Tribune libre : une libre expression
Les journalistes de la Maison Des Journalistes – MDJ – sont exilés car menacés dans leur pays d’origine. La MDJ est un refuge qui permet à ces femmes et à ces hommes de se reconstruire et d’être libre. En France, loin de leurs proches, la MDJ leur propose son aide au quotidien et un espace de libre expression.
Ni consigne, ni indications, ni censure… Cette tribune libre est ouverte à tous nos journalistes anciens et nouveaux résidents afin qu’ils reprennent le goût de l’écriture, de l’enquête, de la force des mots et des idées… En un mot : qu’ils continuent à exercer leur droit à la libre expression.
La présente tribune libre étant aussi un lieu d’échanges, elle est également ouverte à tout contributeur, même non-exilé, impliqué dans la défense des libertés fondamentales et dans la vie des médias.
Armés d’un stylo, épris de liberté, ces journalistes partagent leur point de vue selon le regard qu’ils portent sur le monde ici même, via « l’Oeil de la Maison Des Journalistes« .
HAÏTI : La normalisation du kidnapping au sein d’un régime “je m’en foutiste”
/dans Amérique, Tribune Libre /par Anderson D. MichelL’enlèvement contre rançon du maestro Dickens Princivil et de Magdala Louis une vendeuse de saucisse que Dickens reconduisait en voiture chez elle en sortant d’une activité le dimanche 6 décembre 2020, montre à quel point Haïti devient un pays dangereux au niveau sécuritaire.
“On m’a brûlé les cheveux, les mains, les pieds avec un briquet”
Magdala Louis raconte comment elle a été torturée, “On m’a brûlé les cheveux, les mains, les pieds avec un briquet”. Les larmes aux yeux, elle affirme ne pas avoir été violée : “J’avais mes menstruations mon sang coulaient beaucoup peut être c’est cela qui les ont empêché de me violer’’. Les ravisseurs ont demandé à la famille de Magdala d’apporter une somme d’environ 700 000 euros pour sa libération.
Le maestro Dickens affirme lui ne pas avoir subi de maltraitance, et que les ravisseurs l’ont bien traité. Sachant tout de même qu’il y avait une demande de rançon d’environ 850 000 euros pour sa libération.
Il y a eu une très grande mobilisation pour la libération de ces deux otages, initiée par quelques journalistes de la radio Télé Caraïbes, mais aussi par plusieurs centaines d’internautes haïtiens sur Facebook, Instagram et d’autres plateformes en ligne.
Le Mardi 8 décembre à 1h du matin les kidnappeurs du gang ‘’400 marozo’’ ont libéré les deux otages après avoir empoché l’argent sollicité auprès des proches de chaque victime.
La réaction de l’ambassade américaine par rapport à l’insécurité en Haïti
La mise en garde de l’ambassade américaine
L’ambassade américaine en Haïti lance une alerte de sécurité pour sensibiliser ses concitoyens sur la limitation de déplacement en Haïti par rapport au phénomène de kidnapping qui ne cesse d’effrayer la population haïtienne et la communauté internationale.
L’ambassade conseille les ressortissants américains à prendre les actions suivantes :
1- Évitez certaines zones
2- Surveillez les médias locaux pour les mises à jour
3- Faites profil bas
4- Informez vos amis et votre famille de votre sécurité
5- Soyez conscient de votre environnement
6- Soyez vigilant lorsque vous visitez des banques ou des guichets automatiques
7- N’affichez pas de signes de richesse, comme le port de bijoux ou de montres coûteux
8- Soyez prudent lorsque vous marchez ou conduisez la nuit
La position du gouvernement haïtien
Pendant cette crise d’insécurité, le gouvernement ne fait rien pour améliorer cette situation. Il se préoccupe de trouver un moyen pour rester au pouvoir pendant les cinq prochaines années, en commençant par des réformes constitutionnelles, et des nominations à des postes stratégiques sans se soucier des compétences, la publication de décrets en l’absence de la chambre du sénat et des députés, ce qui est formellement interdit par la constitution selon l’ancien sénateur haïtien Steven Benoit.
L’ancien sénateur poursuit en disant que “nous allons vers la dictature, après la publication des nouveaux décrets du gouvernement dans Le Moniteur, le journal officiel de la république d’Haïti. Le président veut créer une milice connu sous l’acronyme ANI (Agence Nationale d’Intelligence) pour déstabiliser plusieurs institutions qui gèrent la sécurité et la bonne marche de l’Etat” .
