6 gardes à vue après l’agression d’un agent de sécurité protégeant des journalistes !

Les faits sont survenus à Rouen le 12 février en marge d’une manifestation des gilets jaunes. Plusieurs journalistes de la chaine d’information en continue LCI avaient été pris à partie. Les images de l’agression ont tourné en boucle le 12 Février à Rouen. Lors de l’acte IX du mouvement des gilets jaunes, plusieurs journalistes de LCI ont été pris à partie par des manifestants et, un agent de sécurité qui accompagnait l’équipe a été roué de coups.

Une plainte avait été déposée et le parquet de Rouen avait ouvert une enquête préliminaire. Mercredi dernier, six hommes ont été placés en garde à vue.

Les six hommes âgés de 20 à 60 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue ce matin“, a indiqué une source policière.

“Quatre d’entre eux sont domiciliés dans l’agglomération rouennaise, les deux autres habitent l’Eure et l’Orne, a ajouté cette source policière, confirmant une information de Paris Normandie.”

Les auteurs présumés de l’agression ont sympathisé lors des différentes manifestations de gilets jaunes à Rouen. “Certains d’entre eux sont connus des services de police pour des infractions à la législation sur les stupéfiants ou des violences légères“, a détaillé une source policière.”

Nous sommes parvenus à les identifier grâce à un important travail d’exploitation de vidéos, notamment sur internet.

Toutes les violences contre des journalistes doivent être condamnées comme l’ont dénoncé la Maison des journalistes et Reporters sans frontières.

Sur la vidéo tournée par le journal, on distinguait un des deux agents de sécurité, embauchés par la chaîne pour protéger l’équipe de deux journalistes avant de se faire frappés à coups de poing et de pied provoquant une fracture du nez.

Thierry Thuiller, patron de l’information du groupe TF1, avait condamnés “avec la plus grande fermeté cet acte“.

Le ministre de la culture Franck Riester avait lui dénoncé sur Twitter un “ignoble lynchage“.

Oui ! En France, la liberté d’expression est encadrée par la loi contrairement à d’autres cieux comme la République Démocratique du Congo, l’Egypte, l’Afghanistan, le Soudan…

On peut tout dire, tant que cela respecte les lois du pays. Ceux qui se sentent offensés peuvent alors se retourner vers les tribunaux en lieu et place d’agresser ces hommes de médias qui font un travail énorme à la recherche de l’information. La justice est indépendante et rendue au nom du peuple ! 

La semaine précédente ces violences, une équipe de BFM TV et leurs agents de sécurité avaient déjà essuyé des coups. En réponse, le service reportages de la chaîne avait refusé de couvrir différentes actions des gilets jaunes.

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Capture d'écran de Take a Breath

Gökkuş : “Je fais passer des sentiments et non des messages”

Capture d'écran de Take a Breath

Réalisateur et journaliste turc réfugié en France, Beraat Gökkuş continue à s’inspirer de sa vie parisienne pour faire des films. Après The Lost Pen, qui a remporté le prix du meilleur réalisateur et le meilleur film SmartFone Flick Fest 2020 (Australie) et le Festival International du Film Africain sur Smartphone, c’est le tour de Take a Breath; un film qui s’inspire du confinement pour traiter de la liberté d’expression. Il est déjà sélectionné pour le festival Super9Mobile (Portugal). Ancien résident de la Maison des journalistes, Beraat répond aux questions de L’oeil de la MDJ. Entretien.

Comment as- tu vécu les deux confinements?

C’est une expérience à la fois étrange, difficile et intéressante. C’est quelque chose que je n’ai jamais vécu. Je pense que c’est le cas pour des millions de personnes à travers le monde. C’était difficile, mais on a eu le temps de nous découvrir nous même. On commence à avoir l’habitude de rester chez soi. C’est intéressant pour quelqu’un comme moi qui sort beaucoup et ne passe que peu de temps à la maison. Sur le plan psychologique c’était dur, notamment avec le fameux “papier de sortie” [attestation de déplacement]. Soudain on sent cette autorité qui nous interdit de sortir “car ce n’est pas bien pour nous”. C’est liberticide comme action. Le second confinement a été encore plus difficile à mon avis. Les gens étaient plus solidaires pendant le premier. C’est ce qu’on a vu avec les applaudissements de 20h qui ont presque disparu pendant le second.

