Nouveau rapport de force face à un Iran affaibli

La mort du maître du terrorisme iranien, le général Qassem Soleimani (numéro 2 du régime religieux), et la mort d’Abou Mahdi Mohandis, figure centrale de la milice irakienne Hashd al-Sha’abi financée et armée par l’Iran, a remporté le ticket gagnant pour l’effondrement du régime iranien. Ce dernier est confronté à une fronde populaire à l’intérieur de ses frontières, ainsi qu’en Irak et au Liban, des pays qu’il avait déclaré officiellement comme sa « profondeur stratégique ». Le soulèvement en Irak fait tache d’huile, ralliant chaque jour davantage de villes et de provinces qui veulent s’affranchir de la main de fer de l’Iran.

Au cours des 20 dernières années, Qassem Soleimani a fait prospérer la stratégie de Téhéran: créer et développer des proxies (des forces par procuration) dans toute la région. Il se déplaçait pour vider les institutions étatiques et les remplacer par des organisations terroristes encadrées par la Force Qods. Il les faisait passer pour des organisations politiques.

La Force Al-Qods (en persan سپاه قدس sepāh-e qods) est une unité d’élite du Corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran, créée au début des années 1990. Elle est destinée aux activités de guerre non conventionnelle, de renseignements et est en charge des opérations extérieures.

source Wikipedia

En tant que chef de la Force Qods, Qassem Soleimani avait instauré un «croissant chiite» d’influence iranienne s’étendant jusqu’à la Méditerranée et encerclant les pays arabes conservateurs du Golfe.

Avec une idéologie enracinée dans le dogme islamiste médiéval, le régime iranien est incapable de répondre aux exigences culturelles, économiques et politiques de sa population au XXIe siècle.


 Les responsables iraniens considéraient Soleimani comme le gardien de leur propre sécurité.


Sur le plan intérieur, Téhéran a cherché à contenir le mécontentement populaire généralisé avec une répression brutale et des violations flagrantes des droits humains. Parallèlement, le gouvernement iranien a attisé les conflits confessionnels et les guerres tout en s’ingérant dans les affaires intérieures des pays de la région.

C’est ainsi que le pouvoir religieux s’est maintenu en place, grâce à cette «profondeur stratégique» qui lui évite de se battre dans les rues d’Iran. C’est pour cela que les responsables iraniens considéraient Soleimani comme le gardien de leur propre sécurité.

La mort de Qassem Soleimani change tout

L’aventurisme étranger a permis à Qassem Soleimani de répandre la terreur et la répression en Iran, tout en créant une illusion de sécurité. La mort de Soleimani a jeté le Guide suprême Ali Khamenei dans une situation d’une grande précarité alors que les soulèvements éclatent à répétition.

Khamenei a rationalisé son bellicisme étranger en disant: «Si nous ne combattons pas l’ennemi dans les rues d’Irak et de Syrie, nous devrons le combattre dans les rues de Kermanchah, Hamedan, Téhéran et d’autres villes d’Iran.»

A présent, le cauchemar de Khamenei est devenu réalité, et sa guerre avec le peuple iranien qui aspire à sa légitime liberté et prospérité se déroule dans les rues d’Iran. Avec la politique de complaisance en tout genre au cours de la dernière décennie, les pays occidentaux ont fermé les yeux sur le terrorisme et la politique militariste de la dictature religieuse en Iran afin de conserver leurs propres intérêts économiques.

Mais cette politique est désormais obsolète. Avec le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire en 2017 et les sanctions en rafales contre l’Iran, Khamenei est seul sur le champ de bataille, face au peuple iranien.

“Vengeance acharnée”

La récente confrontation militaire avec les États-Unis a brisé l’image du régime à la fois localement et mondialement. Tôt le mercredi 8 janvier 2020, le régime iranien a tiré plusieurs roquettes «de représailles» et a attaqué la base d’al-Assad près de Bagdad, où sont stationnées des troupes américaines.

Dans des déclarations contradictoires, les gardiens de la révolution ont annoncé le tir de dizaines de missiles sur Ein Al-Assad et des bases militaires américaines à Erbil (Kurdistan irakien), ajoutant qu’ils avaient fait quatre morts et quatre blessés parmi les Américains. Erreur délibérée! Mais que s’est-il passé en réalité ? Les déclarations du régime n’ont été étayées par aucun gouvernement, aucune source militaire ou d’information.

L’agence de Reuters a toutefois déclaré: «l’Iran aurait intentionnellement tiré des missiles contre les forces américaines en Irak.»


Le régime voulait convaincre les pays européens qu’il était une puissance régionale et qu’ils devaient le prendre en compte dans l’élaboration de la politique du Moyen-Orient.