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HAÏTI – Les actes inhumains sur de très jeunes femmes s’amplifient
/dans Amérique, Tribune Libre /par Anderson D. MichelC’est l’histoire d’une jeune fille orpheline de 18 ans, vivant à la capitale Port au Prince. Après s’être disputé avec la dame qui l’hébergeait, elle est jetée à la rue. Le motif de dispute est simple : la jeune femme refusait de continuer la prostitution. Elle voulait s’occuper de la maison.
La prostitution pour survivre quand on nait orpheline sans avoir connu ses parents…
En Haïti, la pauvreté gangrène toute la société, à commencer par les plus faibles. Et tout le monde a besoin d’un toit pour survivre. Or, une dame lui proposa de l’héberger contre des services. Il s’agissait en faite de prostitution pour payer son loyer.
Ainsi, encore mineure, elle fut contrainte de coucher avec des personnes pour participer économiquement à la vie de la maison. Parmi ces personnes, beaucoup refusait de mettre des préservatifs. Peu importe son avis, ils abusaient d’elle sexuellement. C’est selon elle, la façon dont elle a attrapé le sida.
Il faut donc imaginer la détresse de cette jeune femme qui a fêté ses 18 ans, ne voulant plus continuer ce travail. La dame qui l’hébergeait l’ a alors mise à la porte. Seule, sans rien, la jeune orpheline est terrifiée par la nuit qui s’approche.
Innocence et fragilité dans une ville cruelle
La jeune orpheline rencontre alors un jeune homme qui lui propose de l’héberger chez sa tante pendant quelques jours. Elle accepte en toute innocence et décide de le suivre sans la moindre hésitation.
Le jeune homme l’amène dans un lieu différent de ce qu’elle attendait. Le lieu est rempli de gens armés, des personnes bizarres, leur attitude est orageuse. Elle se rend vite comtpe « qu’ils n’en ont rien à foutre des problèmes des autres ».
En effet, la jeune orpheline se retrouve face aux membres du groupe ‘’400 marozo’’. Ils ont selon l’enquête embauché le jeune homme pour récupérer des personnes. En se servant d’une apparence de bienfaiteur, le jeune homme est rabbatteur pour le gang.
Parmi les personnes présentes, 20 membres décident de violer la jeune orpheline par groupe de 10. Les lignes qui suivent sont insoutenables, mais c’est son histoire.
Elle avoue avoir saigné, tordu de douleur, ses cris se transforment en hurlement, mais rien ne s’arrête.
Finalement, elle est relâchée, à nouveau seule et déboussolée. Elle fait alors le seul acte libre qui lui reste possible : contacter une radio haïtienne pour témoigner et partager sa détresse.
Bouleversé par ses révélations, preuves à l’appui, elle trouve enfin des personnes qui lui propose une aide bienveillante. Elle obtient un suivi médical, un logement provisoire et de l’aide pour ouvrir un petit commerce.
Mais le bilan est lourd. Le kidnapping continue de gagner du terrain comme si c’était devenu une tradition locale d’Haïti, tandis que les actes de violences sexuelles se font sentir quotidiennement dans la société haïtienne. Les plus pauvres sont les premières cibles. La situation se dégrade, les autorités n’agissent pas, la presse libre est muselée. Haîti est un si beau pays qu’on le décrit comme « l’enfer au paradis » à cause de ses très dures conditions de vie. De nombreuses jeunes femmes, qui pour beaucoup sont mineures, se retrouvent ainsi livrer à la violence la plus abjecte, dans un pays où le chaos et l’enfer règnent en maitre pour tout le monde.
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/dans Amérique, Liberté d'informer, Tribune Libre /par Anderson D. MichelL’année 2020 est un moment de deuil qui touche tous les secteurs de la vie nationale.
Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, professeur et juriste, Me Monferrier Dorval, a été tué par deux projectiles à la poitrine le vendredi 28 août 2020 dans la rue Pomier, Pèlerin 5, non loin de la résidence privée du président de la République Jovenel Moïse. Cet assassinat interpelle la conscience collective sur le véritable problème d’insécurité en Haïti, sans compter plus d’une dizaine de policiers de différentes unités assassinées. Parmi eux, des commissaires du gouvernement.
Un escadron de la mort qui frappe fortement les écoliers et les universitaires
Evlyne Sincère est une jeune écolière de 22 ans. Elle a été kidnappée au dernier jour des examens de philosophie le jeudi 29 octobre 2020. Les ravisseurs ont exigé une somme de 100.000 dollars haitiens (l’équivalent de 7932 euros) avant d’accepter 15.000 dollars haitiens (soit 220 euros). Mais cela n’a pas empêché les ravisseurs d’assassiner et violer (probablement selon les constats). On a retrouvé son cadavre abandonné dans une décharge.
