Tribune libre : une libre expression
Les journalistes de la Maison Des Journalistes – MDJ – sont exilés car menacés dans leur pays d’origine. La MDJ est un refuge qui permet à ces femmes et à ces hommes de se reconstruire et d’être libre. En France, loin de leurs proches, la MDJ leur propose son aide au quotidien et un espace de libre expression.
Ni consigne, ni indications, ni censure… Cette tribune libre est ouverte à tous nos journalistes anciens et nouveaux résidents afin qu’ils reprennent le goût de l’écriture, de l’enquête, de la force des mots et des idées… En un mot : qu’ils continuent à exercer leur droit à la libre expression.
La présente tribune libre étant aussi un lieu d’échanges, elle est également ouverte à tout contributeur, même non-exilé, impliqué dans la défense des libertés fondamentales et dans la vie des médias.
Armés d’un stylo, épris de liberté, ces journalistes partagent leur point de vue selon le regard qu’ils portent sur le monde ici même, via “l’Oeil de la Maison Des Journalistes“.
De l’usage de la politique dégénérative en Algérie
/dans Afrique, Chroniques, Tribune Libre /par Larbi GraineImposé par le commandement militaire dont les principaux représentants sont des gérontocrates, Tebboune perpétue l’impasse plus qu’il ne l’a résout. Et ce n’est pas un hasard si le mouvement anti-régime s’est donné pour nom « Hirak », qui signifie étymologiquement « mise en mouvement ». On a ainsi, d’un côté, une classe dirigeante moribonde, boiteuse et claudicante, qui, férocement se dispute la rente pétrolière, et de l’autre un peuple de marcheurs impénitents prêts à en découdre.
C’est peu dire que le régime algérien est un régime décadent. Bâti sur l’exclusion sociale, il est l’adepte d’une politique dégénérative ayant pour postulat la dépossession de tout ce qui constitue l’identité politique, culturelle et sociale des différents acteurs sociaux. De cette politique, les généraux ont en fait un instrument stratégique du processus de déclin économique, de décomposition institutionnelle et du dépérissement social. L’élaboration de cette politique est dominée par les stéréotypes qui distribuent aux uns et aux autres les bons et les mauvais points, décrétant ainsi qui doit vivre et qui doit mourir. Ainsi, le Haut conseil de sécurité, en violation de la constitution de 2020, a classé deux mouvements politiques -Rachad et le MAK – comme organisations « terroristes ». Le mouvement associatif n’a pas échappé à la vindicte du gouvernement. Implantée dans un quartier de la capitale, l’association SOS culture Bab El Oued, s’est vue accuser de financement étranger alors que ses dirigeants ont été qualifiés de « criminels ».
En réalité, c’est le soutien actif de cette association au mouvement populaire qui lui a valu les foudres des autorités. Non moins grave, a été la procédure judiciaire initiée par le ministère de l’Intérieur pour dissoudre le Rassemblement action jeunesse (RAJ), une association qui n’a eu de cesse d’œuvrer pour la consolidation du Hirak. Ces actions appuyées par des arrestations de militants et d’activistes ainsi que de journalistes ont préludé à la répression massive des manifestations du vendredi et du mardi habituellement animées par les étudiants. Les hirakistes se sont cependant distingués par un pacifisme sans faille, refusant de verser dans la violence alors même que l’occasion leur a été offerte. Il en est résulté que les rues d’Alger s’emplissent chaque vendredi de cars de police aux lieu et place des foules grandioses. Une confrontation avec les forces de l’ordre aurait débouché sur une situation catastrophique qui aurait pu justifier le report ou l’annulation des élections législatives prévues le 12 juin prochain. Ces élections, dont personne ne veut, vont se dérouler si elles venaient à se tenir sur un fond aux teintes sombres. Les populations revendiquent une transition démocratique, jugeant que le parlement sert d’objet ornemental à un système dont le vrai pouvoir est exercé par les généraux.
