Hommage à Bernard Dadié, le « Victor Hugo d’Afrique », lors du 12ème prix Ivoire
10/04/2019 dans Afrique, Culture, Tribune Libre /par Carole SerikpaLe Prix Ivoire est destiné à récompenser chaque année un auteur d’Afrique ou de la diaspora africaine qui représente la littérature africaine d’expression Francophone.
Le lancement de la 12ème édition du Prix Ivoire s’est tenu le mercredi 27 mars 2019, à la Librairie de France d’Abidjan. Isabelle Kassi-Fofana, présidente de l’Association Akwaba Culture, (association éditrice), promotrice de l’événement a annoncé dans son intervention, que cette édition sera consacrée à Bernard Binlin Dadié, l’un des pionniers de la littérature Africaine et père de la littérature ivoirienne, décédé le samedi 9 mars dernier, à 103 ans.
Bernard Binlin Dadié, le « Victor Hugo » d’Afrique
La particularité de Bernard Dadié est d’avoir pratiqué tous les genres, de la poésie à l’essai, en passant par la fiction, le théâtre et le conte. Il avait tout inventé. L’homme avait coutume de collectionner les premières places.
Climbié, son roman sans doute le plus connu, publié en 1956, est le premier ouvrage de fiction ivoirien. Avec sa pièce Les Villes, jouée à Abidjan en avril 1934, Dadié a donné la toute première pièce de théâtre du corpus dramatique de l’Afrique francophone.
Enfin, last but not least, il fut le premier et le seul à remporter deux fois le grand prix littéraire de l’Afrique noire, la première fois en 1965 avec son roman Patron de New York, et la deuxième fois en 1968 avec un autre roman La Ville où nul ne meurt.

Photographie avec Bernard Billin Dadié (entouré de rouge) dans les années trente.
L’autre trait marquant de l’œuvre de Bernard Dadié, c’est son refus de la « négritude » comme source d’inspiration, tranchant ainsi avec l’idéologie chère aux grands Africains de à sa génération et à Aimé Césaire, l’un des écrivains noirs les plus connus de son époque.
Pour Bernard Dadié, écrit Nicole Vinciléoni, spécialiste de la littérature ivoirienne, « L’Afrique est un vécu et non une nostalgie. C’est donc avec un cœur trop africain pour avoir à clamer son africanité qu’il regarde le monde… »
Un hommage lors du Prix Ivoire soutenu par les artistes africains et d’ailleurs

Isabelle Kassi-Fofana, présidente de l’Association Akwaba Culture
Zoom sur le prix Ivoire
Et ci-dessous, une interview proposée par 100% Afrique TV de Bernard Billin Badié :
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