Il ne faut pas oublier également la mort de Jimmy Telson âgé de 17 ans après une tentative de kidnapping qui a mal tourné le mardi 17 novembre 2020. Il a été assassinée en sortant de l’école.
Grégory Saint-Hilaire, étudiant à l’École Normale Supérieure, a été tué le vendredi 2 octobre 2020 atteint au dos par un projectile d’un des agents de l’Unité de sécurité générale du Palais national. Cet assassinat a eu lieu au moment où un groupe d’étudiants tenaient un mouvement pour réclamer l’application d’un protocole d’accord signé avec le Ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) concernant leur stage et leur nomination dans différents établissements publics. Différentes sources fournies par d’autres étudiants protestataires confirment les faits.
En parrallèle de ces meurtres, les policiers ont incendié la bibliothèque de l’École Normale Supérieure.
Insouciance du chef de l’Etat et trafic d’organes
Pendant que le président continue à faire des promesses anodines et ferme les yeux sur le grave problème d’insécurité qui ravage le pays, le trafic d’organes commence à regagner du terrain.
Rappelons qu’un policier connu sous le nom de Wildophe appartenant à un gang opérant dans le kidnapping et dans le prélèvement d’organes a été arrêté en essayant d’enlever le coeur d’une jeune fille pendant qu’elle est encore vivante. « Si je suis encore vivante c’est parce que le coeur servira à rien si on me tue avant de l’enlever. » Heureusement, ces agresseurs n’ont pas eu le temps de le faire. Le policier a été arrêté et a fourni le nom de ses complices.
Le jeudi 12 novembre 2020, on a retrouvé le corps d’un hougan (prêtre vaudou) dans des toilettes. Son ou ses agresseurs l’avaient dépecé de son coeur, de ses bras, de son foie et d’autres organes. Il ont été retrouvés chez un dénommé Pikan qui semble être l’auteur de cet horrible meurtre.
Ce Noël nous prend tout et ne donne rien. Certe Noël arrive, mais cela ne change rien à la situation politique, économique et sociale du pays. Il y a un cas de kidnapping quasiment toute les douzes heures, ainsi que des assassinats. Le père Noël ferait mieux de passer ailleur s’il tient à sa vie car cette annee les cadeaux prennent la forme de projectiles.
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IRAN – La catastrophe nationale de la Covid19 frappe toujours
/dans Moyen et Proche Orient, Tribune Libre /par Hamid ENAYATSelon M. Mardani, membre du comité de lutte contre le coronavirus, la statistique réelle est deux fois et demi plus importante que la statistique officielle.
Des réactions critiquent la gestion de la crise
Le Président iranien, Hassan Rohani, a déclaré, à la suite du rapport du Ministre de la Santé sur la situation catastrophique de l’épidémie de coronaropathie, les moyens efficaces pour faire face à la vague croissante de cette pandémie:
“Il n’y a pas d’autre choix que la patience, le don de soi, la dévotion et la prudence.” (Site de Rouhani, 21 Octobre 2020)
« Les restrictions mises en place pour prévenir la propagation du coronavirus ne sont pas appliquées et sont un soulagement pour els autorités car c’est une échappatoire à toute responsabilité » a déclaré Ahmad Naderi, membre de la commission parlementaire de la santé, sur le site web d’Etat Vatan-e-Amrooz, le 15 Octobre 2020.
« Bien sûr, le président lui-même suit bien les protocoles de santé et ne se rend pas en public de peur de contracter le virus, mais il est indifférent à la mise en place de mesures préventives pour briser la chaîne du coronavirus » a-t-il ajouté.
Peu importe les statistiques, compte tenu de l’état actuel des hôpitaux et du nombre croissant de patients chaque jour, il est très clair que le coronavirus en Iran a causé plus de décès que jamais auparavant et qu’il n’y a aucune tentative pour endiguer sa tendance haussière. (Journal d’État Sharq, 19 Octobre 2020)
Dans son rapport du 22 octobre 2020, le Centre de Recherche Parlementaire a critiqué l’approche iranienne face à la pandémie, citant deux méthodes communes en Corée du Sud, notamment « la quarantaine complète et le dépistage maximum » qui ont largement contribué à endiguer la maladie.
