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COP21: une interview en faveur des peuples autochtones

[Par Léon KHAROMON]


Ils ont longtemps été marginalisés dans les  accords qui réglementent la lutte contre le      réchauffement climatique. Mais, ça, c’était hier. A la COP21, ces peuples, tout droit venus des forêts amazoniennes et du bassin du Congo, les deux poumons verts de la planète, dont ils sont à fois les habitants et les gardiens depuis la nuit des temps, entendent désormais faire prévaloir leurs droits et apporter leur savoir dans la préservation et la gestion durable des grandes forets, un des points principaux de l’accord attendu ce samedi à la COP21 Paris-Bourget.

Rencontre avec le Congolais ( RDC) Jean Itongwa Mukuro, Secrétaire général du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers de l’Afrique centrale. 

Propos recueillis par Léon AWAZI KHAROMON

    

Jean Itongwa Mukuro ©Léon Kharomon

Q: Quel est l’objet de votre mission ici au Bourget en France ?

J.I.M :Je suis venu participer à la 21ème conférence des parties sur le changement climatique. […] pour suivre les actions des négociations, nouer des contacts avec d’autres réseaux des peuples autochtones du monde pour  essayer de mener un plaidoyer en vue de voir réellement si les aspirations et les intérêts des peuples autochtones peuvent être pris en compte dans l’accord que nous attendons tous sur le climat de Paris.

Q : Avant d’en arriver à cet accord, si j’ai bien compris votre présentation, vous avez déjà accompli un travail en amont. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste t-il?

J.I.M : Notre réseau travaille depuis très longtemps avec les organisations au niveau du pays. Nous avons préparé une note de position par rapport aux préoccupations des populations autochtones liées aux effets du changement climatique. Les populations autochtones, si nous parlons de l’Afrique Centrale et de la RDC, sont les groupes pygmées, mais aussi les groupes Mbororo. Ils sont très préoccupés par les effets du changement climatique. On s’est rendu compte que ce n’est pas réellement une affaire d’Etats, mais une affaire de communautés, parce que les conséquences et les effets du réchauffement climatique sont plus néfastes aux communautés, qui éprouvent des difficultés pour s’adapter aux effets des changements du climat. Maintenant, la communauté internationale, les Nations-Unies et les différents Etats qui font partie de cette convention sont conscients qu’il faut trouver des solutions et des engagements, qu’ils soient techniques ou financiers, pour qu’ils concernent aussi la protection des communautés. On s’attend aussi à des changements de systèmes de vie pour qu’on trouve réellement des solutions à ce fléau qu’est  la pollution de l’air. Nous avons eu aussi à nous préparer : nous avons eu des réunions au niveau de la RDC et de l’Afrique Centrale. En Afrique Centrale, nous avons tenu une réunion à Douala (Cameroun : Ndlr) fin août. En RDC, c’était en Novembre. Des réunions au cours desquelles nous avons réuni des responsables de différentes communautés qui travaillent directement sur terrain. Pour qu’ils puissent donner leurs opinions sur ce qu’ils attendent de la Cop21. Ils s’attendent à ce que l’accord et tous les engagements de la Cop puissent prendre en compte les droits des communautés : le droit à la participation, à l’information. Ils s’attendent aussi à ce que les programmes qui seront envisagés dans le cadre des solutions aux changements climatiques puissent être des programmes qui respectent les droits humains et les droits des populations autochtones.

Q : Les autorités de la région Afrique centrale (RDC, Cameroun, Gabon, etc), impliquent-elles les autochtones dans l’élaboration des programmes nationaux ?

