Réinsertion scolaire des jeunes syriens : la force de l’ambition

Quand des jeunes syriens arrivent en France, ils sont confrontés à plusieurs difficultés comme tout réfugié. Entre autres et pas le moindre, la réinsertion scolaire qui impose la connaissance du français.

Afrique du Sud : les leçons d’un vote interne

Le Congrès National Africain (ANC), mouvement historique anti-apartheid, s’est choisi un nouveau chef, lundi 18 décembre, à travers une élection qui a tenu tout le continent en haleine.

La Lybie, l’esclave Noir et le siècle présent

L’esclavage en Libye a l’air de déjà-vu. C’est un fait historique qui remonte à la nuit des temps. Il a émergé avec la Révolution agricole quand l’homme commença à lier exploitation de la terre et richesse. Il a traversé les siècles, jusqu’à nos jours. La Libye aujourd’hui n’est que la partie visible de l’iceberg. C’est l’histoire éternelle du faible face au puissant. Elle a plusieurs facettes.

Droits de l’Homme Migrant : Paris relève le défi

Les femmes et les hommes de Paris ont toujours défendu ardemment la liberté, la justice, l’égalité, des valeurs qui ont porté au plus haut la cause de Droits de l’Homme. J’exprime ma profonde gratitude et vous demande – s’adresse Ra’ad Al Hussein à l’auditorium – de prendre à nouveau le flambeau d’un des plus important combat de notre Histoire, celui qui vise à offrir à chaque être humain un monde plus juste, libre, digne. Car les Droits de l’Homme sont inaliénables et ne peuvent pas être retirés légitimement par aucun gouvernement ni acteur.

Libre comme une cigogne noire

“Quand j’ai débarqué en Italie la première question que les policiers m’ont posée fût quel âge j’avais. Ça me semblait une question très intime, indiscrète. Je ne connais pas ma date de naissance car en Érythrée on ne fête pas les anniversaires. Mais ils insistaient, ils voulaient une date, un chiffre. J’ai ainsi découvert qu’ici c’est très important, alors que pour moi ça n’a rien à voir avec la réalité d’une personne. J’ai inventé. Ma mère disait que je suis né quand Reagan était président. Donc j’ai répondu 1981.”

Réfugiés syriens: vous avez dit pays frères ?

Afrique : le Zimbabwe face à un nouveau cycle politique ?

Mugabe a finalement démissionné, mercredi. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe, une semaine après le coup de force militaire mené, mercredi 15 novembre, à l’aube. Six jours après des tractations infructueuses pour amener le vieux dictateur, âgé de 93 ans, à signer sa démission.

Blasée, l’opinion commençait même à y voir un jeu de cache-cache, en dépit des mesures arrêtées dimanche 19, par la Zanu-Pf, parti au pouvoir, réunie en congrès extraordinaire, pour statuer sur ce cas épineux. A cette occasion, Mugabe avait été démis de ses fonctions de président du parti et son épouse, Grace, en a été exclue.

Bernique ! Le “vieux lion” ne l’entendait pas de cette oreille, faisant même semblant de montrer qu’il ne s’était rien passé d’anormal. Jusqu’à ce mercredi fatidique…

C’en est donc fini avec cet autocrate, lâché aujourd’hui par l’armée, le parti et la fameuse Organisation des anciens combattants. Cette dernière avait sa part dans cette union entre l’armée et la Zanu-PF. En fait, c’est dans cette union “sans statut” que s’organisait la légitimité du pouvoir au Zimbabwe. Et non à travers une parodie de démocratie. D’où la consigne de l’armée de ne pas faire dans la dentelle pour arriver à ses fins.

Maintenant que les jeux sont faits que va-t-il se passer, après le départ de Mugabe que souhaitaient, enfin, tous les piliers du régime ? La question essentielle est celle de savoir si l’armée ainsi que l’Organisation des anciens combattants, émanation de la lutte de l’indépendance, vont se dépouiller de leur titre de “gardien du temple” ? Et, de ce fait, laisser libre court à la naissance d’une véritable démocratie !

Mugabe – Crédit Photo AFP

A s’y méprendre, il s’agit d’une destitution, presqu’à l’image de celle qui a vu, en 1987, le Tunisien Bourguiba pousser vers la porte. Sauf que l’une fut ficelée à travers un “arrangement politique”, tandis que l’autre vient de se dérouler sous l’action de l’armée. Si la comparaison s’arrête-là, les conséquences pourraient être identiques, dans la mesure où c’est la même “clique” qui va reprendre les rênes du pays.

En Tunisie, Ben Ali, qui a succédé à Bourguiba, fut pire que le premier. Pour le Zimbabwe, il s’agit de Mnangangwa, vice-président de la République, un des leaders de la guérilla pour l’indépendance comme Mugabe ; il n’est pas non plus un modèle de vertu. C’est lui que la Zanu-PF vient de désigner candidat à la présidentielle de 2018, et il en sera sans doute vainqueur devant une opposition mise en lambeaux par le mari de Grace.

Mnangangwa, vice-président de la République de Zimbabwe et favori à la succession de Mugabe

Il y a encore-là l’image de l’Afrique du Sud de l’après-Mandela, le lettré, qui a su donner de l’éclat à son mandat, aujourd’hui éclaboussé par Zuma, son deuxième successeur, celui-ci n’ayant eu d’autres mérites que celui d’avoir été combattant pour la lutte contre l’apartheid. C’est le scénario en cours au Zimbabwe, où le président limogé est un homme instruit. Avec, malgré tout, un bagage de sept diplômes académiques, contre non seulement un vide intellectuel, mais aussi un dictateur potentiel. Par rapport aux nombreux actes “inciviques” qu’il a posés pendant sa longue carrière politique, d’abord, en tant que ministre.

A tout prendre, il y a lieu de penser que le premier cycle de la situation politique, au Zimbabwe, vient d’être bouclé. Quoi que déchirée, l’opposition ne manquera pas de faire en sorte qu’un nouveau s’ouvre, démocratique, porteur d’espoir pour tous.