Et l’idée du film?

C’est pendant le second confinement justement. Je vis dans un appartement de 30 mètres carrés. Il fallait donc sortir marcher. Je le faisais chaque jour. Alors que je marchais un après-midi, j’ai remarqué les changements dans les couleurs des arbres. C’était le début du printemps. Il y avait quelques rayons de soleil. Et tout à coup j’ai senti une grande envie d’enlever mon masque, de respirer naturellement et de profiter de la nature. Je voulais me libérer. C’est donc comme ça que l’idée du film m’est venue à l’esprit.

Malgré cette sensation d’étouffement dans le film, il y a un message d’espoir…

Je ne sais pas. Pour moi le film traite d’une question politique : un manque de liberté. Marcher sans masque est devenu une façon de se libérer et d’exercer cette liberté. C’est quelque chose que nous n’avons pas toujours constaté avant la crise du Covid 19 et le confinement. Il y a bien sûr un espoir avec les images et le son. Mais moi ce que je veux faire passer ce n’est pas des messages, mais des sentiments. Une fois ces derniers transmis, c’est à chacun de déduire les messages qu’il veut capter.

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FRANCE – La liberté d’informer contre la loi “Sécurité Globale”

La loi « Sécurité Globale » est beaucoup critiquée par les défenseurs de la liberté de la presse à cause de l’article 24 qui sanctionne la diffusion “malveillante”  de l’image des policiers notamment lors de manifestations.

Qui va décider quelle diffusion est “malveillante” ? On peut juger une intention plutôt que des actes beaucoup plus concrets capturés grâce à la vidéo ? Par exemple si je filme la violence de la police pendant une manifestation, est-ce qu’un jour, un pouvoir, en utilisant cette loi peut me chasser ? Un journaliste ou un réalisateur peuvent-ils demeurer libre avec de telles questions en tête ? Ou, par peur, peut-être commenceront-ils à s’autocensurer?

J’ai participé aux manifestations des samedi 21 et 28 novembre à Paris avec cette question en tête.

 

Des risques pour les libertés

Une chose est sûre, si la loi « Sécurité Globale » qui interdit de filmer la police, avait existé en 2016 je n’aurais jamais pu faire ce court documentaire reçu par des festivals et récompensés par des prix.

“Une fois j’ai perdu un pays. Je ne veux pas en perdre un deuxième.”

Je suis en France depuis maintenant 4 ans. J’ai décidé de vivre en France en tant que journaliste et réalisateur parce que j’ai cru qu’ici, la liberté d’expression régnait. Mais pendant ces 4 ans j’ai pu observer un manque de liberté, pendant les manifestations des Gillets Jaunes ou encore lors de la marche du 1 Mai 2019… La violence est partout même lors des manifestations pacifiques.

Et cette question de l’accréditation… Monsieur le Ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a déclaré que les journalistes “doivent se rapprocher des autorités, en l’occurrence les préfets de département, singulièrement ici le préfet de police de Paris, pour se signaler, pour être protégés par les forces de l’ordre, pour pouvoir rendre compte, faire [leur] travail de journaliste dans les manifestations »

Est-ce que je suis en Chine ou Corée du Nord ? Ces régime totalitaire au sein desquels les journalistes doivent se rapprocher des autorités pour exercer.

Dans le combat pour la liberté si on perd la France, où va-t-on pouvoir aller ? Je ne sais pas.

Une fois j’ai perdu un pays. Je ne veux pas en perdre un deuxième.

Photographies par Beraat Gokkus.

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IRAN – Mort de Mohammad-Reza Shajarian, chanteur légendaire militant et engagé

Le plus célèbre chanteur et compositeur iranien est décédé ce jeudi 8 octobre 2020 à l’âge de 80 ans à l’hôpital Jam de Téhéran, des suites d’un long combat contre le cancer. Chanteur, instrumentiste et compositeur engagé, Mohammad-Réza Shajarian a incarné plus que tout autre pendant un demi-siècle la musique traditionnelle et classique iranienne à l’étranger comme en Iran.

Mohammad-Reza Shajarian maître de la musique traditionnelle persane était connu pour ses prises de position publiques contre la répression brutale des manifestations nationales de 2009 et pour sa rhétorique contre le régime.

