« Même les journalistes français ont du mal à trouver du travail, alors les journalistes étrangers, même francophones, je ne vous en parle pas ».

L'œil de la Maison des journalistes
Liberté d'informer & Accès à l'information

« Même les journalistes français ont du mal à trouver du travail, alors les journalistes étrangers, même francophones, je ne vous en parle pas ».

“Je suis Anas Mohamed Ali. Syrien, vivant en France depuis avril 2019, je viens de la Ghouta orientale près de Damas et j’ai 27 ans.” C’est ainsi, sur un ton mesuré, que se présente Anas. Ce qui frappe à la première rencontre avec lui, c’est le calme de son expression verbale, la douceur de ses gestes et la sérénité dans son regard, tout cela contraste avec la rudesse de son récit.

Meiirbek est né en Chine mais a émigré, dès ses 22 ans, au Kazakhstan. Là-bas, il était ingénieur dans une entreprise pétrolière. Rien ne le destinait vraiment à devenir journaliste activiste pour les droits humains. En 2018, plusieurs de ses proches disparaissent. Très vite, il comprend que ces derniers ont été emmenés dans des camps de concentration chinois.

Enfant calme et studieux, Mamadou débute dans le journalisme dès le lycée, au début des années 2000. L’un de ses professeurs travaille dans une radio de la capitale guinéenne. Fasciné, Mamadou tente très vite de lui démontrer son intérêt pour le domaine, ce qui lui vaut un droit d’accès en tant qu’observateur plusieurs fois par mois dans les locaux de la radio.

Arte s’intéresse de nouveau à la Maison des journalistes (MDJ) et dresse le portrait de l’un de ses 14 résidents. Il s’agit cette fois du journaliste libanais Ibrahim Cheaib. Réfugié en France depuis plus d’un an, Ibrahim était présentateur télé au Liban avant d’être persécuté et contraint de fuir son pays.

Ahmed avait 13 ans lorsque la guerre d’Irak (2003) a éclaté. D’une voix à peine audible, il raconte cette période dramatique et traumatisante durant laquelle il a perdu plusieurs proches.

“Je m’appelle Hussein Chaker. Je suis un Kurde Syrien. Je fais partie de ces gens qui naissent accusés de séparatisme ou d’opposition au pouvoir en place”. C’est par ces mots que Hussein Chaker, journaliste Kurde syrien réfugié en France et résident de la Maison des Journalistes, se présente.