Burundi : La délégation de l’ONU accueillie sous la musique des tirs

[Par Yvette MUREKASABE]

Jeudi 21 janvier 2016 à Bujumbura, la capitale burundaise. Des tirs nourris d’armes se sont faits entendre partout. C’était la peur – panique chez des habitants qui viennent de passer neuf mois dans un climat d’insécurité suite à la déclaration du parti présidentiel qui a présenté Pierre Nkurunziza, pour un troisième mandat présidentiel.

(source : europe1.fr)

(source : europe1.fr)

Arrivée au Burundi des ambassadeurs du Conseil de Sécurité des Nations Unies (source : http://www.iwacu-burundi.org/)

Arrivée au Burundi des ambassadeurs du Conseil de Sécurité des Nations Unies (source : http://www.iwacu-burundi.org/)

Au même moment, une délégation du Conseil de Sécurité des Nations -Unies venait d’arriver à Bujumbura pour convaincre le président Pierre Nkurunziza d’accepter les troupes de l’UA. Depuis l’annonce de l’arrivée de ces dernières par le Conseil de Sécurité, les autorités burundaises ont contesté leur présence sur le territoire. Pierre Nkurunziza a par ailleurs déclaré dans son discours à la nation qu’elles seront considérées comme une force envahissante.
De surcroît, cette délégation de 15 personnes tentera d’apporter une solution à la crise politique qui secoue le pays. « Apaiser la tension et relancer le dialogue au moment où il est aujourd’hui au point mort», a-t-il déclaré le chef de la délégation.

Crainte de la recrudescence de la violence

Godefroid Niyombare (source : voaafrique.com)

Godefroid Niyombare (source : voaafrique.com)

Avec la naissance des Forces Républicaines du Burundi (FOREBU) , une rébellion à la tête de laquelle Godefroid Niyombare, ancien chef d’Etat-major et patron du Service National des renseignements, des habitants craignent de nouvelles attaques dans la capitale voire dans tout le pays. Ils appellent à la reprise des négociations déclenchées à Kampala, en Ouganda. Selon des informations dignes de foi, la Communauté Est Africaine vient de solliciter l’Afrique du Sud pour assurer la médiation. Pour rappel, c’est le président Yoweri Museveni qui avait été désigné en avril 2015 pour jouer ce rôle.