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La diplomatie internationale en panne

Après deux décennies de succès diplomatiques, les Nations unies montrent des signes d’essoufflement. Les conflits se perpétuent sous l’œil impuissant du Conseil de Sécurité dont les membres sont préoccupés par des intérêts économiques.

Il n’est de doute pour personne que les conflits qui secouent le monde aujourd’hui participent sans conteste de la conquête des terres. Que l’on prenne la guerre russo-ukrainienne, israélo-palestinienne ou celle qui sévit en République démocratique du Congo entre le Rwanda et ce pays, les pays en belligérance partagent les mêmes frontières. En droit international public, la communauté des frontières informe la question du bon voisinage, principe qui intègre la règle diplomatique.

Il est entendu tout d’abord que le bon voisinage suppose le respect de la souveraineté étrangère, le non recours à la force, le règlement pacifique des conflits et l’esprit de coopération entre les États ; mais la notion comprend plus spécifiquement l’obligation pour chaque État de ne pas utiliser son territoire contre l’État voisin, l’obligation de prendre des mesures efficaces, afin d’éviter de porter préjudice.

C’est aussi l’obligation d’informer ou de consulter le voisin sur les activités qui peuvent l’affecter, et l’obligation de ne pas commettre d’actes de nature à aggraver un état de tension. Il apparaît, en définitive, que le bon voisinage n’est pas autre chose que le respect de certains principes fondamentaux du droit international. Il semble que les pays cités plus haut connaissent tous, d’une façon ou d’une autre, ces principes et ont paraphé des textes y relatifs.

Mais pour des raisons d’hégémonie, certains de ces pays, notamment ceux considérés dans l’imaginaire collectif et même dans la réalité géopolitique comme les agresseurs, foulent aux pieds les principes de bon voisinage. Il est certain que des États membres des Nations Unies sont de connivence avec les pays dits agresseurs, jouant parfois la taupe pour des intérêts financiers. Les agressions sont encouragées, entretenues et soutenues par certaines puissances.

Les U.S.A par exemple, fournissent mensuellement un arsenal militaire important et accordent une aide financière à hauteur de plusieurs milliards de dollars à Israël qui lui permettent d’assiéger la Palestine. La communauté internationale ne prend pas non plus des sanctions contre l’État hébreux qui continue les bombardements et distribue les armes aux colons dans les territoires occupés. Il a fallu attendre 31889 morts pour que les U.S.A pensent à une résolution à l’ONU.

Un « processus de paix » historiquement instable

Comment donc les institutions onusiennes pourraient réussir à ramener la paix dans les foyers de tension ? On constate aisément une panne diplomatique criarde des institutions bilatérales et multilatérales. Disons d’ores et déjà que toutes les négociations et les nombreux pourparlers entrepris sous l’égide de l’ONU sont des coups d’épée dans l’eau. Rappelons quelques faits qui jalonnent l’interminable « processus de paix » semé de beaucoup d’échecs depuis 1993 dans le conflit israélo-palestinien. Le 13 septembre 1993, le président américain Bill Clinton amorce une démarche d’apaisement en recevant à la Maison Blanche le chef de l’OLP Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin qui se serrent la main pour la première fois.

D’aucuns pensaient que l’exploit du président américain devait permettre aux deux ennemis d’enterrer la hache de guerre. Ce geste de mansuétude n’était que pure hypocrisie. Entre la conquête des terres par Israël et la protection de celles qui étaient un patrimoine pour les Palestiniens qui continuent de voir leur espace vital se rétrécir comme une peau de chagrin, le droit et la raison étaient entrés dans une impasse diplomatique. La poignée de mains entre Arafat et Rabin qui aurait pu être décisive dans la résolution du conflit n’a jamais fait des émules.

Trop d’intérêts géostratégiques étaient en jeu ; beaucoup de pays du Moyen-Orient et ceux d’ailleurs, ainsi que les firmes européennes, fabricants d’armes, empêchaient subtilement la “roadmap” de la paix de se dérouler sans heurts. Rien ni personne ne pouvait contenir les violences et les drames humains aboutissant à la tragédie que nous connaissons aujourd’hui.

