Tribune libre : une libre expression
Les journalistes de la Maison Des Journalistes – MDJ – sont exilés car menacés dans leur pays d’origine. La MDJ est un refuge qui permet à ces femmes et à ces hommes de se reconstruire et d’être libre. En France, loin de leurs proches, la MDJ leur propose son aide au quotidien et un espace de libre expression.
Ni consigne, ni indications, ni censure… Cette tribune libre est ouverte à tous nos journalistes anciens et nouveaux résidents afin qu’ils reprennent le goût de l’écriture, de l’enquête, de la force des mots et des idées… En un mot : qu’ils continuent à exercer leur droit à la libre expression.
La présente tribune libre étant aussi un lieu d’échanges, elle est également ouverte à tout contributeur, même non-exilé, impliqué dans la défense des libertés fondamentales et dans la vie des médias.
Armés d’un stylo, épris de liberté, ces journalistes partagent leur point de vue selon le regard qu’ils portent sur le monde ici même, via « l’Oeil de la Maison Des Journalistes« .
« Irak, destruction d’une nation », un autre documentaire à vision orientaliste?
/dans Géopolitique, Moyen et Proche Orient, Tribune Libre /par Raafat Alomar AlghanimA travers les témoignages d’irakiens, le film montre clairement l’étendue de la dévastation causée par les groupes extrémistes. Le journaliste pointe aussi courageusement du doigt les erreurs des politiciens occidentaux et leur rôle dans la destruction de l’Irak. Autant de raisons qui me poussent à être reconnaissant envers le réalisateur et toute l’équipe.
Mais je ne peux m’empêcher de faire quelques critiques, à cause notamment de sa vision orientaliste. Cette approche divise le Moyen-Orient en ethnies et sectes. Et c’est sur cette base que s’est construite une politique coloniale et postcoloniale.
Cette vision minimise les erreurs de l’Occident à travers l’histoire. Car si on explique les guerres et les conflits en prenant seulement en compte la religion, on en oublie les raisons politiques et on atténue la responsabilité de l’Occident.
Dans le premier épisode, le journaliste montre une photo du président irakien Saddam Hussein entouré de ses hommes. Le narrateur les présente ainsi : «Tous sont sunnites, à l’exception de Tarek Aziz, le chrétien.» C’est faux. Les baasistes à affiliation chiite ont toujours été présents dans le cercle proche de Saddam. Ils ont exercé dans les ministères, les appareils sécuritaires et militaires de son régime. J’ai pu en compter au moins seize. C’est le cas par exemple de Abdul Wahid Shannan, l’ancien chef d’état-major de l’armée irakienne, et Saadoun Hammadi, qui a occupé les postes de ministre des Affaires étrangères et de Premier ministre. D’autres noms figuraient sur la liste des cinquante-cinq personnes recherchées par Washington avant l’invasion de l’Irak. Même Awad Al-Bander, condamné à mort lors du dernier procès de Saddam, est un baasiste chiite.
Cette représentation sunnite du régime de Saddam Hussein trouve peut-être un écho dans la révolte qu’ont connu les gouvernorats du Sud après la libération du Koweït. Un mouvement qui été présenté comme une révolte chiite par les médias occidentaux et ses analystes, et promue comme telle par les partis religieux chiites.
Cependant, la réalité est différente, car les sunnites des gouvernorats du sud ont participé à ce soulèvement, après son déclenchement à Bassorah (qui comprend le pourcentage le plus élevé de sunnites parmi d’autres villes et gouvernorats du sud). Un soldat revenu du Koweït avait ouvert le feu sur une statue de Saddam en l’insultant.
Par la suite, d’autres provinces du Sud se sont également soulevées. Et ces mouvements ont été réprimés par un homme politique chiite, Muhammad al-Zubaidi.
A contrario, certaines provinces irakiennes comprenant des quartiers chiites très peuplés n’ont pas participé à ce soulèvement. C’est le cas de la capitale Bagdad.
Bien sûr, Saddam Hussein n’était pas Mustafa Kemal Atatürk [fondateur et premier président de la Turquie entre 1923 et 1938 (lire son portrait dans L’oeil)], car il a fait passer son intérêt personnel avant les intérêts de son pays et sa laïcité. C’est le cas notamment avec l’embargo imposé à l’Irak, lorsqu’il a lancé la soi-disant «campagne pour la foi» (al-hamla al-wataniyya al-imaniyya) qui comprenait l’interdiction de consommer de l’alcool et autres décisions réactionnaires.
