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Afghanistan. Attentat contre une école : le dessin de Ali Jamshidifar

Le dessinateur de presse iranien Ali Jamshidifar (ancien résident de la Maison des journalistes) rend hommage aux lycéennes tuées à Kaboul (Afghanistan) suite à un attentat à la bombe. Bilan : plus de 50 morts.

Vous pouvez découvrir d’autres travaux de Jamshidifar sur son site officiel : www.jamshidifar.com

Contact : ali.jamshidifar@gmail.com

 

D’autres articles sur l’Iran

IRAN – “Le tsnunami” du Covid19 continue ses ravages

La pandémie de la Covid-19 continue en Iran et bien que la censure nous empêche d’avoir une vision transparente de la situation du pays, plusieurs signaux concordants confirme l’existence d’un drame sanitaire. La mise en garde du chef du Centre national de lutte contre le coronavirus à Téhéran est un signal de plus durant cette crise qui a déjà tué des milliers d’iraniens, à commencer par les prisonniers politiques en prison.   

Les unités de soins intensifs du pays sont saturés de malades du coronavirus et le pourcentage de décès en USI est très élevé. La situation à Téhéran est très dangereuse, le virus devient incontrôlable” – Agence Mehr, le 5 octobre 2020.

105 hôpitaux de la province de Téhéran admettent des malades du coronavirus, mais sont complets.” – Hamshahri, 4 octobre 2020.

Le Président du conseil de Téhéran a comparé cette catastrophe au tsunami: “Nous sommes à un pas d’un tsunami de victimes du coronavirus” – Hamshahri, 4 octobre 2020.  

En donnant des chiffres précis, le gouverneur de Téhéran a confirmé ces propos: «Le 1er septembre nous avons eu 2860 hospitalisations, le 2 octobre 4868, et nos décès augmentent au même rythme» – Télévision officielle, 3 octobre 2020  

Concernant l’augmentation des malades, l’association des spécialistes des maladies infectieuses a déclaré qu’ «il est prévu que la mortalité quotidienne atteigne 600 personnes et atteindra d’ici décembre 900 personnes».  – Télévision officielle, 3 octobre 2020.

Alireza Zali, chef du centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) à Téhéran présente la dégradation de la situation dans la capitale d’une autre manière: “L’écart entre l’hospitalisation et le décès est de moins de 48 heures dans de nombreux cas à Téhéran. Le personnel médical n’a pas le temps de délivrer des soins. Si la maladie se développe nous aurons à Téhéran 3 à 5 fois plus de malades et 1,5 à 3 fois plus de décès.” – Agence ISNA, 3 octobre 2020.

Le régime a toujours essayé de cacher que la vague de contagion dans tout le pays est principalement due aux célébrations religieuses publiques du mois de Moharram, sur lesquelles les autorités ont tant insisté.

Bien que l’Iran soit désormais confronté à une véritable catastrophe, “le gouvernement se soustrait à ses responsabilités (face au coronavirus) sous divers prétextes. Fait intéressant, il donne l’adresse de la Maison Blanche à la population comme cause de ces problèmes.” – Quotidien Siasat-e-rouz, 6 octobre 2020. 

Copyright – Agence de presse ISNA

Aucun budget pour la lutte contre la Covid-19

Dans de nombreux pays touchés par le coronavirus, en plus de fournir des soins médicaux, le gouvernement a élargi son champ d’action et a accordé des subventions aux salariés et aux groupes à faibles revenus.

Or en Iran, aucun budget spécial n’a été alloué au ministère de la Santé, aucune allocation n’a été versé aux travailleurs confinés et «le gouvernement compte toujours sur le fait que la population se procure elle-même ses besoins fondamentaux.» – Siasat-e-rouz, 6 octobre 2020.

Un grand nombre de gens n’ont pas les moyens d’acheter un masque au quotidien.

Par exemple, une famille de 5 personnes doit acheter 5 masques. Chaque masque coute 1500 rials iraniens par jour, ce qui est impossible pour les familles vivant sous le seuil de pauvreté et qui constituent la grande majorité de la population.

Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne, a salué les médecins et les infirmières qui tentent de sauver la vie des patients en courant les risques les plus élevés.

A présent, a-t-elle déclaré, “tout le monde voit que le régime clérical est directement responsable du nombre croissant de victimes du coronavirus. Au lieu de financer les travailleurs pendant plusieurs mois avec les milliards de dollars de richesses et de biens de la nation iranienne accaparés par Khamenei, le guide suprême des mollahs, ce dernier et Rohani les envoient à l’abattoir du coronavirus et dilapident les ressources du pays dans la guerre, le terrorisme et des projets nucléaires et de missiles.