Octobre noir, comme on peut l’appeler, est le sombre repère du déluge qui va de nouveau s’abattre sur la bande de Gaza. Le 7 octobre 2023, la terre de Gaza s’imbibe de sang qui coule à grands flots rendant impuissantes toutes les initiatives de paix enchevêtrées dans les courants politiques des coulisses complotistes et hypocrites de la diplomatie.

Entre obstinations et postures égotiques, la guerre russo-ukrainienne, déclenchée le 24 février 2022, est dans l’impasse. Les alliances pro-russes d’une part, et pro-ukrainiennes, d’autre part, se livrent une guerre militaro-diplomatique dense. Poutine remue le spectre de l’arme nucléaire, une menace approuvée sans rechigner par les alliés de la Russie qui applaudissent littéralement l’annexion par Poutine des territoires de l’Ukraine. Les Occidentaux font une réplique en soutenant fortement l’armée de Volodymyr Zelensky. La situation s’enlise faute de démarches diplomatiques. Cela illustre bien les égoïsmes et l’irresponsabilité des élites des pays belligérants et de celles des alliés.

Bref, la diplomatie internationale est un marché de dupes, ou tout au moins un moyen de mise en œuvre d’intérêts mercantilistes. On le voit avec la situation à l’Est de la République démocratique du Congo, un pays considéré comme un scandale géologique. C’est justement les riches minerais qui attisent les convoitises. Les puissances occidentales feignent d’intervenir en sachant que leurs intérêts sont également en jeu. Le rôle de la Monusco a souvent été critiqué du fait de son laxisme et parfois de son parti pris. De même, celui de Denis Sassou Nguesso suspecté de vouloir accompagner le Rwanda dans ce conflit par la cession des terres aux rwandais dans le département du Pool frontalier à la RDC.

Ghys Fortune BEMBA DOMBE

ISRAEL-GAZA : LES BOMBES NE « TUENT » PAS UNE IDEOLOGIE

Par Jean-Jules LEMA LANDU, journaliste congolais, réfugié en France

La guerre, que disons-nous, la contre-offensive menée par le Premier ministre israélien Netanyahu contre le Hamas, qualifié de mouvement terroriste palestinien, dans la bande de Gaza, n’est plus acceptable. Tout comme les crimes abominables que le Hamas a commis, le 7 novembre sur la terre israélienne, sont également inacceptables : près de 1 400 personnes sauvagement assassinées.

Palestiniens et Israéliens se sont toujours affrontés, depuis la naissance de l’Etat juif, en 1948. Mais, c’est la première fois qu’ils en arrivent à ce stade d’horreur, qui émeut les consciences les plus inflexibles. Et Israël, en réaction à la barbarie du Hamas, initiant une action de « destruction de masse », laisse perplexe. La bande de Gaza est détruite. Les Palestiniens y sont tués à la pelle. Le décompte macabre aujourd’hui est de plus de 11 000 tués, parmi lesquels des nombreux enfants.

Depuis, l’odeur du sang ne cesse d’altérer l’atmosphère bénie de cet espace géographique, carrefour de trois grandes religions monothéistes. Au contraire, la réalité eût été celle de la concorde et d’odeur de sainteté, puisque Dieu est saint. Réalité, belle s’il en est, mais vivement foulée au pied, par les deux belligérants ! Certes, pour des raisons existentielles, chacun des deux peuples s’agrippant à son « droit à l’existence ».

Toutes deux, à côté de la plaque

Or, pour assurer leur existence, les deux nations passent à côté de la plaque, en ne pensant cela possible qu’avec la disparition de l’autre. C’est pourquoi, à travers l’épisode en cours, – et l’occasion faisant le larron – Israël s’attèle à la destruction totale du Hamas. Pourtant, le Hamas n’est pas qu’un « simple mouvement de résistance ». C’est une idéologie islamiste, née en 1987, sous la mouvance « Les Frères Musulmans » égyptienne.

