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Iran – 1000 morts liés au coronavirus et des journalistes interdits d’en parler

Mensonge et dissimulation du régime provoquent la propagation de la catastrophe. Il y aurait jusqu’à “60.000” infectés dans le pays. L’Iran est donc au bord d’une des plus grandes catastrophes humanitaires de son histoire contemporaine. Mensonge et dissimulation du régimeont provoqué la propagation du coronavirus dans le pays.

Des experts internationaux s’interrogent sur l’étendue réelle de l’épidémie de nouveau coronavirus en Iran, pays qui concentre déjà le plus grand nombre de morts hors de Chine et foyer de contamination qui pourrait propager la maladie dans la région;  a annoncé  l’AFP le 29 février 2020.

Le ministère de la Santé, Ali Khamenei, Hassan Rohani et d’autres dirigeants étaient bien au courant de l’arrivée du virus en Iran il y a au moins un mois. Pourtant, la première directive pour y faire face a été émise à contrecœur le 20 février.

Sur ordre du guide suprême du régime, Ali Khamenei, une grande opération de dissimulation a été menée pour pemettre la tenue de l’anniversaire de la révolution de 1979, le 11 février, et à la mascarade électorale du 23 février.

Quelle est l’ampleur de l’épidémie du Coronavirus en Iran?

Ahmad Amir-Abadi Farhani, député de la ville de Qom et membre du bureau du parlement, a déclaré le 24 février que “50 personnes à Qom étaient mortes du coronavirus“.


Le vice-ministre de la Santé, Qassim Janbabai , dans une interview télévisée a souligné que “il y a jusqu’à 60.000 infectés dans le pays”.


En réponse au démenti d’Ali Rabi’i, le porte-parole de Rohani, et du vice-ministre de la Santé, Iraj Harirchi, ce député a mis la liste des personnes décédées à la disposition du ministère.

Le régime continue de prétendre que seules 43 personnes sont mortes et 593 ont contracté le virus.  Mais d’autres bilans non officiels sont beaucoup plus lourds. Entre-temps, une officielle, Nahid Khoda-Karami, à la tête de la commission de la santé du conseil municipal de Téhéran, a révélé que 10000 à 15000 personnes ont été touchées par le virus.

Le vice-ministre de la Santé, Qassim Janbabai , dans une interview télévisée a souligné que “il y a jusqu’à 60.000 infectés dans le pays“.

L’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) sur la base d’informations de l’intérieur de l’Iran, a annoncé le lundi 2 mars 2020 à 20h que le nombre de personnes ayant perdu la vie à cause du coronavirus (COVID-19) dépasse les 1000.

Le virus s’est répandu dans les 31 provinces.

La même source détaille comme suit ce chiffre: quelque 209 victimes à Téhéran, 61 à Ispahan, 92 dans la province de Guilan, 18 dans celle de Lorestan et 45 dans les provinces de Kermanchah sont mortes jusqu’à présent.

En outre, 14 à Machad, 11 à Sorkh-Hessar, 116 à Shahsavar et au moins 300 à Qom ont également perdu la vie.

Dans d’autres villes, dont Ahwaz, Karadj, Andimeshk, Iranshahr, Bandar-Abbas, Saqqez, Oroumieh, Ilam, Tabriz, Saveh, Arak, Yassouj, Hamedan, Nichapour, Semnan, Yazd, Qazvine et Kashmar, une ou plusieurs personnes sont mortes.

«La situation dans la province de Guilan est plus critique qu’ailleurs. Les hôpitaux, et même leurs couloirs, débordent de patients contaminés. Dans les campagnes, des personnes sont mortes avec des symptômes de type corona. Personne ne connaît le nombre exact de personnes infectées ni de celles qui sont mortes. Les chiffres officiels relèvent plutôt de la plaisanterie», a affirmé Gholam-Ali Jafarzadeh, député de la ville iranienne de Racht.

Toutes les heures les ambulances amènent des cadavres au cimetière Baghé Rezvan de Racht nord Iran témoigne un citoyen sur twitter: “le nombre des morts et bien plus terrible que ce que nous croyons”.

Comment le virus est arrivé en Iran ?

En Iran, le doigt de l’accusation pointe vers les gardiens de la révolution. Alors que la plupart des pays ont annulé leurs vols vers la Chine, les vols de Mahan Air à destination et en provenance de la Chine ont continué après le 25 février 2020, malgré des appels nationaux et internationaux répétés à y mettre fin. Cela a contribué à la propagation rapide du virus en Iran et dans de nombreux pays voisins.

Le 19 février, le site web public Eghtsad Online a révélé l’inquiétude du personnel de service de l’aéroport international de Khomeini via des images pertinentes sur twitter.

Alors que le coronavirus a fait [plusieurs] victimes en Iran, les vols de Mahan Airline vers la Chine se poursuivent. Un groupe de nettoyeurs de l’aéroport international “Imam” Khomeini a exprimé ses inquiétudes concernant le nettoyage des avions en provenance de Chine” a écrit Eghtesad Online.

Les vols de la compagnie des pasdarans Mahan Air à destination de la Chine continuaient encore le 28 février. Pour se justifier, le régime a affirmé qu’il transférait des kits de détection du virus de la Chine vers Téhéran.

Le régime des mollahs n’a pris aucune mesure préventive efficace pour faire face à la propagation du virus, y compris la mise en quarantaine des villes où le virus s’est propagé. Au lieu de prendre les mesures nécessaires, le président du régime, Hassan Rouhani, a déclaré que les personnes atteintes de coronavirus seraient mises en quarantaine, mais que l’épidémie était loin d’être suffisamment grave pour justifier la mise en quarantaine de populations entières.

De même, lors de la conférence de presse au cours de laquelle il est tombé malade, le vice-ministre de la Santé Harirchi a insisté sur le fait que de telles procédures de quarantaine à grande échelle étaient des reliques inutiles de «l’âge de pierre».

Arrestation des journalistes pour propagation de la rumeur du virus!

“L’Iran est maintenant face à une guerre de sécurité politique et biologique”; a écrit le site officiel de la télé Iranien.

Le commandant de la police de régime a déclaré: “Les policiers ont arrêté les responsables de deux pages Instagram qui parlaient du coronavirus, inquiétant le public.”

Parler du coronavirus sera bientôt considéré comme troubler l’opinion publique, agir contre la sécurité nationale et insulter le président!”, s’inquiète pour sa part une Iranienne sur twitter.

Le journal officiel Jahan-e San’at a reconnu le 23 février les mensonges des dirigeants du régime: «Il semble maintenant que les autorités aient d’abord voulu dissimuler l’apparition du coronavirus dans le pays, ou du moins jusqu’au 21 février, date des élections législatives. Mais la mort des deux personnes a perturbé les plans du gouvernement. Le comportement des responsables au cours des dernières décennies a sapé la confiance des citoyens à leur égard. Ce qui est plus dangereux qu’un Coronavirus pour une société, c’est la méfiance des citoyens envers les autorités.”

Cette semaine, l’ONG Reporters sans Frontières a critiqué Téhéran sur cette crise, accusant le régime de dissimuler des informations sur la propagation du nouveau coronavirus.

Samedi, le porte-parole du ministère de la Santé Kianouche Jahanpour a réagi à ces critiques en accusant les médias étrangers de diffuser de fausses informations.

Appel de l’OMS à envoyer une mission médicale en Iran

Cette situation a fait réagir Maryam Radjavi. La présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a déclaré que le régime répète la même histoire avec le coronavirus que celle de la destruction de l’avion ukrainien, mais à une échelle beaucoup plus grande.