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IRAN – Une vague d’exécutions pour maintenir le régime des Mollahs

Ces derniers jours, le régime iranien a condamné au tribunal de la prison d’Evine plusieurs partisans de l’OMPI pour “guerre contre Dieu”, les mettant ainsi face au risque d’une exécution. Afin de créer un climat de terreur et pour empêcher la montée des soulèvements populaires, et par crainte de l’accueil réservé par l’ensemble de la jeunesse aux Moudjahidine du peuple d’Iran, (OMPI/MEK) le régime iranien a lancé une vague d’exécutions en Iran.

Le 10 septembre, pour la troisième fois, la 38e branche de la Cour suprême des mollahs a confirmé la condamnation à mort de sept prisonniers politiques sunnites détenus dans le quartier 7 de la prison de Gohardacht à Karaj, à l’ouest de Téhéran.

Farhad Salimi, Qassem Absteh, Davoud Abdollahi, Ayoub Karimi, Anwar Khezri, Khosrow Besharat, et Kamran Sheikha, incarcérés dans les prisons d’Oroumieh, Evine et Gohardasht depuis 11 ans, avaient été précédemment condamnés à mort par les 41e et 42e branche de la Cour suprême.

Le 6 aout 2020, la 27e chambre de la cour suprême des mollahs a confirmé la peine de mort inhumaine contre le prisonnier politique Heydar Ghorbani, originaire de Kamiyaran, en Iran.

Son dossier a été envoyé à l’application des peines de Sanandaj, en vue de son exécution. Au même moment, hier, le chef de l’appareil judiciaire du régime, Ebrahim Raïssi, a réagi au tollé international soulevé par l’exécution criminelle de Navid Afkari.

Il a déclaré: «Les juges en quête de justice qui doivent répondre à Dieu rendent des verdicts basés sur la loi et la charia. L’agitation ne doivent pas et ne peuvent pas influencer l’opinion d’un juge

Ali Bagheri, adjoint aux affaires internationales du pouvoir judiciaire, a évoqué les nombreuses manifestations contre la pendaison de Navid Afkari par des Iraniens à l’étranger et a déclaré: “Ceux dont les mains sont tachées du sang de la nation iranienne sont censés crier dans les capitales européennes: meurtrier, nous poursuivrons ton chemin”. Il a effrontément attaqué les pays européens pour avoir permis aux Iraniens d’exprimer leur indignation face à l’exécution barbare d’Afkari, en affirmant qu’ils “soutiennent le meurtre sous le couvert des droits de l’homme“.

Il a également fait référence à un tweet de l’ambassadeur allemand en Iran concernant l’exécution d’Afkari: “S’ils n’ont aucune idée de la justice et de la droiture, ils devraient au moins respecter les normes diplomatiques et ne pas devenir un porte-parole pour répandre des mensonges comme un groupe d’opposition“.

Soulignant ainsi que le régime iranien redoute au plus haut point son renversement et se livre à l’exécution des manifestants arrêtés pour l’éviter. La Résistance iranienne appelle le Conseil de sécurité de l’ONU, le Secrétaire général, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme et le conseil des droits de l’homme de l’ONU, le HCR, l’UE à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie de prisonniers condamnés à mort à Evine et dans d’autres prisons.

Elle réaffirme également la nécessité d’envoyer une délégation internationale de visiter les prisons iraniennes et de rencontrer les prisonniers insurgés pour empêcher de nouvelles exécutions.

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IRAN – 32e anniversaire du massacre des prisonniers politiques de l’été 1988

Il y a 32 ans s’ouvrait l’un des chapitres les plus douloureux et crucial de l’histoire iranienne. C’est un anniversaire triste pour des milliers familles endeuillés comme moi. Ce massacre commença à la fin du mois de juillet 1988 en Iran. Nous avons officiellement comptabilisé 30.000 prisonniers politiques qui furent sauvagement assassinés dans les différentes régions de l’Iran, dont mon frère cadet Ahmad Raouf Basharidoust pour lequel je raconte une histoire dans un livre BD «Un petit prince au pays des mollahs».

La plupart des victimes étaient membres ou sympathisants de l’Organisation Moudjahidines du Peuple d’Iran, le principal mouvement d’opposition contre la dictature islamiste.

Que s’est-il passé en juillet 1988 en Iran?

Dans les derniers jours de juillet 1988, un massacre a été orchestré par le régime clérical contre les prisonniers politiques détenus dans les prisons iraniennes. Le bain de sang a été lancé sur la base d’un décret non daté (fatwa) avec le cachet et la signature de Khomeiny, guide suprême et fondateur de la République islamique.


Ils ne doivent pas “hésiter” à procéder aux exécutions.


En 236 mots, il a signé la condamnation à mort de tous les prisonniers soutenant l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). “Ceux qui sont dans les prisons à travers le pays et qui se restent inébranlables dans leur soutien aux Monafeqin [OMPI] font la guerre à Dieu et sont condamnés à l’exécution“, a déclaré Khomeiny dans son décret.

