En République Démocratique du Congo, la réforme de la justice n’est qu’un simple refrain dont ses résultats n’ont jamais produit d’effets. Dans la plupart de temps, le gouvernement cherche à traduire les présumés coupables cités dans certains “dossiers louches” devant le tribunal, mais il n’y arrive toujours pas.
Plusieurs dossiers demeurent pendants: le Crash de l’Antonov 72 affrété par la présidence de la République, l’incendie du dépôt de la Céni, la disparition de 15 millionzs de dollars USD, les meurtres à Yumbi dans la ville province de Bandundu, la corruption des sénateurs, les arrestations arbitraires des journalistes et l’auto-censure des médias… puis tant d’autres crimes. “Quid de ces enquêtes ?”, s’interroge l’opinion.
Face à un amas de dossiers qui ne fait que s’accumuler jour après jour, l’opinion remet en cause les efforts qu’engagent le gouvernement dans la réforme de la justice, en appliquant la rigueur à tout le monde. Dans les faits, le scepticisme commence à gagner du terrain et on regarde autrement l’État de droit.
Systématiquement, le gouvernement se prononce sur un dossier “flou” visant à sanctionner les coupables. Cette sanction se résume à un bout de papier. L’impact des sanctions sur le terrain est bel et bien étouffé comme il est de coutume en République démocratique du Congo.
La police, censée garantir la sécurité des personnes et de leurs biens, tue dans l’indifférence la plus totale du gouvernement, raconte le journal L’Opinion.
Face à ces dossiers qui demeurent encore “louches”, l’opinion tant nationale qu’internationale souhaite voir l’actuel président à l’œuvre. L’État de droit n’est pas qu’un slogan politique ou de communication.
Ainsi donc, l’opinion ne jure que sur les résultats de ces enquêtes. Quant à l’actualité, la série continue à Kinshasa avec des agents en armes à la gachette facile.
La semaine dernière mercredi 30 octobre, un policier a tué par balle l’administrateur général de l’hôpital Vijana, situé l’avenue Bukama, dans la commune de Lingwala à Kinshasa. Auparavant, un agent de l’ordre avait ouvert le feu à Ngaba sur un conducteur de moto, communément appelée “Wewa”. La police, censée garantir la sécurité des personnes et de leurs biens, tue dans l’indifférence la plus totale du gouvernement, raconte le journal. En lieu et place d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, les agents de l’ordre ont imaginé une autre manière de rétablir l’ordre: tuer sans sommation.
Déplorable le comportement de la Police Nationale Congolaise @comgenpnc. Un policier vient de donner la mort à un médecin de l'hôpital Vijian sur avenue Nyangwe, dans la commune de Lingwala. @AssembleeN @fatshi13 pic.twitter.com/SQpIsJaxkj
— Gael BUSSA (@BussaGael) October 30, 2019
https://twitter.com/PeupleGagne/status/1189577224246190081?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1189577224246190081&ref_url=https%3A%2F%2Fobservers.france24.com%2Ffr%2F20191031-rd-congo-kinshasa-policier-tue-medecin-centre-sante-vijana
L'explication du drame qui a coûté la vie au médecin du centre de santé de Lingwala : un conflit parcellaire. Le ministre provincial de l'intérieur Dolly Makambo devra démissionner de son poste du fait que c'est son agent de protection qui a commis cet assassinat. pic.twitter.com/AkfDkkwyGn
— Nouveau CONGO RDC (@NouveauRDC) October 31, 2019
Étant informée de ces dramatiques événements, cette fois-ci, la justice congolaise va-t-elle agir sévèrement, s’interroge-t- on. Car, tout cela s’est passé en flagrant délit. Il revient au gouvernement à travers sa justice, de montrer qu’il est sur la bonne voie, en traduisant les coupables devant un tribunal, du fait que cette question fâche.
Oui, les présumés responsables de différentes tragédies doivent répondre de leurs actes. Au nom de l’État de droit que prône le président de la République Félix Tshisekedi.
Donc, si les antivaleurs ne font que s’accumuler, cela ne servira à rien d’évoquer l’instauration d’un État de droit, car ce dernier a besoin de bons principes. Sinon, c’est de l’utopie !