Radjavi a appelé les médecins, les infirmières et le personnel hospitalier à diffuser rapidement leurs informations afin de sauver des vies en Iran et de contrecarrer les dissimulations et les informations trompeuses du régime.

Elle a souligné que les Nations-Unies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres organisations internationales des droits de l’homme doivent obliger la dictature religieuse en Iran à rendre public tous les faits et chiffres concernant le coronavirus et à les fournir aux organisations internationales concernées.

Elle a exhorté les Iraniens, en particulier les jeunes, à organiser des manifestations pour forcer le régime à dire la vérité et le contraindre à mettre à la disposition de la population, des hôpitaux et des médecins, les ressources et les équipements médicaux et de soins de santé, largement monopolisés par le Corps des gardiens de la révolution et les organes de sécurité.

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

Découvrez l’interview de l’auteure de cet article, Raouf Massoumeh, qui présente son livre “Un petit prince au Pays des mollahs”.  

L’histoire de son jeune frère, Ahmad Raouf Bachari Doust, arrêté cinq ans avant -à l’âge de 16 ans- et qui fera partie des 30 000 prisonniers politiques exécutés.

D’autres articles sur l’Iran

Iran – Les élections législatives ont été massivement boycottées

Ce boycott législatif sans précédent est un «non» retentissant à Khamenei, à Rohani et à l’ensemble du régime clérical. Cela reflète aussi l’enthousiasme de l’opinion publique pour le slogan des unités de résistance «je vote pour le renversement» comme le proclame l’opposante politique Maryam Radjavi.

Ce vendredi 21 février, les Iraniens étaient appelés aux urnes pour voter dans le cadre des soit disant élections législatives.

Des élections iraniennes surmédiatisées

Selon des chiffres non officiels publiés par l’agence Fars, 1,9 million de personnes avaient voté à Téhéran sur les plus de 9 millions d’électeurs que compte la capitale, donc beaucoup de votants semblent avoir boycotté le scrutin.

Cela signifie qu’en dépit des chiffres annoncés et plusieurs fois exagérées, moins de 20% des électeurs ont voté dans la capitale. En annonçant le taux de participation dans diverses villes, les autorités se sont abstenues de fournir le nombre de bulletins blancs ou invalidés, qui, selon les informations, atteint jusqu’à 10% des suffrages exprimés dans certains bureaux de vote.

Les quelques journalistes étrangers triés sur le volet,  ont été emmenés dans des bureaux de vote pour assiter à des mises en scène alors que gens ont largement boycotté cette mascarade électorale.

“Dans certains bureaux de vote, peu de gens s’étaient présentés pour voter. Cela reflète la désillusion et la méfiance généralisées des Iraniens”, ont-ils écrit.

Parfois, il y avait plus de journalistes que d’électeurs.

Selon le reporter du journal Le Parisien à Téhéran. «Tout au long de la journée de vendredi, les bureaux de vote de Téhéran ont vu passer parfois plus de journalistes que d’électeurs, dans une grande opération de propagande dont on ne sait si elle était adressée aux Iraniens… ou à l’Occident.

Sans surprise le taux de participation dans la capitale, à mi-décompte, était de 25%. Au niveau national, le chiffre officiel annoncé de 43% devrait être révisé au minimum de 5 points à la baisse, si l’on veut avoir une idée de l’abstention réelle. Ici, les déçus de la politique parlent de “sélection” et non de véritables élections.»

Seulement 42% de participation aux législatives en Iran

La participation aux élections législatives de vendredi en Iran a été de l’ordre de 42%, a annoncé dimanche le ministre iranien de l’intérieur, soit la participation la plus faible depuis la révolution de 1979.

Cité par la télévision iranienne, Abdolreza Rahmani Fazli a précisé qu’un peu plus 24 millions d’électeurs avaient participé au scrutin. L’Iran compte 58 millions d’inscrits. Pour justifier la faible participation, Rahmani Fazli a déclaré: “Compte tenu de la situation politique et de questions telles que le crash de l’avion de ligne (ukrainien), les incidents [manifestation] de novembre (2019) et janvier (2020), et d’autres circonstances, ce niveau de présence et de participation de la population est totalement acceptable“.

C’est bien de noter que le boycott a eu lieu alors que le guide suprême Ali Khamenei, son président Hassan Rohani, le président du parlement Ali Larijani, le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif, les commandants des pasdarans et de l’armée ainsi que les imams du vendredi avaient lancé de sévères avertissements.

Ils ont décrit à plusieurs reprises la participation à l’élection en des termes tels que: “devoir religieux”, “test divin”, “jihad public”, “prières”, “plus obligatoire que la prière et le jeûne”, “assurer les prouesses du pays”, “la crédibilité de l’État”, “garant de la sécurité de l’État”, “une autre gifle magistrale à l’Amérique” et “vaincre la politique de pression maximale”.

Ils ont averti que la non-participation signifierait “coopérer avec l’ennemi et trahir”, “ne pas être musulman” et “préparer le terrain pour les opérations de sabotage de l’OMPI”.

Le Guide Suprême d’Iran accuse le coronavirus et la propagande de l’étranger

Ce dimanche 25 février, le chef suprême du régime, Ali Khamenei, a tenté de justifier cette écrasante défaite.

L’Iran est devenu dimanche le pays où le nouveau coronavirus a fait le plus de morts hors de Chine avec huit décès, et le guide suprême iranien a accusé la presse étrangère d’avoir utilisé cette maladie comme un “prétexte” pour nuire aux législatives.

Il a déclaré : “Une campagne collective a été entreprise contre la participation du peuple à l’élection. Sur les médias sociaux, diverses entités ont utilisé tous les facteurs possibles… Depuis un mois, il y a deux mois, ils disent que ce n’est pas une élection, pas une vraie élection, le Conseil des gardiens a fait ceci ou cela… Et cette dernière maladie (COVID-19) est devenue une excuse. En d’autres termes, ils n’ont pas manqué la moindre occasion et n’ont même pas perdu quelques heures“.

Ce boycott sans précédent est un «non» retentissant à Khamenei et son régime

Le seul mouvement qui à appelé au boycott des élections à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran était le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).

Madame Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a félicité le peuple iranien pour le boycott national de la mascarade électorale du fascisme religieux au pouvoir. Madame Radjavi a estimé que l’échec du régime a intimidé les électeurs pour qu’ils se rendent aux urnes reflète l’hommage du peuple iranien aux 1500 martyrs du soulèvement de novembre 2019 et présage de prochains soulèvements.

Ce boycott sans précédent est un «non» retentissant à Khamenei, Rohani et à l’ensemble du régime clérical et reflète l’enthousiasme de l’opinion publique pour le slogan des unités de résistance «je vote pour le renversement».

Le boycott national de la farce électorale va attiser les querelles intestines du régime et aggraver l’impasse mortelle dans laquelle il se trouve. Il va aussi accélérer son renversement par le peuple iranien et sa Résistance. Il faut cesser de serrer les mains sanglantes de ce régime illégitime sur la scène internationale. La communauté internationale doit reconnaître le droit du peuple iranien et de sa résistance à changer de régime et à établir la démocratie et la souveraineté populaire.

Qui sont les nouveaux députés iraniens?

Plus de 80% de ceux qui ont été élus ou qui le seront au prochain tour sont des loyalistes de Khamenei. Ce sont des terroristes et des criminels des pasdarans impliqués dans la répression, l’exportation du terrorisme et du bellicisme.

