« Les Bobines Du Monde » Kézako ?

[Par Mortaza BEHBOUDI]

Avoir une idée c’est une chose, la mettre en œuvre c’en est une autre ! C’est là que Bobines du Monde intervient en donnant un coup de pouce à ceux qui souhaitent, notamment des réfugiés, s’emparer du moyen vidéo pour s’exprimer. 

Réunion de préparation, le samedi 4 mars 2017, avec les acteurs pour le premier film de Zarif ALIKHANI © Mortaza BEHBOUDI

À Paris, cette association à but non lucratif et fondée en octobre 2016 a été initiée par une dizaine de jeunes de profils différents, qui partagent la passion du cinéma et l’enthousiasme pour l’action sociale et humanitaire.

L’esprit de Bobines du Monde est que toute idée doit avoir la chance d’être entendue, mais aussi d’être vue ! L’industrie du cinéma ne doit pas être limitée aux maisons de productions ou aux professionnels, mais doit être ouverte à tous les talents.

Pour ces jeunes, le cinéma est un joli détail de leur quotidien, et ils sont persuadés que la diversité saura le rendre plus riche.

Quelles sont les missions de l’association ?

« Bobines du monde » s’engage à accompagner des personnes (notamment des réfugiés), à réaliser leurs projets cinématographiques ou vidéos en mettant à leur disposition du matériel, des conseils et/ou en leur proposant de co-réaliser des films. Son objectif est de permettre à ces personnes de s’exprimer en leur nom par un média vidéo et de diffuser et faire connaître leurs projets. Plus largement, l’association a pour objectif de faire connaître des écritures cinématographiques différentes portant d’une manière large sur la thématique des réfugiés ou des projets des personnes réfugiées en France.

Le premier scénario des « Bobines du monde » est porté par Zarif Alikhani, un jeune réfugié afghan également membre de l’association qui a décidé de décrire dans un court métrage les premiers pas d’un réfugié à Paris, en alimentant le petit film d’informations sur la demande d’asile et les étapes à suivre dans la procédure.

L’équipe lors d’une réunion de l’association © Lucile FROITIER

Behzad Qayomzada est le président de l’association. Passionné de cinéma, il a décidé, après avoir réalisé plusieurs courts -métrages, de lancer sa propre association. Il est réfugié en France depuis cinq ans. En Afghanistan, il était journaliste et continue ici de produire des films : « Rien ne vaut la vie », « Avoir le cœur sur la main » et « Dans l’autre sens ».

Ali Hasan est originaire de Syrie, il est aujourd’hui étudiant et apporte à BDM ses connaissances cinématographiques, mais également ses compétences graphiques. Il s’occupe de la communication et des projets.

Soizic Chevrat, très intéressée par le cinéma et étudiante en Master 2 “Droits de l’Homme et Droit Humanitaire” a rejoint l’équipe pour s’occuper de la communication.

L’association compte également Lucile Froitier, Zarif Alikhani, Perrine Baré, Aglaé Olivier, et Mortaza Behboudi.

Leurs actions s’appuient donc sur l’entraide, particulièrement le partage de connaissances, la formation et la mise en contact entre les porteurs de projets et les professionnels.