J.I.M : Au niveau des pays, c’est un défi d’il y a déjà quelques années. Nous n’avons pas croisé les bras face à ce défi. Nous avons développé certaines stratégies. Notamment concernant les Etats d’Afrique centrale, et l’Etat congolais en essayant d’y poser nos préoccupations. Il est connu qu’au niveau des instruments internationaux, les pays se sont engagés à protéger l’environnement, mais aussi les droits de communautés. C’est sur la base de ces engagements internationaux que nous sommes allés vers les Etats pour leur rappeler leurs engagements à prendre en compte les droits de populations autochtones. Nous sommes dans un processus qui doit être matérialisé par des indicateurs, au niveau des pays, sur tous les aspects de la vie des populations autochtones. Il y a des opportunités, il y a déjà un dialogue et de l’espoir. Parce qu’au niveau de l’Afrique centrale, nous avons un Forum international des populations  autochtones d’Afrique centrale. C’est un organe de la CEAC. Chaque trois ans, il y a une session qui se tient au niveau de l’Afrique centrale. La récente édition, la troisième, s’est ténue à Impfondo au Congo Brazza. Cette session a réuni les Etats et les scientifiques pour spécialement traiter des questions sur les connaissances traditionnelles des peuples autochtones. Il y a eu même des recommandations qui ont été adressées à la CEAC. Qui est un organe qui regroupe les Etats. Déjà au niveau de ce plaidoyer, il y a cette prise de conscience. Mais il faut qu’elle soit matérialisée par des mesures et des actions pour que les communautés constatent que réellement l’Etat commence à réaliser quelques actions pour leur protection.  C’est au niveau de la mise en oeuvre que ça pose problème. Au niveau des intentions politiques et des engagements, il y a une perspective d’espoir. En RDC, par exemple, on vient de passer à l’examen périodique universel des droits de l’homme à Genève.  Parmi les recommandations reçues des autres pays du conseil des droits de l’homme, il y a quatre recommandations auxquelles la RDC s’est engagée : L’éducation des populations autochtones, la protection de leurs terres- comment sécuriser les terres des populations autochtones pygmées- ; aussi l’implication des populations autochtones dans la gouvernance forestière avec le projet RED, mais aussi la reconnaissance légale des populations autochtones. Voilà, les quatre recommandations. Ce sont des engagements d’intentions au niveau national mais qui doivent être matérialisées par des actions, des programmes et des mesures légales.

 

Les responsables d’associations d’autochtones africaines en pleine discussion sur les résolutions à soumettre à l’accord global de la COP21 (© Léon Kharomon)

Est-ce que l’Etat comprend ? Oui, il y a ce processus qui commence, mais le défi qui reste c’est la mise en œuvre effective au niveau du pays.

Q : Vous avez dit que les peuples autochtones sont ceux qui sont les plus impactés par le réchauffement climatique. Pourriez-vous nous donner un ou deux exemples concrets ?

JIM : Les peuples autochtones sont réellement liés aux ressources naturelles. Imaginez-vous que ces ressources naturelles se dégradent maintenant. Notamment les forêts. L’affectation des terres,  le changement de la biodiversité, etc…toutes les actions qui vont dans le sens de changer l’origine naturelle de la biodiversité. La sécheresse, avec tous les problèmes de perturbation et des changements climatiques, l’impact sur les plantes, sur les animaux qui constituent le moyen de subsistance des peuples autochtones… Ils n’ont pas d’économie, les pygmées, L’économie, c’est dans la forêt. C’est comme si on détruisait les supermarchés ici…C’est la même chose pour les pygmées avec la forêt… La perte de certaines espèces, la rareté de certaines ressources, notamment liées aux ressources naturelles constitue un danger très grave pour la survie de ceux qui dépendent directement de ces ressources naturelles. Il y a certaines espèces par exemple qui ont disparu à cause d’actions anthropiques, l’exploitation des bois par exemple, qui font fuir les animaux très loin. Et un autochtone pygmée va chercher pendant des jours et des jours à attraper juste un gibier…Même les plantes médicinales, les arbres à chenilles, c’est difficile d’en trouver. Ils sont devenus trop rares. Et d’autres qui n’existent plus à cause de l’exploitation illégale. Cela a des conséquences sur la vie des populations autochtones.