Dans ce cas, des tonnes de bombes déversées par l’Etat juif sur Gaza, dans l’objectif de mettre à bas le Hamas, n’auront aucun effet sur sa survie. Les bombes ne tuent jamais une idéologie. Alors même que l’Etat d’Israël parvenait à « détruire » le Hamas, celui-ci renaitrait de ses cendres, demain. Tel le phénix de la mythologie grecque.

A preuve, personne n’est venu à bout de « l’islamisme planétaire », sorti du bois avec les événements du 11 septembre 2001, aux Etats-Unis. De fait, la coalition des pays occidentaux a réussi à abattre Ben Laden, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’Etat islamique et leurs successeurs, l’islamisme est bien vivant. Actif, ici, en cellule dormante, là-bas. En attendant des solutions idoines, mais complexes, dans le cadre de l’équilibre des relations Nord-Sud.

Amir Jahanchahi,  auteur de l’ouvrage intitulé « Vaincre le troisième Totalitarisme », concluait, à ce propos : « Il faut non seulement mener une guerre sans relâche à l’islamisme, mais aussi guérir les maux qui l’ont rendu possible ».

Le paraphrasant, nous disons de même au Premier ministre israélien qu’il ne viendra jamais à bout du Hamas, sans rechercher à guérir les « maux qui l’ont engendré ».

Regard impartial d’un Africain

Or, ici, la cause est plus simple qu’il n’y paraît : faire des concessions, de part et d’autre. Qu’Israéliens et Palestiniens acceptent de vivre côte à côte. Les uns et les autres sur leur territoire respectif. Comment ne parviennent-ils pas, alors, à un tel dénouement, qui semble couler de source ? La réponse s’imbrique dans la complexité des relations internationales. En soulevant un coin du voile, on y aperçoit, par exemple, la question liée au jeu d’alliances, sur fonds de stratégie économique et militaire. Impossible de développer un tel point de vue dans un article de presse très limité.

Quoi qu’il en soit, l’avenir de ces deux nations ne peut se lire, avec quiétude, que sous le chapitre de « fraternité » et de bon voisinage. Rien d’autre de valable et, par ricochet, de pérenne.  En attendant, cette question qui a toujours divisé les opinions, partout au monde, le fait actuellement avec beaucoup plus de virulence : augmentation d’actes racistes commis contre les Juifs, en face de grandes manifestations antisémites. Eternelle rengaine !

C’est peut-être là le regard impartial d’un Africain…

Massacres et destructions à Gaza : la France, les U.S.A et le Royaume-Uni entre peur, rétropédalage et jusqu’au-boutiste.

Une tribune de Ghys Fortune BEMBA DOMBE

La France qui interdisait les manifestations palestiniennes le 28 octobre sur son territoire, soutient l’Israël avec les U.S.A et le Royaume Uni. Toutes ces puissances se trouvent désormais devant un dilemme : continuer à soutenir ou condamner Israël.

Les frappes israéliennes mardi 1er et mercredi 2 novembre sur le plus grand camp de réfugiés de la Palestine, Jabaliya, où vivent 159.000 personnes, les bombardements intempestifs des écoles, des civils dans les hôpitaux, des ambulances et partout ailleurs à Gaza ainsi que le blocus de l’enclave pendant des jours s’apparentent à des crimes de guerre. Pour sa part, le président brésilien, Lula da Silva dénonçait fin octobre un « génocide ».

Bien que le Quai d’Orsay se dit « profondément inquiet du très lourd bilan » et réitère « son appel à une trêve humanitaire et à la protection des populations civiles ; une obligation du droit international qui s’impose à tous ». Cependant, l’histoire retiendra que la France de Macron, les U.S.A de Biden et le Royaume Uni de Rishi ont cautionné les velléités d’Israël en déclarant sans limites, « qu’Israël a le droit de se défendre contre le Hamas ». De même, la patronne de l’Union Européenne, Ursula Von der Leyen, en ne condamnant pas Israël au départ, est accusée d’encourager les massacres à Gaza.

