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De nos envoyés spéciaux, le 39ème Festival de cinéma de Douarnenez

douarnenez2016A l’occasion du 39ème Festival de cinéma de Douarnenez qui aura lieu du 19 au 28 août 2016 deux journalistes de la MDJ vont partir en tant que correspondants de L’œil de l’exilé dans le cadre du partenariat renouvelé entre la MDJ et le Festival.

Il s’agit du photographe Mortaza Behboudi et du journaliste Khosraw Mani, tous les deux originaires d’Afghanistan, qui vont rejoindre l’équipe de la rédaction de Kezako.

Par ailleurs, vendredi 26 août 2016 à 11h30 à la salle des fêtes de la Mairie de Douarnenez sera diffusé le documentaire audio “Reporters en exil : la Maison des journalistes” de François Bordonneau, Juliette Médevielle et Vincent Decque pour Sur les docks de France Culture (53′, 2016), dans le cadre des “Échappées sonores” du Festival de cinéma de Douarnenez.

La diffusion du reportage sera suivi d’une rencontre avec Mortaza Behboudi et Khosraw Mani.

Ci-dessous le reportage et les éditions de Kezako : 

L’équipe de la rédaction de Kezako pour le 39e Festival de cinéma de Douarnenez, avec Khosraw Mani et Mortaza Behboudi.

14075177_1042287269212655_1128885158_oMustafa Kemal Atatürk, un portrait (MANI)

Turquie, toute l’actualité à la Une (MANI)

Dersim, le massacre oublié (MANI)

La Bretagne a célébré la culture afghane (BEHBOUDI)

De Calais à “Nulle part en France”, un film de Yolande Moreau (MANI)

Une étrange impression dans ma tête, un livre d’Orhan Pamuk (MANI)

Khosraw Mani, un calme bouleversant (BARE)

La bâtarde d’Istanbul, un livre d’Elif Shafak (MANI)

La saga de Mèmed le Mince, un roman de Yachar Kemal (MANI)

L’espoir, un film de Yilmaz Güney (MANI)

Nazım Hikmet, le poète de « la ville qui a perdu sa voix » (MANI)

Konya, une des plus anciennes villes de Turquie (MANI)

 

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Albert Speer se confesse au Théâtre de l’Opprimé

[Par Mortaza BEHBOUDI]

Le 2 juin au Théâtre de l’Opprimé était joué spectacle d’une heure en italien et sous-titres en Français. Mise en scène par Benoît Felix-Lombard et avec Ettore Nicoletti dans le rôle titre. Le spectacle était centré sur l’architecte d’Hitler, Albert Speer.

 

(Source : Mortaza Behboudi)

(Source : Mortaza Behboudi)

 

Speer, né le 19 mars 1905 et mort le 1ᵉʳ septembre 1981, était architecte allemand qui fut l’architecte en chef du régime nazi et responsable de nombreuses constructions et rénovations. Le spectacle a démontré tout le pouvoir d’Hitler et la démesure d’un architecte à qui on a donné libre court à son imagination. Selon Sebastian Haffner écrivain et journaliste allemand « On se débarrassera des Hitler et des Himmler, mais avec les Speer nous devrons faire les comptes encore longtemps. »

 

(Source : Mortaza Behboudi)

(Source : Mortaza Behboudi)

 

Pendant une heure, l’architecte nazi, qui a fini par désobéir à Hitler, confesse ses fautes et ses erreurs, beaucoup de personnes ont ainsi pu découvrir l’histoire de cet architecte, à la vie un peu hors du commun.

 

PORTRAIT : Homam Fayad ou le rêve d’étudier en France

[Par Mortaza BEHBOUDI]

Étudiant syrien ayant dû fuir son pays en guerre, Homam Fayad a décidé de poursuivre ses études universitaires à Paris. Multipliant les efforts, il espère intégrer et valider un master qu’il a dû abandonner. Lire la suite

Avec “Autres ressemblances” Eva Tapiero rapproche les juifs et les musulmans

[Par Mortaza BEHBOUDI]

Vendredi 15 avril 2016, à la mairie du 4ème arrondissement de Paris, avait lieu de le vernissage de l’exposition de photos « Autres ressemblances » d’Eva Tapiero. Un coup de projecteur porté sur ce qui rassemble juifs et musulmans, plus que sur ce qui les oppose.