Le général Mohammad Baqer Qalibaf, le principal candidat de Téhéran, est en lice pour présider le Parlement. Il a été commandant du Corps des pasdarans dans la guerre antipatriotique Iran-Irak, commandant de l’armée de l’air du Corps des pasdarans, commandant des Forces de sécurité de l’État et maire de Téhéran.

Il a toujours figuré au nombre des plus hauts responsables de la torture, des exécutions, du terrorisme et de la belligérance ainsi que du vol et du pillage des richesses de la population. Qalibaf a admis sa participation active à l’assassinat des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) dès le début, et de jeunes révoltés lors de manifestations telles que le soulèvement de 1999. Il doit être traduit en justice en tant que criminel de guerre et criminel contre l’humanité.

Le régime iranien ne peut continuer sans terrorisme. Mais l’approche des pays occidentaux a été la politique de complaisance et de tolérance à son égard.

De 1983 à 2020: de nombreux attentats attribués à l’Iran 

Sur la base de la déclaration de l’ancien chef du FBI, les Occidentaux savaient que les plus hautes autorités, du Guide suprême au ministre du Renseignement, sont impliquées dans l’explosion des tours Khobar le 25 juin 1996. Ils n’ont pas fait preuve de réaction sérieuse à cet attentat si ce n’est le déplacement des forces américaines hors de la région, ce qui a montré au régime qu’il ne paierait pas le prix de son terrorisme.

Malgré les enquêtes de monsieur Nisman démontrant l’implication des plus hautes autorités de Téhéran dans l’explosion du Centre culturel juif Amia en Argentine, enquête dans laquelle il a perdu la vie, le régime iranien poursuit sa politique terroriste.

L’attentat de l’Amia à Buenos Aires

C’est une attaque à la voiture piégée perpétrée le 18 juillet 1994 à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine, qui visait un bâtiment abritant plusieurs associations juives, dont l’Association mutuelle israélite argentine (Amia).

Bilan: 84 morts et 230 blessés.

C’est l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays, mais il n’a jamais été revendiqué.

En 2006, le nouveau procureur chargé du dossier, Alberto Nisman, accuse formellement le gouvernement iranien d’être le commanditaire de l’attentat, et le Hezbollah d’en être l’auteur

En 2009, Carlos Menem, le président argentin alors en exercice au moment des faits, est accusé d’entrave à l’enquête. Mais il bénéficie d’une immunité parlementaire.

Le 19 janvier 2015, Nismam est retrouvé mort, d’une balle dans la tête, malgré plusieurs gardes du corps et 170 caméras de surveillance. Mais les raisons restent mystérieuses, plusieurs entités y compris en Argentine, ont été soulagés par sa mort… la veille d’une audition officielle par la commission spéciale de la chambre des députés d’Argentine. 

En 2017, c’est l’avocat de Nisman (en exercice lors de l’attentat de Buenos Aires) qui est assassiné.

source Wikipedia

Un complot d’assassinat contre l’ancien ambassadeur d’Arabie Saoudite a été dénoncé et la tentative d’attentat à la bombe dans un grand rassemblement de l’opposition iranienne a été neutralisée. Cet événement en juillet 2018, rassemblait des dizaines de milliers de personnalités politiques américaines, européennes et arabes. Heureusement, les polices de Belgique, de France et d’Allemagne ont fait un excellent travail pour l’empêcher.


Ce qui doit être contesté c’est de traiter avec ce gouvernement terroriste.


De l’explosion du quartier général des Marines américains aux meurtres de soldats français au Liban le 23 octobre 1983, à l’explosion en Argentine le 18 juillet 1994, et à la dernière tentative terroriste ratée à Paris contre l’opposition iranienne en 2018, les plus hautes autorités du régime ont laissé leurs empreintes.

https://www.youtube.com/watch?v=0t–mwD8cj0

C’est pourquoi divers tribunaux en Argentine et en Allemagne ont condamnés les plus hautes autorités de Téhéran. Nul n’ignore la nature criminelle de ce régime et nul ne la conteste.

Par contre, ce qui doit être contesté c’est de traiter avec ce gouvernement terroriste.

Enfin une réaction américaine !

Lorsque les États-Unis ont réagi aux attaques terroristes du régime iranien contre leur ambassade en Irak en éliminant le général Qassem Soleimani le 3 janvier 2020, le régime a payé prix incommensurable pour ses menées terroristes.

Craignant de nouvelles attaques américaines, il n’a jamais osé d’attaquer à nouveau les bases américaines. Certains observateurs ont déclaré qu’il avait délibérément tiré par erreur. Mais il ne cessera son terrorisme aveugle qu’en payant un prix substantiel et en rendant des comptes.

Les 40 dernières années ont clairement montré que le régime iranien ne veut ni ne peut suivre les normes internationales du 21ème siècle.

Le soulèvement du peuple iranien en novembre 2019 et en janvier 2020 a montré que les Iraniens rejetaient la dictature religieuse dans son intégralité et appelaient à la mise en place d’un gouvernement moderne.

Il ne sera possible de libérer la région et la communauté internationale de ce terrorisme aveugle qu’en soutenant les peuples de la région qui appellent à se libérer du régime des mollahs.

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

Découvrez l’interview de l’auteure de cet article, Raouf Massoumeh, qui présente son livre “Un petit prince au Pays des mollahs”.  

L’histoire de son jeune frère, Ahmad Raouf Bachari Doust, arrêté cinq ans avant -à l’âge de 16 ans- et qui fera partie des 30 000 prisonniers politiques exécutés.

D’autres articles sur l’Iran

Iran – «Je vote le changement de régime» aux élections législatives

Le 21 février 2020, les «élections» législatives se tiendront en Iran pour les 290 sièges de «l’Assemblée islamique» appellée Majles. En réalité, le Guide suprême du régime et l’institution sous son contrôle, le Conseil des gardiens de la Constitution (CGC), sélectionnent les candidats sur la base de leur allégeance “dans le cœur” et “dans la pratique” au Guide suprême, Ali Khamenei.

Conformément à l’article 90 de la Constitution, toutes les candidatures à une élection sont examinées par ce Conseil de surveillance, qui est une chambre de 12 membres, dont six –issus du clergé– sont nommés par le guide suprême tandis que les six autres sont nommés par le chef du pouvoir judiciaire lui-même nommé par le guide suprême!

Au total, plus de 50% des personnes inscrites comme candidats aux 290 sièges du parlement ont été disqualifiées par le CGC comme inéligibles, principalement sous prétexte de manque de preuve suffisante d’allégeance à Khamenei.

Ironie de l’histoire, 90 membres du parlement actuel (donc qualifiés pour les élections précédentes) sont déclarés disqualifiés pour celles du 21 février 2020.

Ainsi cette farce électorale est devenue la crise la plus profonde du régime des mollahs depuis les soulèvements de novembre 2019 et de janvier 2020.

Élection ou sélection ?

Le régime est devenu si fragile que même Khamenei, comme tous les dictateurs dans la dernière phase de leur règne, ne peut tolérer sa faction «rivale». Et cela malgré le fait que les membres de cette faction lui aient prouvé à plusieurs reprises leur allégeance dans la pratique. Par le biais du CGC, sorte de Conseil de surveillance de la théocratie, qui est chargé de contrôler les candidats, Khamenei s’est employé à éliminer toute personne qui n’est pas à 100% obéissante.

La situation est si mauvaise que le président du régime, Hassan Rohani, a publiquement qualifié ces élections de «cérémoniale» qui s’apparente plutôt à des «sélections».

