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Les journalistes exilés à la rencontre du Musée de l’Immigration

[Par Davy GOMA LOUZOLO]

Mercredi 9 mars dernier, les journalistes réfugiés de la Maison des journalistes de Paris ont participé à une visite guidée de l’exposition «Frontières» au Musée de l’Histoire de l’Immigration du Palais de la Porte Dorée à Paris. Grâce à la présence de Luc Gruson, ancien directeur de l’institution, ces journalistes ont pu connaître des détails passionnants sur le musée et son exposition qui englobe la thématique des immigrés, ainsi que sur les problématiques de leurs trajets au regard des frontières internationales et européennes et de la France, terre d’accueil des ces derniers.

©franceinter.fr

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Durant cette visite, l’ancien directeur du musée a offert aux journalistes une analyse poussée et un regard détaillé sur l’histoire de ce lieu ainsi que sur son approche particulière du thème de l’immigration .

En préambule, Luc Gruson a précisé, dans une très belle salle de style Arts Déco située au rez-de-chaussée du Musée, que le musée de l’Immigration, ouvert au public depuis 2007 au sein du Palais de la Porte Dorée à Paris, fut au départ créé en 1932 comme un Musée des Colonies de l’Empire Français.

Aujourd’hui, le musée a pour but de rassembler, de sauvegarder et de mettre en valeur l’histoire de l’immigration, ainsi que de faire connaître et reconnaître le rôle de l’immigration dans la construction de la France. Une France qui s’est située pendant de nombreuses décennies au centre d’un carrefour d’échanges. Ainsi, ce musée rappelle qu’elle a été un grand pays d’accueil de migrants depuis des siècles.
Une salle aux couloirs balconés offre une optique originale sur le regard que les immigrés ont porté à leur pays d’accueil grâce aux objets qu’ils ont apporté de leurs pays d’origines et qui ont eu une forte valeur affective pour eux. Ces immigrés, grâce à qui la culture française s’est enrichie.

Une salle de l'exposition Frontières (©culturebox.francetvinfo.fr)

Une salle de l’exposition Frontières (©culturebox.francetvinfo.fr)

Un musée fascinant à bien des égards

Les journalistes exilés ont ainsi participé à cette chaleureuse visite que l’on peut séparer en trois parties distinctes,  à savoir :
– La  découverte de la médiathèque Abdelmalek Sayad. Tirée du nom du sociologue d’origine algérienne qui étudia la situation des immigrés en France.  Cette médiathèque englobe des archives du cinéma, de la littérature, de la bande dessinée, des thèses universitaires, le tout portant sur le thème de l’immigration. Elle est le centre du musée pour faire des recherches, aller à la rencontre des ouvrages et de leurs auteurs.
– Le salon Colonial, grand hall du palais, où se trouve la plus grande fresque art-déco du  monde. Ode chronologique de l’immigration, de la colonisation et de leurs personnages qui ont marqué ce concept en France. Une œuvre d’art monumentale.

Le plus important pour ce musée, c’est de retransmettre l’histoire de l’immigration en France et ce que cela lui apporte. La visite s’est poursuivie dans cette logique: quelle est la richesse de l’immigration et surtout comment la retranscrire ?

Pour Luc Gruson, le meilleur moyen de retracer le parcours des différents immigrés, c’est en retrouvant leurs biens, ce qui leur appartenait. Leurs traces dans l’histoire sont donc matérialisées par leurs possessions.  Alors, le guide et ancien directeur a entrainé les journalistes à la découverte de ces artefacts.

Luc Gruson  ©africultures.com

Luc Gruson ©africultures.com

La galerie des dons est comme le coeur du musée. Les journalistes ont visité cet endroit avec une certaines émotion. Ici sont exposés les objets ou les photographies, qui ont été transmis de générations en générations par les immigrés. Ces objets sont liés aux parcours de vie de ses derniers. Chaque objet est accompagné d’un témoignage, ce sont de véritables moments de vie qui sont exposés dans des vitrines, dont la disposition permet de faire vivre ces autobiographies sous verre.

«Cette galerie montre la diversité culturelle des immigrés. Chaque famille à une histoire différente. Avec cet ensemble d’objets et leurs histoires on peut expliquer comment s’est construite la société française. Ce n’est pas de l’histoire nationale, mais plutôt celle des familles qui sont retracées pour donner l’image de la société d’ aujourd’hui» déclare l’ancien directeur du musée. Il explique par la suite que l’histoire de l’immigration est toujours en train de s’écrire, c’est un débat politique car pour parler de l’immigration, on ne peut simplifier, ni faire de raccourcis.