Le Premier ministre irakien, Adel Abdul Mahdi, a également twitté que Téhéran l’avait contacté à propos d’attaques de missiles et de toute évidence, il en avait averti les autorités américaines. Par conséquent, les slogans du régime sur la «vengeance dure» et autres menaces ont soudain éclaté comme un ballon de baudruche, laissant un régime apeuré par une contre-attaque américaine.

Le pouvoir iranien pensait que les États-Unis n’avaient pas de plan de guerre. Il voulait gêner Trump en attaquant l’ambassade américaine et par d’autres actes de terrorisme avant l’élection présidentielle américaine.

Son but était probablement de le faire destituer de ses fonctions, de le forcer à suspendre les sanctions ou de faire fuir ses partisans. Au lieu de cela, ils ont brisé leur propre corps fragile du pouvoir en préparant le terrain pour la mort de Qassem Soleimani. Avant cela, le régime voulait convaincre les pays européens qu’il était une puissance régionale et qu’ils devaient le prendre en compte dans l’élaboration de la politique du Moyen-Orient.

Mais aujourd’hui un nouveau rapport de force s’est établi entre le peuple iranien et le régime. Dans une nouvelle vague de manifestations à la mi-janvier lancées par les étudiants après l’abattage du Boeing 752 d’Ukraine International Airlines, les slogans ont visé directement le guide suprême. Les manifestants ont appelé ouvertement à sa démission et à un changement de régime.

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

Découvrez l’interview de l’auteure de cet article, Raouf Massoumeh, qui présente son livre “Un petit prince au Pays des mollahs”.  

L’histoire de son jeune frère, Ahmad Raouf Bachari Doust, arrêté cinq ans avant -à l’âge de 16 ans- et qui fera partie des 30 000 prisonniers politiques exécutés.

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Crash du Boeing: le peuple iranien révolté contre le régime

Les cris des manifestants: “Khamenei honte à toi, dégage du pays” résonnent encore. Après avoir démenti haut et fort durant des jours, le régime des mollahs au pouvoir en Iran a enfin reconnu officiellement, samedi 11 janvier, avoir abattu par erreur le Boeing 737 qui s’est écrasé le 8 janvier. Cela s’est déroulé peu après son décollage de Téhéran, causant la mort de 176 personnes.

Hassan Rohani, le président des mollahs, et l’état-major de commandement des forces armées de ce régime, ont été contraints, avec 72 heures de retard et suite à des mises en scène confortant leurs mensonges, de reconnaitre que l’avion de ligne ukrainien avait été abattu par un tir de missile des gardiens de la révolution.

Cet aveu retentissant intervient après les protestations, les révélations et la publication de photos et de films qui contredisait cette version officielle. Ces contradictions à grande échelle sur les réseaux sociaux et dans les médias de résistance, ainsi que la confirmation par les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’OTAN et beaucoup d’autres sources internationales ont achevé de mettre au jour la vérité.

Pourtant, durant ces trois derniers jours, de nombreux responsables du régime, notamment le porte-parole de Rohani et le directeur l’aviation civile du régime, avait affirmé avec le plus grand cynisme que l’appareil s’était écrasé en raison d’une avarie technique.

Explosion de la haine contre le régime dans les rues de Téhéran

Samedi après-midi, de larges groups de personnes et d’étudiants ont manifesté à Téhéran, dans les universités Sharif, Amir Kabir et Allameh pour protester contre les pasdarans du régime qui ont abattu un avion de ligne ukrainien.

Ils scandaient: “A bas le dictateur”, “A bas ce régime assassin”, “Ne nous appelez pas des fauteurs de troubles, vous fomentez les troubles, vous êtes des oppresseurs”, “A bas cette théocratie pour les crimes de toutes ces années”, “Nous n’avons pas donné de morts pour des compromis et encenser un guide assassin”, “Khamenei honte à toi, dégage du pays”, “Pasdarans, honte à vous, dégagez du pays”, “N’ayez pas peur, nous sommes tous ensemble”, “Je tuerai celui qui a tué mon frère”, et “1500 tués en novembre”.

En criant “Commandant en chef des forces armées, démission, démission”, les manifestants ont appelé au renversement du régime de Khamenei. Les forces répressives ont chargé les manifestants et tenté de les disperser à coups de gaz lacrymogène.

Les manifestations à Téhéran, Ispahan, Hamadan, Rachte et autre ville de l’Iran été si répandues que la télévision d’état a été contrainte de diffuser les informations.

Maryam Radjavi: le régime a commis un crime majeur que le peuple ne pardonnera ni n’oubliera. Madame Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a présenté à nouveau ses condoléances aux familles des victimes et à l’ensemble du peuple iranien.

