Tribune libre : une libre expression
Les journalistes de la Maison Des Journalistes – MDJ – sont exilés car menacés dans leur pays d’origine. La MDJ est un refuge qui permet à ces femmes et à ces hommes de se reconstruire et d’être libre. En France, loin de leurs proches, la MDJ leur propose son aide au quotidien et un espace de libre expression.
Ni consigne, ni indications, ni censure… Cette tribune libre est ouverte à tous nos journalistes anciens et nouveaux résidents afin qu’ils reprennent le goût de l’écriture, de l’enquête, de la force des mots et des idées… En un mot : qu’ils continuent à exercer leur droit à la libre expression.
La présente tribune libre étant aussi un lieu d’échanges, elle est également ouverte à tout contributeur, même non-exilé, impliqué dans la défense des libertés fondamentales et dans la vie des médias.
Armés d’un stylo, épris de liberté, ces journalistes partagent leur point de vue selon le regard qu’ils portent sur le monde ici même, via “l’Oeil de la Maison Des Journalistes“.
Le Séparatisme en France et en Afrique
/dans Afrique, Europe, France, Tribune Libre /par Ghys Fortune BEMBA DOMBÉAprès avoir rejeté 300 amendements et 144 adoptés sur 2700 déposés en commission, les locataires du palais Bourbon ont passé au crible 51 articles du projet de la loi contre le séparatisme. Au nombre de ces articles, trois continuent à susciter des polémiques : l’article 44 adopté mardi 16 février 2021 qui donne le feu vert aux préfets de fermer pour deux mois les lieux de culte où sont incités la haine ou la violence et l’article 6 qui se penche sur le contrôle renforcé des associations, sur une meilleure transparence des cultes et de leur financement. Et, enfin, l’article sur la lutte contre la polygamie ou les mariages forcés soutenu par la ministre Marlène Schiappa. Le premier est jugé partial par nombre des députés dont Stéphane Pen qui ne comprend pas pourquoi, « quand on a un curé pédophile on ne ferme pas l’Église ». L’exécutif, représenté par le ministre de la justice Eric Dupond Moretti, Jean Michel Blanquer de l’enseignement et Gérald Darmanin de l’Intérieur pensent que ce texte, voulu par Emmanuel Macron, « conforte le respect des principes de la République ». Cette disposition étend le champ d’une loi de 2017 qui prévoit de telles mesures dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Pour le second, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin a expliqué vouloir encourager les cultes à ne pas dépendre de « financements étrangers » comme le prévoit « l’esprit de la loi 1905 ». L’Exécutif suggère la possibilité d’exploiter des « immeubles de rapport » acquis à titre gratuit pour en tirer des revenus. Cette loi scrutée au Sénat depuis le 30 mars 2021 a des similitudes avec les instruments juridiques mis sur pied dans plusieurs pays africains pour lutter contre le terrorisme (sauf l’article sur la polygamie que les populations de ce continent rejettent pour la plupart). Claude Muhamad qui fréquente la mosquée de Paris pense que si le mariage homosexuel a été autorisé, alors, interdire la polygamie qui est scripturaire fait de la France laïque et libertaire, injuste et dictatrice. Elle veut donc d’une chose et de son contraire, poursuit-il. Certains partisans de droite par contre parlent d’une loi insuffisante puisqu’elle ne s’attaque pas suffisamment à l’islam radical bien qu’elle soit minoritaire.
Un policier de Tracfin – qui a requis l’anonymat et qui enquête sur le fonctionnement des communautés religieuses, révèle que l’article sur les finances ne peut mettre en difficulté des associations de petite ou grande taille. Il cite en exemple, la jeune église évangélique, Impact Centre Chrétien à dominance afro antillaise, grâce aux cotisations des membres, elle participe à la formation des jeunes aux nouveaux métiers et aux œuvres caritatives dans la francophonie. Par une gestion rigoureuse, lesdits membres ont pu mobiliser la bagatelle de près de 29 millions d’euros pour construire le plus grand complexe évangélique d’île de France qui sera inauguré en 2021. En dehors d’I.C.C qui construit des mega-temples à travers le monde et assiste plus d’une personne par la règle de cotisations et dons des membres, ce flic cite également, les Mormons qui ont bâti près du château de Versailles un sanctuaire à hauteur de 60 millions d’euros par la règle des dimes. Bien que victimes quelques fois des signalements, mais ces communautés sont toujours blanchies au finish. Pourquoi alors crier si l’on ne se reproche de rien ? Conclu ce flic.