: Le discours global consiste à demander aujourd’hui aux peuples riverains des grandes forêts de ne pas couper les arbres pour les bois de chauffe.. C’est comme si c’était eux qui étaient les premiers responsables de la forêt. Alors qu’à côté on trouve des gros exploitants forestiers…

JIM : En fait, on leur dit de ne pas toucher aux forêts. Le monde est actuellement conscient du dérèglement climatique. Ça nous interpelle tous. La responsabilité, bien sûr, est partagée. On ne peut pas vraiment la lier seulement aux communautés. Les communautés autochtones ont vécu avec ces ressources pendant très longtemps. Ils ne les ont même pas exploitées avec les moyens qui détruisent à grande échelle les ressources naturelles. Ils ont des moyens rudimentaires qu’ils ont maintenus très longtemps. La preuve est que là où il y a des communautés, il y a des ressources naturelles. Ces ressources sont toujours à un état satisfaisant, grâce à la présence des communautés. Il  y a problème quand il y a menace extérieure, car les ressources sont devenues une vocation économique à grande échelle. C’est là que ça détruit tout. Au-delà même des capacités des communautés locales qui n’ont pas tous ces engins pour exploiter les ressources naturelles. L’interpellation serait de demander, d’appuyer et de renforcer les capacités des populations autochtones, de reconnaître leurs rôles, notamment dans ces ressources et les responsabiliser pour qu’elles continuent à gérer ça durablement.

: Oui, mais je pense que ces populations ont aussi droit à une compensation par rapport à la destruction de leur espace vital qu’est la forêt.

JIM : Exactement, c’est ce que nous sommes en train de dire. Quand on parle de droits, ça englobe beaucoup de choses. C’est un terme générique, mais à l’intérieur, il y a beaucoup d’aspects… Prendre en compte tout ce qu’ils ont rendu comme services grâce à leurs pratiques de conservation. On fait même allusion au paiement des services environnementaux.. Il y a tous ces efforts que les communautés ont fait et qui doivent être compensés, si réellement il y a des gens qui bénéficient des retombées de ces ressources naturelles ailleurs. En termes de l’air, en termes de carbones séquestrés dans les territoires, etc… S’il y a des compensations, les communautés doivent en bénéficier pour qu’elles puissent renforcer les moyens qu’ils ont toujours utilisés pour la protection. Ça, c’est un élément très important. Ces communautés ont le droit d’être payées, d’être prises en compte et le droit même d’être consultées pour tous les programmes qui concernent leurs territoires. Le changement climatique, c’est une préoccupation. Il faut arriver à un accord. Qui porterait par exemple sur des efforts qui doivent être récompensés. Les forêts, qui les ont protégées ? Ce sont les communautés ! Et quand on décide cela et qu’il y a la société civile et les organisations des populations autochtones qui parlent et qui ont besoin d’êtres écoutées, il s’agit d’emmener leurs préoccupations et leurs droits dans ces accords. Nos préoccupations concernent tout cela ! Je vois que ces communautés ont fourni des efforts et que c’est très important qu’elles soient pris en compte dans l’accord qui sera pris en termes d’engagements des parties prenantes. Il faut que réellement  l’aspect des droits de populations soit pris en compte.

Q: Gardez-vous espoir qu’un accord global sera trouvé ? Du côté de la société civile, qu’attendez-vous particulièrement de cet accord ?

JIM: Nous avons préparé depuis très longtemps ce processus. Pour le cas des populations autochtones, nous avons nos délégués qui ont participé aux travaux de préparation ; Que ce soit à Bonn ou ailleurs, partout, jusqu’à ce niveau. Nous avons mené un plaidoyer pour que l’accord puisse inclure l’aspect des droits des populations autochtones. Nous sommes à Cinq jours de la fin de la COP21. Le premier document (pré-accord) qui est sorti inclut dans le préambule les droits humains et des populations autochtones. Ça ne suffit pas. Nous on veut plus que ça. Ca c’est au niveau du préambule. On  veut qu’au niveau des articles, c’est-à-dire des dispositions opérationnelles d’engagement, cela puisse ressortir. C’est cela notre espoir. Nous croyons à un accord, mais un accord qui va au-delà des intentions dans le préambule, un accord  qui doit tenir compte des engagements dans la mise en œuvre des dispositions opérationnelles.