Les expositions

©exponaute.com

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Intitulée  «repères», située dans une salle, au 2e étage du musée, cette exposition est un parcours sensible  qui entrecroise les moments de vie des immigrés sur le sol français et le contexte historique propre à chaque période. Elle représente à travers des images, photos, documents d’archives et oeuvres d’art le parcours symbolique des populations immigrées, passant par leur moments clés de leurs parcours en France. ” c’est le point de repères sur deux siècles de l’immigration en France. Traitant le problème de repères de  l’immigration de la manière la plus globale possible ” ajouta l’ancien directeur du musée.

Suite à cela, les journalistes sont passés à la troisième et importante approche qui n’est autre que ” l’exposition temporaire “.   C’est la partie réservée pour des regard croisés, de questions de sociétés, un focus sur l’histoire de l’immigration à travers des expositions tirées sur des thématiques, pour chaque année. En effet, chaque année le musée organise des expositions avec un thème qui traite des différents sujets d’alternance historiques et culturelles pour montrer que l’immigration est un sujet qui s’ouvre sur un tas de questions. M.Gruson ajoute par exemple que  la mode a été choisie comme thème  l’année passée. Fort était de constater qu’en traitant ce thème, le rapport de la mode et l’immigration avait fait sortir la preuve que la plupart des grands créateurs en France sont des étrangers. Près de 260 créateurs français sont des immigrés. Dans cette troisième partie de la visite, les journalistes ont savouré tous les contours de  l’exposition  “Frontières”  qui les  ont étanchés la soif de connaître le parcours des immigrés dans tous les états. Le flux migratoire, la question des demandeurs d’asile, des réfugiés sans  oublier la politique migratoires, l’évasion de la Guyane par l’immigration.Toutes les questions de la traversée, la frontière,  de l’arrivée en France, du racisme,du papier, du logement, du travail, de l’intégration…

Enfin, cette riche visite guidée est chapeautée par la partie qui est restée dans son état d’origine : l’aquarium. Plus de 5000 poissons de différentes  espèces conservés dans un grand espace qui montre la faune aquatique des colonies.

 

Le Congo Brazzaville en état de siège : Sassou-N’guesso à cheval entre deux Constitutions

[Par Guy Milex MBONDZI et Davy GOMA LOUZOLO]

On ne le dira jamais assez, la Constitution du 20 janvier 2002 ne donnait aucune prérogative à l’actuel Président de la République du Congo de convoquer un référendum pour le changement de la Constitution.

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Qu’à cela ne tienne, au lieu d’un référendum pour dire oui ou non on change la Constitution du 20 janvier 2002, le Président a brûlé les étapes en passant directement à un référendum pour l’adoption de la Constitution du 6 novembre 2015. Une loi fondamentale au sujet de laquelle le peuple n’a pas été suffisamment informé. Aujourd’hui, le premier à faire les frais de cette escroquerie politique n’est autre que Denis Sassou-N’guesso lui-même.

Du jamais vu : Sassou est à cheval entre la Constitution du 20 janvier 2002 et celle du 6 novembre 2015. De mémoire d’homme, jamais des institutions issues d’une Constitution donnée ont été transposées dans une autre comme le stipule l’article 244 de la Constitution du 6 novembre 2015 : « les institutions issues de la Constitution du 20 janvier 2002 fonctionnent jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions sans pouvoir dépasser, pour les institutions pourvues par voie élective, l’expiration de leur mandat ». Si les Institutions issues de la Constitution du 20 janvier 2002 sont toujours en vigueur, cela sous-entend que cette Constitution continue à être appliquée et à régir l’Etat. Toute autre explication ne serait que gesticulation. Dans ces conditions, quelle est la situation réelle de la Constitution du 6 novembre 2015 qui a été promulguée par le chef de l’Etat congolais et qui, selon son article 246 « La présente loi, qui entre en vigueur dès sa promulgation, sera exécutée comme Constitution de la République du Congo », régit déjà l’Etat ? Il n’y a qu’en République bananière du Gondwana où l’on peut voir pareille chose.

Qu’en est-il de la nomination d’un Premier ministre ?

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Denis Sassou-N’guesso

« Le Président s’apprête à nommer un Premier ministre », chuchote-t-on à Brazzaville. Mais comment s’y prendra-t-il, étant entendu que la Constitution du 20 janvier 2002, d’où il tire sa légitimité ne prévoit aucunement le poste de Premier ministre et celle du 6 novembre 2015 qui prévoit cette fonction ne peut véritablement être appliquée par lui, puisque n’ayant jamais été élu sur la base de celle-ci, et pire,puisqu’ il n’a jamais prêté serment sur cette Constitution ? Qui plus est, le parlement issu de la Constitution de 2002, qui continuent à fonctionner, ne peut interpeller un premier ministre qui n’existe pas dans la législation à laquelle il appartient. « Imbroglio juridique », soutient l’opposition congolaise à chacune de ses rencontres avec les militants ou les journalistes.

