Après la Chine où la maladie s’est déclenchée, des cas de coronavirus ont été détectés en France, en Italie, au Japon, en Iran, en Irak, en Coré du sud, aux Usa… Des pays avec une surveillance médicale évoluée. L’Afrique, continent le plus vulnérable et le plus perméable, peine encore à prendre des dispositions solides. Pourtant la Chine, épicentre de la maladie, est devenue au cours de cette dernière décennie, le pays le plus prisé des Africains.
La difficulté dans l’obtention de visas pour l’Europe et les Etats-Unis d’une part et des avantages commerciaux vers la Chine d’autre part, ont fait que les Africains choisissent le pays de Mao comme destination de prédilection. Malheureusement c’est dans ce nouveau centre d’affaire mondial que le Coronavirus s’est déclenché, faisant à ce jour environ 2700 morts et plus de 77000 malades, dont la plupart sont mis en quarantaine.
«Il est impensable que le continent africain soit le seul épargné. Il est fort possible que nous ayons des cas sur le continent qui n’ont pas été détectés.»
Premier partenaire commercial du continent, avec des échanges qui ont dépassé les 200 milliards de dollars en 2019 et une augmentation de plus de 600%. des liaisons aériennes entre l’Afrique et la Chine. Il y a six vols directs d’Ethiopian Airlines, quatre vols direct de Royal Air Maroc, trois vols direct Kenya Airways, deux vols direct de Rwandair…
Tous relient la chine à l’Afrique chaque semaine. Tous les jours, des centaines des chinois posent leurs valises sur le continent noir et dans le sens contraire, de nombreux africains continuent à se fréquenter comme si le confinement ne concernait que les occidentaux.
Certes, le sous-sol africain est le plus riche de la planète terre cependant, ses habitants sont les plus désorganisés qui existent avec des structures sanitaires en lambeau. Face donc à cette désorganisation, pauvreté et divers échanges, on est en droit de paraphraser John Nkengue, directeur du centre africain de prévention de la lutte contre les maladies a l’UA qui a déclaré: “Il est impensable que le continent africain soit le seul épargné. Il est fort possible que nous ayons des cas sur le continent qui n’ont pas été détectés”.
Si par le passé, les africains ont bénéficié du concours des occidentaux pour lutter contre le virus Ebola au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée Conakry, en République Démocratique du Congo (RDC), il n’est pas sûr aujourd’hui que ses mêmes partenaires préoccupés par leur sécurité par rapport au virus puisse voler à leurs secours.
Les dictateurs, pillards et gouvernants africains ne doivent donc plus tout attendre, des partenaires au développement, des institutions spécialisées des Nations Unies, de l’OMS (Organisation Mondiale de la santé) ou des pays du nord pour prendre des initiatives. La surveillance doit être organisée afin d’épargner les populations en proie à la pauvreté endémique et à des violences de tout genre. La Chine par exemple, a construit plusieurs centres hospitaliers spécialisés contre le virus en un temps record. En France, où 6 cas ont été déclarés, une batterie de mesures est prise et la sensibilisation se fait au quotidien au plus haut sommet de l’Etat afin d’empêcher la propagation de la maladie.
Le glas vient de sonner pour les dictateurs et violeurs des droits, plus préoccupés par leur image, par la tricherie des élections, par le pillage. Il faudrait faire plus que de bomber leur torse et leurs muscles pour combattre efficacement le virus Coronavirus sur le sol africain.
Par ailleurs, en présence des gouvernants irresponsables tels ceux qui ne communiquent pas et bâillonnent les voix discordantes, les populations doivent se prendre en charge elles-mêmes pour ne pas subir les effets pervers du Coronavirus.
Un espoir à confirmer
Testé en Chine dans une dizaine d’hôpitaux selon le Huffinghton Post, la chloroquine pourrait être un traitement efficace contre le Coronavirus. Cette information relayée par le docteur Raoult, spécialiste français des maladies infectieuses, reste à confirmer.
En attendant que l’espoir se confirme, j’appelle les africains à appliquer les méthodes de prévention classiques comme partout dans le monde.
Les médias doivent jouer leur rôle traditionnel d’enquêter et d’informer comme le site zenga-mambu qui traite ce sujet constamment.
Selon nos informations, le mardi 25 février plusieurs ressortissants chinois seraient confinés suite à leur retour de voyage en Chine. D’autres sources affirment que certains chinois au Congo sont aussi concernés. Nous espérons que le gouvernement communiquera précisément sur ce sujet brûlant.
Enfin, bien que débordé, l’OMS dont le siège régional est à Brazzaville, devrait aider le Congo pour une riposte et une prévention efficace contre l’épidémie du Coronavirus. Cette attitude de l’OMS mettra en confiance plusieurs africains qui pensent qu’ils sont abandonnés.