L’ONG Pélican sort du trou les jeunes du Cavally

Après la crise armée en Côte d’Ivoire, la population est dans la pauvreté la plus totale.
Lui offrir le minimum vital est le pari que Pélican est entrain de réussir.

Par Pierre TOH (zahokoui @ gmail . com)

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L’ONG PELICAN-Côte d’Ivoire a été créée le 27 septembre 2010 sous le n° 1949 / PA / SG / D1 par un groupe de personnes partageant une vision humanitaire commune suite à la pauvreté galopante qui engendre des conséquences fâcheuses pour de nombreuses familles vivant dans un dénuement total notamment dans la Région du Cavally à l’ouest du pays où elle est basée. Elle est symbolisée par un oiseau dont elle porte le nom, caractérisé par l’attention particulière qu’il accorde à sa progéniture. Avec pour objectif d’aider les populations à s’adapter aux modifications de la société et améliorer leurs conditions d’existence, le cadre de vie des populations, renforcer la protection du couple mère/enfant et de la famille, réinsérer les populations défavorisées dans la vie civile, prévenir toutes sortes de marginalisation chez les jeunes, assurer la prise en charge des personnes vulnérables, faire le suivi et l’évaluation des projets, prévenir les conflits inter communautaires et tout ce qui concourt au bien-être de l’humanité.

Dotée d’une équipe expérimentée, l’ONG Pélican relève tous les défis qui s’opposent à l’épanouissement de l’être humain, grâce à l’apport des sponsors, des partenaires, des bailleurs de fonds, des bonnes volontés, aux activités génératrices de revenus, de ses représentants d’ici et d’ailleurs, d’information, de sensibilisation sur certains fléaux, aux collectes de fond. Elle réunit les moyens nécessaires lui permettant d’atteindre ses objectifs et élargir son champs d’actions.
La création de l’ONG Pélican est partie d’un constat fait par Père Léopold, curé de la paroisse catholique de Bloléquin.

Selon l’homme de Dieu qui vit dans cette localité depuis une décennie, avec la jeune fille collégienne ou lycéenne nouvellement affectée, le risque d’échec scolaire est très élevée et fréquent à cause du manque de moyens de subsistance. Proie facile, elle est exposée aux grossesses précoces. Pour réduire ce risque, depuis 2010, L’ONG PELICAN-CI a ouvert une pension dénommée CASE FAMILIALE GRAND MAMAN au sein de laquelle 10 jeunes filles reçoivent le minimum vital pour continuer leurs études en toute tranquillité. Elles y résident avec un personnel qui s’occupe d’elles. L’organisation pilote le projet sur fonds propres mais aussi au soutien de la coopérative sociale basée à Lodi en Italie.
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Après la longue crise sociopolitique et armée depuis 2002 et celle découlant de l’élection présidentielle de 2010, Bloléquin, ville située à l’ouest de la Côte d’Ivoire a été s2rieusement affectée par celle-ci. La plupart des jeunes ayant manié les armes, sont désœuvrés, oisifs, considérés comme catégorie sociale à haut risque et dangereuse pour la société dans laquelle ils vivent. Pour leur assurer un avenir meilleur, L’ONG Pélican a entrepris de les « re-socialiser ». Ainsi elle a bénéficié d’un financement de la part du NRC (Norwegian Refugees Council) pour la mise en œuvre du projet YEP (Young Education Pack) qui est un package pour l’éducation des jeunes de 15 à 25 ans, filles et garçons. Ce package contient des cours d’alphabétisation et l’apprentissage d’un métier au choix. Les filles mères laissent leur bébé à la garderie du centre YEP où 4 baby-sitters s’occupent d’eux. C’est au total 30 volontaires qui travaillent sur le projet YEP.

A la fin de la formation qui dure 10 mois, les apprenants sont installés. Ceux qui veulent poursuivre leur formation reçoivent des bourses de perfectionnement. Ainsi 200 jeunes sont formés et installés en agropastoral, coiffure, couture, maçonnerie, maroquinerie, mécanique moto et fabrication de savon. Satisfait des travaux de Bloléquin, le bailleur a confié à l’ONG Pélican un autre projet YEP mais cette fois-ci à Toulépleu une ville située à la frontière du Liberia. Mme Innocente DOUE, Présidente de l’ONG Pélican jointe au téléphone depuis Bloléquin, a déclaré être satisfaite de l’avancement des projets de la Case Familiale Grand-Maman et YEP, par la même occasion elle remercie le Grand Groupe Bolloré pour le don fait à son organisation. Aussi, a-t-elle soutenu : « l’ONG Pélican ajoute quelque chose à l’humanité en sortant du trou les jeunes de la région du Cavally à l’ouest de la Côte d’Ivoire ».