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11 octobre 2014, Quel avenir pour nos filles ?

[Par John CHITAMBO LOBE]

Cette Journée Internationale est réservée chaque année le 11 octobre, pour promouvoir les droits fondamentaux des jeunes filles dans le monde entier, en mettant en évidence les inégalités de genre ou de sexe qui subsistent entre jeunes filles et jeunes garçons dans beaucoup de pays du monde. Et cela à cause des cultures, des préjugés, des doctrines religieuses, des traditions, des injustices, surtout dans les pays en voie de développement comme dans les pays Africains et Asiatiques.

Source : www.unwomen.org

Source : www.unwomen.org

Il y va alors de la responsabilité de tout le monde, hommes et femmes, de combattre ces différentes formes de discrimination sociale, économique, physique, religieuse, éducative, professionnelle, légale et les abus sexuels et physiques dont souffrent les jeunes filles dans le monde entier en réalisant un des objectifs du Millénaire. L’autonomie des jeunes filles est essentielle pour la croissance économique dans le monde.

De façon plus générale, notre campagne, en tant que défenseurs des droits de l’homme est menée pour la réalisation des objectifs du Millénaire et son développement d’ici à 2015. La définition d’une perspective au-delà de cette date doit tenir compte des préoccupations et du potentiel des filles du monde entier. Elle a pour but de soutenir l’amélioration des perspectives d’avenir laissées aux jeunes filles et de sensibiliser l’opinion aux inégalités dont elles souffrent à travers le monde en raison de leur sexe. Ces inégalités concernent l’accès à l’éducation, la nutrition, les droits juridiques, les soins médicaux, la protection contre la discrimination, la violence et le mariage forcé.

Cette journée consacrée aux jeunes filles est le fruit de la collaboration de filles d’un peu partout dans le monde ; elle a pour but d’améliorer la vie des filles et des jeunes femmes à titre de citoyennes et grandes artisanes de changement au sein de leur famille, de leur collectivité et de leur pays. Comme on dit en Côte d’Ivoire : ” qui ne respecte pas les femmes ne respecte pas Dieu ” pour ceux qui sont croyants. En Zambie on dit traditionnellement que: ” les filles d’aujourd’hui sont les femmes de demain. ”

Il faut investir dans tout le potentiel des filles en les éduquant et en les mettant sur le même pied d’égalité que les garçons. Mais cela n’est pas toujours mis en pratique dans ces mêmes pays. Les jeunes filles et femmes sont abusées et discriminées chaque jour sous prétexte de la religion, de la culture, de la pauvreté et des traditions. Rendre autonomes les jeunes filles, garantir leurs droits fondamentaux et lutter contre toutes formes de discrimination et de violences auxquelles elles sont sujettes, voilà qui est essentiel pour que tous les membres de la famille humaine aillent de l’avant. L’un des meilleurs moyens d’atteindre l’ensemble de ces objectifs est de fournir aux filles l’éducation qu’elles méritent.

Photo by Kiran Reddy / Source : bloomingtonmn.gov

Photo by Kiran Reddy / Source : bloomingtonmn.gov

Dans un trop grand nombre de pays, trop de filles sont toutefois freinées dans leur élan du fait de leur sexe. Celles, dont les mères ont également été privées d’éducation, qui vivent dans une communauté pauvre ou qui sont handicapées, éprouvent encore plus de difficultés. Parmi les filles qui parviennent à fréquenter l’école, nombre d’entre elles doivent faire face à la discrimination et à la violence dans leurs écoles et universités.

Dans les pays en guerre, les jeunes filles n’ont même pas accès aux études et avec leurs mères elles souffrent beaucoup, elles sont violées, abusées sexuellement et physiquement, mariées par force et parfois obligées par la force également de prendre des armes et d’ aller faire la guerre comme c’est le cas en République Démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi, là où les rebelles forcent les enfants, filles ou garçons à être enfants soldats ; dans les groupes rebelles à l’Est de la RDC: Le M23, Le FDLK, Le MayiMayi, Le Bakata au Katanga, dans les groupes islamiques, djihadistes, les jeunes filles et leurs mères sont vraiment abusées. Sans oublier non plus l’enlèvement des jeunes filles dans les écoles au Nigeria par le groupe islamiste Boko Haram pour les obliger à se marier de force.