Ainsi, le pouvoir en place peine à mobiliser l’électorat et à trouver des candidats. Les moins de quarante ans ont été avisés qu’ils pouvaient percevoir la somme de 30 millions de centimes (1800 € environ) en guise de financement de leur campagne. Mais l’attrait du lucre est d’autant plus intéressant que les députés et les sénateurs touchent un traitement « 20 fois supérieur au salaire minimum » selon le mot du politologue Lahouari Addi. N’empêche, des partis sur papier et des personnalités « indépendantes » croient savoir qu’ils ne doivent pas rater la chance de leur vie pour se remplir les poches. On ne peut expliquer autrement les motivations des participationnistes dès lors qu’un minimum d’éthique politique et de rectitude morale auraient incité à l’abstention.
En effet, dans une Algérie où croupissent en prison 180 détenus d’opinion, il ne saurait avoir d’élections démocratiques. Le Hirak, objectivement, est appelé à perdurer pour longtemps…
Larbi Graïne
Journaliste algérien établi en France
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Les non-dits sur la messe françafrique du 17-18 et l’énigme Sassou
/dans Afrique, Europe, France, Tribune Libre /par Ghys Fortune BEMBA DOMBÉLe 15 avril 2021, 18 dirigeants africains et européens ont publié une tribune pour affronter les conséquences de la crise sanitaire et économique consécutives à la Covid-19 en Afrique. Bondissant sur l’occasion, le président français Emmanuel Macron, qui meuble son bilan, appelait le 27 avril 2021 à “un New Deal” pour “aider” les économies africaines dont les mécanismes de financement devraient être discutés au cours d’un sommet regroupant divers acteurs du 17 au 18 mai 2021.
Quelques jours après, la France passait à l’acte en invitant des pays et organisations internationales à participer à ce conclave. Ont été invités en présentiel : le Fonds monétaire international (FMI), la République démocratique du Congo (RDD), l’Angola, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, l’Ethiopie, le Ghana, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, le Soudan, le Togo, le Tchad, la Tunisie, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Chine et en visioconférence : les Pays-Bas, l’Allemagne, le Japon, le Kenya, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Banque mondiale ainsi que plusieurs banques publiques internationales.
A la dernière minute, la France qui n’avait pas inscrit les mauvais élèves de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à ce sommet, révise sa copie en conviant cette fois-ci, l’incontournable et l’indéboulonnable dictateur-pyromane-pompier Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville qui martyrise son peuple et tire des ficelles çà et là selon des sources concordantes. Dans la foulée, le président Sassou prend langue avec ses pairs Macky Sall, Félix Tshisekedi-Tshilombo et Faure Eyadema descendu en express à Brazzaville le 15 mai pour mettre en place une stratégie commune. Ce même jour, le colonel-Ambassadeur-directeur national du protocole congolais se plie en quatre pour le déplacement d’une petite délégation en France. Ali Bongo Ondimba, chef d’Etat gabonais par contre, se rend au Royaume Uni. Le Camerounais Paul Biya hésite à se rendre en Europe depuis qu’il a été exposé à la vindicte populaire par les Occidentaux lors de son dernier séjour et il est toujours hanté par la mort d’Idriss Deby Itno alors qu’il rentrait d’une invitation à Brazzaville. Le centrafricain est en froid avec la France.
Les grands axes du Sommet
Mardi 17 mai dès 9h00 GMT, des délégations, en format réduit dû au respect de mesures barrières, amorcent leur arrivée au Grand Palais Ephémère à Paris. Et à 11h00 GMT débute le sommet sur le financement des économies africaines clôturé le 18 mai 2021 par une conférence de presse animée conjointement par les présidents Emmanuel Macron, Macky Sall, Félix Tshisekedi-Tshilombo de l’Union africaine et la Directrice générale du FMI Kristina Georgieva.
Ce sommet qui a regroupé une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que des dirigeants d’organisations internationales et quelques rares individualités, a tracé au cours de deux sessions de discussions, les grands axes de financement et de traitement de la dette publique et privée africaine jusqu’en 2023.