En définitive, il convient de voir que, partout ailleurs au monde, la révision des lois contre le terrorisme, la lutte contre les atteintes à la citoyenneté ou au repli identitaire, a toujours suscité des polémiques des tiers qui dénoncent des atteintes aux libertés (d’expression, de culte et d’association).
Ghys Fortune BEMBA-DOMBE, journaliste congolais, ancien résident de la Maison des journalistes (MDJ). Auteur du livre “De l’Enfer à la Liberté” (2019)
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/dans Droits de l'Homme, Tribune Libre /par Ali JamshidifarVous pouvez découvrir d’autres travaux de Jamshidifar sur son site officiel : www.jamshidifar.com
Contact : ali.jamshidifar@gmail.com
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/dans English Version, Europe, France, Tribune Libre /par Meiirbek SAILANBEKI kept wondering : Meiirbek, if you decided to remain silent in Kazakhstan, would you still have a peaceful and prosperous life over there ? Maybe. But I would not find peace deep in my heart. I could not stay silent so I started shouting: Liberty, Liberty ! But I received threats instead.
In Paris, all alone in my little room at the Maison des journalistes, whenever I cook or lay in my bed, I have my answer. Meiirbek, if you were in Kazakhstan you would be in prison, France gave you Liberty.
France is my third homeland. It is true that France is not perfect. There are many problems that need to be solved. But at least in France, these problems are not hidden.
Besides in France, we as refugees, just like birds all soaked by the rain, have the same rights as French citizens. We can live in equality. Whether at work, in the field of education or displacement, we are granted the same rights (officially and politically at least). Therefore France gave me Equality.
When we birds are shaking under the rain, a soft and warm hand reaches toward me. It wipes the water off my body and offers me shelter… Thus I would like to thank you, professors, because in addition to teaching us French, you also teach us Fraternity.
I remember your smile well every time. Whenever I was facing difficulty, I remember the smile of my teachers and their encouragement such as “That’s okay Meiirbek, you can do it !”
So what has France given me ? Liberty, Equality, Fraternity.
Thank you very much.
Meiirbek SAILANBEK Kazakh journalist and former resident at the MDJ
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IRAN. Élection présidentielle : Aggravation de la crise hégémonique et du contrôle politique
/dans Géopolitique, Moyen et Proche Orient, Tribune Libre /par Rasoul ASGHARIEbrahim Raïssi, chef du système judiciaire iranien, a été l’un des quatre membres du « Comité de la mort » lors de l’extermination en 1988 de milliers de prisonniers politiques. Désigné par les Iraniens comme le « juge de la mort », il figure sur la liste des personnes sanctionnées par le Département du Trésor des États-Unis depuis 2019.
Parmi les évincés, figurent des responsables de la République islamique dont l’ex-président Mahmoud Ahmadinejad (2005 – 2013), Eshaq Jahangiri, premier vice-président, Hassan Rouhani, président sortant, et Ali Larijani, ancien commandant des IRGC [Corps des Gardiens de la révolution islamique] et ancien président de l’Assemblée consultative Islamique.
L’éviction des candidats à la présidence est une pratique courante en Iran. Seuls les très fidèles du régime passent le filtre du Conseil des gardiens de la Constitution. Mais le limogeage de représentants de factions proches de Khamenei lui-même, reste paradoxal.
ISNA.IR, Ebrahim Raïssi, le candidat préféré du Guide suprême parmi ses partisans.jpg
Le point de vue développé dans cet article est qu’éliminer les rivaux du candidat favori du régime soit la seule alternative pour sa survie. Ainsi, les récentes interventions du régime pour exclure du pouvoir certaines de ses factions, ne sont pas des événements exceptionnels mais constituent une tendance à long terme en réponse à la crise hégémonique croissante.
Cette montée élèverait un rempart contre la société iranienne, toujours au bord de l’explosion. Cette société ayant choisi la voie des manifestations de rue comme lors des deux derniers soulèvements de janvier 2018 puis novembre 2019.