En réalité, Saddam Hussein n’était pas un sectaire sunnite. Il a exécuté des salafistes (le groupe de Faiz Al-Zaidi) qui ont attaqué des manifestants chiites, et il a visité les sanctuaires chiites sacrés à Najaf et Karbala.
Dans la troisième partie du documentaire, on entend dire également qu’«officiellement, le parti Baas compte deux millions de membres. La plupart sont sunnites, comme Saddam.» La plupart en effet, mais pas tous. S’il y a un homme politique qui a participé à la création du parti Baas en Irak c’est bien Abdul Karim al-Rikabi, qui est chiite. Et puis n’oublions pas que le premier bastion du parti en Irak est la ville de Nassiriya, qui est à majorité chiite.
Par ailleurs, si le combattant sunnite Sebaaoui, interviewé dans le film, affirme que certains parents affilient leurs enfants au parti Baas à leur insu afin de les protéger, alors il est naturel que des chiites rejoignent le parti.
Et le régime, s’il est sunnite comme le prétend le journaliste, ne cherche pas à son tour à les rejeter mais plutôt à garantir leur loyauté.
En outre, nous ne pouvons pas considérer l’expulsion des sunnites de l’État, après le renversement du régime de Saddam, comme une conséquence de l’expulsion des baasistes. Dans ce cas, Paul Bremer, alors gouverneur civil de l’Irak, a joué un rôle considérable en demandant à une commission politique et non une commission judiciaire indépendante d’éradiquer le Bass.
Bremer, qui a participé à ce documentaire, incarne véritablement cette vision orientaliste et ses répercussions au Moyen-Orient. « Lorsque nous avons renversé le régime de Saddam Hussein, nous avons également renversé avec lui mille ans d’autoritarisme sunnite en Mésopotamie« , a-il déclaré, en mai 2019, à la chaîne Al-Jazeera. Ce n’est pas entièrement vrai, car la dynastie chiite des Hamdanides a régné sur un territoire qui s’étend de la côte syrienne au Kurdistan irakien, les Bouyides de l’Irak et l’ouest de l’Iran, et les Safavides ont partagé l’Irak avec l’Empire ottoman et ont occupé Bagdad deux fois (20 ans puis 15 ans).
Et qu’en est-il de la République d’Irak qui a commencé avec le président Abdel Karim Kassem (1958-1963)? Il n’y a pas de domination sunnite pendant cette période. La “ville de la révolution” (Madinat Al Thaoura) établie à Bagdad, était dirigée par la communiste Mme Naziha al-Dulaimi [1959-1960) et des personnes à revenus modestes venant des provinces chiites du Sud y résidaient. Bagdad est devenue une ville moderne et comprend la plus grande communauté chiite (Sadr City).
Raafat Al-Ghanem, journaliste syrien
Irak, destruction d’une nation
Episode 1 – L’Allié
Aux premiers jours de 1980, Saddam Hussein, alors perçu comme un moderniste par les nations occidentales, s’engage dans une guerre totale contre son voisin iranien. L’Europe et les États-Unis voient le Raïs comme un bouclier contre l’obscurantisme islamiste des Mollahs. Pour empêcher leur victoire, tout est permis à l’Irak, y compris l’utilisation d’armes chimiques fournies par plusieurs entreprises occidentales. Le président américain Ronald Reagan enclenche même une coopération militaire avec Bagdad qui s’avérera décisive. La guerre s’achève sur une victoire à la Pyrrhus après huit ans de conflit… Saddam, déjà rongé par son égo, s’imagine protégé par Washington, Londres et Paris. Il se trompe.
Episode 2 – L’Adversaire
Persuadé que les grandes puissances le laisseront faire, Saddam Hussein envahit le Koweït le 2 août 1990. Américains, anglais et français s’accordent pour punir l’Irak, sans vraiment chercher de solution diplomatique. La guerre du Golfe (janvier – février 1991) est aussi rapide que dévastatrice : les Irakiens sous un déluge de feu voient leurs infrastructures rasées. 100 000 soldats et au moins 60 000 civils meurent. S’ensuit un embargo long de douze ans, qui va faire payer au peuple irakien la mégalomanie de son président. Des centaines de milliers d’enfants périssent de malnutrition, la société irakienne régresse alors que commence une islamisation rampante de la jeunesse. Loin de l’avoir fait tomber, l’embargo renforce le régime de Saddam Hussein.