Ladite dette avait pourtant baissé suite à l’initiative du FMI avec la Banque mondiale, avant de remonter en flèche entre 2006 et 2019, passant de 100 à 309 milliards de dollars par le fait de la gestion peu orthodoxe des pays d’Afrique, couplée à la crise sanitaire liée au Covid-19. Ainsi, les participants se sont convenus de la réaffectation des réserves du FMI « droits de tirages spéciaux » des pays riches vers les pays en développement qui sont exposés à un déficit de financement de 290 milliards de dollars d’ici 2023 nonobstant les prévisions de croissance de 4% du continent en 2022. S’il est vrai que le président Macron s’est référé au « New Deal » mis en place par le président américain Franklin Roosevelt pour lutter contre la grande dépression des années 1930, cependant les initiés se demandent si l’Afrique va en tirer profit. Tenez ! Le FMI devrait décaisser 650 milliards de dollars pour les Africains mais 34 milliards de dollars seulement de ressources ont été actés, à la dernière réunion des ministres des finances et des gouverneurs du G20 et au sommet du 18 mai, qui leur seront attribués en juin 2021 via les DTS (droits de tirage spéciaux). Pire, ces 34 milliards devraient encore revenir aux Occidentaux par l’achat des produits de base et de matériel médical. Cela ressemble à “un usurier qui vous donne petit par la main gauche pour vous retirer gros par la main droite” ou encore, un “féticheur qui vous guérit d’une maladie mais vous colle un autre démon qui vous torture sur divers plans malgré la facture que vous payez”.
Les à-côtés du sommet
En marge de ce sommet, des audiences et des concertations ont eu lieu entre le 16 et le 20 mai. Les négociations du Soudan avec la France par exemple ont abouti à l’annulation de sa dette et d’un accompagnement. les cinq chefs d’Etat et de gouvernement du G5 Sahel ont tenu un mini-sommet le 16 mai 2021 à l’hôtel Péninsule où ils ont dégagé une position commune sur les moyens de lutter efficacement contre le terrorisme. M. Sassou a reçu à l’hôtel le Bristol le 18 mai entre 10 et 14h30, Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, Patrick Pouyanné, Pdg de Total, Cyril Bolloré, gérant statutaire du groupe Bolloré et Rachida Dati, maire du VII arrondissement de Paris. L’affront tant redouté par plus d’une personne à l’arrivée de M. Sassou, de la délégation tchadienne et autre n’a pas eu lieu. Toutes ses rencontres se sont déroulées en toute sérénité même quand d’infimes activistes se sont agités. Cela confirme que les intérêts diplomatiques et économiques ont primé sur le maintien des putschistes au Tchad et sur l’affaire Guy Brice Parfait Kolelas dont l’examen approfondi des conclusions confirme, le décès survenu le 21 et non le 22 mars 2021, ce qui reste un boulet sur le pied du pouvoir du Congo.
L’expert Lefort que nous avons interrogé au sortir de ce sommet nous avoue que, certes, la France offre des opportunités au Sud, cependant, le salut de l’Afrique ne viendra pas de la France mais, des Africains eux-mêmes. Par conséquent, ces derniers doivent transformer ou fabriquer des produits sur place, comme le propose Félix Tshisekedi pour les vaccins contre la covid-19. Mais pour obtenir les résultats escomptés, les africains doivent miser sur la formation tout en bannissant le tribalisme, qui est un frein au développement, au profit de l’amour, le patriotisme, la solidarité et par-dessus, chercher à rapatrier les fonds planqués dans divers paradis fiscaux pour le mieux vivre ensemble.
