’émoi public, à l’aune du crime, ni au Nigeria ni en Afrique !

(Source : bbc.co.uk)

(Source : bbc.co.uk)

C’est devant cette incurie que Boko Haram s’est épanoui, après avoir pris des racines dans les Etats nordiques de Yobe et de Borno, et s’être ravitaillé en hommes, à travers la pauvreté et l’illettrisme, terreau des candidats à la violence. Il convient de signaler que dans ces régions du Nigeria, 60 % des populations vivent avec moins de deux euros par jour, alors que 83 % des jeunes, de 5 ans à 15 ans, sont totalement illettrés.

Pain béni pour Abubakar Shekau, leader actuel du groupe ? En partie, car la secte terroriste qui ne comptait, au départ, que quelques centaines de membres (éparpillés), totalise, pour le moment, quelque 30 000 combattants (sous un commandement unique). De fait, c’est, aujourd’hui, une armée solide, prête à engager des batailles décisives… et à engranger des victoires contre un ennemi sans envergure.

Des hélicoptères tchadiens Mi-8 à Fotokol au Cameroun, le 1er février 2015 après une opération dans les environs de Gamboru, au Nigeria. AFP PHOTO / STEPHANE YAS

D’où la pertinence de quelques questions que soulève l’analyse sur l’engagement militaire des pays africains contre Boko Haram. Nombreux sont ceux qui estiment irréaliste la proposition de l’Union africaine d’engager une force de 7 500 hommes, face à la puissante secte nigériane. Le deuxième couac se rapporte à la « thèse souverainiste » du Nigeria, qui rejette toute idée de « solution internationalisée ». Enfin, l’issue des élections prévues le 14 février…. Si Jonathan Goodluck n’est pas réélu, il faudra attendre de connaître la perception du nouveau président sur le problème posé.

Comme quoi, le projet d’une force africaine contre Boko Haram reste encore à affiner ! Mais, en attendant, peut-être avec l’accord tacite des autorités nigérianes, le Tchad a décidé de faire cavalier seul. Depuis début février, l’aviation tchadienne bombarde les positions de la secte islamiste, qui tentait de s’emparer de la ville de Maiduguri, au nord du Nigeria.

Est-ce le début des solutions africaines aux problèmes africains ? That is the question…comme disent les Anglo-saxons.