Khomeiny a chargé ce qui allait devenir les “commissions de la mort” à Téhéran, et dans les capitales provinciales, toutes composées de trois membres, de déterminer quels prisonniers restaient inébranlables dans leurs convictions.

La fatwa de Khomeiny était en soi un verdict pour tous les militants de l’OMPI –l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran– en prison, et le rôle de la commission était de décider qui entrait dans cette catégorie.

Khomeiny a exigé que “ceux qui prennent les décisions ne doivent faire preuve d’aucune pitié“, et doivent être remplis de “colère et de haine“. Ils ne doivent pas “hésiter” à procéder aux exécutions.

Les commissions de la mort

Dans un bref interrogatoire de quelques minutes, les commissions de la mort ont d’abord demandé à chaque prisonnier d’indiquer son appartenance politique. S’il mentionnait le nom “Moudjahidine” (OMPI), leur sort était scellé et les questions s’arrêtaient, mais si le prisonnier utilisait le terme “Monafeq“, qui signifie “hypocrite“, terme péjoratif utilisé par Khomeiny pour les Moudjahidine du peuple, il ou elle retournait en cellule.

Ces interrogatoires expéditifs ont déterminé la décision de savoir si le prisonnier restait fidèle aux Moudjahidine du peuple et s’il allait être exécuté. Tous ces loyalistes déclarés ont été exécutés. Mené à la hâte à partir de juillet 1988, ce processus a essentiellement anéanti les prisonniers affiliés à l’OMPI.

Des rapports et des preuves attestent que les meurtres se sont poursuivis jusqu’aux premiers mois de 1989. Parmi les dernières victimes se trouvaient des prisonniers dont le sort n’avait pas été déterminé, mais qui ont été exécutés sur les ordres de Khomeiny par les commissions de la mort.

Ce massacre a été condamné comme un crime contre l’humanité par des défenseurs des droits humains et des ONG dans le monde entier. C’est l’un des événements les plus importants qui marquent le régime des mollahs. Il a eu un effet durable et profond sur la situation interne du régime et sur les relations entre le pouvoir et la société iranienne.

Mais pourquoi cela s’est-il produit ? De nombreux témoignages de ceux qui étaient en prison en 1987 et 1988 ne laissent aucun doute sur le fait que le massacre avait été planifié bien avant.

Lors d’une discussion (dont l’enregistrement audio a été rendu public en été 2016) avec quatre des responsables du massacre, on entend l’ayatollah Hossein-Ali Montazeri, alors successeur désigné de Khomeiny, déclarer: “Monsieur Ahmad (le fils de Khomeiny) disait il y a trois ou quatre ans qu’il faudrait pendre tous les Moudjahidine, y compris ceux qui [se contentent de] lire leur journal ou leurs communiqués.

Trois caractéristiques principales du massacre – sa nature préméditée, un ordre concret du dirigeant du régime qui a également créé une hiérarchie d’élite pour sa mise en œuvre, et l’accent mis sur l’éradication de l’OMPI, la principale opposition- établissent la nature politique de cet événement et le différencient d’un acte de vengeance ou de rage aveugle.

Cette perspective politique nous ouvre les yeux sur la relation entre cet événement et les crises qui coïncident. L’événement le plus important a été le cessez-le-feu dans la guerre de huit ans entre l’Iran et l’Irak, que Khomeiny a été contraint d’accepter après de lourdes défaites et de nombreuses menaces de renversement.

Il avait proclamé que les combats continueraient jusqu’à la destruction de la dernière pierre de la dernière maison de la capitale, ou jusqu’à ce que Karbala (où est enterré le troisième Imam chiite et petit-fils du Prophète de l’islam) et Jérusalem aient été «libérés». La guerre a fait un million de morts iraniens et au moins mille milliards de dollars de dégâts à l’époque.


Outre son ampleur, l’importance politique du massacre soulève des questions quant au silence honteux qui l’a entouré, en particulier en Occident.


L’objectif premier du régime dans cette guerre était de justifier la répression en Iran et de faire taire les protestations publiques et les revendications pour les libertés recherchées depuis la révolution antimonarchique de 1979.

De plus, la mort de Khomeiny était de plus en plus considérée comme imminente ; il avait 86 ans et était très malade. Sa succession était devenue le sujet d’une dangereuse lutte pour le pouvoir au sein du régime. La décision de Khomeiny de massacrer la quasi-totalité des prisonniers politiques visait à éliminer cette force populaire, endurante, capable de jouer un rôle majeur dans un soulèvement pour enclencher un changement fondamental après le cessez-le-feu et sa mort imminente.