Ghys Fortune BEMBA-DOMBE, journaliste congolais, ancien résident de la Maison des journalistes (MDJ). Auteur du livre “De l’Enfer à la Liberté” (2019)
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/dans Afrique, Tribune Libre /par Ghys Fortune BEMBA DOMBÉMakosso a commencé sa primature à la manière de « la présidence normale » et de « dialogue », de François Hollande, d’Emmanuel Macron, de Thomas Sankara et de Marien Ngouabi, sans oublier bien sûr la touche de son mentor Sassou décrié du nord au sud. D’emblée, il a voyagé en classe économique entre Pointe Noire et Brazzaville. Il a rendu visite au président du Sénat, au Premier ministre sortant, etc. Il est descendu prier à l’église protestante du Centre-ville comme de coutume avec deux voitures. Il a échangé sans détours avec toute la presse nationale et même les citoyens lambda. C’est dans ce cadre que l’activiste de la diaspora Faye Monama, ancien aide de camp de l’opposant congolais Marc Mapingou qui a bénéficié de son hérité de son répertoire croyant piégé Makosso et le ridiculiser, a au contraire fait sa promotion par des réponses crédibles sur des sujets d’actualité qui ont convaincu plus d’une personne. D’autres parlent tantôt de coup de « com » montée par Makosso lui-même, tantôt des pièges de ses adversaires politiques lui auraient tendus. Des personnes ont décrié cette sortie après avoir suivi Aristide Mobebissi qui parle de la non représentativité du mouvement de cet activiste qui a mobilisé moins de 10 personnes de 12 à 18 h devant France Médias pour une activité.
S’il est vrai que Makosso a adopté la pédagogie de Thomas Sankara, de Marien Ngouabi et des dirigeants occidentaux basée sur le contact direct avec les gouvernés, toutes classes sociales confondues, cependant, il lui est reproché de festoyer pour une nomination pourtant méritée. Comme un effet d’entraînement, de nombreux ministres ont fêté au milieu des étudiants, des retraités et autres citoyens se trouvant dans une précarité totale. Ces actes nous rappellent l’empire des Hommes sans foi, ni loi, ni conscience. Parmi ces Hommes, nous pouvons citer entre autres, des ministres que la quasi-totalité de Congolais ne voulait plus voir aux affaires.
Les ministres qui effraient
Le 15 mai 2021, nombreux Congolais ont commencé le deuil dès qu’ils ont appris l’entrée au gouvernement des gens pointés du doigt dans divers crimes comme : Pierre Oba, Claude Alphonse N’silou, Charles Richard Mondjo, Raymond Zephyrin Mboulou, Christel Denis Sassou Nguesso, Léon Juste Ibombo, Antoine Nicéphore Fyla de Saint-Eudes, Jacqueline Lydia Mikolo, Gilbert Mokoki, Jean Marc Thystère Tchicaya, Jean Jacques Bouya, Firmin Ayessa. Certes, il faut s’inquiéter du retour en force des supposés criminels au sommet de l’Etat et du désordre que nous offre déjà ce gouvernement avec la publication d’une liste additive gouvernementale faisant entrer le retraité Rosaire Ibara. Mais il n’est pas exclu que les Congolais vivent des lendemains meilleurs, à condition que l’élite joue son rôle. L’élite, ce n’est pas seulement les membres du gouvernement, ni les gens qui conçoivent et véhiculent de fake-news, moins encore des personnes, des partis et associations politiques qui n’existent que sur les réseaux sociaux. C’est plutôt tous les Congolais qui réfléchissent au développement intégral, à la sécurité, au bien-être, à l’avenir harmonieux des Congolais. Oui, tout est possible ! L’exemple d’Anatole Collinet Makosso qui a galéré dans sa vie mais est parvenu au sommet de l’Etat par l’effort, est très éloquent.
Croire et s’élever par l’effort
Le Premier ministre congolais actuel « a roulé sa bosse » partout. Né le 11 mars 1965, il a grandi dans une baraque en planche dépourvue d’électricité. Par manque de moyens financiers, il partait pieds nus à l’école. Passé au collège après le certificat d’études primaire élémentaire(C.E.P.E) , il devrait faire de l’aumône çà et là pour payer le titre de transport de Loandjili village au collège distant de 17 kilomètres. Après avoir échoué deux fois au brevet d’études moyen général en classe de 3ème, il est exclu du collège. Il se voit obliger de vendre un moment au marché de pointe noire, des poissons ‘‘Makoualas’’ et des pigeons. Par la suite, il fut docker et tenta de passer le concours d’agent de chemin de fer pour devenir aiguilleur mais sans succès.