Pour sa part, la faction de Khamenei a attaqué Rohani pour ses commentaires, lui rappelant que ce sont les mêmes processus et procédés qui ont conduit Rohani lui-même au pouvoir. Ils soulignent que Rohani a déclaré publiquement avoir loué le Conseil des gardiens dans le passé. Mais fidèle à son cynisme habituel, Rohani vient de supplier le peuple de participer aux élections qu’il qualifie lui-même de «sélections».

Le 11 février 2020, la télévision d’État a diffusé les propos de Khomeiny sur le Conseil des gardiens, où il avait déclaré: «Celui qui dit que la décision du Conseil des gardiens est erronée, est corrompu. Une telle personne est corrompue et doit être poursuivie comme quelqu’un qui sème la corruption sur Terre.»

Querelles dans le cercle du sérail

Les querelles intestines entre les factions du régime ont atteint un niveau sans précédent. Il y a, en Occident, une perception erronée de la situation, qui est davantage encouragée par le régime iranien et ses lobbies, selon laquelle il existe une faction “modérée” au sein du régime, qui résiste aux “extrémistes” ou “durs”.

Cette analyse erronée signifie un grave manque de connaissances sur le régime iranien, sa nature et sa politique. Les luttes intestines en cours entre les deux principales factions du régime ne découlent pas de deux écoles de pensée différentes ni d’aucune véritable velléité de réforme. Elles relèvent plutôt d’une aggravation de la crise et l’incapacité du régime à contenir ses crises multiples, encore moins à les résoudre.

La principale divergence entre ces factions n’est pas entre les «réformateurs» et les tenants du statu quo, mais sur la meilleure façon de préserver le système. Il s’agit d’une crise existentielle profonde, où chaque faction soutient que l’approche du parti rival conduira au renversement du régime.

Paradoxalement, les deux factions ont raison. C’est le dilemme auquel le régime est confronté. D’un côté, il ne peut pas maintenir le statu quo beaucoup plus longtemps. De l’autre, il n’a pas la volonté, ni la capacité de changer de comportement.

Le changement de régime est sur l’agenda du peuple

Un sondage semi-officiel a montré que 83% de la population n’envisagent pas de participer à ces « élections ». Le sondage a été immédiatement retiré (du site de la TV officielle de l’Etat). Les « élections » pour cette nouvelle législature sont tenues dans un contexte très différent de celles de 2016.

Depuis 2017, le peuple iranien s’est insurgé à quatre reprises lors des soulèvements majeurs à l’échelle nationale pour réclamer un changement de régime. En novembre 2019, au moins 1500 manifestants ont été assassinés de manière sauvage et indiscriminée par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et d’autres forces répressives.

En janvier 2020, les gens sont descendus dans la rue une fois de plus, scandant «mort à l’oppresseur, que ce soit le chah ou le chef suprême».

Les gens scandaient également «conservateurs !réformateurs ! votre jeu est maintenant terminé», ce qui signifie que seul un changement de régime est sur l’agenda du peuple.

Ainsi, «mon vote est un changement de régime» est la réponse du peuple iranien à la farce électorale du régime. Madame Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé le peuple iranien à boycotter ce simulacre d’élections. Selon elle, boycotter cette mascarade est un devoir patriotique et signe de l’engagement de la nation envers les martyrs du peuple iranien, en particulier les 1 500 morts du soulèvement de novembre 2019. Il reflète également les exigences du soulèvement de janvier 2020 du peuple et des étudiants pour le renversement de la théocratie illégitime au pouvoir dans son intégralité.

Quelles leçons pourrons-nous en tirer?

Le fait que Khamenei ait eu recours à une purge aussi drastique signifie que face à la montée des crises et des pressions à l’intérieur et celles venant de l’extérieur, il a un besoin urgent de resserrer les rangs. La faiblesse et la vulnérabilité de son régime sont telles qu’il ne peut résister à aucun schisme interne, en particulier au sommet de l’Etat.

Le peuple iranien a voté pour un changement de régime lors de son soulèvement de mi-novembre 2019 et janvier 2020. Le renversement du régime est devenu inévitable. L’appel de Madame Radjavi à boycotter la farce électorale du régime bénéficie déjà d’un large soutien. Les appels à un changement de régime se multiplient sur les réseaux sociaux et des affiches et des bannières affichées dans des lieux publics à travers le pays reflètent l’aspiration du peuple iranien à un changement démocratique.

Le régime des mollahs en Iran est arrivé à son terme et n’a aucun avenir. Ce n’est qu’une question de temps pour le peuple de le renverser et d’instaurer la liberté et la démocratie dans leur pays d’une civilisation millénaire. Il est temps que le monde reconnaisse le droit du peuple iranien à un changement de régime et se range du côté du peuple iranien et de sa véritable alternative démocratique, le Conseil national de la Résistance iranienne dirigé par Madame Maryam Radjavi.

Le régime iranien ne peut continuer sans terrorisme. Mais l’approche des pays occidentaux a été la politique de complaisance et de tolérance à son égard.

De 1983 à 2020: de nombreux attentats attribués à l’Iran 

Sur la base de la déclaration de l’ancien chef du FBI, les Occidentaux savaient que les plus hautes autorités, du Guide suprême au ministre du Renseignement, sont impliquées dans l’explosion des tours Khobar le 25 juin 1996. Ils n’ont pas fait preuve de réaction sérieuse à cet attentat si ce n’est le déplacement des forces américaines hors de la région, ce qui a montré au régime qu’il ne paierait pas le prix de son terrorisme.

Malgré les enquêtes de monsieur Nisman démontrant l’implication des plus hautes autorités de Téhéran dans l’explosion du Centre culturel juif Amia en Argentine, enquête dans laquelle il a perdu la vie, le régime iranien poursuit sa politique terroriste.

L’attentat de l’Amia à Buenos Aires

C’est une attaque à la voiture piégée perpétrée le 18 juillet 1994 à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine, qui visait un bâtiment abritant plusieurs associations juives, dont l’Association mutuelle israélite argentine (Amia).

Bilan: 84 morts et 230 blessés.

C’est l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays, mais il n’a jamais été revendiqué.

En 2006, le nouveau procureur chargé du dossier, Alberto Nisman, accuse formellement le gouvernement iranien d’être le commanditaire de l’attentat, et le Hezbollah d’en être l’auteur

En 2009, Carlos Menem, le président argentin alors en exercice au moment des faits, est accusé d’entrave à l’enquête. Mais il bénéficie d’une immunité parlementaire.

Le 19 janvier 2015, Nismam est retrouvé mort, d’une balle dans la tête, malgré plusieurs gardes du corps et 170 caméras de surveillance. Mais les raisons restent mystérieuses, plusieurs entités y compris en Argentine, ont été soulagés par sa mort… la veille d’une audition officielle par la commission spéciale de la chambre des députés d’Argentine. 

En 2017, c’est l’avocat de Nisman (en exercice lors de l’attentat de Buenos Aires) qui est assassiné.

source Wikipedia

Un complot d’assassinat contre l’ancien ambassadeur d’Arabie Saoudite a été dénoncé et la tentative d’attentat à la bombe dans un grand rassemblement de l’opposition iranienne a été neutralisée. Cet événement en juillet 2018, rassemblait des dizaines de milliers de personnalités politiques américaines, européennes et arabes. Heureusement, les polices de Belgique, de France et d’Allemagne ont fait un excellent travail pour l’empêcher.