Très vite après l’annonce de la mort de l’Ostad (qui signifie “maître” en persan), des milliers d’admirateurs de tous âges ont convergé vers l’hôpital Jam de Téhéran où il avait été admis il y a quelques jours dans un état critique, selon des journalistes de l’AFP sur place.

La foule qui s’est rassemblée devant l’hôpital Jam a scandé “Mort au dictateur“, “La télévision et la radio officielles sont une honte“, reprenant le chant de Shajarian lors des manifestations de 2009.

Les forces de sécurité iraniennes ont attaqué les personnes en deuil. Puis elles ont dispersé les foules qui célébraient la vie de Shajarian et protestaient contre la censure de son art et de sa musique.

Le régime a également tenté d’opprimer les voix du peuple iranien en limitant la bande passante de l’internet pendant ces manifestations. Mais certains ont pu poster de courtes vidéos sur les médias sociaux. Une vidéo a été largement diffusée sur les médias sociaux.

Elle montre Shajarian dans sa voiture qui brandit un symbole de paix tout en disant «Mort au dictateur» pendant les manifestations. Malgré les efforts du régime pour soumettre et contrôler l’expression artistique de Shajarian, cette manifestation publique démontre son importance pour le peuple iranien.

https://twitter.com/binam1418/status/1314253597924904963

L’héritage de Shajarian en matière de «solidarité avec le peuple»

Bien que Mohammad-Reza Shajarian soit un artiste iranien légendaire qui a changé le visage de la musique classique iranienne, il était également aimé du peuple à cause de ses discours contre le régime.

Dans une interview accordée à Euronews en 2015, Shajarian avait dit qu’il était populaire pas seulement pour sa musique. Il savait que le peuple l’aimait aussi parce qu’il était aux côtés du peuple, et non de l’élite dirigeante.

«Les artistes doivent faire très attention à leur comportement. La communauté est très intelligente et consciente. J’ai essayé de prendre le parti du peuple. Ma musique est pour le peuple, pas pour les ministres et les hommes d’État.»

Il était également un fervent partisan de la liberté. Dans plusieurs interviews, il a déclaré que les Iraniens finiraient par l’emporter sur le régime. Il avait foi en la force de son peuple pour aller arracher sa liberté.

«La mentalité de la majorité est une priorité par rapport à la mentalité d’une seule personne et finalement, la majorité l’emportera», a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision australienne SBS en 2010.

Dans une autre interview, il a déclaré que «les gens se battront pour ce qu’ils veulent et finiront par réussir.»

Sa musique chantait les rêves de liberté des Iraniens En 2002, Mohammad-Reza Shajarian a déclaré que l’Iran n’avait pas encore connu la démocratie et que sa musique reflétait la douleur et la souffrance du peuple.

«Il suffit de regarder notre histoire. Elle est pleine de guerre, de meurtres, de misère, de pression et de tyrannie. Et nous n’avons toujours pas vu la démocratie. Ma musique reflète cette situation. On ne peut pas demander à la musique de fermer les yeux et de se contenter de s’amuser et de danser. Nous n’avons pas encore atteint le moment d’utiliser ce genre de musique. Pour l’instant, notre musique reflète notre douleur. Tout cela découle de la tyrannie et de l’oppression. Tout notre art a changé pour refléter cela.»

Dans une chanson sortie en 2009, Zaban-é Atache (Langage du feu), il lançait un “Laisse ton fusil à terre mon frère“, compris immédiatement comme un message aux forces paramilitaires qui tirent sur les manifestants. L’artiste avait alors assuré que ses chansons ont toujours un rapport avec la situation politique et sociale du pays, même lorsqu’il chante les poèmes lyriques de Hafez ou Rumi. Boycotté dans les médias contrôlés par les mollahs Shajarian avait l’interdiction d’organiser des concerts depuis 2009. C’est à ce moment qu’il a défendu les manifestants du simulacre d’élection présidentielle des mollahs.

Sa musique a également été interdite de diffusion à la télévision publique, y compris sa célèbre prière du Ramadan, «Rabanna.»

Lors d’une cérémonie en l’honneur du légendaire poète iranien Hafez, en avril 2015, Shajarian a répondu au public qui l’encourageait à chanter.

Il lui a dit: «Je vis dans un pays où, depuis plusieurs années, il m’est interdit de chanter pour mon propre peuple.» En raison de sa popularité massive, le régime n’a pu riposter qu’en interdisant ses concerts et ses albums. Cela n’a fait que le rendre plus populaire.