Episode 3 – Le Condamné
Pour une partie de la classe politique américaine, faire chuter le dictateur irakien est une obsession. Les attentats du 11 septembre leur offrent une opportunité unique d’y parvenir. Pour justifier la guerre à venir, Washington ment et accuse Saddam Hussein de posséder des armes de destruction massive et d’avoir soutenu les terroristes d’Al Qaïda responsables du 11-Septembre. Après une guerre éclair, la Maison Blanche administre le pays dans l’improvisation. Le chaos s’installe. D’un statut de libérateurs, les soldats américains deviennent des envahisseurs aux yeux des Irakiens. La société irakienne cède à la violence interconfessionnelle : Sunnites et chiites irakiens s’affrontent dans une guerre inédite.
Episode 4 – Le Fantôme
En 2007, en pleine guerre civile, le fantôme de Saddam Hussein, exécuté un an plus tôt pour crime contre l’humanité, plane sur l’Irak. Le Raïs était un dictateur, mais il avait réussi à tenir le peuple irakien composé de Sunnites, de Chiites et de minorités ethniques et religieuses. Les Américains, eux, sont dépassés par la violence qui déchire le pays où le terrorisme islamiste prospère. A coups de millions de dollars, les USA financent les tribus sunnites pour combattre Al Qaïda en Irak et soutenir le nouveau régime. Mais Barack Obama décide le retrait des troupes américaines d’Irak en 2011 et laisse ainsi le champ libre au voisin iranien qui impose son influence. Une seconde guerre civile éclate entre les chiites soutenus par l’Iran et les sunnites dont beaucoup rejoignent à nouveau les rangs d’Al Qaïda en Irak, rebaptisé « Etat Islamique en Irak et au Levant » : Daesh. De l’État irakien, il ne reste alors plus grand chose.
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Haïti. L’enjeu de la presse à travers le photojournalisme
/dans Amérique, Tribune Libre /par Anderson D. MichelPhotojournaliste indépendant, Vladjimir Legagneur collaborait avec plusieurs médias (Le Matin, Loop Haiti, etc.) et ONG.
Le 14 mars 2018, il part réaliser un reportage à Grand Ravine, l’un des quartiers les plus dangereux de la capitale Port au Prince. Il souhaite montrer les conditions de vie des gens de ce quartier, qui sont livrés à eux même, sans aide ni présence des autorités centrales de l’Etat. Depuis ce jour, personne ne l’a revu.
Edris Fortuné, photojournaliste et président du collectif, nous a confié avoir tout essayé afin de dissuader son ami de faire un reportage à Grand Ravine. “Il est passé chez moi récupérer un trépied. J’ai essayé de le retenir en lui demandant de rester manger avec moi mais cela n’a pas marché. Je suis la dernière personne parmi ses proches à l’avoir vu avant sa disparition.”
Ce que révèlent les enquêtes
Deux semaines après sa disparition, la police mène une opération à Grand Ravine (Port Au Prince), sur un terrain vague. Des ossements et un chapeau sont retrouvés. Selon Fleurette Guerrier, l’épouse de Vladjimir Legagneur, il s’agit bien du chapeau de son mari. La police effectue alors un test ADN. Mais depuis trois ans, c’est silence radio. La police n’a transmis aucune information sur ce test ni sur ce qui a pu arriver au journaliste.
Edris Fortuné dénonce un blocage politique. “Cela fait trois ans qu’on attend le résultat d’un test ADN et on n’a toujours pas d’information sur ce qui est réellement arrivé à mon ami Vladjimir.”
Pour lui, c’est clair, la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ne prend pas au sérieux l’enquête.
Dénoncer l’impunité de la justice
En guise de protestation, le collectif 50 milimèt et d’autres personnes ont décidé de façon très symbolique de commémorer la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur devant le local du réseau national des droits humains (RNDDH).