: Vous venez de quelle région ?

JIM : Je suis du Kivu, du territoire de Walikale, qui est le premier territoire forestier de la province du Nord-Kivu. Je suis de la communauté autochtone Bambuti-Babuluko. Je suis le responsable du réseau qui regroupe les populations autochtones de la RDC mais aussi de l’Afrique centrale.

 

 

Paris, ouverture de la COP21

[Par Alareny BAH]

Au-delà  des menaces terroristes, le monde s’unit pour sauver la planète

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Illustration de la COP21 (source: lemontri.fr)

 

La 21ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques appelée “COP21” a ouvert ses portes ce 30 novembre 2015 au Bourget au nord de Paris. Pendant 11 jours, 150 chefs d’États et de gouvernements vont se pencher sur un accord mondial pour limiter le réchauffement climatique à une moyenne de 2°c.

Le Président français François Hollande a appelé ses pairs à agir maintenant, pour pouvoir mobiliser chaque année la somme de 100 milliards de dollars US d’ici 2020, afin d’aider les pays en développement à faire face aux dérèglements climatiques.

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Un militant écologiste (source: rtl.fr)

 

Les États-Unis, la Chine et l’Arabie Saoudite (les plus gros pollueurs de gaz à effet de serre dans le monde) décident aussi de prendre un tournant plus vert.

L’Afrique n’est pas en marge ; par exemple, la délégation guinéenne s’engage en effet à réduire sa consommation énergétique : à l’avenir, 30% de sa consommation seront issus des énergies nouvelles et renouvelables.

 

 

A l’UNESCO, les autochtones face au climat

[Par Mourad HAMMAMI]

Ils sont venus des quatre coins du monde : des Philippines, des Îles Fidji, du Népal, du Tibet, de l’Ouganda et de bien d’autres lieux éloignés de la planète pour se retrouver au siège de l’Unesco à Paris autour d’une conférence qui a pour thème ” Temps d’incertitude et résilience: Les peuples autochtones face aux changements climatiques”.

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©Mourad HAMMAMI

 

Le célèbre réalisateur Nicolas Hulot a aussi participé à cette conférence. Dans sa prise de parole, ce dernier a insisté sur la priorité à agir pour sauver la planète de changements climatiques inquiétants, particulièrement pour les populations autochtones isolées et impuissantes.

Cette conférence a été inaugurée par Flavia Schlegel, sous-directrice générale pour le secteur des sciences naturelle à l’UNESCO, par Ségolène Royal, ministre française de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, par Cacique Raoni Metuktire, l’un des grands chefs du peuple Kayapo – qui vit dans une réserve protégée de l’un des Etats amazoniens de la partie occidentale du Brésil, appelé Mato Groso – et par Victoria Tauli-Corpuz, rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones.

La deuxième conférence, sous forme de table ronde, a été animée par le Français Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection de la planète, par Hindou Oumarou, femme autochtone de la communauté pastorale Mbororo du Tchad, coordinatrice de l’Association des Femmes des Peuples Autochtones du Tchad (AFPAT), et par Diego Pacheco, vice-ministre bolivien de la planification  et de la coordination au Ministère de la planification et du développement.

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©Mourad HAMMAMI

 

« En France, le slogan est «Egalité et fraternité », à présent il est temps de lancer ce slogan qui aura pour appellation : Développement et diversité » a déclaré Nicolas Hulot.

Plusieurs exposés ont été assurés par les intervenants, tous faisant un constat sous forme de réquisitoire exposant la lutte pour la survie auxquels font face ces peuples autochtones face aux changements climatiques.