La mère des crises
Au cours des quatre dernières décennies, le nom de la République islamique a été associé, par les analystes politiques, à une combinaison de crises, de sorte que son existence même est clairement définie selon le type, l’ampleur et la gravité des crises auxquelles elle est confrontée.
Cette crise considérée comme un état instable, résulte de la perturbation et du dysfonctionnement d’un système politique pouvant ébranler sa stabilité et son équilibre. Au-delà d’un certain palier, un changement définitif peut en résulter.
Certains théoriciens de l’Etat considèrent que celui-ci a trois fonctions fondamentales. La plus importante est de créer la cohésion dans le bloc du pouvoir et d’exercer une hégémonie idéologique. En d’autres termes, la tâche la plus importante de l’Etat (quelle que soit la nature sous-capitaliste de la « République islamique ») est d’organiser et de donner une cohérence politique aux classes dirigeantes.
La crise hégémonique en tant que crise structurelle a coïncidé avec l’établissement de la République islamique, ainsi, après seulement deux ans et demi de présence, du 13 février 1979 au 20 juin 1981, la faction libérale a été complètement évincée du pouvoir.
Plus tard, en écartant M. Montazeri,- (seul ayatollah à s’indigner du massacre de prisonniers politiques à l’été 1988)-, de la succession de Khomeiny, ce qui était visé était la cohésion et l’uniformité après la mort du fondateur du régime.
La présidence du fondateur de la République islamique, bénéficiant toujours du potentiel laissé par une révolution populaire, n’a pas donné d’occasions d’enflammer les contradictions entre les différentes factions du bloc de pouvoir. La bourgeoisie commerciale, le clergé, les gardiens de la révolution et les forces de sécurité formaient un bloc.
La poursuite de la guerre catastrophique avec l’Irak (1980-1988) a été un facteur d’unification interne du système, limitant ces conflits. Mais la mort du fondateur du Velayat-e Faqih en 1989 a eu un effet ravageur sur l’embrasement de ces contradictions les années suivantes. Cette disparition a définitivement privé le régime du rétablissement de l’hégémonie idéologique dans le bloc du pouvoir.
À la lumière des travaux de théoriciens de l’État, nous pouvons affirmer que la crise hégémonique en Iran découle de l’incapacité à créer une cohésion entre les factions composant le bloc du pouvoir. Dans la mesure où aucune de ces factions n’est dans une position hégémonique, l’État est confronté à des lacunes et des conflits irréconciliables.
Selon des théoriciens et des commentateurs de la théorie de l’hégémonie presque tous inspirés par les travaux d’Antonio Gramsci, ce n’est que dans l’ombre de l’hégémonie idéologique que le pouvoir dominant est en mesure d’attirer le soutien et la coopération d’autres puissances et de les adapter à son système. En raison de cette incapacité structurelle, le régime est incapable de remplir les deux autres fonctions vitales : (i) empêcher l’unification des forces et des classes dominées, et (ii) mobiliser les forces politiques et idéologiques partisanes.
Le régime n’est plus en mesure de créer de différences entre les classes dirigeantes et de monter différentes sections de la société les unes contre les autres, cela été démontré dans la solidarité et l’unanimité des classes dominées au cours des soulèvements sanglants de décembre 2017-janvier 2018 et novembre 2019. Durant ces événements, plus de 200 villes, à forte diversité culturelle, ethnique et religieuse, se sont soulevées
Il convient également de mentionner la longue série de grèves quotidiennes, de manifestations syndicales et politiques et des efforts inlassables des travailleurs pour organiser et former des syndicats clandestins dans des conditions d’oppression. Ce sont bien les signes que les contradictions d’une grande partie de la société avec le pouvoir en place évoluent vers l’antagonisme.
Quant à l’échec du régime à mobiliser politiquement ses forces de soutien traditionnelles, forces extérieures à la lutte de classe dans le bloc du pouvoir (dans son sens marxiste : la petite bourgeoisie et la paysannerie) et sa reproduction idéologique, les deux derniers soulèvements l’attestent
Le mythe de la base partisane de la République islamique parmi les classes inférieures de la société notamment les bidonvilles et la périphérie de la capitale, s’est effondré. Ces zones, ainsi que les petites villes de tout l’Iran étaient impliquées dans le centre du conflit.