Elle a déclaré qu’il s’agit là d’un nouveau crime majeur du fascisme religieux que le peuple iranien ne pardonnera pas, ni n’oubliera. Selon son ministre des Affaires étrangères, le régime avait prévenu le pouvoir et l’armée en Irak, et par ce biais les Etats-Unis, de son attaque au missile sur le sol irakien, mais dans un signe de négligence coupable, il n’avait pas ordonné l’arrêt des vols de ligne. Or dans le monde entier, en état de guerre et d’alerte aérienne, tous les vols de lignes sont immédiatement suspendus.

Précisons que le régime des mollahs tente actuellement de blanchir les principaux responsables de cette catastrophe à coups de démagogie et d’excuses ridicules, Madame Radjavi a déclaré que les principaux coupables sont Khamenei, Rohani et les commandant des pasdarans et qu’ils doivent être traduits en justice pour ce grand crime.

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2019 – La liste des 10 journalistes et collaborateurs tués en Afghanistan

Selon l’association NAI – Supporting Open Media in Afghanistan, en 2019, 10 journalistes et professionnels des médias ont été tués et 21 blessés. Il y a aussi 115 cas de violence enregistrés par la NAI contre des journalistes, notamment: assassinat, enroulé, roué de coups, menaces, insulte, arrestations de courte durée, enlèvement, attaque contre des médias et manque d’accès à l’information en 2019 dans le pays.

Parallèlement, Reporters sans frontières (RSF) a reconnu dans son rapport annuel que l’Afghanistan était le troisième pays dangereux pour les journalistes en 2019 dans le monde mais en ne recenssant la mort que de six journalistes et travailleurs des médias.

Les talibans et l’État islamique (EI) sont très impliqués dans ces attaques contre le journalisme et le personnel des médias en Afghanistan. ils ont visé le journaliste dans le but de faire taire la liberté de la presse et sans peur.

Qui sont les victimes?

Le premier décès d’un journaliste en 2019 s’est passé en Afghanistan

Le premier décès d’un journaliste en 2019 dans le monde en 2019 a été enregistré en Afghanistan. Javid Noori, 27 ans, fut la première victime des crimes contre les journalistes. 

Nom: Javid Noori

Travail: Citizen-journalist pour Radio Neshat

Comment ? Meurtre

Par qui ? Taliban

Où ? Province de Farah

Quand ? 5 Janvier 2019

Nom: Rahimullah Rahmani

Travail: Presentateur à Hamsada Radio

Comment ? Meurtre

Par qui ? Inconnu

Où ? Ville de Taliqan dans la province de Takhar

Quand ? 5 février 2019

Nom: Shafiq Aria

Travail: reporteur à Hamsada Radio

Comment ? Meurtre

Par qui ? Inconnu

Où ? Ville de Taliqan dans la province de Takhar

Date: 5 février 2019

Nom: Sultan Mahmoud Khirkhwa

Travail: journaliste à Zhman TV channel

Comment ? Meurtre

Par qui ? ISIS (=Daesh)

Où ? Khost City

Date: 15 mars 2019

Nom: Meena Mangal

Travail: présentatrice des journaux d’information à la télévision Lemar TV

Comment ? Meurtre

Par qui ? Des hommes armés inconnus

Où ? Kabul

Quand ? 11 mai 2019

Nom : Sakhi Baluch           

Travail : Technicien de State TV

Comment ? Meurtre

Par qui ? Un inconnu

Où ? Trinkut, province de Zabul

Date: 12 juin 2019

Nom : Abdul Raouf Emalzai

Travail : Fixeur, accompagnateur et sécurité pour Shamshad TV

Comment ? Meurtre

Par qui ? Taliban

Où ? Kabul

Date: 1 Juillet 2019

Nom: Nader Shah Sahibzada

Travail: Présentateur et producteur à la radio “Voice of Gardiz”

Comment ? Meurtre

Par qui ? Des inconnus

Où ? Gardiz dans la province de Paktia

Date: 13 juillet 2019

Nom: Abdul Hamid Hotaki

Travail: présentateur à Hewad Radio

Comment ? Sauter dans une mine

Par qui ? Taliban

Où ? Province de Kandahar

Date: 25 septembre 2019

Nom: Waheed Mujda

Travail : écrivain, rédacteur et analyste politique

Comment ? Assassinat

Par qui ? Des inconnus armés 

Où ? Kabul

Quand ? 20 novembre 2019

berny mugisha

Articles d’Hafiz Ahmad Miakhel

40 ans de tyrannie en Iran, Khamenei et le cauchemar de l’échec

Le rapport choquant publié par Reuters sur le massacre en Iran, était finalement la preuve la plus probante de la faiblesse du régime. D’ailleurs, 3 sources du Ministère de l’Intérieur iranien ont confirmé les 1500 morts et 12000 arrestations, en concordance avec les chiffres publiés par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), qui a défini les victimes comme “les forces ennemies de l’Iran”.