C’est d’’autant plus un imbroglio juridique que la Constitution du 20 janvier 2002 a été abrogée, tandis que les institutions qui en sont issues ont été maintenues d’une part ; celle du 6 novembre 2015 a été promulguée, mais a du mal à être appliquée d’autre part. Au demeurant, quel juriste peut nous dire avec quelle Constitution le Président Sassou est en train de diriger actuellement le pays ? Avec celle du 20 janvier 2002 ou celle du 6 novembre2015 ? Ou avec les deux ? Pour tout dire, Denis Sassou-N’guesso n’a plus de Constitution fixe, il est à cheval entre deux constitutions. Une véritable acrobatie juridique !

Une impasse juridique et une transition politique qui ne dit pas son nom

En effet, on a beau discourir, tourner et retourner la loi, lire et relire les deux Constitutions, deux choses sont certaines : le Congo-Brazzaville a basculé aujourd’hui dans une impasse juridique et dans une transition politique qui ne dit pas son nom. Peut-être même dans une situation de non-Etat. Dès l’instant où le Président de la République a promulgué la Constitution du 6 novembre 2015, celle de 2002 a été abrogé, toutes les institutions avec,le Gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale y compris l’institution Présidence de la République. A moins qu’il s’agisse ici d’une alchimie dont seul Sassou et ses juristes ont la formule : une Constitution ne peut pas être abrogée sans rendre caduques les institutions qui en sont issues et qui s’y rattachent. Quand la Constitution tombe, ses institutions tombent aussi. En fait, le « coup d’Etat constitutionnel de Denis Sassou-N’guesso » dont parle l’opposition a malheureusement eu pour effet de le renverser juridiquement du pouvoir.

Concernant l’illégalité de toutes les institutions de la République

Quand Sassou allègue dans sa constitution que « les institutions issues de la Constitution du 20 janvier 2002 fonctionnent jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions… »,il oublie de dire, outre la promulgation de la Constitution du 6 novembre 2015, qui a entraîné de facto la chute totale de toutes les Institutions, que plus aucune d’entre elles n’est légitime. C’est l’occasion de s’interroger sur le rôle que joue réellement Yves Ickonga, le conseiller à la Présidence de la République chargé de la régularité des institutions, auprès du chef de l’Etat. La Cour constitutionnelle est illégale pour n’avoir jamais été renouvelée depuis son installation en 2003 comme le prévoit la loi. Son apparent renouvellement n’a été dû qu’au fait du décès de certains de ses membres qui ont été remplacés, et non d’une régénération de fond en comble de l’institution.
> La Cour suprême est quant à elle dans une situation de quasi illégalité parce que son président, Lenga Placide, a largement dépassé l’âge requis officiellement pour cette fonction. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) que préside Me Jean Martin Mbemba est dans la même situation. Le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) n’est pas en reste. Son président, Philippe Mvouo, a été nommé le 25 juin 2012, pour un mandat de trois (3) ans, mais continue à diriger l’institution en l’absence totale d’un décret présidentiel qui le reconduit à la tête de ladite institution… En plus, ces institutions qui naviguent dans une irrégularité maximale depuis 2006 pour certaines, ne sont presque pas financées, pour avoir toujours du mal à accéder à leurs lignes budgétaires au Trésor public. Elles exercent dans la précarité.

Sassou a changé la Constitution, non pas pour faire évoluer les institutions, mais pour conserver le pouvoir

Triste réalité, Denis Sassou-N’guesso n’a pas changé la Constitution pour faire évoluer les institutions comme il l’a souvent prétendu. A ce propos, est-ce faire évoluer les institutions ou la démocratie – si ce n’est les faire reculer – que de donner la possibilité à un chef d’Etat de se présenter autant de fois qu’il le désir à une élection présidentielle ? Les grandes Nations du monde qui ont mis fin aux royaumes et ont expérimenté la Démocratie, ainsi que la forme républicaine de l’Etat, ont longtemps compris que ne pas limiter le nombre de mandats présidentiels est une autre forme de pérennisation de la royauté, une façon de signer l’acte de décès de la République. Une question toute évidente se pose, si Sassou-N’guesso n’a pas pu respecter la régularité des institutions issues de la Constitution du 20 janvier 2002, respectera-t-il celle des institutions qui découleront de la Constitution du 6 novembre 2015 ? Cette question n’est pas saugrenue lorsqu’on sait que le Président Sassou n’a que faire de la bonne marche des institutions et que pour ce dernier, ce qui prime, c’est la conservation du pouvoir à tout prix.

