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Journée internationale de la liberté de la presse : mise à l’honneur de la résistance Ukrainienne par la Maison des journalistes

Par Emma Rieux-Laucat

« C’est une guerre géopolitique mais c’est aussi une guerre de l’information avec tout ce qui va avec : les fakes news, la manipulation, le complotisme. Présenter ce travail c’est montrer en « toute objectivité » ce qui se passe en Ukraine » a expliqué Darline Cothière, directrice de la MDJ, invitée par la chaîne de télévision TV5 monde pour présenter l’exposition grand format «Portrait(s) d’une Résistance. Ukraine 2004-2022. Justyna Mielnikiewicz » accueillie sur la façade de l’association du 3 mai au 3 septembre 2022.

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*S.E Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine, pendant sa prise de parole
* Natalia Barbarska, chef de projet à l’Institut Polonais de Paris, et Laetitia Ganaye, coordinatrice chez MAPS, en train de présenter l’exposition
*Darline Cothière, directrice de la MDJ, lors de sa prise de parole

Le 3 mai dernier, journée mondiale de la liberté de la presse et dans le cadre des célébrations de ses vingt d’existence, la Maison des journalistes a mis à l’honneur le travail de Justyna Mielnikiewicz, journaliste polonaise qui documente la situation ukrainienne depuis le début des années 2000. Résidents-journalistes, partenaires et amis de la MDJ ont pu découvrir sur la façade de la Maison, 13 photos grands format prises en Ukraine par la photographe entre 2004 et 2022. Date à la symbolique forte, pour la liberté de la presse et les droits des journalistes dans le monde et aussi fête nationale pour la Pologne.

En collaboration avec l’Institut Polonais, l’Ambassade d’Ukraine en France et la Communauté des Bélarusses à Paris, ce projet, lancé à une date hautement symbolique pour la défense du droit à l’information et des droits des journalistes, a surtout été l’occasion de mettre en lumière l’actualité immédiate du conflit en Ukraine, notamment en offrant une tribune à son Ambassadeur en France, S.E Vadym Omelchenko. Devant une assemblée de représentants diplomatiques et politiques européens et internationaux, tels que l’Ambassadeur de Colombie en France, l’Ambassadeur d’Haïti en Belgique, le Ministre plénipotentiaire auprès de l’Ambassade d’Allemagne, la Représentante de la France auprès de l’Unesco ou encore le Maire du 15ème arrondissement,  l’ambassadeur ukrainien en France a délivré un poignant discours.  Prenant en exemple l’assassinat de la journaliste russe Anna Politovskaïa et le rapprochant des décès des 12 journalistes depuis le début du conflit, il a rappelé l’importance de documenter la guerre et a salué cette exposition expliquant, qu’ « être ukrainien c’est le choix d’être libre et cela est très bien exprimé dans le travail de Justyna Mielnikiewicz ».

Monsieur l’ambassadeur d’Ukraine S.E Vadym Omelchenko accompagné de son traducteur, pendant sa prise de parole le 3 mai 2022.

Sur le terrain en Ukraine, au moment du vernissage, la photographe a cependant rédigé un texte pour accompagner ses photographies. Elle y explique notamment son travail de documentation depuis plus de 10 ans sur les divergences politiques entre l’Ukraine et la Russie vis-à-vis de leur passé soviétique commun et des conflits idéologiques et territoriaux qui en ont découlés. Les photographies de Justyna Mielnikiewicz sont prises dans les régions avoisinantes du Dnipro, fleuve qui traverse le Bélarus et l’Ukraine, que la documentariste  a choisi comme ligne métaphorique de son travail. Ce choix n’est pas le fruit du hasard :  ce courant d’eau est devenu au fil des années la ligne de défense des soldats ukrainiens face à l’arrivée des troupes russes. Au travers de ses reportages, la photographe cherche à mettre en lumière l’omniprésence de la guerre et ses impacts immédiats sur le quotidien des Ukrainiens. Dans le texte accompagnant l’exposition, elle explique d’ailleurs que « les récits rassemblés ici sont le témoignage d’expériences individuelles sur fond de problèmes fondamentaux, moteurs de la transformation d’un pays et de sa société ».  Des portraits de femmes et d’hommes dans l’ombre de la guerre pour parvenir à dresser celui d’un peuple en résistance.