Ce qui doit être contesté c’est de traiter avec ce gouvernement terroriste.


De l’explosion du quartier général des Marines américains aux meurtres de soldats français au Liban le 23 octobre 1983, à l’explosion en Argentine le 18 juillet 1994, et à la dernière tentative terroriste ratée à Paris contre l’opposition iranienne en 2018, les plus hautes autorités du régime ont laissé leurs empreintes.

https://www.youtube.com/watch?v=0t–mwD8cj0

C’est pourquoi divers tribunaux en Argentine et en Allemagne ont condamnés les plus hautes autorités de Téhéran. Nul n’ignore la nature criminelle de ce régime et nul ne la conteste.

Par contre, ce qui doit être contesté c’est de traiter avec ce gouvernement terroriste.

Enfin une réaction américaine !

Lorsque les États-Unis ont réagi aux attaques terroristes du régime iranien contre leur ambassade en Irak en éliminant le général Qassem Soleimani le 3 janvier 2020, le régime a payé prix incommensurable pour ses menées terroristes.

Craignant de nouvelles attaques américaines, il n’a jamais osé d’attaquer à nouveau les bases américaines. Certains observateurs ont déclaré qu’il avait délibérément tiré par erreur. Mais il ne cessera son terrorisme aveugle qu’en payant un prix substantiel et en rendant des comptes.

Les 40 dernières années ont clairement montré que le régime iranien ne veut ni ne peut suivre les normes internationales du 21ème siècle.

Le soulèvement du peuple iranien en novembre 2019 et en janvier 2020 a montré que les Iraniens rejetaient la dictature religieuse dans son intégralité et appelaient à la mise en place d’un gouvernement moderne.

Il ne sera possible de libérer la région et la communauté internationale de ce terrorisme aveugle qu’en soutenant les peuples de la région qui appellent à se libérer du régime des mollahs.

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

Découvrez l’interview de l’auteure de cet article, Raouf Massoumeh, qui présente son livre “Un petit prince au Pays des mollahs”.  

L’histoire de son jeune frère, Ahmad Raouf Bachari Doust, arrêté cinq ans avant -à l’âge de 16 ans- et qui fera partie des 30 000 prisonniers politiques exécutés.

D’autres articles sur l’Iran

Iran – 40 ans de lutte contre la communauté internationale, 40 ans de terrorisme

Les 40 dernières années ont clairement montré que le régime iranien ne veut ni ne peut suivre les normes internationales du 21ème siècle. Cela fait 41 ans que le régime des mollahs a été instauré en Iran. Hassan Rohani (Président depuis 2013) a récemment déclaré qu’ils étaient en conflit constant avec la communauté internationale depuis quarante ans. Ce régime n’a pas passé un moment sans semer la guerre et le terrorisme. Ce régime religieux, issu de l’époque médiévale, s’est imposé au monde moderne profitant d’une faille politique parce que le chah avait éliminé les mouvements progressistes.

Fondé sur les dogmes médiévaux, cette théocratie n’a pas été capable de générer la prospérité économique en créant des emplois pour répondre aux besoins économiques et culturels des forces libérées par le soulèvement antimonarchique de 1979.

La prospérité économique exigeait une atmosphère relativement démocratique incompatible avec la nature de ce régime religieux. C’est pourquoi il s’est appuyé sur la politique étrangère et les stratégies répressives pour se maintenir en place et asseoir sa dictature religieuse.

Non seulement il a déçu les forces libérées en ne parvenant pas à créer la prospérité économique, mais il les a également jetées dans une guerre dévastatrice.

Puisqu’il s’agit d’un régime anachronique, il est hostile au monde du progrès, en particulier aux États-Unis d’Amérique. Les slogans anti-américains ont pu rassembler tant de couches sociales arriérées, endommagées et arrivistes autour de ce régime à l’intérieur de l’Iran et dans la région.

Le régime islamiste s’appuie sur la répression et la violation des droits humains dans son pays et sur les attentats terroristes à l’étranger. Le terrorisme lui a servi à s’imposer au monde moderne et à faire avancer ses politiques.

Terrorisme institutionnalisé par la République Islamique d’Iran

Étant donné que le terrorisme est un outil essentiel de sa stratégie, le régime iranien l’a institutionnalisé en même temps que la violation systématique des droits humains, l’autre pilier de son pouvoir.

Après la guerre Iran-Irak, dans ses discussions internes, le régime iranien a finalement trouvé son moyen de survie dans le terrorisme et l’exportation du terrorisme ce qui l’a conduit à fonder la Force Qods en 1989 pour des opérations spéciales à l’étranger.

Dès lors, la Force Qods a non seulement mené des opérations terroristes dans la région, mais elle a également mené la politique étrangère du régime dans des pays tels que l’Irak, la Syrie et le Liban.


Le régime iranien ne peut continuer sans terrorisme.


Le régime iranien ne peut continuer sans terrorisme. Mais l’approche des pays occidentaux a été la politique de complaisance et de tolérance à son égard.

De 1983 à 2020: de nombreux attentats attribués à l’Iran 

Sur la base de la déclaration de l’ancien chef du FBI, les Occidentaux savaient que les plus hautes autorités, du Guide suprême au ministre du Renseignement, sont impliquées dans l’explosion des tours Khobar le 25 juin 1996. Ils n’ont pas fait preuve de réaction sérieuse à cet attentat si ce n’est le déplacement des forces américaines hors de la région, ce qui a montré au régime qu’il ne paierait pas le prix de son terrorisme.

Malgré les enquêtes de monsieur Nisman démontrant l’implication des plus hautes autorités de Téhéran dans l’explosion du Centre culturel juif Amia en Argentine, enquête dans laquelle il a perdu la vie, le régime iranien poursuit sa politique terroriste.

L’attentat de l’Amia à Buenos Aires

C’est une attaque à la voiture piégée perpétrée le 18 juillet 1994 à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine, qui visait un bâtiment abritant plusieurs associations juives, dont l’Association mutuelle israélite argentine (Amia).

Bilan: 84 morts et 230 blessés.

C’est l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays, mais il n’a jamais été revendiqué.

En 2006, le nouveau procureur chargé du dossier, Alberto Nisman, accuse formellement le gouvernement iranien d’être le commanditaire de l’attentat, et le Hezbollah d’en être l’auteur

En 2009, Carlos Menem, le président argentin alors en exercice au moment des faits, est accusé d’entrave à l’enquête. Mais il bénéficie d’une immunité parlementaire.

Le 19 janvier 2015, Nismam est retrouvé mort, d’une balle dans la tête, malgré plusieurs gardes du corps et 170 caméras de surveillance. Mais les raisons restent mystérieuses, plusieurs entités y compris en Argentine, ont été soulagés par sa mort… la veille d’une audition officielle par la commission spéciale de la chambre des députés d’Argentine. 

En 2017, c’est l’avocat de Nisman (en exercice lors de l’attentat de Buenos Aires) qui est assassiné.

source Wikipedia

Un complot d’assassinat contre l’ancien ambassadeur d’Arabie Saoudite a été dénoncé et la tentative d’attentat à la bombe dans un grand rassemblement de l’opposition iranienne a été neutralisée. Cet événement en juillet 2018, rassemblait des dizaines de milliers de personnalités politiques américaines, européennes et arabes. Heureusement, les polices de Belgique, de France et d’Allemagne ont fait un excellent travail pour l’empêcher.


Ce qui doit être contesté c’est de traiter avec ce gouvernement terroriste.