Le collectif a déposé des gerbes devant un graffiti de Vladjimir peint sur un mur. Puis, Edris Fortuné a tenu à lui rendre hommage dans un discours tout aussi politique que religieux. ”Je remercie les artistes qui ont décidé d’immortaliser ce grand jour. Vladjimir, si nous dessinons ton portrait ici sur ce mur, c’est pour dénoncer l’impunité qui règne dans ce pays depuis des années. Des journalistes comme Jean Dominique, Brignol Lindor, Rospide Pétion, et tant d’autres ont été assassinés, mais comme toi ils n’ont pas eu droit à une justice équitable. Vladjimir tu n’es pas mort, au nom de toutes les forces cosmiques, au nom de tous nos ancêtres, nous saluons ta mémoire, et nous te demandons encore de lutter ...”
Un prix pour honorer sa mémoire
Afin de parler de l’importance du métier de photojournaliste, Edris a tenu à rappeler que “la mémoire est la plus grande arme, et qu’un peuple sans mémoire est un peuple appelé à disparaître.“
50 milimèt” est né dans cette optique. Le projet regroupe des photojournalistes partageant le même intérêt pour cette profession et qui collaborent entre eux. Ce projet est aussi voué à honorer la mémoire de Vladjimir Legagneur.
Selon Edris Fortuné, le prix Vladjimir Legagneur « récompensera plusieurs photojournalistes ayant accompli un travail remarquable sur l’année. Il y aura deux prix : un prix senior et un prix junior”. Cette initiative a été approuvée par l’épouse de Vladjimir Legagneur.
L’inquiétante situation de la presse en Haiti
Le photojournaliste Edris Fortuné, victime de plusieurs agressions policières, reste très pessimiste quant à la situation de la liberté de la presse en Haïti. “Il n’y a [même] pas une maison de photographie en Haïti [et] le droit d’auteur n’est pas respecté”. Haïti occupe la 83 ème position dans le classement de Reporters Sans Frontières (RSF).
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Les islamistes, une marque déposée en Algérie
/dans Afrique, Tribune Libre /par Larbi GraineC’est ainsi qu’en a voulu le régime en place. Confronté à une opposition inédite, qui menace de l’emporter, le pouvoir algérien est en train d’engager en ce moment la bataille de l’image et de la mémoire autour de la guerre civile des années 1990. Au fur et à mesure que le mouvement anti-régime, Hirak, prend de l’envergure, les islamistes sont montrés du doigt comme les instigateurs sournois de cette insurrection populaire. Du coup, ils sont renvoyés à leur violence djihadiste. C’est eux qui seraient à la manœuvre pour manipuler les millions d’Algériens qui manifestent dans les quatre coins du pays. Comme le dit Gaston Bachelard « Les images ne sont pas des concepts. Elles tendent à dépasser leur signification. » Ainsi, la télévision d’État n’a pas lésiné sur les mises en scène en montrant des « terroristes ‘daechisés’ » tenant des propos selon lesquels ils seraient impliqués dans un projet violent au sein du Hirak. Depuis Bouteflika, et même au-delà, le récit sur les islamistes est sous contrôle, et il n’est pas jusqu’à la « Charte pour la paix et la réconciliation nationale » qui ne les considère comme les uniques responsables de la décennie sanglante. Aucune nuance n’y est permise. Le régime tente une énième division des populations en espérant voir des pans de la société se désolidariser du courant islamiste Rachad, qui s’est tenu à l’écart du système rentier. Ce qui confère à ce mouvement politique une certaine virginité politique par rapport à ses homologues islamistes corrompus et largement discrédités.
Que ce courant ait pu, depuis, évoluer dans le bon sens, ou qu’il ait pu aspirer à se conformer aux desiderata de la démocratie, ou même qu’il ait pu vouloir s’inspirer du modèle islamiste à la tunisienne; cela doit relever du domaine de l’impossible et de l’impensable. Si la presse algérienne était véritablement libre, elle aurait pu se faire l’écho des mutations de l’acteur islamiste qui outre, refuse lui-même l’étiquette d’« islamiste », affirme vouloir contribuer à bâtir un État de droit.