Mulla Farzaneh, représentant de Khamenei et Imam lors de la Prière du Vendredi à Mashhad, a déclaré le 20 décembre:

Les gens sont frustrés et quand la colère explose, rien ne pourra l’arrêter. Les incidents tragiques se sont récemment produits. Si leurs demandes sont ignorées, il n’y a aucun doute sur ce qui se passera dans les prochains jours. Ils enlèveront notre peau, mangeront notre chair et écraseront nos os. Nous sommes confrontés à une situation très, très dangereuse”.

Résultat des 40 ans de tyrannie

Après 40 ans, le mécontentement résultant de la tyrannie religieuse sauvage, et de la pauvreté due à la corruption et au pillage du clergé, ont atteint leurs plus hauts niveaux.

Selon le journal d’Etat Arman, entre 40 et 45% des populations vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays riche en pétrole et bien d’autres ressources naturelles.


Il n’y a plus de classe moyenne et la société est devenue bipolaire.


Le 17 décembre dernier, Farshad Momeni a écrit: ”La société est en train d’exploser de telle manière que sa colère accumulée peut être comparée à une bombe à retardement.

Bien sûr, Khamenei ne pourra pas contrôler les rebelles, même avec tout son système répressif. La terreur a également changé il y a longtemps. La colère des jeunes est si grande qu’elle a découragé le régime de continuer à réprimer. Le malheureux candidat à la présidence Mohammad Baqer Qalibaf, a participé contre l’actuel président de l’Iran, Hassan Ruhani, et d’autres candidats à un débat, où il a déclaré que 4% des Iraniens sont riches, tandis que 96% des populations ne peuvent même pas survivre. Il n’y a plus de classe moyenne et la société est devenue bipolaire.

Maintenant, dans ces circonstances, le régime sera tout à fait capable de contrôler l’emportement et l’irritation des gens. Après avoir libéré les 150 milliards de dollars bloqués par les États-Unis et l’argent gagné pour la vente du pétrole au cours des trois dernières années, les populations sont devenues plus pauvres à tel point que leur colère a explosé en 2017 et 2018. Et elles sont finalement descendues dans la rue.

Lorsque les ressources du pays ne sont pas pillées, elles sont utilisées pour réprimer la population ou nourrir le militantisme de ce régime.

Une nouvelle vague de chômage et de faim se profile à l’horizon; la réduction des exportations de pétrole n’a fait que doubler le chaos. Dans un discours largement diffusé sur le renversement du régime, Mulla RazaviArdakani, Imam du Vendredi de Shiraz, a déclaré le 20 décembre: ”Ce problème existe depuis les premiers jours de notre révolution et durera encore longtemps“.

Ces précautions prises par les représentants du chef révèlent qu’ils ont peur de ce qui peut se passer dans les prochains jours et qu’ils n’ont pas un bon plan à contrôler. Tous ses fonctionnaires et experts sont frustrés de ne pas trouver de nouveaux moyens pour éviter les émeutes.

Le régime des mollahs, pire que Shah d’Iran

Comparant le soulèvement de novembre aux derniers meurtres à Shah, qui a conduit à son effondrement, Hossein Musavian, ancien Premier ministre du régime, a souligné: “Les incidents sont graves et nous ne pouvons pas analyser l’ensemble des forces, leurs relations les unes avec les autres, et leurs complications en utilisant le schéma précédent. Tant de choses se sont passées qu’elles ne peuvent être comparées avec les précédents incidents de 2009 et 2017”.

De l’autre côté, Maryam Rajavi, leader de l’opposition en Iran, a commenté: “ces jours-ci, Khamenei est au milieu d’un cauchemar au sujet de son échec. Il sait parfaitement que ce feu ardent de colère qui a été mis dans tous les coins du pays, atteindra sa propre maison”.

Voilà pourquoi Khamenei ordonne si facilement la suppression des réserves.

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

Découvrez l’interview de l’auteure de cet article, Raouf Massoumeh, qui présente son livre “Un petit prince au Pays des mollahs”.  

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Iran : la mort de Qassem Soleimani, un coup irréparable au régime des mollahs

Qassem Soleimani était l’un des criminels les plus cruels de l’histoire de l’Iran. Il était personnellement impliqué dans le massacre de centaines de milliers de personnes dans la région et le déplacement de millions de personnes. Avec son élimination, le processus du renversement des mollahs devrait s’accélérer.

Le chef de la force terroriste Qods des gardiens de la révolution iraniens a été tué par des tirs de drone qui se sont abattus à proximité de l’aéroport international de Bagdad.

Un convoi composé des membres de la Mobilisation populaire (Hachd Al-Chaabi, MP), la coalition de milices chiites inféodés à Téhéran, a été visé par un bombardement spectaculaire de drones américains.