(Source : Eva Tapiero)

(Source : Eva Tapiero)

Eva Tapiero a été avocate pendant 2 ans et puis après avoir eu une sorte révélation dans sa vie, elle comprit qu’elle n’était plus heureuse et partit voyager pendant de nombreux mois, seule.

« C’est en voyageant que j’ai compris que ce que j’aimais le plus, était d’aller à la rencontre des autres et de transmettre ce que je voyais et comprenais d’eux et de leurs histoires » explique-t-elle. En rentrant de voyage elle a suivi un master de journalisme international à Londres et puis a fait un stage dans un média à Jérusalem.

(Source : Mortaza Behboudi)

(Source : Mortaza Behboudi)

Elle travaille comme journaliste depuis 2013 et a commencé au même moment à prendre des photos pour ses articles et lors de ses voyages avec l’idée de raconter des histoires à travers les photos. C’est son photo journalisme à elle. Les photos de l’exposition ont commencé à être prises dans ce but, il y a environ un an, à celles-ci s’ajoutent quelques photos plus anciennes.

« Les raisons de cette exposition sont nombreuses, mais la première, celle qui a vraiment déclenché le début du processus, ça vient de commentaires que j’ai entendus. Je ne me souviens plus exactement quels étaient les mots, mais je croisais de nombreuses personnes qui avaient fait des réflexions totalement fausses sur les juifs et les musulmans. Et je me suis dit que j’en avais assez d’entendre tellement d’erreurs et qu’on avait vraiment besoin que chacun se responsabilise un peu et essaye d’aller apprendre qui est réellement l’autre. » Détaille-t-elle.

(Source : Mortaza Behboudi)

(Source : Mortaza Behboudi)

Elle poursuit, « quand j’étais petite, j’étais arabe. Non, pas en vrai. Mais à l’intérieur. Mon père est né à Oran, en Algérie. Pour moi c’était logique. Puis on m’a dit que non, je n’étais pas arabe, j’étais juive. Puis on m’a encore dit « non ». « Ta mère n’est pas juive, tu n’es pas juive ».
Puis un jour j’ai décidé d’être qui je voulais. Dans mon travail, l’identité n’est jamais niée. Au contraire, elle est reconnue dans sa diversité. Je choisis de montrer des portraits de juifs et de musulmans. Deux mots qui aujourd’hui nourrissent tant de fantasmes.
En France, j’ai pu me rendre compte de l’ignorance et du tabou qui entourent ces deux
« communautés », mais également de ces « communautés » l’une envers l’autre. Ce sont deux problématiques à la fois différentes et extrêmement proches.
D’un point de vue plus personnel, ma construction identitaire m’a conduite à sentir que je faisais partie de ces deux mondes (juif et arabo/musulman du Maghreb) tout en ayant grandi dans cercle familial français de tradition catholique, sans que mes proches soient pratiquants ni forcément croyants.
Ainsi, combattre l’ignorance et le tabou c’est aussi combattre la peur et la haine. »

 

L’exposition « Autres Ressemblances » se déroule du 16 avril au 7 mai 2016, visite aux heures d’ouverture de la mairie du 4ème, 2, place Baudoyer 75004 Paris, Métro Hôtel de Ville – Saint-Paul, Lignes 1 et 11, Lundi – Vendredi : 8h30 – 17h, Jeudi : 8h30 – 19h30.

 

 

Belgique : des frontières trop ouvertes à la menace terroriste

[Par Mortaza BEHBOUDI]

Le jour même des attentats terroristes à Bruxelles les frontières du pays n’étaient pas fermées.

©policebelge.com

©policebelge.com

 

Le 22 mars, jour-même des attentats vers 17h, nous pouvions encore facilement aller de la France à la Belgique, sans aucun contrôle d’identité. Après une série d’attaques terroristes dans la capitale belge, Bruxelles, la Gare du Nord de Paris est elle-même passée un peu  plus tard dans un mode de sécurité renforcé et  tous les trains ont été annulés.

Il y a eu beaucoup de policiers à la Gare du Nord, mais il n’y a pas eu d’inspection des bagages. Nous avons pris le train de Paris pour aller à Lille et nous sommes entrés par la suite en Belgique, et ce via la ville de Roubaix et grâce aux transports publics. Nous sommes enfin arrivés au dernier arrêt de bus – à la gare belge de Mouscron.

Et ce sans vérification des documents ni d’inspection des bagages.

Notre voyage nous a montré que le terrorisme est une réelle menace en Europe, comme nous l’avons vu ici, tant les frontières ne sont pas contrôlées.