Il faut craindre, un embrasement dans le monde avec les discours des leaders Iraniens et Libanais, les missiles lancés par les rebelles Houthis du Yémen par-dessus la Mer Rouge le 31 octobre, les tags qui se généralisent en Occident, les manifestations géantes à Londres et dans les pays arabes.

Pendant ce temps, plus d’une personne interrogée sous anonymat félicite Arnaud Froger qui a mis ouvertement en cause la responsabilité d’Israël dans l’assassinat des journalistes ; Reporters Sans Frontières particulièrement en saisissant la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre le 31 octobre, contrairement aux gouvernants britanniques, français et américains qui semblent faire le médecin après la mort.

Quel jugement porter face au regain de violences au Moyen-Orient ?

Faut-il se taire ou croiser les bras devant les destructions et les pilonnages en Cisjordanie et à Gaza perpétrés par la force disproportionnée de Tsahal qui transforme des quartiers entiers en champ de ruines ? Que dire des Palestiniens qui sont tués régulièrement par les colons israéliens en Cisjordanie ? Les personnes qui défendent leurs droits de terre peuvent- elles être assimilées à des terroristes ? Si c’est le cas, pourquoi alors aider les Ukrainiens à reconquérir la Crimée et d’autres portions de terre de l’Ukraine occupées par la Russie ? Où sont passés les accords d’Oslo de 1993 ? Autant de questions qui devraient faire réfléchir les médiateurs internationaux pour ouvrir des négociations sur la voie des deux États.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est revenu à Tel-Aviv au vingt-huitième jour de « l’opération Épées de fer » (3 novembre) avec la même tonalité, mais en ajoutant cette fois-ci, une dose humanitaire et d’application des accords : « l’Israël a le droit de se défendre tout en épargnant les civils ; une pause humanitaire s’impose pour acheminer l’aide à Gaza avec projection de deux États ».

37 journalistes tués en deux semaines de conflit à Gaza

De son côté, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pointe du doigt, « les U.S.A qui bloquent les résolutions des Nations Unies. Ils sont les véritables responsables des massacres de Gaza exécutés par Israël ». Il soutient l’attaque du 7 octobre du Hamas contre les Israéliens. D’après lui, c’est la conséquence logique du blocus de Gaza depuis des décennies, de l’incendie de la mosquée d’al-Aqsa le 5 avril dernier, des tueries de Colons.

Loin de nous l’idée de soutenir le Hamas, la sacralité des faits et de la vie humaine recommande de ne pas passer sous silence le carnage des journalistes, des civils et la destruction sans précédent de Gaza depuis 75 ans. Se taire devant les violations des droits et les actes terroristes, c’est trahir le métier du journalisme et les institutions françaises qui nous encouragent mensuellement à promouvoir les libertés fondamentales, la laïcité et l’éducation aux médias dans les universités, les lycées, les Epides, les centres pénitentiaires, etc. D’ailleurs les autorités françaises conviendraient avec nous en procédant au rétropédalage et en autorisant, le 2 novembre des manifestations palestiniennes et une conférence internationale humanitaire le 9 novembre 2023.

Comme l’enseigne la sagesse populaire : « la violence n’engendre que la violence ». En d’autres termes, continuer à bombarder les Gazaouis pour quelques raisons que ce soit, c’est encourager des milliers des rescapés à se radicaliser et à rejoindre le Hamas.

Crédits photos : Mohammed Ibrahim.