Au premier plan, Laetitia Ganaye membre de l’agence MAPS qui représente Justyna Mielnikiewicz en France, entrain de faire une présentation du travail de la photographe.

« Portrait(s) d’une Résistance. Ukraine 2004-2022. Justyna Mielnikiewicz » est exposée jusqu’au 3 septembre sur la façade de la Maison des journalistes. 

Le travail de la photographe est aussi  visible sur les grilles de l’Hôtel de ville à Paris du 10 mai et jusqu’au 20 juin 

Une table-ronde est organisée à l’Académie du Climat, le 08 juin 2022, avec la participation de Justyna Mielnikiewicz, Mohamed Badra photojournaliste syrien lauréat des Prix Bayeux Calvados-Normandie et Worldpress photographie, Julie Dungelhoeff grande reporter à France 24 et à RFI, Stefan Foltzer journaliste franco-polonais correspondant de la radio “Polskie Radio SA” et Manon Loizeau grande reporter franco-britanique prix Albert Londres et spécialiste de la Russie. Albéric de Gouville, président de la MDJ et Secrétaire général de l’info à France 24  est en charge de la modération de la discussion. 

©Ahmed Muaddamani

REPORTAGE, FRANCE 24

LIBAN – Guerre et Paix, le symbole de la Beit Beirut

«L’art est le plus court chemin de l’homme à l’homme» – André Malraux


La guerre civile libanaise entre 1975 et 1989 a eu des effets profonds et dévastateurs sur le peuple libanais. Des milliers ont été tués et d’autres sont toujours portés disparus. L’après-guerre n’a jamais pu retrouver le goût d’avant-guerre. Pour réunir les Libanais et permettre de refonder le “vivre ensemble”, l’art a servi de lien. Symbole de ce lien entre libanais, le batiment nommé la Beit Beirut, symbole d’une unité difficile à maintenir et ouverte à tous.

Selon Jean-Pierre Klein, ce type d’œuvre dévoile la quintessence de ce que le culturel peut apporter à une société civile: une «entremise destinée à mettre d’accord, à concilier ou à réconcilier des personnes, des partis, des États».

Connaitre le Liban à travers une œuvre d’art aimé et partagé par tous, c’est prendre l’histoire du Liban sous un angle particulier. Le lieu nommé «Beit Beirut» incarne les étapes du développement urbain et social de la capitale libanaise.

Beith Beirut: un symbole historique de la société multiculturelle libanaise

Beit Beirut est un musée vivant témoin de la guerre civile libanaise. Un témoin de la guerre civile libanaise, un héritage qui peut être partagé par les Libanais afin de tirer les leçons du passé douloureux et sanglant.

Sa forme reflète les caractéristiques sociales, culturelles et politiques de la ville. Édifié en 1924 par l’architecte libanais Youssef Afandi Aftimos, puis surélevé en 1932 de deux étages supplémentaires par l’architecte Fouad Kozah, Beit beruth est surnommée la «maison jaune» à cause de son grès ocre employé pour sa construction.

Détruite, reconstruite, témoin des horreurs de la guerre civile alors que ce lieu était devenu un dépôt pour les armes de guerre et un terrain privilégié pour les snipers. Les plaies du bâtiment sont aujourd’hui le symbole des effets psychologiques de la guerre gravée dans le subconscient du peuple libanais.

Il suffit d’un coup d’œil sur le bâtiment pour comprendre la représentation artistique et culturelle entre ses deux bâtiments qui ne font qu’un.

Maquette finale d’avant-projet d’ingénierie de Beit Beirut.