Il a jugé infructueuse, la mise en œuvre de politiques similaires en Iran et a écrit: « En Iran, aucune de ces deux politiques n’a été mise en œuvre correctement et complètement. Ni la quarantaine urbaine (en général ou dans les centres d’épidémie) n’a été sérieusement poursuivie, ni la politique de dépistage et d’isolement maximum n’a été poursuivie.” (Le Journal d’État Arman-e-Melli, 22 Octobre 2020)
« Le Ministère de la Santé a rédigé et approuvé des instructions et des protocoles pour chaque étape de la crise, mais ils ne sont pas mis en œuvre » a déclaré Mardani, membre du Comité Scientifique du Groupe de Travail National de Lutte Contre les Coronavirus (NCCT), au journal d’Etat Vatan-e-Amrooz, le 15 Octobre 2020. « Vous allez voir qui bloque sa mise en œuvre.«
Bien que les membres du CNCT (Conseil national de la résistance iranienne) considèrent la fermeture et les restrictions supplémentaires dans les villes critiques comme le meilleur moyen de couper la chaîne de transmission de la COVID-19, le régime iranien continue d’insister sur la non-fermeture.
Se référant aux différentes stratégies qui existent pour faire face à la COVID-19, Mardani a déclaré: « Jusqu’à présent, 15 à 25 pour cent de la population du pays ont été infectés, et si nous voulons assurer la sécurité de la population, 60 pour cent doivent être infectés. Dans ce cas , nous subirons de graves pertes et, par conséquent, ce n’est pas seulement inefficace mais aussi inhumain.«
Trois méthodes pour faire face au coronavirus
Le premier groupe de pays a opté pour une quarantaine complète.
Le deuxième groupe de pays s’est vanté de la sécurité de la population et a choisi de laisser le virus poursuivre sa propagation sans aucune quarantaine afin d’obtenir l’immunité collective. Il est vite devenu évident que l’adoption de cette politique est très risquée car en cas de multiplication excessive du virus, des mutations du virus peuvent se produire. De hauts fonctionnaires de l’Organisation Mondiale de la Santé considèrent que cette politique est immorale.
Le troisième groupe de pays a augmenté le nombre de kits de diagnostic et de tests pour identifier les cas suspects de coronaropathie, puis a utilisé la recherche des contacts pour limiter la propagation. Cette méthode a été utilisée dans la plupart des pays du monde et s’est révélée fructueuse.
La performance du régime iranien s’inscrit davantage dans la catégorie de la sécurité des populations. Les propos choquants du Ministre de la Santé montrent clairement que l’objectif du régime iranien est de parvenir à cette immunité collective. « Le virus s’est multiplié par 10 … L’une de mes inquiétudes est que, Dieu nous en préserve, nous tombons dans un trou noir dont il est très difficile d’en sortir » a déclaré le Ministre de la Santé.
“S’ils ne réparent pas nos ailes cassées, il n’y aura pas d’épidémie dans ce cas. Nous allons ramasser les cadavres et les blessés au fond de la rivière. Les gens savent que je ne peux pas créer une épidémie tout seul. Les gens savent que si un jour l’échec de la gestion de l’épidémie est signalé au Ministère de la Santé, mes lèvres se délieront, et je dirai qui a échoué. » (Khabarfori, 19 octobre 2020)
Un journal gouvernemental a déclaré avec sarcasme que maintenant le coronavirus peut être considéré comme un ennemi militaire. En raison de nombreux problèmes économiques, de la dévaluation de la monnaie nationale, de la hausse constante des prix depuis 1999, et maintenant de cette pandémie de coronavirus, le peuple iranien est confronté à quelque chose contre lequel on peut s’opposer.
Cela se produit à un moment où il ne fait aucun doute que les deux dernières années, par rapport à 2020, ont connu de meilleures conditions économiques. Nous avons eu les émeutes de janvier 1996, qui se sont transformées en un soulèvement fondé sur des problèmes économiques.
Deux ans plus tard, nous avons tous constaté que l’augmentation du prix de l’essence du jour au lendemain a entraîné les événements sanglants de novembre 1998. Les crises économiques de 1996-98 ne sont en aucun cas aussi importantes que celles de 1999 et ce que les gens traversent ces jours-ci.
Khamenei avait précédemment déclaré que nous voulions faire du coronavirus une opportunité. Pour Khamenei, quelle peut être cette opportunité si ce n’est de garantir la survie du régime en brisant l’esprit du peuple iranien?
Que peut-on en conclure sur le régime des Mollahs ?
Le régime iranien cherche en toute sécurité à étouffer la société et à anéantir un autre soulèvement en faisant un à deux millions de morts après avoir infecté au moins 60% de la population. Un journal gouvernemental déclare que malgré les efforts du gouvernement pour produire l’unité des iraniens en réponse au coronavirus, il semble que ce problème soit également devenu un enjeu politique en Iran.