L’afflux des classes populaires dans les manifestations anti-régime sanglantes et les slogans scandés par les manifestants en Novembre 2019 notamment, ont contraint Khamenei à proposer une nouvelle définition du mot « opprimés » (Mostazafin) le 26 décembre de la même année. « Mostazafin» est le mot le plus largement utilisé pour s’adresser à la classe défavorisée ou ” va-nu-pieds” selon la rhétorique du régime de Khomeiny. Khamenei redéfinit désormais les Mostazafin comme les « Imams et dirigeants potentiels du monde humain » Ce discours était une reconnaissance claire de l’absence de base de classe revendiquée par le régime.
La somme de ces trois échecs dans l’analyse de l’État conduit à une « crise du contrôle politique », explication la plus claire de la situation actuelle du régime. Situation renvoyant spécifiquement à la crise politique dans la société, situation dans laquelle toutes sortes de crises peuvent se multiplier et créer une synergie.
La nature de la crise
La faction ayant toujours le dessus dans ce fragile équilibre, – le corps des Pasdaran (IRGC) et de Khamenei-, est la plus consciente de la nature et de la profondeur de la crise actuelle.
Le conflit au sommet de la pyramide du pouvoir, comportant une mafia de clercs, de gardiens de la révolution, de forces de sécurité et d’une partie de la bourgeoisie commerciale, s’est réellement intensifié.
Peut-être plus que l’éviction d’Ali Larijani, celle des cinq autres candidats occupant des échelons supérieurs des Gardiens de la révolution, caractérise clairement l’ampleur de la crise. L’annonce de ces candidatures fut le premier signal de la rupture avec la machine répressive, son manque d’intégration voire une coercition interne entre rivaux.
Par ailleurs, elle a révélé comment ces candidats ont servi les intérêts de certaines puissances politiques et économiques qu’ils représentent au sein du Corps des gardiens de la révolution.
Par conséquent, il semble qu’un changement qualitatif et décisif se soit produit dans le système de contrôle de ces contradictions : les factions dirigeantes du régime se sont battues dans le passé, et ce mécanisme de partage des conflits est largement sous le contrôle et l’influence de Khamenei. Khamenei lui-même, – au moins depuis les élections de 2009 -, est devenu partie prenante dans ces conflits.
Les conflits brutaux pour des intérêts politico-économiques spécifiques dans le cadre de relations de pouvoir, et les titres communs de fondamentaliste, réformiste, modéré, technocratique, etc., en sont la représentation idéologique.
Réponse à la crise
Le régime Velayat-e-Faqih a trois options pour répondre à la crise hégémonique et tenter de réduire les conflits au sein du bloc de pouvoir : éliminer les factions rivales, impliquer une partie des factions rivales en apportant des contributions économiques et politiques, et enfin, harmoniser afin de créer une coordination des revendications des factions belligérantes.
La première option a toujours été choisie au cours de ces quatre dernières décennies. D’où la politique d’élimination, de chirurgie ablative. En bref, «la contraction » du bloc de pouvoir est le monisme qui régit le comportement du régime.
Le régime a été contraint d’accepter (sous la pression) cette ligne dite de l’« expansion » suite à deux évènements historiques. Le premier a conduit à la scission du régime en 1997 avec l’arrivée au pouvoir de Mohammad Khatami et l’acceptation de la faction évincée après la mort de Khomeiny. Cette rupture ayant conduit à des soulèvements populaires (protestations étudiantes de 1999 et ses conséquences) et une guerre de factions au sein du régime.
En 2005 avec l’élection de Mahmoud Ahmadinejad, les mollahs tentent d’unifier et combler le fossé dans le bloc de pouvoir, bien qu’Ahmadinejad ait évincé la faction rivale, son deuxième mandat a conduit à de nouvelles divisions au sein de la soi-disant faction conservatrice.
Pour la deuxième fois, lors de l’élection présidentielle de 2013, le régime a dû renoncer à son programme nucléaire pour conclure un accord nucléaire avec l’Occident, se tournant vers une version légèrement modifiée de Khatami : Hassan Rohani et l’ancienne faction de Hashemi Rafsandjani.