Le bâtiment jaune a résisté aux nombreuses tentatives de démolition des années 1990 grâce à l’appui de la société civile. Finalement, le bâtiment est devenu la propriété de la municipalité de Beyrouth et la décision de démolition a été annulée. Le projet de réhabilitation a conservé ses caractéristiques anciennes, mêlant les cicatrices du temps à la modernité, pour rester un espace ouvert et interactif documentant l’histoire de Beyrouth ancienne et moderne avec une exposition permanente.

Et plusieurs années plus tard en 2006, un projet de réhabilitation est né. La ville de Paris et la ville de Beyrouth ont uni leurs compétences pour atteindre l’objectif souhaité. Selon une approche intégrant préservation patrimoniale et innovante technologiquement, l’immeuble Barakat (du nom de ses propriétaires) est un lieu qui devait devenir un lieu de mémoire, de débat, d’échanges, de rencontres et d’Histoire, à même de réunir les citoyens en un lieu ouvert au public.

Aujourd’hui, la culture se transmet oralement grâce à la musique diffusée sur place, et dont le but est de transformer les vibrations négatives en vibrations positives, étant donné que chaque coin de la place nous ramène à l’époque de la guerre civile libanaise.

Beit Beirut, sa survie dépend-il des décisions politiques ?

L’aventure de ce lieu est comme la ville de Beyrouth, un combat du présent. Cet édifice souffre d’un manque de soutien financier et moral. Jusqu’à présent, aucun comité culturel n’a été nommé pour s’occuper des affaires de Beyrouth.

Ce n’est pas étonnant dans un pays comme le Liban, pays des contradictions et de la procrastination bien connue des services administratifs de la municipalité de Beyrouth. Conséquence, le lieu n’est ni valorisé, ni respecté. Il n’y a presque pas de promotion, que ce soit lors des événements artistiques ou pour d’autres événements. Et que dire de la page Facebook et du site web qui ne sont pas très actifs ?

Désormais, la Beit Berut est fermée au grand public sauf les jours où il y a des expositions d’art. Certains artistes comme Zeina El Khalil ont notamment utilisé la projection vidéo et la sculpture, quitte à désacraliser le lieu.

Car l’objectif de ces artistes libanais, est de «transformer cette ancienne machine à tuer en une plate-forme pour la guérison, la paix et la réconciliation» (agendaculturel, 2017).

L’art comme témoin d’une époque de transition

L’art devient le seul témoin de la réconciliation et la guérison du passé douloureux. Et indirectement, la société libanaise devient dynamique et innovante. Un processus de transformation de l’énergie négative et des éléments de violence et de destruction en énergie positive qui répand l’amour et la paix.

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#Repost @theslowfactory with @get_repost ・・・ On August 4, 2020 two massive explosions erupted in the port of Beirut, Lebanon, destroying homes, businesses, and full city blocks and injuring thousands. So far, 300,000 people are now homeless, 5,000 have been injured and 135 people have died. As more people are being reported missing and buildings keep collapsing, these numbers will likely keep increasing. A state of emergency has been declared and the army will be taking over the city for two weeks. Beyond loss of life and massive wreckage to the city, this explosion has severe consequences for the livelihood of the entire country. Up to 80 percent of the country's food needs are imported in any given year while the port of Beirut handles 60% of all Lebanon imports. With the destruction of the port, access to food, basic necessities, and medical supplies is now close to none. While we need to rebuild Beirut, the explosions are just one example of the mismanagement and negligence of the Lebanese government. Everyone must play a part by holding the Lebanese government accountable, sharing accurate information, donating wherever you can and demanding your country’s officials put international pressure to investigate this disaster. Swipe for more information on how to help >> Follow & support the below >> Domestic workers aid @egnalegna @alinedeloscampos Food relief aid @lebfoodbank @ahlafawda @atfalouna.leb @kafe_be_kafak @foodblessed General relief aid @lebaneseredcross @offre.joie @beitelbaraka @impact.lebanon @baytna_baytak @daleelthawra @lebanonneeds @rebuild_beirut #lebanon #beirut #beirutlebanon

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Beit Beyrout fait partie de nombreux projets à l’ordre du jour, au même titre que le Musée de l’Histoire de Beyrouth (Place des Martyrs), le Musée Archéologique de Beyrouth et la Maison de Fairouz. La réalité libanaise se transforme en activant le travail de ces lieux.