Tous ces actes diaboliques contre les jeunes filles doivent prendre fin partout dans le monde. Il faut donner la chance aux jeunes filles de grandir et d’étudier afin de participer au développement de leur pays et de poursuivre leur développement personnel et de contribuer à un avenir commun.
En soit, l’ONU cherche à promouvoir les droits des filles et à faire prendre conscience aux individus d’horizons différents des réalités vécues par les filles à travers le monde et à combattre la discrimination et les inégalités entre les sexes; l’ONU invite instamment les gouvernements de tous les pays du monde, les familles, les responsables communautaires et religieux (Chrétiens, Musulmans, Hindou,…) à promouvoir les droits des filles pour que celles-ci puissent grandir et étudier et non pas être des épouses avant l’âge.

Pour cette raison, les agences des Nations Unies pour la protection des enfants ont décidé d’un commun accord avec différents Etats de mettre l’accent sur le mariage d’enfants dans le monde ; car cela constitue une violation des droits humains fondamentaux et perturbe tous les aspects de la vie d’une fille. À l’échelle mondiale, plus d’une jeune femme sur trois, âgée de 20 à 24 ans, a été mariée avant ses 18 ans. Un tiers de ces femmes ont été mariées avant leur 15ème anniversaire en Afrique et en Asie.

L’interdiction du mariage d’enfants dans tous les pays protégera les droits des filles et contribuera à réduire le risque qu’elles soient exposées à la violence, à la maternité précoce, à l’infection par le virus HIV, à la mortalité ou à l’invalidité maternelle partout dans le monde. Tout cela expose les filles aux grossesses précoces et aux accouchements non désirés, principales causes de décès chez les jeunes filles de 15 à 19 ans qui cherchent peut- être à avorter dans les pays en voie de développement. En Zambie, par exemple, l’avortement est illégal alors les jeunes filles sont obligées d’accoucher et de devenir fille-mère.
Le mariage d’une enfant est un obstacle à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour tous.

L’art expressif dans la presse écrite est-il important ?

[Par John  LOBE CHITAMBO]

Le journalisme est un métier conçu pour éduquer, animer et s’exprimer une tout en informant. Il peut adopter des formes diverses.

Photo crédit : Lisa Viola Rossi

Photo crédit : Lisa Viola Rossi

Le journalisme peut utiliser des méthodes artistiques pour communiquer l’information au public. Parmi ces méthodes : l’art dit « expressif » (comme la caricature, le collage, la peinture etc… ) permet de traiter différemment les problèmes humains. C’est sans doute la raison pour laquelle Pascale Gruenberg (Artiste plasticienne – Médiatrice artistique ), pleine d’enthousiasme, a pensé partager son talent et ses connaissances artistiques avec les journalistes de la Maison Des Journalistes à Paris mercredi 25 septembre dans le cadre d’un atelier d’Arts.
Pascale considère que notre métier de journaliste est le vecteur de notre expérience de vie professionnelle. Parallèlement, l’imagination artistique exprime et révèle notre personnalité profonde. En croisant la pratique artistique et la psychologie, Pascale a invité les journalistes à considérer la force transformatrice de l’art sur leur métier.
Riche des expériences qui l’ont construite, Pascale a développé durant plus de trois heures un travail unique avec les journalistes porté par son intérêt pour les relations existantes entre le processus créatif, l’expression artistique et la psychologie.
La « Force Expressive » de l’art nous invite à comprendre comment, lorsque nous travaillons sur notre art (la caricature, le collage, la danse, le dessin, le poème…), nous travaillons aussi sur quelque chose de notre vie… une chose qui se révèle. En émerge un sens que nous pouvons identifier et qui compose alors la base d’un travail créatif et réflexif.

 

 

Le combat pour la presse libre continue !