Cette décision a également ouvert la voie à la destitution de son successeur désigné Hossein Ali Montazeri, qui s’était révélé décevant pour Khomeiny, et a créé des conditions favorables à l’autonomisation de l’un de ses plus proches alliés, Ali Khamenei (l’actuel guide suprême).

La peur suscitée par l’assassinat des Moudjahidine du peuple dans les prisons a essentiellement écarté les obstacles internes et externes du régime à la nomination de Khamenei comme guide suprême. Par conséquent, la composition post-Khomeiny du régime sous la direction de Khamenei est en partie le résultat du bain de sang de 1988.

La stratégie d’oblitération

Outre son ampleur, l’importance politique du massacre soulève des questions quant au silence honteux qui l’a entouré, en particulier en Occident. Cela s’explique sans doute par les mesures politiques et sécuritaires prises par le régime pour cacher le massacre.

Tous les contacts des prisonniers avec le monde extérieur ont été rompus pendant le carnage. Il y avait, et il y a toujours, une interdiction de publier les noms des personnes exécutées. Enfin, l’emplacement des fosses communes des victimes a été gardé secret, tant pour dissimuler ce terrible crime que pour empêcher toute forme de rassemblement des proches ou de transformation des tombes en symboles autour desquels un mouvement de protestation aurait pu prendre forme.

En fait, ils ont poursuivi la politique d’ «oblitération des victimes sans laisser de traces», de manière à faire croire que les victimes n’ont jamais existé.

La stratégie d’«oblitération» a réussi à restreindre l’accès de la population et de la Résistance à une grande partie des preuves, mais elle n’a pas réussi à mettre un terme à la recherche et à la publication incessantes d’informations relatives à ce massacre. Quelques semaines après le début de la tuerie, le dirigeant de la Résistance iranienne, Massoud Radjavi, a envoyé plusieurs télégrammes aux Nations Unies pour leur demander d’agir afin de faire cesser ces massacres. De nombreuses listes de victimes ont alors été remises à l’ONU.

Simultanément, les partisans de l’OMPI en Europe et aux États-Unis ont lancé des grèves de la faim et des veillées pour alerter sur le massacre. Leurs activités ont fourni des informations en nombre suffisant aux gouvernements, aux parlements, à la presse et aux organisations de défense des droits de humains en Occident.

Mais rien n’a été dit, et encore moins fait, par l’ONU ou les gouvernements occidentaux pour mettre en place des mesures de dissuasion politiques ou juridiques. On peut facilement faire la comparaison avec le tollé mondial soulevé par les Etats et la presse contre la fatwa de mort lancée par Khomeiny contre Salman Rushdie, auteur du roman «Les Versets sataniques».

Le massacre des prisonniers politiques en Iran est le plus important du genre après la Seconde Guerre mondiale. Le silence qui l’a entouré s’inscrit dans le cadre de la politique de complaisance adoptée par les gouvernements occidentaux avec la théocratie en Iran. Après la fin de la guerre Iran-Irak, les gouvernements américains et européens ont adopté la théorie sans fondement selon laquelle l’Iran sous les mollahs adopterait une voie de modération.

Qui sont les responsables du massacre de 1988 en Iran, l’exemple d’Ibrahim Raissi

Les dirigeants “de la ligne dure” et des “réformistes” ont soit participé directement au massacre de 1988, soit y ont coopéré directement, soit l’ont approuvé. En fait, au fil du temps, les responsables du massacre ont gravi les échelons de la hiérarchie politique.

L’un des exemples les plus odieux est celui d’Ibrahim Raissi, l’un des membres de la commission de la mort à Téhéran.

En 2015, Khamenei l’a nommé gardien de la Fondation Astan-e Qods Razavi, une institution pesant plusieurs milliards de dollars qui administre la tombe de l’Imam Reza à Machad. Cette nomination l’a promu aux plus hauts échelons de la théocratie et en a fait l’un des cinq religieux les plus importants exerçant des fonctions politiques.

Un an plus tard, encore une fois sur les ordres de Khamenei et avec le soutien total du Corps des gardiens de la révolution (pasdaran), Raissi a été catapulté candidat à la présidence. L’indignation publique lui a barré la route à la présidence, mais il a néanmoins conservé ses fonctions de gardien de la Fondation Astan-e Qods Razavi et de membre du conseil de direction de l’Assemblée des experts. Au moment de la publication de cette version en français, il a été nommé à la tête du système judiciaire.

D’autres membres des commissions de la mort continuent d’occuper des postes clés dans le système judiciaire et d’autres institutions du régime. Alireza Avaei, actuel ministre de la Justice du Président Rohani, était membre de la commission de la mort de la province du Khouzistan dans le sud-ouest. Avant lui, Mostafa Pour-Mohammadi avait occupé ce poste pendant quatre ans dans le premier gouvernement Rohani ; il avait lui aussi siégé à la commission de la mort de Téhéran.