« Aidez-nous à survivre ! Lance un intervenant des îles Fidji. Aidez nous à continuer à naviguer dans nos canoës sans utiliser des moyens de consommation basés sur des combustibles fossiles ».

A un autre des Iles Philippines de lancer « Il faut que la voix des peuples autochtones soit prise en compte à l’avenir. Toute loi que l’on passera doit protéger les populations autochtones et protéger aussi notre diversité culturelle, ainsi que notre diversité alimentaire ».

A une représentante du Népal de finalement rajouter « Nous ne sommes pas responsables de cette situation, les responsables sont les sociétés de consommation, avec leurs multinationales qui menacent notre existence ».

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©Mourad HAMMAMI

 

COP21: les exigences de l’Afrique

[Par Jean-Jules LEMA LANDU]

Le «  drame climatique  » a finalement eu raison de l’esprit mercantile. Pays industrialisés aussi bien que ceux en développement ont accepté, après plusieurs sommets infructueux, la rencontre de Paris (COP21) comme clef de voûte. Il était impératif de peaufiner un dernier protocole, contraignant, acceptable par tous et propre à conjurer le mal. Moins sévère à l’égard de l’Afrique. 

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La COP21, Paris 2015 (source: journaluniversitaire.com)

 

Le mal, c’est la pollution de l’atmosphère, par les émissions de gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone (CO2). Avec pour conséquence le « réchauffement climatique », source de perturbations dangereuses du système climatique : cyclones, inondations, sécheresses, vagues de chaleur, etc. Or, jusqu’il y a peu, la pollution de l’atmosphère, à grande échelle, restait le fait des pays industrialisés, situés tous au Nord, auxquels il faut ajouter, aujourd’hui, la Chine.

Selon les statistiques, à eux seuls les Etats-Unis et la Chine représentent 40 % des émissions du CO2, suivis par l’Union européenne qui affiche 11 %. L’autre moitié est à attribuer au reste du monde dans laquelle le continent africain serait classé en ordre utile. Faute de statistiques précises, en Afrique, le laboratoire d’aérologie du CNRS de Toulouse « évalue » ce taux entre 5 % et 20 %, soulignant que ce ratio serait le fait de l’« émission anthropique », c’est-à-dire provenant des activités d’origine humaine.

Quoi qu’il en soit, comment impliquer avec équité ce continent pauvre dans une telle problématique, où le maître mot a été et sera, à Paris : « restriction » ? Quand on sait que le fonctionnement des industries, globalement, est encore tributaire de l’énergie sur la base du charbon, l’agent polluant par excellence. A ce titre, l’Afrique du Sud et la Chine, les deux géants africain et oriental, constituent un bon exemple, car l’une dépend de cette énergie à 90 % et l’autre à 70 %.

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Les gaz polluants des usines (source: maxisciences.com)

 

Dès le protocole de Kyoto, au Japon, en 1990, qui est l’amorce de la recherche de solutions pour éviter l’asphyxie de la terre, les pays africains ont exprimé cette préoccupation. Elle se traduit en termes de transferts financiers et technologiques, qualifiés de « fonds vert », qui leur permettront de traverser « en douceur » la transition énergétique. Jusqu’à la phase de la prospérité des énergies renouvelables. Avis largement partagé par l’ensemble des pays du Sud, y compris les économies émergentes.

Telle est donc l’exigence de ce bloc, en contrepartie de son engagement à réduire ses émissions du CO2.

La réponse des pays riches a été enregistrée au sommet de Copenhague, en 2010. Ils ont proposé un paquet de 100 milliards d’euros, par an, dès 2012, sur huit ans jusqu’en 2020. Le principe a-t-il été accepté par les Sudistes ? La réponse y étant un brin à la normande, laisse percevoir que ce litige n’est pas encore soldé.

C’est une des questions fondamentales auxquelles la COP21 de Paris devra apporter des réponses. D’autant que les pays pauvres, au sommet climatique de Durban, en Afrique du Sud, en 2011, ont lié le « problème du climat à la lutte contre la pauvreté ».