Est-ce que la suppression des effets psychologiques de la guerre civile commence par la destruction de tout ce qui la symbolise, y compris Beit Beirut ?

Après l’explosion du mois d’aout, les symboles d’unité nationale reste primordiale, et selon moi, Beit Berut est tout en haut de la liste.

Toujours debout, icône de la guerre civile, dédiée aux citoyens et à la mémoire, porteuse des valeurs du vivre ensemble avec le reste de la société, témoin de l’histoire architecturale libanaise, témoin d’une guerre qui a enflammée le pays pendant quinze ans et plus. Beit Berut est plus qu’un simple musée ou un haut lieu culturel, c’est la résistance artistique face à la violence au Liban. 

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Les journalistes exilés à la rencontre du Musée de l’Immigration

[Par Davy GOMA LOUZOLO]

Mercredi 9 mars dernier, les journalistes réfugiés de la Maison des journalistes de Paris ont participé à une visite guidée de l’exposition «Frontières» au Musée de l’Histoire de l’Immigration du Palais de la Porte Dorée à Paris. Grâce à la présence de Luc Gruson, ancien directeur de l’institution, ces journalistes ont pu connaître des détails passionnants sur le musée et son exposition qui englobe la thématique des immigrés, ainsi que sur les problématiques de leurs trajets au regard des frontières internationales et européennes et de la France, terre d’accueil des ces derniers.

©franceinter.fr

©franceinter.fr

Durant cette visite, l’ancien directeur du musée a offert aux journalistes une analyse poussée et un regard détaillé sur l’histoire de ce lieu ainsi que sur son approche particulière du thème de l’immigration .

En préambule, Luc Gruson a précisé, dans une très belle salle de style Arts Déco située au rez-de-chaussée du Musée, que le musée de l’Immigration, ouvert au public depuis 2007 au sein du Palais de la Porte Dorée à Paris, fut au départ créé en 1932 comme un Musée des Colonies de l’Empire Français.

Aujourd’hui, le musée a pour but de rassembler, de sauvegarder et de mettre en valeur l’histoire de l’immigration, ainsi que de faire connaître et reconnaître le rôle de l’immigration dans la construction de la France. Une France qui s’est située pendant de nombreuses décennies au centre d’un carrefour d’échanges. Ainsi, ce musée rappelle qu’elle a été un grand pays d’accueil de migrants depuis des siècles.
Une salle aux couloirs balconés offre une optique originale sur le regard que les immigrés ont porté à leur pays d’accueil grâce aux objets qu’ils ont apporté de leurs pays d’origines et qui ont eu une forte valeur affective pour eux. Ces immigrés, grâce à qui la culture française s’est enrichie.

Une salle de l'exposition Frontières (©culturebox.francetvinfo.fr)

Une salle de l’exposition Frontières (©culturebox.francetvinfo.fr)

Un musée fascinant à bien des égards

Les journalistes exilés ont ainsi participé à cette chaleureuse visite que l’on peut séparer en trois parties distinctes,  à savoir :
– La  découverte de la médiathèque Abdelmalek Sayad. Tirée du nom du sociologue d’origine algérienne qui étudia la situation des immigrés en France.  Cette médiathèque englobe des archives du cinéma, de la littérature, de la bande dessinée, des thèses universitaires, le tout portant sur le thème de l’immigration. Elle est le centre du musée pour faire des recherches, aller à la rencontre des ouvrages et de leurs auteurs.
– Le salon Colonial, grand hall du palais, où se trouve la plus grande fresque art-déco du  monde. Ode chronologique de l’immigration, de la colonisation et de leurs personnages qui ont marqué ce concept en France. Une œuvre d’art monumentale.