Cela intervient trois jours après une attaque inédite de l’ambassade américaine par des manifestants pro-iraniens, et alors que le territoire irakien semble devenir au fil des jours le théâtre d’un épisode de haute tension entre les Etats-Unis et l’Iran.

Parmi les cinq morts confirmés dans cette nouvelle attaque, des personnalités de premier plan de ce bras de fer géopolitique.

A commencer par le sinistre pasdaran iranien Ghassem Soleimani, figure majeure du régime répressif de Téhéran, selon une information de la télévision d’Etat irakienne confirmée par les gardiens de la révolution iraniens.

L’opposition iranienne approuve l’action américaine

Maryam Radjavi, présidente du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI-une coalition de l’opposition), a qualifié l’élimination de Qassem Soleimani et d’Abu Mehdi Mohandesse, le chef de la force répressive du Bassidj d’Irak, “de coup irréparable porté au régime des mollahs“.

Elle a souligné que le temps était venu d’évincer les mollahs de la région, spécialement d’Irak, de Syrie et du Liban, et d’expulser le corps des pasdarans de ces pays. De cette manière, l’Irak qui avait été livré sur un plateau d’argent par les Etats-Unis au régime des mollahs, sera libéré du joug du fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Qassem Soleimani, tué comme il a vécu

Qassem Soleimani était personnellement impliqué dans le massacre de centaines de milliers de personnes dans la région et le déplacement de millions de personnes. Il était aussi le cerveau du massacre des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) au camp d’Achraf en Irak, et de nombreuses opérations terroristes contre la Résistance iranienne dans ce pays, en Iran et dans d’autres pays.

Avec son élimination, le processus du renversement des mollahs va être grandement accéléré.

Le soulèvement des peuples iranien et irakien

De plus, avec la mort du criminel Abu Mehdi Mohandesse, chef du Bassidj en Irak et force proxy du régime iranien, dont les crimes sont dénoncés par la Résistance iranienne depuis vingt ans, le temps est venu pour la victoire du soulèvement du peuple irakien et de se libérer de l’occupation du régime iranien.

La résistante iranienne a ajouté: “Alors que le renversement de la théocratie au pouvoir en Iran est à portée de main, il est temps que les forces armées du régime s’abstiennent de tirer sur le peuple iranien, déposent les armes et se rendent”.

Les personnels patriotiques des forces armées doivent rejoindre le peuple iranien”.

Rappelant les arrestations sans fin et qu’au moins 1500 personnes ont été tuées durant le soulèvement de novembre 2019, madame Radjavi a souligné que la communauté internationale, spécialement l’Union Européenne, doit mettre fin à la politique de complaisance et reconnaitre le droit du peuple iranien à résister et à se soulever pour la liberté afin de remplacer le pouvoir des mollahs par la souveraineté populaire.

De leur côté, les manifestants antipouvoir exultent à Bagdad. Des milliers d’Irakiens qui conspuent depuis plus de trois mois le pouvoir à Bagdad et son parrain iranien chantent et dansent vendredi matin sur la place Tahrir de la capitale irakienne, scandant notamment: “Ghassem Soleimani, la victoire divine est arrivée.”

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

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Les graves dérives de la diplomatie américaine en Afghanistan

Les Etats-Unis négocient avec les Talibans avec l’intermédiaire du Qatar. Ce trio diplomatique agit au détriment du gouvernement afghan, qui subit la gestion américaine des Talibans. Bienvenue dans les méandres de la politique américaine de Donald Trump en Afghanistan et sa gestion du cas Talibans.
Le gouvernement afghan a libéré trois importants responsables talibans le 12 novembre 2019.
 

Echanges d’otages

Parmi eux, Hanas Haqani, le fils de Jalaluddin Haqani, fondateur de réseau Haqani, Mali khan et Abdul Rashid, membres du bureau politique de Talibans. Le porte-parole des Talibans Sohail Shahin a approuvé leur arrivée au Qatar le 19 novembre.
 
Cette libération est en réalité un échange avec deux professeurs de l’université américaine de Kaboul. L’américain Kevin King et son collègue australien Timothy Weekes, kidnappés par les hommes de Tlibans en août 2016.
 
Lors d’une intervention télévisée depuis le palais présidentiel le 12 novembre, le président afghan Ashraf Ghani a déclaré que cette libération était sous condition et a souhaité que cela puisse ouvrir la voie à des négociations directes «entre le gouvernement afghan et les Talibans» et ainsi réduire les violences.
 
Jusqu’alors, les Talibans ont toujours refusé les négociations avec les autorités afghanes.
 

Peut-il être possible d’obtenir un accord de paix sans le gouvernement afghan?


 
En effet, ce n’est pas le gouvernement afghan mais l’administration de Trump qui est à l’initiative de cet échange lors des négociations de Qatar avec les responsables Talibans.
 
