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Crash du Boeing: le peuple iranien révolté contre le régime

Les cris des manifestants: “Khamenei honte à toi, dégage du pays” résonnent encore. Après avoir démenti haut et fort durant des jours, le régime des mollahs au pouvoir en Iran a enfin reconnu officiellement, samedi 11 janvier, avoir abattu par erreur le Boeing 737 qui s’est écrasé le 8 janvier. Cela s’est déroulé peu après son décollage de Téhéran, causant la mort de 176 personnes.

Hassan Rohani, le président des mollahs, et l’état-major de commandement des forces armées de ce régime, ont été contraints, avec 72 heures de retard et suite à des mises en scène confortant leurs mensonges, de reconnaitre que l’avion de ligne ukrainien avait été abattu par un tir de missile des gardiens de la révolution.

Cet aveu retentissant intervient après les protestations, les révélations et la publication de photos et de films qui contredisait cette version officielle. Ces contradictions à grande échelle sur les réseaux sociaux et dans les médias de résistance, ainsi que la confirmation par les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’OTAN et beaucoup d’autres sources internationales ont achevé de mettre au jour la vérité.

Pourtant, durant ces trois derniers jours, de nombreux responsables du régime, notamment le porte-parole de Rohani et le directeur l’aviation civile du régime, avait affirmé avec le plus grand cynisme que l’appareil s’était écrasé en raison d’une avarie technique.

Explosion de la haine contre le régime dans les rues de Téhéran

Samedi après-midi, de larges groups de personnes et d’étudiants ont manifesté à Téhéran, dans les universités Sharif, Amir Kabir et Allameh pour protester contre les pasdarans du régime qui ont abattu un avion de ligne ukrainien.

Ils scandaient: “A bas le dictateur”, “A bas ce régime assassin”, “Ne nous appelez pas des fauteurs de troubles, vous fomentez les troubles, vous êtes des oppresseurs”, “A bas cette théocratie pour les crimes de toutes ces années”, “Nous n’avons pas donné de morts pour des compromis et encenser un guide assassin”, “Khamenei honte à toi, dégage du pays”, “Pasdarans, honte à vous, dégagez du pays”, “N’ayez pas peur, nous sommes tous ensemble”, “Je tuerai celui qui a tué mon frère”, et “1500 tués en novembre”.

En criant “Commandant en chef des forces armées, démission, démission”, les manifestants ont appelé au renversement du régime de Khamenei. Les forces répressives ont chargé les manifestants et tenté de les disperser à coups de gaz lacrymogène.

Les manifestations à Téhéran, Ispahan, Hamadan, Rachte et autre ville de l’Iran été si répandues que la télévision d’état a été contrainte de diffuser les informations.

Maryam Radjavi: le régime a commis un crime majeur que le peuple ne pardonnera ni n’oubliera. Madame Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a présenté à nouveau ses condoléances aux familles des victimes et à l’ensemble du peuple iranien.

Elle a déclaré qu’il s’agit là d’un nouveau crime majeur du fascisme religieux que le peuple iranien ne pardonnera pas, ni n’oubliera. Selon son ministre des Affaires étrangères, le régime avait prévenu le pouvoir et l’armée en Irak, et par ce biais les Etats-Unis, de son attaque au missile sur le sol irakien, mais dans un signe de négligence coupable, il n’avait pas ordonné l’arrêt des vols de ligne. Or dans le monde entier, en état de guerre et d’alerte aérienne, tous les vols de lignes sont immédiatement suspendus.

Précisons que le régime des mollahs tente actuellement de blanchir les principaux responsables de cette catastrophe à coups de démagogie et d’excuses ridicules, Madame Radjavi a déclaré que les principaux coupables sont Khamenei, Rohani et les commandant des pasdarans et qu’ils doivent être traduits en justice pour ce grand crime.

“Un petit prince au pays des Mollahs”, une dénonciation en version Bande Dessinée

Découvrez l’interview de l’auteure de cet article, Raouf Massoumeh, qui présente son livre “Un petit prince au Pays des mollahs”.  

L’histoire de son jeune frère, Ahmad Raouf Bachari Doust, arrêté cinq ans avant -à l’âge de 16 ans- et qui fera partie des 30 000 prisonniers politiques exécutés.

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