En 2016 et 2017, les questions sur le massacre de 1988 ont refait surface à la suite de l’indignation croissante du public face à la candidature de Raissi, et un vaste Mouvement pour la Justice s’est levé . De nombreux responsables et leurs complices ont oublié leurs démentis précédents et se sont mis à défendre ouvertement leur rôle dans la tuerie.


74 formes de tortures insupportables [ont été détaillées]


Pour analyser cette répression, un livre très documenté  a été publié par le Mouvement pour la Justice, en 2018 «Crime against humanity» Crime contre l’humanité. Ce livre révèle également des preuves irréfutables de la nature immuable du régime. Il contient aussi les noms de plus de 5000 Moudjahidine du peuple massacrés ; les détails de 35 commissions de la mort et l’emplacement des fosses communes dans 36 villes.

Parmi les responsables de cette tuerie, figurait Khamenei, qui n’a montré aucun signe de regret. Bien au contraire, ces aveux publics n’ont fait que souligner le rôle essentiel que le massacre a joué dans la composition du pouvoir en place et les rapports de force. Il faut espérer que ce livre marquera un pas de plus vers la dénonciation de cette atrocité, dont le guide suprême du régime doit être tenu responsable, bien que, jusqu’à présent, il a échappé à toute responsabilité. Il faut forcer son régime à rendre publiques toutes les informations pertinentes, en particulier le nombre de personnes exécutées, leur nom et leur identité.

L’expérience du Mouvement pour la Justice Ce livre – Crime contre l’humanité – met en lumière une petite partie d’une vérité beaucoup plus large: la pugnacité d’une génération, dont la plupart avaient été les principaux instigateurs des soulèvements et des manifestations ayant conduit au renversement du chah en 1979. Ils sont devenus par la suite le cœur et l’âme du mouvement qui s’opposait à la tyrannie et au fondamentalisme de Khomeiny, refusant de sacrifier leurs libertés au régime des mollahs.

Au cours de leurs sept années dans les prisons notoires de Khomeiny, ils ont surmonté au moins 74 formes de tortures insupportables tout en conservant leur humanité. Comme l’a dit Joseph Kessel, ils étaient l’essence même de la rébellion, la chair et le sang du soulèvement.

Leur persévérance fait partie de la dignité et de l’humanité de notre monde et de la conscience inquiète de l’humanité. C’est le joyau dont le monde d’aujourd’hui a grandement besoin. Ces dernières années, des groupes d’anciens prisonniers politiques, de défenseurs des droits humains, d’experts et de chercheurs ont déployé des efforts précieux pour faire la lumière sur les parts d’ombre de cette tragédie.

Tout en exprimant notre gratitude et notre respect pour tous ces efforts, nous espérons que ces révélations permettront de traduire en justice chacun des responsables de ce carnage.

Au moment de la publication de ce recueil, l’étude se poursuit sur d’autres martyrs dont les noms et les informations nécessitent un examen plus approfondi, ainsi que des efforts supplémentaires pour obtenir de nouveaux noms, en particulier dans les prisons d’où aucune information n’a encore émergé sur les crimes qui s’y sont déroulés.

L’augmentation significative des informations sur les prisonniers massacrés, obtenues au cours de l’année écoulée est le résultat d’efforts généralisés du Mouvement pour la Justice, tant en Iran qu’à l’étranger. Les efforts du Mouvement pour la Justice ont réussi à attirer davantage l’attention en Iran et au sein de la communauté internationale sur la nécessité de mener une enquête internationale sur les meurtres de 1988, afin de traduire en justice les responsables du régime.

L’expérience du Mouvement pour la Justice a démontré que même si de nombreuses années se sont écoulées depuis le massacre, celui-ci n’appartient pas au passé. Cette expérience est fortement liée à la quête de liberté du peuple iranien et se situe au cœur de la résistance pour renverser la tyrannie religieuse dans le but d’instaurer la démocratie, les droits humains et la liberté pour tous les Iraniens.

Publié par le Mouvement pour la Justice en 2018, ce livre révèle des preuves irréfutables de la nature immuable du régime.

Il contient aussi les noms de plus de 5000 Moudjahidine du peuple massacrés ; les détails de 35 commissions de la mort et l’emplacement des fosses communes dans 36 villes. 

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Exilés dans la vie et dans la mort – Les Kurdes du Père-Lachaise

Parmi les plus de 75.000 sépultures du cimetière parisien, se trouve une dizaine de tombes Kurdes. Loin du Kurdistan, ils ont été contraints à l’exil pour leurs idées politiques.

Karzan Sofiwan est un journaliste kurde d’Irak accueilli depuis novembre 2019 à la Maison des Journalistes. Le 13 juillet, il visitait le cimetière du Père-Lachaise pour se recueillir sur ces tombes kurdes.