La question qui se pose dans ce cas-là est: quel est le rôle de Kaboul dans les négociations américain-talibans? Peut-il être possible d’obtenir un accord de paix sans le gouvernement afghan?
 
Zalmaiy Khalilzad, le représentant américain a commencé les négociations avec les autorités de Talibans au Qatar en octobre 2018 afin de trouver des solutions à la une guerre la plus longue que l’histoire américaine ait connue.
 
 
Depuis octobre 2018, Khalilzad a rencontré neuf fois les responsables Talibans à Doha, où se trouve le bureau politique des Talibans. Ils se sont entendus sur un accord portant sur le retrait des troupes américaines d’Afghanistan et la reprise des négociations avec le gouvernement afghan lors de la dernière rencontre en septembre 2019.
 
Le président Ashraf Ghani et les représentants Talibans ont été invités aux Etats-Unis pour signer un accord entre les Etats-Unis et les Talibans au mois de septembre.
 

Militairement, aucun adversaire ne peut gagner cette guerre.


 
Trois jours avant cette rencontre, Trump l’a brusquement annulé dans un tweet, suite à un attentat à Kaboul causant la mort de 11 personne dont un soldat américain. Trump a déclaré que le cessez-le-feu et la diminution des attentats sont les préconditions à la reprise des négociations avec les Talibans.
 
La situation est compliquée. Militairement, aucun adversaire ne peut gagner cette guerre. Selon Dominic Tierney, le professeur de Swarthmore College aux Etats-Unis et l’auteur de «The right way to lose a war», les américains se jugent plus faibles qu’en 2001.
 
Malgré la dépense de 18 bilions dollars depuis 2001, les institutions politiques et les troupes afghanes ne sont pas en mesure de garantir la stabilité dans le pays.
 

Les autorités américaines souhaitaient […] réécrire la constitution afghane et ajouter les propos religieux des Talibans.

 
Par conséquent, les autorités et la société civile ont salué les tentatives de Zalmay Khalilzad dans la recherche d’une issue afin de construire la stabilité et la paix. Mais la direction que suit Mr Khalilzad fait l’objet de beaucoup de controverses dans les médias.
 
Dans l’accord qui aurait dû être signé en présence de Donald Trump, les autorités américaines souhaitaient accorder un gouvernement temporaire et transitionnel en Afghanistan, afin de réécrire la constitution afghane et ajouter les propos religieux des Talibans.
 
Ces deux propositions ont été sévèrement refusés par le gouvernement ainsi que par la société civile. Politologues et institutions politiques considèrent que la paix ne sera établie que par le gouvernement, les Talibans et les autres partis politiques du pays.
 

Les Etats-Unis affaiblissent le gouvernement afghan

Le négociateur américain Khililzad ne prenait pas en compte la place du gouvernement afghan dans les négociations depuis l’an dernier et, de ce fait, a affaibli la position et le prestige du gouvernement autant que les Talibans étaient encouragés à refuser la négociation directe avec les autorités afghanes.
 
Les Talibans ont changé, passant d’un groupe terroriste illégitime à une opposition légitime dans les débats politiques afghans grâce aux diplomates américains.
 
Dans une interview de Khlilzad sur Tolo News, en février 2019, il a considéré Molla Broder, un des dirigeants et le négociateur des Talibans, un patriote qui est fidèle au pays. Cette approche envers les Talibans a provoqué beaucoup de critiques dans la société qui considère les Talibans comme un groupe terroriste ne faisant que tuer les civils, bruler les mosquées, les écoles…
 

Si les troupes américaines quittent l’Afghanistan, il y aurait un manque du pouvoir poussant le pays au bord du chaos et une guerre ethnique.


 
Dans une enquête menée par l’Institut afghan d’études stratégiques en novembre 2018, 75% des afghans pensent que les Talibans sont un groupe terroriste illégitime dirigé par le Pakistan.
 
 
Pour davantage clarifier, il existe trois critiques majeures de la diplomatie américaine au sein du débat politique afghan:

1) Une diplomatie unilatérale: l’approche récente de la diplomatie américaine a isolé le gouvernement, qui est pourtant le pouvoir légitime dans le pays. De ce point de vue, les négociateurs américains se rapprochent aux idées pakistanaises et celles des Talibans qui voudraient délégitimer l’autorité à Kaboul élue dans un processus démocratique.

Le gouvernement et les politiciens considèrent les Talibans comme un groupe armé qui doit s’intégrer dans le système démocratique construit après 2001, mais les responsables de Talibans ont réussi à convaincre les diplomates américains, notamment Khalilzad, de redéfinir la constitution et construire un gouvernement à nouveau en faveur d’un système qui limite la démocratie.