Le plus important pour ce musée, c’est de retransmettre l’histoire de l’immigration en France et ce que cela lui apporte. La visite s’est poursuivie dans cette logique: quelle est la richesse de l’immigration et surtout comment la retranscrire ?

Pour Luc Gruson, le meilleur moyen de retracer le parcours des différents immigrés, c’est en retrouvant leurs biens, ce qui leur appartenait. Leurs traces dans l’histoire sont donc matérialisées par leurs possessions.  Alors, le guide et ancien directeur a entrainé les journalistes à la découverte de ces artefacts.

Luc Gruson  ©africultures.com

Luc Gruson ©africultures.com

La galerie des dons est comme le coeur du musée. Les journalistes ont visité cet endroit avec une certaines émotion. Ici sont exposés les objets ou les photographies, qui ont été transmis de générations en générations par les immigrés. Ces objets sont liés aux parcours de vie de ses derniers. Chaque objet est accompagné d’un témoignage, ce sont de véritables moments de vie qui sont exposés dans des vitrines, dont la disposition permet de faire vivre ces autobiographies sous verre.

«Cette galerie montre la diversité culturelle des immigrés. Chaque famille à une histoire différente. Avec cet ensemble d’objets et leurs histoires on peut expliquer comment s’est construite la société française. Ce n’est pas de l’histoire nationale, mais plutôt celle des familles qui sont retracées pour donner l’image de la société d’ aujourd’hui» déclare l’ancien directeur du musée. Il explique par la suite que l’histoire de l’immigration est toujours en train de s’écrire, c’est un débat politique car pour parler de l’immigration, on ne peut simplifier, ni faire de raccourcis.

Les expositions

©exponaute.com

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Intitulée  «repères», située dans une salle, au 2e étage du musée, cette exposition est un parcours sensible  qui entrecroise les moments de vie des immigrés sur le sol français et le contexte historique propre à chaque période. Elle représente à travers des images, photos, documents d’archives et oeuvres d’art le parcours symbolique des populations immigrées, passant par leur moments clés de leurs parcours en France. ” c’est le point de repères sur deux siècles de l’immigration en France. Traitant le problème de repères de  l’immigration de la manière la plus globale possible ” ajouta l’ancien directeur du musée.

Suite à cela, les journalistes sont passés à la troisième et importante approche qui n’est autre que ” l’exposition temporaire “.   C’est la partie réservée pour des regard croisés, de questions de sociétés, un focus sur l’histoire de l’immigration à travers des expositions tirées sur des thématiques, pour chaque année. En effet, chaque année le musée organise des expositions avec un thème qui traite des différents sujets d’alternance historiques et culturelles pour montrer que l’immigration est un sujet qui s’ouvre sur un tas de questions. M.Gruson ajoute par exemple que  la mode a été choisie comme thème  l’année passée. Fort était de constater qu’en traitant ce thème, le rapport de la mode et l’immigration avait fait sortir la preuve que la plupart des grands créateurs en France sont des étrangers. Près de 260 créateurs français sont des immigrés. Dans cette troisième partie de la visite, les journalistes ont savouré tous les contours de  l’exposition  “Frontières”  qui les  ont étanchés la soif de connaître le parcours des immigrés dans tous les états. Le flux migratoire, la question des demandeurs d’asile, des réfugiés sans  oublier la politique migratoires, l’évasion de la Guyane par l’immigration.Toutes les questions de la traversée, la frontière,  de l’arrivée en France, du racisme,du papier, du logement, du travail, de l’intégration…

Enfin, cette riche visite guidée est chapeautée par la partie qui est restée dans son état d’origine : l’aquarium. Plus de 5000 poissons de différentes  espèces conservés dans un grand espace qui montre la faune aquatique des colonies.