[Par John CHITAMBO LOBE]

La Maison des Journalistes a Paris-France est un refuge des journalistes exilés en France, une organisation unique dans le monde sans but lucratif.  Elle a organisé une rencontre entre journalistes exilés membres de la rédaction de L’œil de l’exilé et l’équipe de Mediapart,  journal numérique en ligne bilingue (anglais, espagnol et français). Cette rencontre avait pour but d’échanger des idées et des expériences, d’évoquer des défis, de parler des risques et des dangers de la pratique du  journalisme dans le monde actuel.

Visite à Mediapart [Crédit Photo  Muzaffar Salman] (7)

La liberté de la presse partout est un combat toujours actuel. Elle se porte mal dans beaucoup des pays. Cette liberté  est ignorée, elle est en danger, bafouée.

Les journaux ont toujours suscité la méfiance du pouvoir politique. De ce fait, la liberté de la presse ne s’est imposée qu’au prix de longues luttes…  mais si nous œuvrons ensemble, la victoire est probable. La liberté de communication et d’opinion est l’un des droits les plus précieux qui existent. Tout citoyen doit donc pouvoir parler, écrire, éditer librement.

Parce qu’il véhicule des informations et des idées,  le journal, s’il est libre, est capable d’ouvrir de vastes horizons  par sa nature et son caractère explosif puisqu’il contribue à la formation des opinions particulières et collectives de tout le monde dans un pays.

Plus le pouvoir est arbitraire ou antidémocratique et plus ses détenteurs ont des raisons de neutraliser les propos qui peuvent salir leur crédibilité, inciter le peuple à  la contestation, voire encourager à la révolte. C’est pourquoi  l’État concerné s’emploie à réprimer toute critique,négative ou non conforme a la pensée officielle.

 

Une liberté reconnue

 

Image tirée de http://www.sentinelleducontinent.com/

Image tirée de http://www.sentinelleducontinent.com/

La liberté de presse est aujourd’hui solennellement proclamée et universellement reconnue. Elle figure dans la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 (Article 19), ainsi que dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966. Le droit à la  liberté d’expression et de communication des informations et des idées est aussi affirmé par la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme (Article 10).

L’État n’est pas le seul ennemi de la presse. Dans certains pays, les journalistes subissent les attaques de tous ceux qu’ils gênent avec des révélations et publications de leurs activités…mais l’État reste souvent  le principal obstacle à la liberté de la presse… surtout dans des pays en voie de développement en Afrique, au Proche-Orient, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine et du Sud.

 

Information, démocratie et formation

Sécurité numérique pour les journalistes en exil Aujourd'hui, jeudi 11 septembre, 'Atelier à la Maison des journalistes

Sécurité numérique pour les journalistes en exil
Aujourd’hui, jeudi 11 septembre, ‘Atelier à la Maison des journalistes

La liberté de la presse fait l’objet dans chaque pays démocratique d’une protection particulière, parce que l’information constitue l’une des conditions essentielles du  fonctionnement démocratique de la société. Les journaux doivent toujours s’adresser à la raison des lecteurs et doivent leur fournir des informations, des analyses, des révélations, des commentaires sérieux avec le souci majeur de présenter et d’expliquer l’actualité afin de la rendre compréhensible avec une transparence totale, sans risque de corruption, pour tous et partout.

Constatant les problèmes de sauvegarde de la liberté de la presse , la Maison des Journalistes et l’Université de Clemson,Caroline du Sud,  ont organisé des sessions de formation sur la Sécurité Numérique avec le spécialiste John Gaynard. Il a informé les journalistes présents de l’importance qu’il y a à travailler dans l’anonymat et sur  l’utilisation de l’Antivirus, CCleaner, TOR, Friendica, Cloudflare, Prey a mobile protection, Thunderbird&PGP pour le cryptage des mails ou pour chiffrer les courriers électroniques  sur Tails USB key/Cle USB Tails.

Toutes ces  précisions concernant les dangers encourus dans le monde virtuel, toutes ces techniques numériques et ces stratégies permettant de travailler dans l’anonymat ont pour but de protéger les journalistes et de leur éviter de tomber dans des pièges qui mettraient leur liberté – et celle de la presse – en danger.