Khalilzad a aussi négocié le retrait de troupes américaines alors qu’il existe un accord stratégique signé en 2014 entre le gouvernement afghan et celui des Etats-Unis, par conséquent, c’est Kaboul qui décide légitiment sur la relation bilatérale en long ou en court terme avec Washington. Si les troupes américaines quittent l’Afghanistan, il y aurait un manque du pouvoir poussant le pays au bord du chaos et une guerre ethnique.

2) Le résultat rapide: l’agenda américain est désigné pour l’élection présidentielle de 2020 et Trump veut se montrer aux américains comme gagnant de la guerre en Afghanistan. Donc l’administration de Trump désire avoir un résultat à n’importe quel prix. Alors que cette stratégie semble fragiliser davantage la situation au long terme.

Les groupes d’Al-Qaeda sont présents dans la région et Daech est en recherche d’un territoire pour se renforcer et se stabiliser après une défaite en Syrie et en Iraq. Le retrait des troupes américaines créera un manque de pouvoir en faveur des groupes terroristes.

L’Afghanistan peut devenir un terrain de compétition entre ces différents groupes.


Les vrais combattants sont les Afghans qui payent le prix de cette guerre.


3) L’exclusion des acteurs internes: Khalilzad pense que la guerre en Afghanistan est un problème que seul les Etats-Unis peuvent résoudre. Donc la négociation avec les Talibans est un projet américain.

Les vrais combattants sont les Afghans qui payent le prix de cette guerre. Le gouvernement et les institutions non gouvernementales sont toujours exclus de négociation avec les Talibans. Le gouvernement, les partis politiques et la société civile, ce sont eux qui déterminent la direction et de leurs pays.

Une politique américaine en Afghanistan au détriment des droits de l’homme

Depuis les premières rencontres en octobre 2018, les afghans ne sont pas au courant de ce qui se passe entre Khalilzad et les Talibans. Les Talibans ne sont pas seulement ennemis de l’armée afghane mais aussi l’ennemi de la démocratie, de la liberté individuelle, des médias et de tous les principes qui fondent une société démocratique.

L’administration  Trump sous-estime le rôle de tous ceux qui battent pour la démocratie, des droits de l’homme et le plus important, pour les victimes de guerre, dans les négociations qui déterminent le futur de leurs avenirs.

La voix des femmes, des jeunes et des militants des droits de l’homme et leurs visions sont absents de la doctrine américaine concernant la guerre en Afghanistan. La doctrine américaine pour l’Afghanistan semble unilatérale, exclusive et loin de la réalité de la société afghane. Elle ne prend pas en compte les rôles des acteurs principales – le gouvernement, la société civile et les dirigeants ethniques- dans le conflit actuel.

La divergence d’opinion entre le gouvernement afghan et les américains à propos de la guerre et de la paix rendent difficile la réalisation d’un accord qui représenterait équitablement les intérêts des Etats-Unis et d’Afghanistan.

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Les Talibans imposent toujours la terreur en Afghanistan

Un conflit meurtrier entre le gouvernement et les talibans ravage l’Afghanistan. Environ 4000 Afghans, dont 927 enfants ont été tués en 2018. Hafiz Ahmad Miakhel, journaliste afghan est contraint de quitter son pays, après avoir subi plusieurs menaces des talibans. Arrivé en France il y a moins d’un an, il vit en tant que réfugié politique et dénonce la situation déplorable de son pays. Il a accepté de répondre à nos questions. 

Quelles sont les divergences entre le gouvernement afghan et les talibans durant la médiation américaine?

Un processus de paix a débuté en septembre 2018 au Qatar à Doha. Durant ces pourparlers, les talibans maintiennent leurs positions : ils exigent le retrait total des troupes américaines du sol afghan et souhaitent établir un émirat islamique afin de remplacer la république islamique d’Afghanistan.

Ils disent se battre pour la liberté du pays et de sa population. Ils affirment que leur pays n’a pas besoin d’aide d’autres pays non-musulmans comme les Etats-Unis. Je pense que les talibans ne changeront jamais, c’est un groupe extrémiste. Ils ont été au pouvoir entre 1996 et 2001 et ce fut une très mauvaise expérience.

Les talibans reflètent un passé et un présent noirs pour l’Afghanistan. Ils continuent de tuer des soldats et des innocent, ils ne croient pas aux droits de l’Homme. Le peuple afghan ne veut plus des talibans au pouvoir. Au contraire, le gouvernement afghan se base sur les aides des organisations internationales. Il considère que l’Afghanistan a besoin de cette présence de troupes étrangères. Cela lui permet de se développer au niveau économique et politique. Le gouvernement croit en l’alliance avec les Etats-Unis.

Cependant, le processus de paix manque de cohérence, le gouvernement afghan est exclu.

Quelle a été la portée des élections présidentielles du 28 septembre?

Deux principaux candidats se sont présentés pour ces élections. L’actuel président afghan, Ashraf Ghani, et son chef de l’exécutif, Abdullah Abdullah.