30 ans auparavant, Abdul Rahman Ghassemlou figure de l’indépendance du Kurdistan était assassiné à Vienne par des agents iraniens. 

Abdul Rahman Ghassemlou, le résistant kurde

«Il est une part de mon histoire et j’en suis fier. Ce n’est pas le personnage en soit qui m’intéresse, c’est son histoire et sa lutte qui m’est importante.»

Abdul Rahman Ghassemlou est une figure de la résistance connue «de tous les Kurdes.» Né en 1930, il rejoint à 15 ans le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI) dès sa fondation. Il est élu secrétaire général du parti en 1973 et prend position en faveur de la révolution socialiste de 1979. Mais après l’avènement du régime des mollahs la même année, il est condamné à l’exil.

Je suis loin de la politique maintenant, mais mes racines, sont liées à ce personnage. Il incarne l’unité kurde [dont le peuple est réparti entre l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie” estime Karzan.

Réfugié en Autriche, Abdul Rahman Ghassemlou a été assassiné à Vienne le 13 juillet 1989 lors de pourparler avec des représentants du gouvernement iranien. Le principal suspect n’est autre que l’ex-président Mahmoud Ahmadinejad, alors haut gradé des Gardiens de la révolution islamique.

Pour les Kurdes, Qazi Muhammad [fondateur du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran et président de l’éphémère République kurde de Mahabad] est un dieu et Abdul Rahman Ghassemlou, qui a continué sa lutte, est son prophète.”

Après l’assassinat, Sadegh Sharafkandi, ami et soutien proche Abdul Rahman Ghassemlou, est élu pour lui succéder à la tête du PDKI. Il interpelle l’opinion internationale lors de conférences et rencontres avec des personnalités françaises. Bernard Kouchner, alors ministre de la santé et de l’action humanitaire et Danielle Mitterrand seront parmi les plus actifs pour alerter l’opinion publique sur la question kurde. Ils se rendent notamment au Kurdistan irakien en juillet 1992 lors d’un voyage diplomatique. Mais pour Sadegh Sharafkandi, prendre la suite de Ghassemlou et bénéficier de cet écho international, font de lui une nouvelle cible pour le régime iranien. En septembre 1992, celui-ci est assassiné en compagnie de trois autres militants Kurdes dans un restaurant de Berlin par deux membres des services de renseignement iranien.

Yılmaz Güney, Palme d’Or à Cannes en 1982


Yılmaz Güney est le grand-père du cinéma Kurde. Ses films inspirent encore les nouvelles générations de cinéastes kurdes.

Acteur kurde de Turquie renommé puis réalisateur, Yılmaz Güney met en scène le monde paysan et ouvrier écrasé par le monde moderne et les propriétaires terriens. Il tente également de faire deviner au spectateur la condition kurde de ses personnages sans l’évoquer explicitement. Son film le plus célèbre Yol (La Route), sorti en 1982 et Palme d’Or à Cannes la même année, subit cette censure sous le gouvernement militaire de Kenan Evren qui interdit à la culture Kurde d’exister.

La langue, le drapeau, même les noms des localités kurdes n’ont pas droit de citer. Le film est interdit à sa sortie, mais il circule rapidement parmi les communautés et diasporas kurdes du monde entier.

J’avais une dizaine d’années quand j’ai découvert Yılmaz Güney. Mon père possédait un lecteur cassette sur lequel on passait ses films. Ils étaient aussi diffusés sur une chaîne TV irakienne.

Ce film est incroyable. Malgré la censure, il évoque la condition dans les villages kurdes sans les nommer une seule fois.

Cette popularité offre à Yılmaz Güney une lumière internationale, mais elle le privera de la nationalité Turc l’année suivante. Exilé en France, il décède deux ans après d’un cancer.  

Ahmet Kaya, la résistance kurde en chanson 

«Si tu comprends la signification derrière les textes de Ahmet Kaya, tu peux entendre à travers ses chansons la souffrance du peuple Kurde.»

Originaire du Sud-Est de la Turquie, région à majorité kurde, Ahmet Kaya est le visage le plus célèbre de la chanson kurde. Mais il n’est pas seulement familier pour les Kurdes. La censure qui s’abat sur lui à partir de 1985 entraîne un effet Streisand. Au lieu de le faire taire, celle-ci attise la curiosité du public Turc, accroît sa popularité et le propulse bientôt dans les émissions TV à succès. Ahmet Kaya devient une figure majeure de la scène contestataire aux côtés d’autres artistes turcs comme Selda Bağcan.

Malgré l’interdiction de sa langue natale, Ahmet Kaya évoque implicitement en langue turque la cause kurde dans ses chansons.

