Mauritanie : le retour des réfugiés est un enjeu national

L’Union Nationale des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal a fustigé l’absence de volonté politique de la part des autorités mauritaniennes. Les initiatives de l’Etat mauritanien ne résorbent pas le dossier du passif humanitaire, malgré plusieurs tentatives des ayants droits, les revendications sont au point mort.

Après 4 ans d’attente autour des promesses non tenues du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, l’Union Nationale décide de sortir du silence afin d’alerter l’opinion nationale et internationale sur leur situation.

Un peu d’histoire

En 1989, la Mauritanie traverse la pire période de son histoire durant laquelle des milliers de citoyens noirs sont tués ou déportés au Mali et au Sénégal.

Trente ans après, ces  douloureux événements ont abouti aux accords pour le retour des réfugiés dans la vallée du fleuve, région la plus touchée par ces déportations.

Le retour des réfugiés : un enjeu national

Il y a eu deux types de retours : 35.000 personnes volontaires sont revenues par leur propre moyen. 24.000 personnes ont eu un retour organisé. En tout, 60.000 ont pu rentrer au bercail.

Pour leur intégration, l’Etat Mauritanien a crée une agence chargée d’accompagner les réfugiés. Aujourd’hui les problèmes sont très nombreux. Notamment, le logement, l’insertion dans la fonction publique, le foncier, les papiers d’Etat Civil…

Et pourtant le gouvernement Mauritanien a déjà enterré cette agence qui estime pour ce qui le concerne, ce dossier est déjà clos.

A ce jour, des milliers de réfugies regrettent leurs retours.

Malgré les quelques promesse tenues par le gouvernement comme la réintégration des fonctionnaires, ils estiment toujours que le plus important n’a pas encore été fait. Pire, l’avenir de leurs enfants est hypothéqué.

Selon  beaucoup d’observateurs, ce dossier est caractérisé par une absence de volonté politique. Malgré le temps passé, les jalons de l’unité nationale ont de la peine à refaire surface en Mauritanie.