Après une interdiction de 11 ans, la chaîne de télévision officielle, IRIB TV, a montré son image pour annoncer la nouvelle de sa mort jeudi 8 octobre 2020. Shajarian enterré près de la tombe du poète persan Ferdossi Mohammad-Réza Shajarian a été inhumé samedi 10 octobre dans la ville de Tous, près de la tombe du poète du dixième siècle Ferdossi, auteur de l’épopée persane Chahnameh (le Livre des Rois).

Son corps a été transporté le lendemain dans la ville sainte chiite de Mashhad, capitale de la province du Khorassan-é Razavi (nord-est), où il est né. Craignant de manifestations majeures, le régime a organisé les funérailles de M. Shajarian sous de hautes mesures sécuritaires.

Une foule d’«environ 150 personnes» dont sa famille était présente dans la cour du mausolée lors de l’enterrement. Des milliers personnes se sont rassemblées à l’extérieur, chantant les chansons de l’«Ostad» et regardant la cérémonie sur de grands écrans. Homayoun Shajarian a remercié les participants d’assister à la cérémonie de son père, en dépit «des difficultés».

Maryam Radjavi: son hommage à une voix irréductible en faveur de la liberté et d ela démocratie

Concernant le décès de M. Shajarian, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a déclaré:

«J’adresse toutes mes condoléances au peuple iranien et à la communauté des artistes, à la famille et aux amis de Shajarian pour la perte d’un des plus grands artistes d’Iran. Certes, ses œuvres brillantes lui survivront et s’inscrivent au nombre des trésors inestimables de l’art national. Shajarian a déclaré à plusieurs reprises dans des interviews qu’il faisait face à une dictature qui voulait le soumettre et qu’il refusait de plier. Il ne fait aucun doute que la communauté artistique en Iran et les amoureux de la musique iranienne nourriront davantage ses œuvres, ses enseignements et ses innovations et viendront enrichir les joyaux uniques de l’art et de la culture de notre pays. Sa voix a toute sa place dans le cœur de millions d’Iraniens depuis plusieurs générations et ne peut être réduite au silence. Le régime des mollahs ayant empêché la participation nombreuse aux obsèques de Shajarian, nous continuerons de rendre hommage à cette voix irréductible contre la dictature, jusqu’à sept jours.”

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COVID19 – IRAN – “Deux fois plus de victimes que la guerre Iran – Irak”

Iradj Harirchi, vice-ministre de la Santé, a annoncé lundi 15 juin 2020 à l’ISNA que lors de la guerre de 8 ans contre l’Irak, les pertes du régime (les soldats) s’élevaient quotidiennement à 66 morts. Tandis que ces deux derniers jours, le nombre de morts du coronavirus montait à 107 et 113.

Il a ajouté: «Nous n’avons pas de province où nous ne devons pas nous inquiéter de la maladie. Ces derniers jours, on a eu de nouveau un nombre de morts à trois chiffres, ce qui est élevé. Il est possible que des responsables au gouvernement décident de revenir aux restrictions, c’est là où beaucoup ont souffert d’un point de vue économique sans que ce soit leur faute.»

Il faut décider d’urgence le retour des restrictions

Ali-Akbar Hagh-Doust, un autre vice-ministre de la Santé iranien, a déclaré le 16 juin 2020 à l’agence Irna qu’«il faut décider d’urgence et sérieusement le retour des restrictions. L’épidémie de coronavirus augmente. Le ministère de la Santé a demandé officiellement, en particulier là où le degré d’épidémie est plus important, de réimposer les restrictions.»

Samedi 13 juin, au centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC), Rohani (Président de la république islamique d’Iran depuis 2013) a reconnu la situation critique dans plusieurs provinces:

«Nous sommes au premier pic de l’épidémie dans certaines provinces. Dans certaines, nous avons dépassé le premier pic. Les prévisions indiquent que d’autres provinces attendent leur tour. Dans le pays, à l’exception de quelques villes, nous n’avons pas encore atteint un point où 60 à 65 % de la population a contracté le virus et l’a surmonté».

Hamid Souri, membre du centre national de lutte contre le coronavirus, a indiqué à l’agence Irna le mardi le 16 juin qu’«En tant qu’épidémiologiste, je dois dire que pour atteindre un niveau d’immunité collective, la société devra payer un prix énorme. Certaines des choses que nous avons faites n’ont pas fonctionné assez rapidement pour obtenir de meilleurs résultats».

