Dans le cadre de la lutte contre la désinformation, les fake-news sont en plein essor grâce aux réseaux sociaux. Dans un pays où plus de 70% de la population est illettrée a cela s’ajoute la manipulation politique, la main mise du pouvoir et influence de la corruption dans le traitement des informations publique.
Une plate forme dénommé « Guinée Check » dédiée a la lutte contre la désinformation vient de voir jour.
C’est le résultat d’un immense investissement de l’association « villageeois 2.0 » conduit par le jeune blogueur Sally Bilaly Sow, coordinateur de l’association et son équipe qui viennent de bénéficier d’un financement octroyé par l’agence française de développement (AFD) pour la réalisation de ce projet.
https://twitter.com/sbskalan/status/1228762727906267141
La plateforme se trouve dans la région de Labé, cité de Karamoko Alpha. C’est à environ 500 kilomètres de la capitale guinéenne.
La lutte contre les fake news, c’est aussi une façon de combattre le Covid-19 et de promouvoir la démocratie
Cette vérification s’inscrit aussi dans la lutte contre les fausses informations sur le Covid-19 qui circule en Guinée Conakry.
L’authenticité des informations destinées aux citoyens est aussi un cheval de bataille que se fixe Guinée Chek.
Les citoyens guinéens peuvent déposer sur la plateforme des images et des vidéos à vérifier.
Découvrez l’article sur « l’ail, le gingembre et le piment qui ne peuvent pas guérir le coronavirus ».
A l’heure du numérique, des initiatives comme celle-ci viennent a point nommé pour aider les utilisateurs des réseaux sociaux à mieux s’informer.
Comme dit l’adage (qui est à la fois un précepte et un proverbe): « la liberté s’arrête là où commence celle des autres ».
https://www.facebook.com/guineecheck/posts/3335358933248608
La liberté d’informer et de s’informer est à la fois d’ordre juridique, déontologique, mais aussi démocratique, car pour voter selon ses convitions lors des enjeux électoraux, il est nécessaire d’avoir été bien informer.
Alors qu’il est impossible pour une grande partie des guinéens de discerner une fake news d’une vraie information, la manipulation des informations n’a rien d’anodin. On peut ainsi parler d’intoxication des faits réelles en faits corrompus, manipulés dans un objectif précis.
Réussira-t-on à débusquer ces faussaires de l’information ? Attendons de voir ce qu’apportera Guinée Chek dans ce combat pour la liberté d’informer, car comment débusquer les vraies informations si la majorité des informations disponibles est corrompue ?