Mais le deuxième mandat de la présidence de Rohani, surtout sous l’influence des changements géopolitiques résultant de l’élection de Donald Trump, a intensifié les conflits au sein du régime à tel point que cette fois Khamenei et les autres dirigeants du régime ne cachent pas leur volonté d’établir le gouvernement. Il apparaît que l’approche d’apaisement des tensions avec les États-Unis (pas même la normalisation des relations) conduira à un recul significatif du régime dans certains domaines vitaux. En fait, ce que le régime veut dans sa situation déplorable actuelle, est une levée significative des sanctions, la vente libre de son pétrole et l’acquisition de « cash ». Mais l’Occident, dirigé par les États-Unis, veut faire plus (développement du programme de missiles, soutien aux groupes terroristes ou fondamentalistes, interventions régionales …), et implique de poursuivre une politique d’ouverture et de changement dans les stratégies constructives de la République islamique, ce qui déclenchera davantage de conflits internes.
Selon certains analystes sur l’Iran, accepter un nombre important de demandes occidentales signifierait non seulement abaisser l’équilibre des pouvoirs du régime dans la région mais aussi réduire l’équilibre des pouvoirs du régime avec la société explosive de l’Iran.
En d’autres termes, à la fois la politique de réduction des tensions avec l’Occident et l’ouverture (avec l’escalade des conflits internes) dans le contexte susmentionné enverra un message de faiblesse et conduira à une explosion dans la rue.
Khamenei en est conscient. Ses tentatives d’éviction d’un potentiel futur président gênant est une tentative pour restituer un minimum de cohésion interne. La probabilité de la mort de Khamenei (82 ans) et la question critique de sa succession est un autre facteur important amplifiant la nécessité de cette cohésion.
Comme nous l’avons dit, dans les deux cas, le nouvel arrangement politique du régime est un barrage contre la société explosive et le danger d’un soulèvement. Un danger connu de tous y compris de Mahmoud Ahmadinejad (ancien président du régime).
Actuellement, pour les ayatollahs, toutes les autres questions tournent autour de cette préoccupation majeure.
Par Rasoul Asghari journaliste et analyste politique iranien
Blog Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/rasoul-asghari/blog
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Tout ce que la France m’a donné
/dans Europe, France, Tribune Libre /par Meiirbek SAILANBEKJe me demandais sans arrêt : Meiirbek, si tu restais silencieux au Kazakhstan, est-ce que tu garderais ta vie tranquille et prospère là-bas ? Peut-être ? Mais je ne trouverais pas la paix au fond de mon cœur, je ne pouvais pas rester silencieux ainsi j’ai commencé à crier : la liberté, la liberté. Mais au lieu de la liberté, c’est la menace que j’ai reçue.
À Paris, tout seul dans ma petite chambre [à la Maison des journalistes], chaque fois que je fais la cuisine et que je suis dans mon lit, j’ai ma réponse : Meiirbek, si tu étais au Kazakhstan tu serais en prison, et la France t’a donné la liberté.
La France est ma troisième patrie. Oui, la France n’est pas parfaite, il y a beaucoup de problèmes à résoudre en France. Mais au moins en France, on ne cache pas les problèmes.
Et puis, en France, nous les réfugiés, comme des oiseaux trempés par la pluie, nous avons les mêmes droits que les citoyens français. Nous pouvons vivre dans l’égalité. Que ce soit le travail, l’éducation ou le déplacement, nous avons les mêmes droits, au moins officiellement et politiquement. Donc la France m’a donné l’égalité.
Quand nous les oiseaux sommes en train de trembler sous la pluie, une main douce et chaude se tend vers moi, elle essuie l’eau sur mon corps et me donne un abri… Ainsi j’aimerais vous remercier, les professeurs, car non seulement vous nous apprenez le français, mais vous nous apprenez, en plus, la fraternité.
Je me souviens bien de votre sourire, à chaque fois. Chaque fois que je suis en difficulté, je me rappelle les sourires de mes professeurs et leurs encouragements: “Meiirbek, c’est pas grave, tu y arriveras!”
Qu’est ce que la France m’a donné? La liberté, l’égalité, la fraternité.
Merci beaucoup.
Meiirbek SAILANBEK, journaliste kazakh (ancien résident de la MDJ)
Corbeil-Essonnes
04.06.2021
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