Si le régime avait l’intention de protéger la population, il aurait imposé la quarantaine en fournissant un moyen de subsistance à plus de 30 millions de travailleurs intérimaires et à leurs familles. Le régime n’est enclin à effectuer aucune de ces actions et est disposé à garder ses économies astronomiques pour lui seul.

En imposant la quarantaine, les populations affamées risquent de se révolter contre le régime. Par conséquent, pour échapper au destin fatal, la seule porte de sortie reste un meurtre massif. Si les gens avaient souffert de faim en quarantaine, le régime serait tenu pour responsable, mais dans l’approche de l’immunité collective, il n’est pas responsable de la mort des Iraniens ; le virus étant blâmé.

Les biens du régime sont estimés à environ 200 milliards de dollars, ce qui appartient aux citoyens. Malheureusement, cela est seulement utilisé au bénéfice du Guide Suprême pour son avidité du pouvoir.

Cité par l’agence ISNA hier, le chef du réseau de santé de la ville de Boroujerd dans la province de Lorestan, a déclaré: «Le virus avance rapidement, et nous ne pouvons faire autre chose que de le combattre. Nous devons passer des précautions de santé au traitement, car la marque des précautions de santé est le confinement, ce que nous n’avons pas dans le pays.»

Le gouverneur de Kermanchah a estimé que la situation dans la province est difficile et inquiétante. Selon Irna le 16 juin, il a affirmé que «le nombre de malade du Covid-19 hospitalisés aujourd’hui dans le Kermanchah dépassé les 400 et nous sommes dans une situation inquiétante. Nous avons proposé une fermeture de 10 jours des administrations.»

Il y a eu autant de cas positifs qu’en quatre mois

Le site Aftab a rapporté hier les propos du vice-gouverneur de la province de Bouchehr disant que «la semaine dernière il y a eu autant de cas positifs qu’en quatre mois. Cette semaine, plusieurs centaines de cas positifs ont été identifiés par jour dans toute la province, dont beaucoup étaient en état grave et sont partis en soins intensifs.»

Cet article est écrit en collaboration avec THE MEDIA EXPRESS
press@themediaexpress.com


 

16 juin 2020 –  52.400 morts

Le nombre de décès a été comptabilisé dans 332 villes, dont :

  • Téhéran : 10.800
  • Khouzistan : 4280
  • Lorestan :1810
  • Azerbaïdjan occidental :1470
  • Kermanchah :1360
  • Kurdistan : 1115
  • Kerman : 670

Auxquels s’ajoutent les chiffres des autres provinces

Source : PMOI/MEK 

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MONDE – Le Glas sonne pour les peuples

La suppression de la Loi Obamacare (Loi sur la Protection des Patients et les Soins Abordables) promulguée par Barack Obama le 23 mars 2010, le retrait des U.S.A. de l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) suivi par plus d’un Etat (Madagascar, Guinée équatoriale, Burundi, Brésil), interdiction des vols aériens chinois entre la Chine et les U.S.A dès le 16 juin 2020, tweets et déclarations menaçants, discriminatoires, discourtois, mensongers ainsi que des discours contradictoires constatés notamment dans la gestion de la crise de la Covid-19, manipulations, etc.

Donald Trump et de nombreux gouvernants de la planète terre ne cessent d’inquiéter et deviennent très dangereux pour la gestion de la cité. Que doivent faire les populations et les journalistes?

Pour reprendre les propos de David Mongoin, aux U.S.A, la liberté de manifestation est une liberté constitutionnelle dont le fondement juridique est celui de la liberté de «rassemblement pacifique» et dont le régime juridique répond essentiellement à celui de la liberté d’expression.

La garantie constitutionnelle de manifester : une supercherie ? 

La manifestation conçue comme une «expression agissante», est bien une liberté, alors qu’en France et dans plusieurs pays, elle est bien d’avantage un “droit”.

Le premier amendement de la Constitution des U.S.A ratifié en 1791, stipule: “Le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser au gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis.

Fort conscient de cet amendement, bon nombre d’Américains descendent dans les rues depuis l’assassinat de George Floyd qui est une victime de trop de la police.

Depuis douze jours, les Américains manifestent presque dans tous les Etats, contre le racisme et toutes sortes de violences (politique, physique, économique, sociale, spirituelle et psychologique).