La transgression du « politiquement correct » par le journaliste El Kadi Ihsane
N’empêche, la presse algérienne recèle des individualités remarquables, qui de temps en temps, parviennent à briser la loi de l’omerta. Un petit article intitulé « Pourquoi la place de Rachad doit être protégée dans le Hirak » paru le 23 mars 2021, a mis sens dessous dessus le régime algérien. Signé par le journaliste et éditeur de presse électronique, El Kadi Ihsane (proche de la mouvance laïque), ce papier qui plaide pour l’intégration de l’acteur islamiste dans le mouvement anti-régime, a valu à son auteur d’être convoqué par la gendarmerie nationale sur une plainte, tenez-vous bien, du ministère de …la Communication. El Kadi Ihsane avait, par message vidéo, averti avant de se rendre à la convocation qu’il observerait une « grève de la parole » face aux gendarmes au cas où on l’interrogerait sur le contenu de son travail journalistique. Évidemment, il a tenu parole, ce qui, irrémédiablement en dit long sur la portée de cette affaire.
Larbi Graïne
Journaliste algérien établi en France
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Lorsque des irakiens demandent au Pape de revenir en Irak
/dans Géopolitique, Moyen et Proche Orient, Tribune Libre /par Hassanein KhazaalEh bien, il semble que la règle soit toujours appliquée et à plus grande échelle; à l’échelle de tout un pays ! Depuis que la date de la visite du pape François en Irak a été annoncée (5 au 8 mars dernier), le gouvernement et ses cadres ont entamé des travaux dans toutes les zones concernées par la visite. Du jour au lendemain, les Irakiens découvrent des rues nettoyées, des routes goudronnées, des pavés lavés et des murs décorés. Quel miracle! Exactement comme à l’école primaire.
Stupéfaits, les citoyens irakiens se sont activés sur les réseaux sociaux pour demander, non sans humour, au Pape de reporter sa visite de quelques jours et de programmer d’autres régions reculées. Ils espèrent que les travaux continuent et s’élargissent à d’autres zones pauvres. La “bienfaisance du Pape”, ont commenté certains internautes, pour qualifier cette retombée collatérale.
Quelques travaux entrepris à Bagdad avant la visite du Pape, crédit : Mohammed Adel
Les Irakiens souffrent du manque de services les plus élémentaires, de la détérioration des infrastructures, sans parler des pannes d’électricité constantes.
Les chantiers réussis pour accueillir le Pape nous apprennent deux choses : le gouvernement est capable de réformer et nos institutions peuvent fonctionner. Ils ne le font pas pour leur peuple car il faut pour cela un Pape et les caméras d’une centaine de journalistes venus du monde entier.
Le premier jour de sa visite, le pape a prié à la cathédrale Notre-Dame de l’Intercession de Bagdad (l’église a été la cible d’un attentat terroriste en 2010 faisant une cinquantaine de morts) avant de continuer son programme de visite dense.
C’est la première fois qu’un Pape se rend en Irak. En 2000, le projet de visite de Jean-Paul II a été avorté à cause de l’échec des négociations avec l’ancien président Saddam Hussein. En 2019, l’actuel président irakien Barham Salih avait invité le pape François à se rendre en Irak, mais le voyage avait été reporté à cause de la propagation de la pandémie de Covid-19 en Italie.
Le pape François semble bien suivre ce qui se passe en Irak, en particulier les manifestations, comme le soulèvement d’octobre 2019 dont il a condamné les meurtres de manifestants. Il est vrai que le soulèvement d’octobre a été écrasé, mais la mèche brûle toujours. En effet, quelques jours avant la visite du Pape, des manifestations ont eu lieu dans la ville de Nasiriyah.
«Que se taisent les armes!» avait martelé le Pape dans son premier discours en Irak, en appelant à «lutter contre la plaie de la corruption, les abus de pouvoir et l’illégalité» et à «édifier la justice, faire grandir l’honnêteté, la transparence et renforcer les institutions.»
« Que se taisent les armes! Que la diffusion en soit limitée, ici et partout ! Que cessent les intérêts partisans, ces intérêts extérieurs qui se désintéressent de la population locale. Que l’on donne la parole aux bâtisseurs, aux artisans de paix ; aux petits, aux pauvres, aux personnes simples qui veulent vivre, travailler, prier en paix ! Assez de violences, d’extrémismes, de factions, d’intolérances ! Qu’on laisse de la place à tous les citoyens qui veulent construire ensemble ce pays dans le dialogue, dans une confrontation franche et sincère, constructive ; à celui qui s’engage pour la réconciliation et qui, pour le bien commun, est prêt à mettre de côté ses intérêts particuliers.» Extrait du discours du Pape.