Cela peut également être bien compris dans les remarques de Hassan Rohani ces derniers jours, qui a présenté le discours de la Maison-Blanche comme la source de tous les problèmes de l’Iran et a de nouveau détourné l’attention des politiques du régime qui ont eu un impact négatif sur le peuple iranien.
Le Coronavirus est considéré comme une tragédie pour le peuple iranien, mais il a également eu des avantages pour le système actuel du pays et l’a protégé d’un autre soulèvement jusqu’à présent.
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/dans Amérique, Liberté d'informer, Tribune Libre /par Anderson D. MichelLa liberté d’informer en Haïti a coûté la vie à plus d’une dizaine de journalistes depuis le début du siècle.
« Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi » stipule la constitution haitienne de 1989, article 28.1.
Le choix d’informer dans le cadre du métier de journaliste en Haïti a toujours été dangereux. Pourtant il y a eu un espoir après la chute du régime dictatorial des Duvalier (1957-1986) qui a causé la mort de plusieurs journalistes haïtiens et poussé bon nombres d’entre eux à l’exil après avoir été maltraités, emprisonnés et violés par les bras armés du régime qu’on appelait à l’époque “Tonton macoute”.
En effet, la fin de cette dictature en 1986 conjuguée à une nouvelle Constitution, celle de 1989 qui favorise la liberté de presse, donna de l’espoir à toute l’île. Les journalistes avaient alors l’ambition de faire leur travail en toute quiétude sans risquer leur vie et celle de leur proche.
Une période cauchemardesque et angoissante pour la presse haïtienne…
Le 3 avril 2000, Jean Dominique, journaliste, commentateur politique et grand défenseur de la démocratie, est assassiné dans la cour de la station radio Haïti Inter.
Cet assassinat n’est pas anodin car Jean Dominique était l’un des journalistes les plus célèbres du pays. Ce meurtre montre a quel point tous les journalistes sont menacés et à quel point ces crimes restent impunis. Est-ce parce que la démocratie haitienne est une dictature ?
3 décembre 2001 à Petit-Goâve, c’est au tour du journaliste Brignol Lindor de radio Echo 2000 d’être assassiné. Cette fois-ci, c’est à coups de hache et de machettes. Brignol Lindor s’était engagé pour la liberté de la presse au-delà de sa passion pour la culture.
A qui le tour ? Au journaliste et poète Jacques Roche, le 14 juillet 2005 à Delmas. Après 4 jours de kidnapping, son corps gisait par terre, troué de balles, les bras menottés, en short, torse nu. Son cadavre portait aussi des traces de coups et de brûlures.
En 2007 tout s’accélère, trois journalistes sont tués :
Journalistes tués, politiques complices
De 2007 à 2020, plus de 40 journalistes sont victimes de crimes impunis. Parmi eux, il y en a qui ont été assassinés, agressés, battus, dans le cadre de leur métier de journaliste.
En Haîti, c’est finalement rien de nouveau. Cela fait plus d’un demi siècle que les politiques organisent des répressions sur les journalistes et des caballes contre certains médias.
Espoir Emmanuel Cledanor est un ancien présentateur de radio en Haïti. Témoin oculaire du meurtre de son ami Brignol, il a accepté de nous parler de ce qui a précédé le crime. C’est toute une série de menaces auxquelles son ami faisait face et toutes ces menaces venaient du pouvoir en place.
Nulle surprise de savoir que des partisans du président Jean Bertrand Aristide, selon plusieurs sources, avait lors d’une conférence de presse une semaine avant l’assassinat de Brignol, lister les gens qu’ils allaient assassiner, liste dans laquelle le nom de ce dernier s’affichait.
Jean Oriel, ancien chef de sécurité de l’ex président Jean Bertrand Aristide, nous a laissé un témoignage posthume dans lequel il raconte comment le président Aristide a planifié avec ses proches l’assassinat du journaliste Jean Dominique.
Les rapports d’enquete ont poussé la justice a dressé des mandats a l’encontre de plusieurs proches du pouvoir mais sans suite.
Souvent les journalistes haïtiens font face à des menaces réelles qui viennent des politiques. Dès que les journalistes font leur travail d’analyse et d’information, ils sont menacés. Nous n’avons pas cités tous les journalistes tués, comme Rospide Pétion, assassiné le 10 Juin 2019 ou Néhémie Joseph assassiné le 10 octobre 2019, ou encore Vladimir Legagneur disparu le 4 mars 2018…
49ème en 2013, Haïti est tombé à la 62ème place au classement de la liberté de la presse en 2020. Bien que cette place soit relativement haute puisqu’il y a 179 pays dans ce classement, la vie des journalistes haitiens est menacée dès qu’ils enquêtent et qu’ils défendent la liberté d’informer.
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