Malheureusement, quelques-uns parmi eux confondent liberté au libertinage comme nous l’avions vu il y a quelques mois avec les «gilets jaune» en France, s’en prendre aux symboles, casser et piller plusieurs bâtisses.

A propos, Idris Fassadi, Maitre conférencier à l’université Panthéon – Assas Paris II nous rappelle que si les libertés d’expression et de manifestations sont fondamentales dans une société démocratique, cela ne signifie pas que chacun puisse exprimer ses opinions dans n’importe quel lieu public et à n’importe quel moment.

Les garanties constitutionnelles de la liberté impliquent l’existence d’une société organisée, maintenant l’ordre public sans lequel la liberté elle-même serait perdue dans les excès de l’anarchie.

Conséquences, l’Etat peut imposer des restrictions raisonnables quant aux moments, lieux et modalités de l’expression protégée, dès lors que les restrictions ne portent pas sur le contenu de l’expression sont étroitement circonscrites pour servir un intérêt d’Etat important et qu’elles laissent subsister des canaux alternatifs pour la communication de l’organisation et l’encadrement policier.

C’est ce qui a poussé certainement Donald Trump et bien avant lui d’autres chefs d’Etats à vouloir faire recours à la force publique pour contenir les manifestants.

Dictatures, libertés et libertinages s’entremêlent

Il sied de dire que le comportement de Donald Trump depuis son arrivée à la Maison Blanche a révélé qu’il gère la plus grande nation des libertés comme un commerce privé à l’image de plusieurs dictateurs qui marchent sur les droits fondamentaux des peuples. Nonobstant qu’il soit accro des tweets (4481 messages pour la seule année 2020), le 27 mai 2020, suite aux dénonciations de ses twitters mensongers mis à nu, Donald Trump a menacé le réseau social Twitter et autres: “…en tant que président des U.S.A, je ne les laisserai pas faire.

Le 28 mai, il a menacé de réguler sévèrement les médias sociaux (sans distinction) ou de les fermer.

Le 29 mai 2020, il a mis sa menace à exécution en prenant un décret qui restreint la liberté d’expression. Il a limité la protection judiciaire dont bénéficient les réseaux sociaux aux U.S.A.

Bien avant cela, il n’avait cessé de pointer du doigt des journalistes et médias qui ne courbent pas l’échine devant lui.

April Ryan, correspondant de la Maison blanche depuis 1997, Jim Acosta correspondant en chef à la Maison blanche de CNN et une dizaine des médias de renom ont payé un lourd tribu à l’administration Trump.

Retrouvez notre article sur les "Lanceurs d'alerte" aux USA sous l'administration Obama

La somme des attaques frontales contre les médias par Donald Trump se solde par l’arrestation de divers journalistes à la frontière, des saisies et fouilles de matériels y compris des agressions physiques tels que signalés par Tv5, C.P.J, RSF, etc.

La mort de George Floyd le 25 mai 2020 et toutes sortes de violences rendent plus d’une personne allergique.

Quelle attitude adoptée ?

Sur mille Américains tués par la police chaque année, il est établi un taux de 2,5 fois plus élevé de victimes afro-américaines que blanches.

A la place d’apaiser, Donald Trump, par le truchement des mêmes réseaux sociaux qu’il attaque, a qualifié de tous les maux et menacé les manifestants. Il feint que ces derniers réclament une vraie justice devant les chiffres très inquiétants des morts et les inégalités sociales.

Le président américain est parti très loin jusqu’à intimer l’ordre de mater «les hordes de délinquants qui manifestent» et opposer les forces spéciales au peuple comme le font chaque fois des présidents africains (Denis Sassou Nguesso, Paul Biya, Idriss Itno Déby, Alpha Condé, Faure Gnassigbé).

Le Secrétaire d’Etat à la défense Mark Esper et plusieurs officiers supérieurs ont refusé officiellement d’obtempérer à l’ordre de la hiérarchie de mettre l’armée dans la rue pour contenir les manifestants. La plupart des gouverneurs et pasteurs se sont associés aux manifestants.

D’où cette question que certains se posent à savoir: est-ce normal que les “Bergers des fidèles” (Guides du troupeau) entrent en politique et se comportent ainsi ?

Ghy Fortune DOMBE BEMBA

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