Ghys Fortuné Bemba Dombe

Leila Shahid : Le cinéma est beaucoup plus expressif que l’essai politique

[Par Hicham MANSOURI]

Cet article a été publié en partenariat avec le journal Kezako du Festival de Douarnenez

Leila Shahid

Après 27 ans d’absence, la grande Leila Shahid – l’ex-ambassadrice de la Palestine en France, Irlande, Pays-Bas, Unesco puis Union Européen – est de retour au festival de Douarnenez. Elle y voit « comme un signe du destin » car elle vient remplacer Omar Barghouti, qui n’a pas pu venir pour cause d’empêchement familial. « Je ne pouvais qu’accepter l’invitation car j’aime ce festival et je lui dois bien ça », raconte-t-elle avec sincérité.

Avant de participer au débat sur l’occupation de la Palestine jeudi, elle a pu voir plusieurs films pendant trois jours. «J’adore le cinéma. J’ai toujours pensé que le cinéma est un moyen beaucoup plus expressif que l’essai politique parce qu’il est un art… ça touche aussi les émotions » nous explique l’ancienne diplomate palestinienne.

 

Un festival révélateur

Pour Leila, le festival est très bien organisé. La preuve? Elle évoque notamment la qualité, les longues files d’attente et la musique « qui rend les gens heureux » selon son expression. «Quand je vois ça, je me dis que la France va bien. Dans le milieu politique on a besoin d’actions comme celles de ce festival. Je dis bravo aux organisateurs et aux bénévoles ! »

En souhaitant au festival plus de soutien à l’avenir, elle nous promet déjà qu’elle sera là avec son mari pour la prochaine édition, en tant que spectatrice.

Fête de l’Humanité : « Allez-y à droite, comprenez que c’est à gauche ! »

[Par Larbi GRAÏNE]

Paris a dansé et chanté à gauche ce week-end à l’occasion de la fête de l’Humanité (du 12 au 14 septembre 2014). L’événement tout aussi coloré et grandiose que lors des précédentes éditions a drainé des foules immenses. Le site retenu pour cette manifestation gigantesque, – le Parc départemental Georges Valbon de la Courneuve -, a été aménagé sous forme de village planétaire reflétant à la fois la dimension internationale des mouvements de gauche et l’enracinement dans la société française du PCF (Parti communiste français) et des mouvements qui lui sont proches. En moyenne 200 000 visiteurs par jour s’y sont rendus. Politique et musique, commerce militant et tout le côté théâtral qui va avec, se sont donc mêlées en un étrange accouplement.

DR/Cédric Faimali

DR/Cédric Faimali

Tout l’imaginaire à la Karl Marx et Engels a été convoqué. Sur le fronton des chapiteaux, on pouvait lire des mots d’ordre tels que « Vivre comme un arbre, sauf et libre, vivre en frères comme les arbres d’une foret, ce rêve est le nôtre ». « L’unité des travailleurs, solidarité des peuples », « Non au traité transatlantique », « Liberté pour tous les prisonniers politiques en Iran ». Le cas de la Palestine encore d’une brûlante actualité, a trouvé une large place dans cette manifestation. Idem pour Cuba. Bref beaucoup de partis et de mouvements de libération de part le monde ont été conviés y compris le Polisario. « Un tel événement est important pour nous, car c’est le moment où jamais où il faut raffermir la solidarité internationale, et engager des contacts avec les différentes délégations » affirme Noel Murphy, membre du parti communiste irlandais qui paraît très remonté contre le « pouvoir très réactionnaire » des deux Irlandes. Pour ce représentant palestinien qui a participé à un meeting de soutien au peuple de Gaza « les forces de l’exil nous les avons transformées en compagnons de liberté avec pour seule perspective une Palestine libre ». Et celui-ci de rendre hommage à Fernand Tuil « qui a compris l’importance de ces camps de réfugiés palestiniens lieux de désespoir, transformés par notre volonté en souffle d’espoir pour l’ensemble de notre peuple, comme il a compris l’importance du combat pour les prisonniers palestiniens qui vont nous mener une fois libre vers la libération ». D’après lui « Mandéla était déjà libre dans sa cellule, il fallait juste un peu de temps pour s’en rendre compte ». Et d’asséner « Merouane al-Berghouti est libre dans sa cellule ». De son côté Jacques Milhas, membre de la rédaction de « Cuba Si FRANCE » dénonce « l’omerta des médias » sur le cas des trois Cubains emprisonnés par les États-Unis. « ce sont des gens (les 3 prisonniers, NDLR) qui n’ont jamais fait du mal à personne puisqu’ils n’ont jamais porté une arme, ni une grenade, ni quoi que ce soit. Ils étaient simplement infiltrés dans les commandos anti-castristes en Floride pour prévenir sur les attentats qui se préparaient contre le peuple cubain » soutient-il. Pour le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui était apparu sur une tribune dédiée au pays de Fidel Castro, Cuba  « n’a pour elle que la solidarité de son peuple ». Et d’exprimer « notre profonde estime, amitié et solidarité avec Cuba socialiste ».