Avec le concours de son oncle, il repartit au collège et obtint difficilement son brevet d’études moyen général (B.E.M.G) qui lui ouvrit les portes du lycée Karl Marx. C’est là où il fut interné et découvre pour la première fois, le matelas à éponge et les repas équilibrés qu’il ne pouvait s’offrir au domicile familial. Il sort de là instituteur et est intégré dans la fonction publique. Déterminé à embrasser son rêve de droit, il renoue avec les études et devient magistrat. Au sortir de la guerre de 1997, il est présenté à Antoinette Sassou Nguesso par madame Louemba. Il devient directeur de cabinet de madame Sassou et conseiller technique de son mari. Parallèlement, il s’inscrit à l’Université Paris II où il obtient son doctorat d’Etat en droit avant de devenir plus tard, Maître-assistant-enseignant-chercheur. Pendant qu’il démissionne de la présidence pour rejoindre un poste d’enseignant en Afrique australe, M. Sassou le retient et le bombarde ministre de la jeunesse puis, ministre de l’éducation. Progressivement, il prend goût de la politique et se prépare aux hautes fonctions : il se distingue, au point de le confondre au porte-parole du gouvernement ou encore au ministre de la justice, ministre des affaires étrangères qui « a négocié plus d’une fois les observateurs occidentaux pour valider les scrutins organisées au Congo ». Entre temps, il pond des réflexions de haute facture à travers plusieurs livres et revues spécialisées qui font la fierté de l’élite congolaise. En toute humilité et dextérité, il joue au médiateur, pacificateur et aux équilibres auprès de tous les clans du pouvoir et de l’opposition. Décembre 2019, pendant le Congrès du Parti congolais du travail (P.C.T.), il conçoit un mémoire-bilan de ce parti-médiocre, lequel mémoire force l’admiration de la plupart des centaines de délégués. Pendant la présidentielle « piratée » du 21 mars 2021, bien qu’il assiste comme de coutume Guy Brice Parfait Kolelas, son voisin immédiat et candidat décédé dans des circonstances troubles, il est porte-parole du dictateur. Avec le sale boulot qui convainc ce dernier et notamment pour avoir ramené des populations de la ville de Pointe-Noire et du Kouilou chez Sassou, il est pressenti Premier ministre.
Selon des sources, les services spéciaux et divers milieux occidentaux qui tiennent à la stabilité de la sous-région et particulièrement aux intérêts économiques concentrés à Pointe Noire et au Kouilou, le choix de succéder le premier ministre Clément Mouamba était porté sur deux jeunes cadres du sud Congo. Le franco-congolais, tête brulée et technocrate, Yves Castanou qui maîtrise les sociétés secrètes et les grandes religions, qui « lave les cerveaux » des milliers des gens et Anatole Collinet Makosso.
Cette longue parenthèse sur Makosso nous rappelle qu’il ne faut jamais désespérer. D’ailleurs, l’histoire de la Corée et de la Malaisie, faisant partie des 20 pays les plus pauvres dans les années 60 et de la Chine pays sous-développé, il y a quelques décennies, aujourd’hui après la détermination de leurs peuples, sont classés parmi les premiers Etats industrialisés du monde.
Les membres de la diaspora congolaise doivent fédérer, intégrer des réseaux, se former sur divers domaines. Ils doivent bâtir des stratégies pour préparer l’après Sassou Nguesso qui semble se dessiner en monarchie témoins : l’entrée au gouvernement de Denis Christel Sassou au poste de ministre de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public privé renforçant ainsi son immunité tout en le mettant en contact avec le monde entier.
Bref, ce n’est pas à Makosso qui a toujours dit le droit que nous l’apprendrons qu’avec tous les challenges que le Congo doit faire face, former encore un gouvernement budgétivore de 36 membres pour un État de 5 millions d’habitants, ressemble à l’hôpital qui se moque de la charité. De quoi encourager les Congolais du nord au sud à s’unir pour bannir le tribalisme, cultiver l’amour, le patriotisme, travailler afin de sortir leur pays du gouffre.