De l’explosion du quartier général des Marines américains aux meurtres de soldats français au Liban le 23 octobre 1983, à l’explosion en Argentine le 18 juillet 1994, et à la dernière tentative terroriste ratée à Paris contre l’opposition iranienne en 2018, les plus hautes autorités du régime ont laissé leurs empreintes.

https://www.youtube.com/watch?v=0t–mwD8cj0

C’est pourquoi divers tribunaux en Argentine et en Allemagne ont condamnés les plus hautes autorités de Téhéran. Nul n’ignore la nature criminelle de ce régime et nul ne la conteste.

Par contre, ce qui doit être contesté c’est de traiter avec ce gouvernement terroriste.

Enfin une réaction américaine !

Lorsque les États-Unis ont réagi aux attaques terroristes du régime iranien contre leur ambassade en Irak en éliminant le général Qassem Soleimani le 3 janvier 2020, le régime a payé prix incommensurable pour ses menées terroristes.

Craignant de nouvelles attaques américaines, il n’a jamais osé d’attaquer à nouveau les bases américaines. Certains observateurs ont déclaré qu’il avait délibérément tiré par erreur. Mais il ne cessera son terrorisme aveugle qu’en payant un prix substantiel et en rendant des comptes.

Les 40 dernières années ont clairement montré que le régime iranien ne veut ni ne peut suivre les normes internationales du 21ème siècle.

Le soulèvement du peuple iranien en novembre 2019 et en janvier 2020 a montré que les Iraniens rejetaient la dictature religieuse dans son intégralité et appelaient à la mise en place d’un gouvernement moderne.

Il ne sera possible de libérer la région et la communauté internationale de ce terrorisme aveugle qu’en soutenant les peuples de la région qui appellent à se libérer du régime des mollahs.

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

Découvrez l’interview de l’auteure de cet article, Raouf Massoumeh, qui présente son livre “Un petit prince au Pays des mollahs”.  

L’histoire de son jeune frère, Ahmad Raouf Bachari Doust, arrêté cinq ans avant -à l’âge de 16 ans- et qui fera partie des 30 000 prisonniers politiques exécutés.

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Nous, les ennemis du terrorisme islamique

Comme tous les français, j’ai été attristée par l’attaque à la préfecture de police de Paris, le jeudi 3 octobre. Mais ma tristesse, peut être, dépasse celle des français, car je suis aussi kurde syrienne. Je me présente toujours comme française d’origine kurde. En Syrie, je n’avais pas le sentiment d’être citoyenne, mais j’en suis devenue en France ; une citoyenne. J’ai deux cœurs, un français et un kurde. Aujourd’hui, mes deux côtés sont brisés.

Dimanche soir, le 6 octobre 2019, j’ai suivi le débat avec les invités au France 5 venus parler du film “Sœurs d’armes” de Caroline Fourest.

J’ai été stressée en écoutant la journaliste Caroline Fourest et l’actrice Amira Casar, en ayant peur qu’ils se trompent au sujet de mon pays. La présence de l’écrivain Patrice Franceschi, auteur de ‘Mourir pour Kobané‘, connu pour son engament pour la cause kurde me rassurait.


En tant de kurde, je sais que les ennemis d’Erdogan ne sont pas les islamistes mais les kurdes. J’ai peur, non seulement pour les kurdes, mais aussi pour les français.


J’étais fière d’écouter ces trois gens formidables, qui mettent en lumière la lutte des femmes kurdes. Pour moi, l’apparence des femmes Peshmerga est un symbole de la destruction de l’État Islamique ; nous savons que les femmes kurdes ont combattu des membres de Daech et le film de Caroline Fourest montre aussi cela.

Donc j’ai eu un sentiment partagé : triste pour la morte de policiers à la préfecture, mais rassurée par l’existence des combattants kurdes et leurs amis français.

Lundi matin, le 6 octobre, les réseaux soucieux étaient saturés par le tweet de Donald Trump qui a décidé le retrait des soldats américains du côté syrien de la frontière avec la Turquie.

En tant de kurde, je sais que les ennemis d’Erdogan ne sont pas les islamistes mais les kurdes. J’ai peur, non seulement pour les kurdes, mais aussi pour les français.

L’expérience de bataille d’Afrine, baptisée “Opération Rameau d’Olivier” par l’armée turque contre les forces kurdes, avait rempli cette zone kurde laïque de comportements religieux islamiques étrangers aux habitants de cette région.


Aujourd’hui, si on laisse à nouveau la Turquie rentrer au Rojava, cela augmentera encore les activités d’État Islamique.


Avant cette bataille, mes amis du Rojava m’ont parlé du mode de vie civile et de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ils me poussaient à venir voir sur place cette démocratie incroyable, malgré la guerre et les ennemis de la liberté.

Tout cela s’est écroulé avec l’offensive de l’armée islamique aux ordres d’Erdogan. Cette armée qui considère les kurdes comme des ennemis contrairement aux islamistes intégristes.

Aujourd’hui, si on laisse à nouveau la Turquie rentrer au Rojava, cela augmentera encore les activités d’État Islamique.

Je parlerai un jour du rôle d’Ankara qui soutient les islamistes. En attendant je vous partage le lien d’un film qui vient de paraitre intitulé  “Turquie… La sage-femme qui a créé ISIS” de Shiar Nayyo. Ce film qui explique comment la Turquie a participé activement à la création de l’Etat Islamique.


Je n’arrête pas de me poser la question, plus précisément, depuis l’attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo : que puis-je faire ?


Mardi matin, j’ai suivi à la télévision l’hommage rendu aux quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris, tués ce 3 octobre lors de l’attaque perpétrée par Mickaël Harpon.

La révélation de la découverte d’une clé USB appartenant à Mickaël Harpon aggrave la situation. Selon Le Parisien, cette clé contient trois éléments à charge: “des fichiers informatiques avec de nombreuses vidéos de décapitation de Daech”.

En tant que journaliste et écrivaine française et kurde, je me trouve concernée deux fois par cette interconnexion: le terrorisme islamique en Syrie qui touche la France. Je suis consternée par mes deux cœurs qui battent en même temps, le français et le kurde.

Je n’arrête pas de me poser la question, plus précisément, depuis l’attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo : que puis-je faire ?

Et je pense que je pourrais faire plein de choses. Le rôle que je pourrais jouer, c’est d’expliquer comment nous pouvons libérer les bons musulmans des mauvais, et également sauver l’image de l’Islam des escrocs qui la manipulent !

Le premier point commun que je trouve dans la majorité des tueurs au nom de l’Islam, c’est que ces gens sont nés en Europe et qu’ils ne parlent pas bien la langue arabe, la langue du Coran. Ils ont appris l’Islam radical par des malfaiteurs qui ont leurs agendas politiques. Donc cet Islam, soit-disant djihadiste, n’a rien avoir avec l’Islam que nous l’avons connu et vécu dans les pays arabes.


Nous avons besoin aujourd’hui en France, je pense, de présenter une autre image de l’islam ; une histoire ouverte, tolèrante et libre.


Je parle toujours, comme écrivain, de ma grand-mère kurde musulmane qui m’a inspirée pour écrire mes premiers romans en arabe. Halima était la mère d’un fils communiste ; mon père.

Elle voyait mon père boire de l’alcool et elle priait près de lui en s’adressant au ciel pour protéger son fils. Gamine, je n’avais pas encore trouvé mon chemin. J’ai avoué à ma grand-mère que je suis athée, et en même temps, je l’accompagnais à la mosquée de quartier pendant le mois de Ramadan et je priais avec elle.

