Mustafa Kemal Atatürk, un portrait

[Par Khosraw MANI, envoyé spécial du Festival de Cinéma de Douarnenez]

Mustafa Kemal Atatürk

Mustafa Kemal Atatürk

“Il n’y a pas de religion, il y a la nationalité : ma religion, c’est ma turcité.” C’est ainsi que Mustafa Kemal Atatürk, exprime sa passion pour le nationalisme turc.
Fils d’un marchand de bois, Mustafa Kemal Pasha, à partir de 1934 Kemal Atatürk, est le fondateur de la République de Turquie. Après le lancement de la révolution nationaliste en Anatolie contre l’accord de la paix imposé par les principaux alliés, Atatürk, l’ancien officier de la première guerre mondiale, devient une figure importante au sein de la politique moderne du pays. En 1921, Il proclame le gouvernement provisoire à Ankara. Un an après, le sultanat ottoman est aboli et, le 29 octobre 1923, la Turquie devient une république laïque, séparant le pouvoir politique du pouvoir spirituel. Atatürk établit le régime à parti unique qui dure jusqu’en 1945. Il lance un programme révolutionnaire social et politique pour moderniser la Turquie, en proclamant l’émancipation des femmes, l’abolition de toutes les institutions islamiques et l’adoption des lois, coutumes, calendrier et l’alphabet occidentaux.
La laïcisation et la turkification du pays imposées par Atatürk suscitent des réactions de la part des minorités religieuses et culturelles, en particulier de l’opposition de la communauté kurde. En 1924, la rébellion de Sheikh Said, chef de la tariqa Naqhshbandiyya, commence, opposant l’abolition du califat, l’adoption des codes civiles, l’abrogation de polygamie et le mariage civique. La rébellion est étouffée par l’état au nom de la loi faisant référence au maintien de l’ordre public, promulguée le 4 mars 1925.
Atatuk meurt en 1936 dans le palais Dolmabahçe à cause une cirrhose. Depuis sa mort, l’horloge de sa chambre est toujours fixée sur 9h05 du matin.