Nous

Un poème de Ahmad BASHA.

Traduit de l’arabe au français par Florence Damiens.

(Cliquez ici pour télécharger la version originale en arabe)

Des petites filles assistent à des cours dans une école dans un bidonville de la banlieue d'Islamabad. [Une photo tirée de Franceinfo.fr]

Des petites filles assistent à des cours dans une école dans un bidonville de la banlieue d’Islamabad. [Une photo tirée de Franceinfo.fr]

Nous, nous sommes ceux qui grandirent dans la pauvreté des chantiers, des garages, des travaux de
peinture et de plomberie.
Nous ne pensions pas à écrire un jour sur les sacs de ciment.
Nous ne nous en servions que pour allumer le feu.
Pour nous, la nostalgie n’avait pas de sens, si ce n’est dans les coups douloureux infligés par la famille
et ses insultes intarissables.
Nul d’entre nous ne pouvait rendre heureuse la jeune fille qu’il aimait depuis peu, sauf en lui disant :
« Je t’épouserai bientôt. »
***
Nous, nous sommes les maîtres des histoires crues d’adolescents ;
Parmi nous se trouve celui qui s’adonnait au plaisir solitaire devant ses camarades alors que la
nouvelle maîtresse écrivait au tableau ;
Et un autre qui, lors de la Fête du Professeur, offrait à sa maîtresse
Un sac de pain.
***
Nous, nous sommes ceux qui, lorsqu’ils souffraient, frappaient leur tête contre le mur
Et arrachaient leurs molaires à l’aide d’une pince.
Nous, nous sommes ceux qui sentaient la valeur de la connaissance lorsque nos familles disaient à nos
professeurs :
« Frappez-les, si nécessaire. »
***
Nous, nous sommes ceux qui ont appris à nager dans des réservoirs.
Nous croyions aux pouvoirs des amulettes confectionnées par les mages,
Comme nous croyions aux apparitions du visage de Saddam sur la lune
Et de celui de Hafez.
***
Nous, nous sommes ceux qui enviaient l’homme assis à une belle table devant les toilettes publics.
Nous avions le sentiment d’être riches lorsque nous jetions dans son assiette une pièce de monnaie.
C’est encore nous qui organisions autant de mariages que de funérailles Pour leur abondance de nourriture.
***
Nous sommes ceux qui retenaient par cœur les films des bus « Hop hop »;
Qui ne se préoccupaient, dans les journaux, que des pages dédiées aux accidents et aux crimes.
De tous les livres, celui qui nous importait le plus était
Le carnet où l’épicier de notre quartier notait les comptes de ses clients.
***
Nous sommes ceux qui retenaient toutes les chansons irakiennes.
Lorsque nous désirions être heureux,
Nous pleurions.

 

Douarnenez, images d’un festival entre terre et mer

[Photos de notre envoyé spécial à Douarnenez, Muzaffar SALMAN]

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Le cimetière du Père Lachaise, petite promenade en photos

[Photos de Reza JAFARIAN]

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Muzaffar Salman raconte Dourmanez : le 5ème jour du Festival

[Photos de notre envoyé spécial à Douarnenez, Muzaffar SALMAN]
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Festival de Cinéma de Douarnenez, ce mardi en photos

[Crédit photo de notre envoyé spécial à Douarnenez, Muzaffar SALMAN]

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Douarnenez, troisieme jour : les images de Muzaffar Salman

[Photo de notre envoyé spécial à Douarnenez, Muzaffar SALMAN]

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Photo crédit : Muzaffar Salman

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Un ange hésitant

Un poème de Rana ZEID.
Traduit de l’arabe au français par Dima Abdallah‏.

 

Crédit photo : Muzaffar Salman

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Tu disais :
Dans ta trentaine je t’aimerai encore plus.
Et je te demandais :
Es-tu un arbre qui endure le bruit du matin ?
Je tâtonne ton visage Ô l’arbre !
Et sur toi des centaines d’oiseaux turbulents
Et les pommes véreuses.
Dans ma trentaine
Légère je suis sur les routes,
J’invente le vent qui
Veut clore une saison maussade,
Je suis une femme
J’étais un monstre
Comme ils m’ont rêvée,
Aux mains sans doigts
Pour caresser la lenteur de leurs désirs
Pour s’assoir à une table
Débordante de pas vers lui.
Sur le lit
J’ai l’apparence d’un ange hésitant
Je tiens dix fleurs de jasmin fanées,
Et je ferme le coffre des souvenirs noirs.