«La majorité de ses chansons sont révolutionnaires et résolument politiques. Il chante les paysages du Kurdistan… Les montagnes Qandil [qui s’étendent du sud de la Turquie le long de la frontière entre l’Iran et l’Irak] ont une signification très particulière pour les Kurdes. Celui qui entre dans les montagnes du Kurdistan est inatteignable, il est protégé du reste du monde

La turquisation forcée des populations kurde tente au cours du 20e siècle d’effacer l’expression même de l’ethnie, officiellement les kurdes sont nommés les «Turcs des montagnes.»

«Les Kurdes se définissent davantage selon leur région d’origine du Kurdistan que selon leur État d’appartenance. Ainsi, nous ne parlons pas de Kurdes de Turquie, de Syrie ou d’Iran, mais de Kurdes du Nord, du Sud ou de l’Est.»

En février 1999, quelques jours après l’arrestation de Abdullah Öcalan, fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Ahmet Kaya annonce, lors d’une remise de prix en direct à la télévision sa volonté de chanter en kurde pour son prochain album. Le pouvoir turc le poursuit pour «insulte à l’identité turque» et menace de l’enfermer.

Le chanteur quitte alors la Turquie pour la France où il décède un an après d’une crise cardiaque.

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Covid19 – Iran – Rohani confirme: “25 millions de personnes ont été infectées et 35 millions le seront”

Hassan Rohani a admis le 18 juillet 2020 : “Jusqu’à présent, 25 millions d’Iraniens ont été infectés par le coronavirus, et nous devons nous attendre à ce que 30 à 35 millions de personnes soient infectées par ce virus. Le nombre d’hospitalisations à l’avenir sera deux fois plus élevé que celui des 150 derniers jours.”

Il a de nouveau blâmé sans vergogne la population: “La deuxième vague de l’épidémie est due au fait que nos cérémonies de mariage suivent leur propre forme et durée dans le temps. C’est la même chose pour les cérémonies de deuil et dans les fêtes.”

Des responsables du ministère de la Santé, mettent en cause la levée des restrictions

Alors que Rohani attribue à la population la responsabilité de la nouvelle vague de coronavirus, des responsables de son ministère de la Santé, Jahanpour et Mohraz, mettent en cause le retour à la normale et la levée des restrictions.

Vatan-e Emrouz a cité aujourd’hui Minou Mohraz, membre du CNLC – centre national de lutte contre le coronavirus – , en écrivant: “Le nombre de cas positifs à Téhéran a augmenté de façon spectaculaire. Mohraz a déclaré que les patients gravement malades atteints de coronavirus dans les hôpitaux meurent très rapidement“, ajoutant que «Téhéran et les hôpitaux de la ville sont maintenant remplis de patients dans un état grave (…) après la réouverture et l’élimination des restrictions, la propagation de cette maladie s’est étendue dans tout le pays».

Or, Kianoush Jahanpour, le directeur des relations publiques du ministère de la Santé, a déclaré aujourd’hui à Iran Online: «Avec la réouverture des magasins et des entreprises, il fallait s’attendre à une augmentation du nombre de morts. A l’époque, le ministère de la Santé a averti à plusieurs reprises que la situation n’était pas du tout normale. Nous avons annoncé qu’il n’y avait pas de lieu sûr ni de zone exempte de virus dans le pays

15 à 20% des Kermanis sont infectés

Le vice-président de la faculté des sciences médicales de Kerman a déclaré hier à l’ISNA: «Entre 15% et 20 % des Kermanais ont contracté le coronavirus. Le nombre de personnes hospitalisées et décédées est en hausse, et maintenant presque toute la province est dans le rouge. Nous ne pouvons pas imposer beaucoup de restrictions parce que le CNLC à Téhéran nous a lié les mains

Dans la province de Yazd, le vice-président de la faculté des sciences médicales de Sadoughi a annoncé que le nombre de cas positifs avait plus que triplé ces 40 derniers jours.»

 Source de chiffres : PMOI/MEK

 

Cet article est écrit en collaboration avec THE MEDIA EXPRESS
press@themediaexpress.com


 

18 juillet 2020 –  72.200 morts

Le nombre de décès dans certaines des provinces d’Iran pour lesquelles nous avons des évaluations chiffrées :

  • Khouzistan 5435 morts

  • Khorassan-Razavi 5405 morts

  • Mazandaran 3185 morts

  • Lorestan 2775 morts

  • Alborz 2315 morts

  • Sistan-Baloutchistan 2260 morts

  • Hamedan 1920 morts

  • Kermanchah 1845 morts

  • Fars 1772 morts

  • Kerman 1010 morts

  • Khorassan du Nord 920 morts

  • Yazd 855 morts

  • Khorasan du Sud 242 morts

Auxquels s’ajoutent les chiffres des autres provinces

Source : PMOI/MEK 

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Covid19 – IRAN – “18 millions d’iraniens ont contracté la maladie”

Iradj Harirchi, vice-ministre de la Santé, a avancé le chiffre de 18 millions d’Iraniens contaminés par le Covid-19. “Dans certaines provinces, a-t-il dit, où l’épidémie a commencé plus tôt, plus de 50% des gens ont contracté le virus, par conséquent, le chiffre de 18 millions (de contaminés) n’est pas une chose étonnante.

