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RD Congo : le CLC va poursuivre son combat contre le “Système” et non les “individus”

[ÉLECTION] “Le combat du CLC est une autre nature, c’est un combat de longue haleine pour qu’au Congo, enfin, un Etat de droit puisse s’instaurer et que la population puisse vivre mieux. Nous continuerons, mais notre combat n’est pas une question d’individus, c’est une question de systèmes et là nous avons encore des choses à faire parce que l’État de droit et la liberté d’expression n’e sont pas encore mis en place, les libertés publiques ne sont pas encore acquises” a déclaré vendredi à Top Congo FM, l’historien Isidore Ndaywel modérateur du CLC.

RD Congo : éloge d’un hold-up électoral

[ÉLÉCTIONS] Le suspense s’est évanoui, puis l’intensité du tollé est retombée, après la proclamation de la victoire de Félix Tshisekedi et son investiture, le 24 janvier comme cinquième président de la République Démocratique du Congo. Du coup, les réseaux sociaux se sont calmés. Seule la vérité des urnes que personne n’est en mesure d’effacer persiste. Elle parle dans la conscience de tout un chacun, car, elle est absolue.

Élections en République Démocratique du Congo et banditisme d’Etat

[ÉLECTION PRÉSIDENTIELLES] C’est fait. En dépit de l’éclat de la vérité des urnes, aperçu jusqu’aux extrémités de la terre, Kabila a opté pour le mensonge. Un mensonge cousu de fil blanc que seuls les schizophrènes “kabilistes” et une partie du peuple berné semblent ne pas voir. L’installation au sommet de l’Etat de Tshisekedi, ventre mou de l’opposition, en lieu et place de Fayulu, véritable vainqueur des élections, est une honte pour toute l’Afrique.

Surpise électorale : un outsider gagne les élections en République Démocratique du Congo

[ÉLÉCTIONS] Félix Tshisekedi Tshilombo a été déclaré vainqueur des élections organisées le 30 décembre dernier en République Démocratique du Congo. Malgré ce délais de dix jours pour comptabilsier les votes, les résultats sont contestés. A commencer par… la France.

RDC : Après les tempêtes, un tsunami annoncé

[Par Jean-Jules LEMA LANDU] 

Tempête et naufrage semblent donner la parfaite image du navire qui s’appelle Congo et qui, depuis 1960, date de son indépendance, vogue à travers les tempêtes. Si le navire ne s’est pas totalement disloqué, pendant ce temps, il a néanmoins subi de graves dommages. Un changement de cap s’impose, en vue d’éviter un tsunami annoncé.

Kiripi KATEMBO, Jupiter, 2012 ©Galerie MAGNIN-A

François Soudan, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique, a autrement exprimé cette image dans le bimensuel La Revue n° 70, mars-avril : « Ce qui me surprend toujours dans ce maelström, c’est que malgré les rébellions, les sécessions […], malgré les quatre cents langues parlées et la myriade de cultures, la République Démocratique du Congo a survécu ».

La résilience du peuple congolais est un « fait de l’histoire », inexplicable, comme ce fut le cas de Numance, une petite ville antique (Espagne) qui résista durant vingt ans, au IIe siècle avant notre ère, face à la puissante armée de conquête romaine. A terme, Numance finit par tomber, tout comme la résilience des Congolais a commencé par lâcher prise devant l’innommable.

République Démocratique du Congo @Encyclopédie Larousse

L’innommable, c’est ce néant dans un pays où l’ État n’existe plus, au point que les populations, dans la région d’Ituri (nord-est), ont commencé à se nourrir des « beignets faits d’argile et de racines de bambous », pour survivre. Et où, un « chef de l’Etat », Kabila, et sa cour s’agrippent au pouvoir, qui n’en est plus un, depuis décembre dernier, selon la Constitution. Pour défendre l’illégalité, ils usent à outrance de l’épée contre le peuple, au cas où celui-ci ose lever le petit doigt. L’ONU parle de massacres.

C’est là la cruelle genèse ! Ému, le pape François a poussé les évêques congolais à s’en mêler. Après l’échec essuyé, en octobre, par la facilitation initiée par l’Union africaine. C’est la première fois que l’Église Catholique s’immisce, à ce niveau, dans les affaires politiques du pays.

Le pape François a reçu ce lundi 26 septembre 2016 le président congolais, Joseph KABILA au Vatican. © REUTERS/Andrew MEDICHINI/POOL

Qu’en est-il donc et où en est-on ? Depuis décembre, les évêques, après avoir réussi à mettre autour de la table opposition et gouvernement, ont pu obtenir du président Kabila son renoncement à rempiler pour un troisième mandat « illégal ». Restait à former un gouvernement d’union nationale et à fixer le calendrier de la présidentielle pour décembre prochain. Si, globalement, un accord a été signé, le 31 décembre, par les partis engagés au dialogue, son application bute, surtout, sur le second point.

On en était là. Jusqu’au décès de Tshisekedi survenu à Bruxelles, le 1er février.

Étienne TSHISEKEDI en juin 2016, à Bruxelles ©AFP / Thierry ROGE

La disparition de cette figure emblématique de l’opposition, qui a surtout permis de fédérer cette plate-forme pour la cause, risque de tout remettre en question. D’autant que ce bloc a déjà commencé à se fissurer pour le poste de Premier ministre, qui devrait de droit revenir à ses membres, selon l’accord de décembre.

Si à chaque fois, le pouvoir lève un nouveau lièvre, d’une part, l’opposition reste divisée quant à la personne à désigner pour ce maroquin de prestige, d’autre part.

L’impasse est donc à la porte. A moins que les hommes de l’Eglise n’arrivent à conjurer le pire, en étouffant aussi bien les ambitions des opposants que la mauvaise foi du pouvoir. Sinon, le Congo, cette fois, fera face à un tsunami… annoncé. Et au naufrage inévitable. Car la résilience du peuple, mise à l’épreuve, depuis des décennies, se sera transformée, à l’occasion, en un choc tectonique. Conduisant à la guerre civile et à la « balkanisation ».