Homayoun Sakhi, maître de lute Afghan au Théâtre des Abbesses

[Par Mortaza BEHBOUDI]

​Le samedi 13 février dernier, le maître afghan ​Homayoun Sakhi, virtuose du rubab, ​et son musicien ont donné un concert de musique traditionnelle Afghane au Théâtre des Abbesses. Cette musique originale a attiré un grand nombre de curieux, ravis de découvrir de nouvelles mélodies.

Le rubab est dérivé d’un autre lute, le sarod, que l’on peut trouver dans différentes musiques classiques du nord de l’Inde depuis plusieurs siècles. Cet instrument intimement lié à la personnalité d’Homayoun Sakhi, qui en parcourant le monde, contribue à propager la notoriété du lute Afghan.

(Source : AFP)

Homayoun Sakhi (Source : AFP)

Homayoun Sakhi, est un des meilleure joueur de rubab de sa génération, un virtuose brillant. Lorsqu’il joue, il dégage un vrai charisme musical, une aura spéciale. Durant les nombreuses années de conflits que l’Afghanistan a traversé, la musique a été sévèrement contrôlée, censurée et réprimée, avant d’être finalement complètement bannie par les Talibans. C’est donc une chance d’avoir parmi nous des musiciens capables de jouer encore si bien de cet instrument typique.

Le style du rubab classique auquel Homayoun a dévoué toute sa carrière, n’a pas seulement réussi à survivre à toutes ses années, mais a aussi atteint de nouveaux niveaux de créativité. Une harmonie de sons colorés où l’on ressent le mélange des traditions pachtounes, tadjiks, hazaras ou encore baloutches.

 

 

Paris, Pause Bougies à Place de la République

[Par Sakher EDRIS]

Photos de Mortaza BEHBOUDI

IMG_8883Naji al Jerf a été assassiné à Gaziantep par un tireur équipé d’un silencieux, comme Ibrahim Abdul Kader, un membre de «Raqqa qu’on égorge Silencieusement (RBSS) » et son collègue Fares Hammadi, qui ont été retrouvés décapités dans la ville turque d’Urfa par des assassins inconnus. Daech avait menacé Naji, et en conséquence, il en avait informé la sécurité turque le 29 juin 2015, mais aucune mesure n’a pas été prise pour le protéger.

Le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression appelle le gouvernement turc à protéger les journalistes syriens ciblées et les acteurs de l’information, et souligne la nécessité de traiter ces menaces au sérieux et de prendre toutes les mesures de sécurité pour assurer la sécurité des journalistes.

Les lois locales en Turquie assurent la protection des citoyens turcs et de tous les individus résidants à l’intérieur du territoire turc. En outre, l’article 79 du Protocole Additionnel aux Conventions de Genève de 1949 souligne que les journalistes civils qui exercent leurs fonctions dans les conflits armés doivent être respectés et protégés contre toutes les formes d’attaques délibérées.

Le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression appelle tous les Etats signataires de la Charte des Nations Unies et de ses agences à agir immédiatement pour assurer la protection et la sécurité des journalistes, des acteurs de l’information et le personnel associé, et d’engager toutes les procédures nécessaires pour éviter l’impunité des auteurs de ces crimes, conformément à leurs obligations en vertu du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 1738 qui a été adoptée par le Conseil de sécurité le 23 décembre 2006, et la résolution 2222 qui a été adoptée par le Conseil de sécurité le 27 mai 2015.

IMG_8890C’est une terrible tragédie pour toute la communauté internationale et pour l’humanité, si ceux qui travaillent pour faire connaître les événements et les faits ayant lieu en Syrie meurent au cours de leur mission. Ceci est le résultat de la faiblesse de la protection locale et internationale et de la poursuite de la mobilisation des extrémistes fondée sur l’intolérance et la négation des droits à la liberté d’expression. De telles pratiques sont le fait de toutes les parties du conflit syrien, en particulier le gouvernement syrien et l’organisation de l’Etat islamique “Daesh”.

A noter : Le numéro vert du Comité international de la Croix-Rouge est à la disposition des journalistes qui font face à des difficultés lors de conflits armés. Son but est de fournir la protection et l’assistance nécessaires, via le numéro de téléphone : +41792173285 ou via le bureau de CICR le plus proche.

Pour contacter le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression :

courriel : y.b@scm.bz

tél. : 009415222092537