Ghys Fortune BEMBA-DOMBE, journaliste congolais, ancien résident de la Maison des journalistes (MDJ). Auteur du livre “De l’Enfer à la Liberté” (2019)
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Congo-France. Ombre et lumière sur l’élection présidentielle et la mort de Parfait Kolelas
/dans Afrique, Tribune Libre /par Ghys Fortune BEMBA DOMBÉAprès avoir tout verrouillé et mené une campagne à l’américaine avec les moyens de l’Etat, il était probablement certain que Denis Sassou Nguesso soit reconduit au sommet de l’Etat. Retour sur cette élection polémique.
D’emblée, au lieu d’effectuer un recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), le gouvernement a préféré une révision bâclée des listes électorales.
Puis, il a refusé la présence des observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F), de l’Union européenne (U.E) et ceux du clergé catholique, tout en valorisant le vote anticipé, boudé par les opposants.
La campagne s’est déroulée sans emballement, les opposants appelant au boycott et parlant d’une élection jouée d’avance. De plus, la population était surtout préoccupée par la crise socio-économique.
D’après un membre de l’UDH-Yuki, le cynisme de cette procédure a atteint l’apogée de son bafouage avec le blocage de l’accès à Internet tandis que le ministre de l’intérieur annonçait les résultats provisoires. Sans surprise, ces résultats déclarèrent vainqueur le candidat Sassou Nguesso avec 88, 76 %, Guy Brice Parfait Kolelas 7,8%, Dzon Mathias 1,9%, comme à l’époque de l’URSS.
Dans la foulée, les responsables de partis politiques, Mathias Dzon, Jean Jacques Serges Yhombi et le directeur de campagne de Kolelas ont constesté ces résultats et déposé des recours devant la Cour constitutionnelle.
La requête déposée par les partisans de Guy Brice Parfait Kolelas a été rejetée sous prétexte que seul le candidat est habilité à ester en justice.
Cependant, avant que la Cour constitutionnelle ne se prononce sur ces recours, de nombreuses personnes pensaient que les résultats provisoires ne reflétaient pas la réalité.
Elles ont accusé le ministre de l’intérieur d’avoir lu des résultats issus d’une banque de données, après la mort du candidat Kolelas qu’il redoutait.
Polémiques autour de la mort de Guy Brice Parfait Kolélas
De Paris à Brazzaville, la mort de Guy Brice Parfait Kolelas divise au point de ressusciter la Françafrique. Certains pensent qu’il a été empoisonné. D’autres assurent qu’il est mort du Covid-19. Les extrémistes affirment même qu’on lui a inoculé le Covid-19 car dans son entourage immédiat, constitué d’une vingtaine de gardes du corps, cuisiniers, politiciens, parents et proches, nul n’ était testé positif.
Le député français, Sébastien NADOT pointe du doigt, le vice-premier ministre Firmin Ayessa, -qui a proféré des menaces sévères envers Guy Brice Parfait Kolélas, pendant la campagne-, et les autorités de Brazzaville qui ont affrété un appareil non médicalisé datant de 38 ans et dépourvu de matériel médical. Louis Aliot et Marine Le Pen se disent simplement bouleversés.
Selon nos informations, le Franco-Congolais Guy Brice Parfait Kolelas, s’est rendu vendredi 18 mars à l’hôpital de base de Mpissa pour une radiographie. Celle-ci décèle de sérieux problèmes pulmonaires.
Il appelle alors, le professeur Bilekot qu’il rejoint. Ce dernier lui recommande de se rendre au CHU. Mais Parfait Kolelas, sur les conseils du médecin de l’ambassade de France, choisit d’aller à la clinique Sécurex.
Sur place, le docteur Kamal effectue un test Covid, et scelle les prélèvements qui sont transportés par une délégation mixte au laboratoire privé du Professeur Francine Ntumi. Au laboratoire, Francine Ntumi et d’autres personnes surveillent 4 heures jusqu’aux résultats. Le test se révèle être positif.
Le docteur français demande alors d’évacuer en France son compatriote à partir du 23 mars. Félicie Nzoumba-Kolelas, une professionnelle de l’aéronautique arrive à négocier un Falcon 100. Henri Djombo y a d’ailleurs été évacué en France ayant contracté le Covid-19.