Ma grand-mère ne me l’a jamais reprochée, elle m’acceptait comme j’étais en espérant que Dieu m’oriente vers le bon chemin.

Voici un Islam que les tueurs ne connaissent pas, un islam spirituel et tolérant. Je suis née musulmane, d’un père laïque et d’une mère pratiquante, mais j’ai eu la chance de vivre la religion comme une tradition, pas comme une confession sacrée.

Ma mère n’hésitait pas à goûter, par curiosité, le verre de mon père, puis elle demandait à Dieu de la pardonner. Ma mère, ma grand-mère et beaucoup des femmes et d’hommes musulmans voyaient le Dieu comme tolérant, pas comme un gardien de prison, cette image imposée par les escrocs qui appellent à tuer les autres au nom de Dieu !

Grâce à mon éducation, j’ai grandi avec la critique de cette tradition et j’ai échappé à l’enfermement d’un culte éternel. 

Nous avons besoin aujourd’hui en France, je pense, de présenter une autre image de l’islam ; une histoire ouverte, tolèrante et libre.

Je pense énormément aux enfants français de Daech, ceux qui étaient avec leurs parents en Syrie ou en Irak. Ces enfants vont jouer un jour leur rôle en France, c’est pourquoi je me sens responsable de me lutter pour l’avenir, même si le présent est encore noir pour moi et je ne sais pas a qui le tour demain d’être encore assassiné par ce terroriste, mais il ne faut pas baisser les bras, nous avons besoin d’ouvrir un dialogue libre pour arracher les garnis terroristes, car Daech est une tendance cultuelle et moral, et pour la détruire, il ne faut une arme culturelle.

Nous pouvons combattre ce terrorisme en ouvrant les portes aux défenseurs de la liberté: les kurdes en Syrie. Il faut les protéger militairement et politiquement, et aussi communiquer avec “les intellectuels” engagés en faveur de la liberté religieuse culturelle.

La guerre contre Daech est divisée en deux flancs : sur le terrain en Syrie, et en France ; et partout, pour la gagner, il nous faut chacun lutter à sa manière.

Je suis une femme kurde française, mon combat est en France, contre les idées terroristes qui menacent mon pays “Kurdistan” et menacent également le futur de mon pays “France”. Nous, kurdes libres, femmes combattantes, journalistes, écrivains, chercheurs… notre grande responsabilité aujourd’hui est de travailler ensemble. Nous sommes tous des cibles de Daech, et nous sommes tous leurs ennemis.

Japon : Journalistes otages et responsabilité individuelle

Depuis le début de l’année, deux reporters de guerre japonais, Jumpei Yasuda et Kosuke Tsuneoka, se voient refuser leurs sorties de territoire et leurs passeports retirés. Le gouvernement justifie ces décisions par la nécessité de garantir la protection de ses ressortissants, quels qu’ils soient. Tous deux sont d’anciens otages, tous deux ont perdu leurs passeports et leur liberté de circulation.

Le passeport, un moyen de pression contre les reporters internationaux

En juin 2015, alors qu’il couvrait le conflit syrien, Jumpei Yasuda a été enlevé par des combattants djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham. Le 23 octobre 2018, le gouvernement japonais déclarait qu’ils étaient parvenus à négocier sa libération sans aucune rançon, une affirmation par la suite contestée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Mais depuis, les autorités ont également entrepris de bloquer les demandes de passeport de Yasuda.

Kosuke Tsuneoka est, lui un ancien otage dans le nord de l’Afghanistan en 2010. Il a découvert, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour le Yémen en février dernier, que son passeport était révoqué. Le gouvernement japonais légitime cette restriction par le ”Passport Act” qui stipule que si un le citoyen est banni d’un pays et qu’il souhaite s’y rendre, les autorités sont en droit de lui retirer son passeport. Mais Tsuneoka conteste, il souhaite couvrir la crise humanitaire au Yémen, un pays où il n’est pas banni :

« C’est très étrange, cette fois, je n’allais pas à Oman [où Tsuneoka est banni de séjour], mais à Doha, au Qatar ! Le ministère n’avait pas à faire cela.»
Propos publiés dans les colonnes de Libération.

Le point commun de ces reporters est qu’ils ont tous deux été otages de groupes terroristes dans leur carrière. Une atteinte à la liberté de presse qui vise à servir d’exemple pour le reste de la profession : si vous êtes pris en otage, nous ne vous laisserons plus exercer sur le terrain.

Yuichi Sugimoto, autre reporter de guerre japonais, n’a jamais été otage. Mais en février 2015, un mois après la décapitation par l’État Islamique du journaliste Kenji Goto, le gouvernement entreprend d’éviter les prises d’otages en amont :

« Alors que je rentrais chez moi, deux fonctionnaires du ministère des affaires étrangères accompagnés par deux policiers sont venus me demander d’abandonner mon idée de reportage à Kobané (Syrie), puis m’ont demandé de rendre mon passeport. J’ai refusé, ils m’ont alors expliqué que si je n’abandonnais pas mon passeport, je serais arrêté. »
Yuichi Sugimoto au Foreign Corespondant Club of Japan (Février 2015).

Jumpei Yasuda, déjà enlevé en Irak en 2004, surnommé l’ « otage professionnel »

Jumpei Yasuda dans une conférence de presse donné au club des correspondants internationaux du Japon en novembre 2018 :
« Tout d’abord, j’aimerais exprimer mes remerciements à ceux qui ont participé à ma libération au Japon, en Turquie et au Qatar. J’aimerais également exprimer mes sincères excuses, car en raison de mes actions personnelles, le gouvernement japonais s’est retrouvé impliqué par ma faute dans cette affaire. »

Cédric Alviani, directeur du bureau RSF Asie de l’Est, commentait le même mois ces propos :
« Il est scandaleux que Jumpei Yasuda soit contraint à s’excuser d’avoir risqué sa vie pour informer ses compatriotes du drame syrien (…) Sans la présence de journalistes dans les pays en guerre, le public serait obligé de s’en remettre aux informations, forcément biaisées, fournies par les belligérants et autres parties prenantes. »

« On ne négocie pas avec les terroristes »

Le Japon a toujours adhéré à la ligne américaine ou britannique de l’État de droit qui consiste à ne pas négocier les rançons d’otages. Cette politique contraste avec celle des Européens qui — tout en niant payer de rançon — négocient toujours le retour de leurs otages.

Twitter - Campagne "Je suis Kenji"

En octobre 2014, Kenji Goto, reporter de guerre japonais, était enlevé en Syrie par des djihadistes de l’État Islamique. Le 20 janvier, une vidéo est mise en ligne mettant en scène Goto et un autre otage japonais. Un militant terroriste, couteau en main, demande 200 millions de dollars pour la vie des deux otages dans les 72 heures. Depuis l’enlèvement, les négociations sont au point mort. Une guerre en ligne se lance entre les soutiens du journaliste et ses détracteurs, opposés à la négociation de rançons.

Dans une conférence donnée au club des correspondants internationaux du Japon, la mère de Kenji Goto est présente et implore une réponse du gouvernement. La voix pleine de larmes, elle demande à plusieurs reprises le pardon du peuple japonais pour le tort que l’enlèvement a causé à la société japonaise.