Les deux hommes politiques ont chacun leur tour annoncé leur victoire. La situation devrait donc se muer en un conflit entre les deux camps: lorsqu’un des deux candidats va gagner, l’autre rejettera les résultats. Il s’agit du même problème qu’en 2014. Les deux mêmes candidats revendiquaient la victoire. Les Etats-Unis sont donc intervenus. Ils ont partagé le pouvoir en deux.

Durant les cinq années suivante, il n’y a eu aucune coordination entre les deux et le système s’est bloqué. Depuis, la situation du pays ne fait qu’empirer.

En 2014, davantage de personnes ont participé aux élections qu’en 2019. Les situations économiques, sociales et politiques se sont, elles aussi, dégradées. Aujourd’hui, les deux parties rejettent l’idée de reproduire cette situation.


“Si ces pays se coordonnent et souhaitent réellement une paix durable en Afghanistan, nous y arriverons.”


Ce sont les quatrièmes élections présidentielles depuis la chute des talibans en 2001. Les élections du 28 septembre n’ont toujours pas rendu leur verdict.

La commission électorale d’Afghanistan annonce leur publication pour le 14 novembre. L’abstention est apparue comme la plus grande difficulté. Neuf millions de personnes sont inscrites, et seulement deux millions sont allées voter.

Cette situation découle de l’insécurité omniprésente en Afghanistan. Les talibans ont attaqué plusieurs bureaux de votes. L’insécurité perdure depuis 40 ans.

Selon l’ONU, plus de 20 groupes terroristes sont enregistrés et se battent contre le gouvernement afghan, tuent des civils, des personnes innocentes. Malgré un processus de paix, les combats continuent. D’après les Etats-Unis, l’Afghanistan est l’un des pays les plus meurtriers en 2018, devant la Syrie et le Yemen. C’est un réel problème pour la population.

Il y a aussi d’autres challenges. La fraude et la corruption amplifient la défiance de la population vis-à-vis de la classe politique. Il n’y a aucune transparence.

copyright Muhammed Muheisen

Copyright Muhammed Muheisen

Quel est l’impact de cette instabilité sur l’émigration?

Dans les quatre dernières décennies, des millions de gens ont quitté le pays à cause des violences.

Plus de 7 millions de réfugiés afghans sont demandeurs d’asile. 90 % d’entre eux vivent au Pakistan et en Iran.

Le gouvernement essaye donc de retenir cette jeune génération. C’est essentiel pour le bon développement du pays. De plus, leur situation est très mauvaise dans certains pays. Des millions d’afghans n’y sont pas enregistrés. Certains vivent dans des camps, n’ont pas accès à l’éducation, aux soins médicaux, aux besoins vitaux. Parfois, les relations sont tendues entres les réfugiés et les populations locales ainsi qu’avec la police.

Quel est pour vous, le meilleur chemin pour restaurer la paix ?

Je pense que la guerre prendra fin quand les deux camps (le gouvernement afghan et les talibans) négocieront ensemble, avec l’aide des Etats-Unis.

Le gouvernement afghan fait entièrement partie de cette guerre. Des centaines de milliers de civils et des milliers de soldats afghans ont été tués.  Les talibans refusent les négociations avec le gouvernement afghan. Ils ne négocient qu’avec les Etats-Unis.

Par ailleurs, nous sommes en conflit depuis quatre décennies. Pour avoir un pays en paix dans le futur, il faut une coopération régionale et internationale. Certains pays ne sont pas honnêtes dans le combat contre les terroristes en Afghanistan. Tous ces pays ont des intérêts là-bas. La position du pays est très stratégique. Il y a une grande compétition entre les grandes puissances (Chine, Russie, Iran, Etats-Unis). Si ces pays se coordonnent et souhaitent réellement une paix durable en Afghanistan, nous y arriverons.

Nous n’avons pas encore évoquer les médias, pourriez-vous me dire quelle est la situation?
 
Les médias renaissaient en Afghanistan après la chute des Taliban en 2001 ; aujourd’hui le pays a des centaines de publications, une douzaine de stations de télé et de radio ainsi que plusieurs agences d’informations.
 
La croissance rapide du média est un grand accomplissement pour le gouvernement mais les journalistes afghans paient un prix élevé pour un tel development.
 
Selon Reporters Sans Frontières, l’Afghanistan était le pays le plus mortel du monde pour des journalistes en 2018.
 
Les journalistes sont régulièrement battus, menacés et tués par des bombardments de tous les côtés dans la guerre — des insurgés, des fonctionnaires du gouvernement, des élus locaux et parfois des forces étrangères.
 
La censure est un autre défi pour les journalistes en Afghanistan. Le phénomène existe mais il est difficilement quantifiable.
 

Articles d’Hafiz Ahmad Miakhel