Entretemps, diabétologues, néphrologues, pneumologues et autres plus grands spécialistes du Congo tiennent une conférence afin d’essayer de sauver le président Guy Brice Parfait Kolelas. Les ordonnances pleuvent.
Mis au courant, Anatole Collinet Makosso vole à son secours. Même s’ils ne font pas partie du même bord politique, Parfait Kolelas parle de lui comme un de ses frères dans sa vidéo adressée à la diaspora.
Plus tard[1] , les médecins et sa famille décident d’un commun accord de le transférer au CHU qui dispose des meilleurs équipements. M. Sassou prend en charge le Falcon 100 négocié par Félicie.
De l’évacuation à la mort
Le Falcon atterrit au Bourget dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 mars vers 2 heures du matin. Cette nuit, le président Kolelas décède pendant que l’équipage et les accompagnateurs hésitent le entre le transport en ambulance ou le Samu, pour le conduire à l’hôpital Georges Pompidou à Paris.
Dieudonné et sa sœur Félicie qui se trouvent à l’aéroport sont inconsolables. Le corps du président Kolelas traîne des heures sur le tarmac dans l’attente d’une réponse du Quai d’Orsay et de l’Elysée, très embarrassés d’autant que la France n’a pas fait grand-chose.
La France voulant se rattraper décide d’ouvrir, via le parquet de Bobigny, une enquête criminelle et de réaliser une autopsie. Il s’agit du premier cas positif au Covid-19 autopsié en France.
A Brazzaville, l’ambassadeur de France au Congo écrit un communiqué dans lequel il salue la grandeur de l’homme mais appelle indirectement au calme.
La France, bien que les manifestations en cette période de pandémie soient interdites, autorise tout de même un rassemblement statique en hommage à Guy Brice Parfait Kolelas. L’événement est organisé par certains activistes place du Venezuela, à quelques mètres de l’ambassade du Congo.
Des milliers de personnes s’y trouvent rassemblées. Des centaines seront verbalisées pour avoir tenté de se rendre à l’Elysée via l’Arc de Triomphe.
La Suite et le testament de Guy Brice Parfait Kolelas
Parfait Kolelas a été attaqué par des opposants de tous bords politiques. Landry Kolelas, Hellot Mampouya, Claude Alphonse Nsilou et divers leaders l’ont aussi diabolisé.
Des allégations ont été proférées à son égard. Ainsi de nombreux responsables politiques ont affirmé qu’il avait été aperçu en janvier de 2 à 4 heures du matin alors qu’il ne pouvait ni s’asseoir ni marcher pendant trois semaines à cause d’une affection connue de ses proches.
Déterminé à réformer son pays, Parfait Kolelas engagé canne à la main, avait officialisé sa candidature en février. Devenu de plus en plus faible au cours de la campagne électorale, il continuait à s’accrocher à son rêve.
Et comme on peut le constater dans son testament (rendu public grâce à une vidéo de Jean Jacques Serges Yombi Opangault), ce démocrate humaniste s’est battu jusqu’à la dernière minute.
« Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort mais je vous demande de vous lever…Battez-vous…».
Parfait Kolelas prônait la sagesse et l’unité et il faut poursuivre son combat. Il devrait être honoré en étant enterré de façon digne.
Quant à Sassou Nguesso, avec son cinquième mandat consécutif, il ferait bien de se remémorer le conseil de François Hollande lui demandant de « rassembler » le pays.
Comme tant d’autres, Raymond Malonga, Alex Zabana, Beranger Bouet, Jean Louis Packat, Christ Belvy et Dongui- Ganga, ces journalistes, activistes et politiques continuent d’être menacés et emprisonnés depuis la fin du mois de février. Cette politique ne rassure pas les partenaires extérieurs désireux de sortir le Congo de la crise économique actuelle .
Sassou Nguesso devrait tenir compte du canevas proposé par Ngouabi : placer l’homme[2] à la place qu’il faut et non positionner des gens sur la base ethnique…
Ghys Fortune BEMBA-DOMBE
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