« Je suis la mère de Kenji Goto, je vous remercie du fond de mon cœur de votre présence et de votre attention et je tiens tout d’abord à m’excuser pour tous les problèmes et l’angoisse que mon fils a causé au gouvernement, au peuple japonnais, et au monde entier. »


Mais deux semaines plus tard, une nouvelle vidéo de l’EI coupe à la polémique quand est diffusée sur Internet la décapitation du journaliste. Ces mêmes militants djihadistes responsables de l’enlèvement de Kenji Goto auraient également participé aux assassinats de plusieurs autres reporters dont le Britannique James Foley.

Le « Jiko Sekinin » : le vivre ensemble rime avec individualisme

Les réactions mitigées de l’opinion publique face aux enlèvements sont révélatrices d’une certaine mentalité japonaise qui est très incomprises par la sphère journalistique occidentale. Déjà en 2004, lors de la libération de cinq otages japonais, dont Jumpei Yasuda faisait partie, ceux-ci furent pris dans une spirale de critiques du gouvernement et d’une frange de la société civile.

Mais derrière la polémique, c’est le premier ministre japonais qui jouait le souffleur de braises pour détourner l’attention d’un autre sujet alors brûlant, la présence des forces armées japonaises en Irak.

Le même mois, le quotidien japonais Asahi Shinbun répondait à la polémique dans un éditorial :
« Tous les jours, on nous assène le fameux « Jiko Sekinin », qui synthétise le sens de la responsabilité que chacun doit éprouver dans ses actes, avec à l’esprit le respect de l’ordre social et politique. On oublie, que les humanitaires et les journalistes mettent leur sécurité en jeu pour remplir leur devoir dans des régions dangereuses. Ils savent qu’ils peuvent être tués. Assumer cette responsabilité, signifie qu’ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes quand les choses tournent mal. Mais ils n’ont pas à être vilipendés sans raison, ou juste parce qu’ils risquent de gêner une politique, par ailleurs critiquable.

La culture japonaise incorpore beaucoup de l’Occident, mais au lieu d’adhérer entièrement aux valeurs américaines, le Japon a toujours fait passer ses influences par le filtre de ses traditions, les adaptant à sa société insulaire. On peut constater par exemple que la cohésion sociale au Japon, qui se matérialise par le « Jiko Sekinin », apparaît comme valeur fondamentale dans la société et supérieur à la liberté individuelle.

La liberté individuelle passée au filtre japonnais, se définit alors d’une tout autre façon qu’en Occident. C’est toute la profession journalistique japonaise qui, confrontée à ces valeurs discordantes doit composer avec son public et la limite de leurs droits de presse, consentant par dépit et par préservation, à une autocensure.

Liberté de la presse au Cameroun, entre “fake news” et antiterrorisme

Classé 131 place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse, la liberté de l’information au Cameroun ne va pas en s’améliorant. L’incarcération politique demeure courante et l’autocensure des travailleurs de l’information omniprésente. La liberté de l’information au Cameroun ne se distingue pas beaucoup de ses voisins, le Nigeria et le Tchad, où l’on retrouve les mêmes tabous sur les sujets politiques liés au terrorisme ou aux malversations financières des puissants, en particulier durant le déroulement des récentes élections dans ces trois pays.

Si le Cameroun n’a pas vu d’assassinat de journaliste depuis plusieurs années, ce n’est pas le cas de son voisin centrafricain où les assassinats de journalistes étrangers sont encore réguliers, comme la Française Camille Lepage en 2014, ou en août 2018 pour trois journalistes russes.

Au sud, la Guinée Équatorial présente un contexte plus obscur pour la liberté de l’information. Les médias privés sont inexistants, le contrôle du pouvoir sur les médias est total et la censure généralisée.

L’antiterrorisme au Cameroun comme moyen de répression des journalistes

Depuis l’apparition au Cameroun d’une nouvelle législation antiterroriste en 2014, les journalistes camerounais se trouvent directement menacés comme n’importe quel autre justiciable.

En juillet 2015, Ahmed Abba, correspondant sur place de RFI était incarcéré, pour avoir enquêté d’un peu trop près sur l’activité du groupe terroriste Boko Haram. Il fut libéré après 876 jours de détention, des reports successifs de son procès et la menace de peine de mort par un tribunal militaire.

Nous sommes en état de guerre. Et tous les États du monde en état de guerre ont des lois antiterroristes. En cela, le Cameroun n’innove pas. En France, aux États-Unis, vous avez des lois antiterroristes. (…) Les journalistes peuvent dire ce qu’ils veulent pourvu que ce soit conforme à la défense de nos institutions, de notre État, de notre gouvernement qui est aujourd’hui en guerre.
Issa Tchiroma-Bakary, précédent ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, cité dans les colonnes de RFI.

Depuis 2019, ce sont les journalistes traitant la politique camerounaise qui sont particulièrement visés. Après sa victoire aux élections d’octobre 2018, Paul Biya entame, dans un contexte social troublé entre le manque de transparence des élections et les manifestations de l’opposition, un septième mandat depuis 1982.

En janvier, deux journalistes, Théodore Tchopa et David Eyengue, pour le quotidien national Le Jour étaient arrêtés tandis qu’ils couvraient une réunion de représentants politique de l’opposition.

René Emmanuel Sadi, le nouveau ministre de la Communication camerounaise, avait souhaité s’exprimer sur l’incident dans les colonnes de RFI, celui qui aurait pu représenter un renouveau, une meilleure considération pour les travailleurs de la presse reprend finalement la rhétorique sécuritaire très similaire à son prédécesseur.

Les journalistes ne sont pas au-dessus des lois. Les deux journalistes n’ont certes pas commis des délits de presse, mais ce sont des citoyens qui ont participé à des manifestations non autorisées. Je peux vous garantir qu’ils passeront également à l’audition, devant les juridictions compétentes.”
Propos recueilli lors d’une interview à RFI.

Les réseaux sociaux comme nouveau terrain de lutte

L’accès des citoyens à l’information au Cameroun représente également un problème majeur dans le pays. Si le pouvoir n’applique pas de blocage spécifique pour certains sites et services de communication ou de diffusion, le pays est coutumier des coupure totales des réseaux internet.

Ces coupures ont visé spécifiquement les régions anglophones du pays pour des durées qui ont pu atteindre 93 jours successifs en 2017.

Comme beaucoup de pays en développement du monde, les réseaux sociaux se sont imposés de façon brutale. Le Cameroun est un des pays d’Afrique à avoir connu un des plus forts taux de connectivité ces trois dernières années.

Le smartphone s’est démocratisé et les discours politiques ont trouver un écho nouveau via les réseaux sociaux. Une lutte de l’information s’est développé dans ce pays où les scandales politiques sont généralement étouffés par le pouvoir.

Dans le contexte de tension entre le pouvoir et la minorité anglophone du pays, le président Paul Biya a décidé de lancer une compagne de lutte contre les “fake news” sur Internet, justifiant encore une fois des persécutions de journalistes comme Mimi Mefo, arrêtée puis relâchée, en novembre 2018.

Le 27 juin, c’est un journaliste helvétique, Adrien Krause, qui a été agressé devant la résidence du président Biya en Suisse. Alors qu’il couvrait une manifestation d’opposants au président camerounais en séjour en Suisse, plusieurs individus appartenant au service d’ordre du président camerounais l’ont molesté et ont confisqué son matériel.

Adrien Krause put le récupérer sans perte de données, il a porté plainte par la suite mais avec peu d’espoir de suite juridique réelle, les gardes du corps présidentiel étant protégés, par l’immunité diplomatique.

Cependant, le président camerounais a dû écourter son séjour à Genève en raison des tensions avec Berne qui, par le biais de son ministre des affaires étrangères, a préféré lui conseiller le chemin du retour.