Mais j’ai eu raison de comparer la visite du Pape à celle d’un superviseur pédagogique. Une fois la visite terminée, le pays reprend son visage familier. Au moins 8 personnes ont été blessées suite à l’explosion d’une grenade dans un sac de poubelles à Bagdad. Que s’est-il passé d’autre? Beaucoup, mais le tout peut se résumer par la fameuse photo d’un camion transportant l’énorme générateur électrique qui a servi pour éclairer le temple de Ziggurat d’Ur, qui a de nouveau sombré dans le noir, pendant la visite du Pape et qui a fait le tour des réseaux sociaux et a suscité les moqueries des internautes. Le Pape reviendra-t-il un jour? C’est en tout cas ce que souhaitent beaucoup d’Irakiens.
Hassanein Khazaal

Journaliste et réalisateur irakien, ancien résident de la MDJ
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Algérie. Des présidents agonisants
/dans Afrique, Tribune Libre /par Larbi GraineLa posture du SDF qui lit, buste incliné, presque couché sur un banc public, suggérait qu’il tenait entre les mains un de ces bouquins à l’eau de rose, un Harlequin, peut-être. J’engage la conversation avec lui. Eh bien, je n’en reviens pas lorsqu’il me montra la première de couverture : Les lois fondamentales de la stupidité humaine, de l’auteur italien Carlo Maria Cipolla.
C’est un opuscule publié en 2011 dont je n’ai jamais entendu parler. Je suis allé très rapidement le chercher en librairie. On en parcourt les pages avec avidité. Ça diffère du principe de Peter qui s’applique au monde du travail. Principe selon lequel tout employé est appelé à s’élever à son niveau d’incompétence. En revanche, le texte de Cipolla est une démonstration que l’humanité est dominée par les stupides et les non stupides.
© Yanrazz’s Blog
La thèse est illustrée par des schémas représentant l’axe des abscisses et des ordonnées. Ça permet une replongée dans les cours de mathématiques qu’on a eus jadis au collège. Le genre humain stupide se répartirait en stupides proprement dits, en crétins et en bandits. Ce qui me rassure c’est que la stupidité représente dans chaque société humaine la même proportion d’individus.
Qu’on vive dans un pays industriel ou dans un pays sous-développé, on retrouve le même pourcentage de gens stupides. On y apprend donc que le nombre de stupides est proportionnel à celui de la population. On y apprend aussi que la stupidité touche, en fait, les deux sexes avec toujours le même pourcentage quoique les hommes stupides sont légèrement plus nombreux que les femmes stupides. Ceci du fait de la démographie qui est à l’avantage des premiers.
Si on devait créer une nouvelle science que je me propose d’appeler la “stupidité appliquée”, il est aisé d’y dégager la loi suivante : le succès de la démocratie euro-américaine tient au fait qu’elle parvient – avec plus ou moins de bonheur – à neutraliser la composante stupide de sa population.
Les électeurs avertis mènent campagne contre les acteurs susceptibles de nuire à l’intérêt général. En un mot, ce sont les gens normaux, c’est-à-dire ceux qui ne sont ni stupides, ni crétins, ni bandits, qui empêchent les êtres stupides de sévir.
Sous d’autres cieux, l’organisation d’élections truquées, comme en savent faire les régimes policiers, empêche la matière grise de remonter vers le haut. C’est, du reste, souvent sous l’angle de la stupidité que le Hirak algérien (le mouvement de protestation qui agite l’Algérie depuis février 2019) dénonce la nomenklatura militaire qui détient les rênes du pouvoir politique, économique et financier.
Cette nomenklatura semble avoir trouvé goût, depuis Bouteflika, à introniser des présidents potiches “proches du cercueil” pour reprendre les termes d’un hirakiste de la Place de la République, l’agora parisienne où chaque dimanche les Algériens de la diaspora se donnent rendez-vous pour apporter leur soutien au soulèvement algérien.
L’on s’y était beaucoup amusés ce week-end à commenter la récente désignation à la tête du Sénat d’un apparatchik de 91 ans. La rumeur dit qu’il souffre de la maladie d’Alzheimer. Cela promet, car c’est la garantie que l’actuel chef de l’État, qui ne s’est pas encore remis de sa maladie, est susceptible d’être remplacé par plus malade que lui.
Larbi Graïne
Journaliste algérien établi en France
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