Jean-Luc Mélenchon, à la Fête de l'Humanité, le 13 septembre 2014. (AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD)

Jean-Luc Mélenchon, à la Fête de l’Humanité, le 13 septembre 2014. (AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD)

Pour Mélenchon « l’empire a fait de Cuba non seulement la cible d’une règle inexpugnable qui se poursuit avant même que les condamnations de l’ONU se succède l’une derrière l’autre contre l’embargo qui est fait contre ce petit peuple ». Pourfendeur à souhait des Etats-Unis, le dirigeant du Parti de gauche s’en prend non sans ironie au « droit que s’attribuent les Américains face au monde entier afin de punir les autres peuples comme ils punissent leur propres ressortissants qui ne respectent pas l’embargo ». Concentrant ensuite ses attaques contre le pouvoir français, Mélenchon fustige Hollande en l’accusant de s’être soumis au diktat de l’Oncle Sam. « Il est stupéfiant de voir que le président de la république française, ait capitulé aussi vite lorsque la France a été condamnée par les États-Unis d’Amérique parce qu’elle avait fait des échanges en dollars avec Cuba » a-t-il accusé. Mélenchon est ovationné. Le stress convoqué par les discours politiques est vite absorbé par les diverses distractions. C’est l’atout de ce genre de manifestation. Quand on demande notre chemin pour sortir, on nous conseille de « prendre la droite, puis la gauche, encore la droite » mais il nous est rappelé qu’il faut toujours prendre la gauche », du moment que c’est la fête de l’humanité.

Gaza, quand le nombre de victimes ne paraît pas choquer

[Par CHICHI]

La guerre entre Israël et la Palestine, c’est une vieille histoire sanguinaire. Elle continue de faire couler du sang. Espérons que la communauté internationale tranche bientôt en faveur d’une paix durable au bénéfice des deux peuples du Moyen­ Orient, puisque même des enfants et des femmes innocents sont souvent les victimes de ces guerres incessantes déclenchées depuis 1948, année de la création de l’État d’Israël. D’où les problèmes des frontières et d’ailleurs les Palestiniens ont des revendications sur le territoire israélien. Il s’ensuit alors que ces deux peuples sont toujours en guerre perpétuelle.

Le ciel de Gaza, illuminé par les bombardements et les bâtiments en flammes  [Photo tirée de www.linfo.re]

Le ciel de Gaza, illuminé par les bombardements et les bâtiments en flammes
[Photo tirée de www.linfo.re]

 

La région voit toutes sortes de tuerie, d’enlèvement et de bombardement. L’insécurité et l’instabilité politique sont devenues la règle.

D’où vient cette différence de traitement face à des désastres humanitaires majeurs ?

Puisque le nombre de morts ne paraît pas choquer l’opinion publique, quels sont les éléments qui polarisent l’attention sur la guerre entre Israël et Hamas, et pourquoi ceux qui meurent en Syrie ne suscitent pas le même intérêt ?

Barbès, manifestation pro-palestinienne interdite : le reportage photo

La manifestation pro-palestinienne prévue dans la capitale, samedi 19 Juillet, à Barbes, malgré l’interdiction de la préfecture de police de Paris, a dégénéré :

le reportage photo de Muzaffar Salman.

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