Il a ajouté: “Il n’est pas improbable que le nombre de morts par jour atteigne les 200.” (Site Faranak, 5 juillet)

Massoud Mardani, du CNLC évoquant les buts épidémiologiques des tests sérologiques a déclaré que “ce test a été effectué au hasard et nous avons constaté que 18 millions d’Iraniens, soit environ 20% de la population du pays, ont contracté la maladie.” (Agence Isna, 4 juillet)

Le quotidien Hamshahri a écrit le 5 juillet: “Une étude du ministère de la Santé montre qu’au cours des 10 derniers jours (du 24 juin au 3 juillet), en moyenne 106 personnes ont été infectées par jour, et près de six personnes ont été victimes du virus toutes les heures.

Pas de ville iranienne sans covid 

Le directeur des relations publiques de la faculté des sciences médicales de Hormozgan a déclaré: «La province est en plein pic de coronavirus. Il est possible d’assister à une flambée de l’épidémie dans les villages.» (Site Baz-Khabar, 4 juillet)

Le député du Majlis Khatami, membre de la commission de la Santé a déclaré: «La levée du confinement sous prétexte de problèmes économiques suscite de l’inquiétude» (Agence Tasnim, 4 juillet)

Le président de la faculté des sciences médicales de Birjand a déclaré: «A l’heure actuelle, Nous n’avons aucune ville écartée du danger ou en zone blanche.» (Agence Irna 4 juillet)

Dans la province de Golestan, le président de la faculté des sciences médicales a déclaré: «Une catastrophe pire que celle de mars nous attend dans la province. Nous serons confrontés au problème de service et de manque d’oxygène et de lit, et une décision urgente doit être prise.» (Agence Mehr 5 juillet)

Une centaine d’infirmières ont contracté le Covid-19

Harirchi a avancé à la télévision officielle ce 4 juillet 2020, le chiffre de 15.000 personnels soignants et médicaux ayant été contaminés en Iran.

Le vice-président de la faculté des sciences médicales de Zandjan a annoncé que «le nombre de cas positifs augmente chaque jour. Nous sommes confrontés à une pénurie d’équipement et l’équipement existant n’est pas suffisant pour les patients entrant dans les hôpitaux. Une centaine d’infirmières ont contracté le Covid-19. La province fait face à une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la santé et de l’équipement hospitalier.» (Agence Tasnim, 5 juillet)

Alors que les autorités de diverses provinces déplorent ouvertement le manque sérieux de services médicaux et l’effondrement du système sanitaire, le président iranien Rohani a déclaré le 4 juillet: «Notre système de santé et d’hygiène a été si actif que nous avons eu à peine besoin de demander l’aide de nos forces armées. Pendant cette période, notre système de santé et d’hygiène a fonctionné et, en même temps, augmente sa capacité dans les hôpitaux et les hospitalisations.»

En condamnant vivement l’attaque des forces de sécurité contre les infirmières qui protestaient contre le non-paiement de leurs salaires, Maryam Radjavi la dirigeante de la résistance iranienne sur la pénurie d’equipement a declaré:

Vive l’ensemble des médecins, des infirmières et du personnel soignant qui prennent des risques en se battant sans compter pour sauver les malades du coronavirus. Le régime des mollahs a laissé la population sans défense face à la maladie, malgré la présence de médecins et d’infirmières dévoués, à force d’avoir pillé pendant 40 ans les ressources du pays pour les dilapider dans les projets antipatriotiques nucléaires et de missiles, de terrorisme et de belligérance. Il a détruit de la sorte toutes les infrastructures du pays. La seule manière de mettre fin à cette situation est de renverser le régime des mollahs pour instaurer la démocratie et la souveraineté populaire.”

Cet article est écrit en collaboration avec THE MEDIA EXPRESS
press@themediaexpress.com


 

5 juillet 2020 –  65.900 morts

Le nombre de décès dans certaines des provinces d’Iran pour lesquelles nous avons des évaluations chiffrées :

  • Khouzistan 5050 morts

  • Khorassan-Razavi 4570 morts

  • Mazandaran 2960 morts

  • Golestan 1645 morts

  • Khorassan du nord 850 morts

  • Kerman 830 morts

  • Hormozgan 685 morts

  • Zandjan 610 morts

  • Qazvine 565 morts

Auxquels s’ajoutent les chiffres des autres provinces

Source : PMOI/MEK 

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