Le Congo-Brazzaville en état de siège

A en croire la rumeur brazzavilloise, le président veut décréter un Etat d’urgence ou un Etat de siège pour conserver le pouvoir. Quand ce dernier encercle les leaders de l’Opposition pendant des jours, déploie la police et fait décoller des hélicoptères en pleine capitale pour venir à bout des populations qui réclament l’ordre constitutionnel ; quand la majorité de la population rejette le référendum pour le changement de la Constitution mais que le « Oui » l’emporte lors de la proclamation des résultats de sorte qu’on impose une nouvelle constitution à tout un peuple ; quand toutes les institutions sont tombées (avec l’abrogation de la Constitution du 20 janvier 2002), et qu’elles continuent tout de même à exercer leur pouvoir sur le peuple ; quand un chef d’Etat « met en route » deux Constitutions, le temps pour lui d’organiser la présidentielle et de prêter serment sur la nouvelle Constitution afin de l’appliquer ; quand les libertés fondamentales sont confisquées et les opposants arrêtés ou en voie de l’être ; quand un Président ne s’appuie désormais que sur l’Armée et la police (non pas sur une législation incontestable et incontestée) pour gérer le pays et tenir le peuple en respect ; qu’est-ce que cela signifie en réalité si ce n’est un Etat d’urgence ou un Etat de siège? On a fort l’impression que l’histoire récente du Congo et du monde n’a pas contribué à assagir les dirigeants congolais qui exposent à nouveau ce pays à des troubles sociaux.

A la Cinémathèque, une fresque filmique consacrée aux hommes dans la guerre

[Par Davy GOMA LOUZOLO]

Il est sans doute important de comprendre la motivation de Florent Marcie, réalisateur-photographe et journaliste français qui se place dans l’improvisation permanente de son art filmique. Motivation d’aller au-delà de l’histoire qu’il raconte à travers sa caméra. De filmer là où il filme dans des situations de guerre, de libération et de dévouement.

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Florent Marcie (Crédit photo : Mortaza BEHBOUDI)

Nous avons assisté le soir du vendredi 25 septembre, à la Cinémathèque française (Paris-Bercy), en présence du réalisateur, à la projection spéciale de deux de ses films, Saïa et Commandant Khawani, qui constituent une grande partie de sa fresque consacrée aux hommes de guerre.

D’abord le film Saïa, qui désigne les ombres, projeté à 19h30, est un film expérimental de Florent Marcie sur une ligne de front en Afghanistan. Ce film constitue la genèse du Commandant Khawani, qui était projeté à la suite.
Saïa nous plonge dans l’univers du réalisateur, avec un style propre à l’artiste, à savoir filmer la beauté de la nuit en pleine guerre sous les bombardements avec les ombres et pénombres, la ligne de terre, d’eau et de feu dans sa beauté nocturne. Dans cette présentation, Florent Marcie nous peint une image documentaire qui montre le décès filmique de la guerre et de l’affrontement. C’est la beauté des images et l’ombre de la guerre, vues du regard transversal du réalisateur par sa manière de filmer la guerre la nuit. C’est un portrait qui dépasse le concept journalistique.

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(Crédit photo : Mortaza BEHBOUDI)

Ensuite, Commandant Khawani, qui n’est autre que la suite modifiée et accentuée de Saïa. Un portrait filmique d’un jeune commandant afghan sur la base de Bagram en 2001 au moment de la prise de Kaboul. Tourné il y a quinze ans, réalisé cette année, Commandant Khawani nous dévoile d’une part la suite de son film Saïa, d’autre part la tragédie du quotidien du jeune commandant et de ses hommes. Le réalisateur nous dessine à travers ses deux films expérimentaux une fresque des hommes dans la guerre avec un regard transversal sur l’Afghanistan. Ce sont des portraits qui dépassent le concept journalistique, plongeant dans une manière différente de voir le film. Sa façon de filmer, qui donne l’espace d’accréditation, laisse énormément de place au débat et à la réflexion. Cette fresque qu’il peint est, dans un sens, le témoignage d’une histoire des Talibans dans une guerre oubliée, appuyé par une démarche à contre-courant de la réalisation classique qui ne justifie pas la méthodologie normale du Reportage. Dans l’autre sens, au-delà des aspects géopolitiques, le film met en exergue la vie interdite des soldats pendant la période de guerre (danse, alcool, cigarettes, loisirs… ) pour donner un message d’universalité.
Enfin, ces deux films présentent une fresque de Florent Marcie consacrée aux hommes dans la guerre en Afghanistan. Une démarche poétique, filmée durant dix ans, de l’histoire vécue du commandant Khawani. Armé de sa conscience et du désir de trouver l’histoire où elle existe, il voit (et filme) de ses propres yeux la rencontre de l’autre dans ce qu’il a de plus vrai. Des situations où le réalisateur-photographe est affranchit des contraintes, notamment celle du temps. Des films qu’il tourne et monte lui-même situés à la limite entre cinéma et reportage, qui pour lui est un décalage de la stricte actualité. Ainsi, on ne se laissera pas de questionner le “pourquoi pas” d’une nouvelle voie, d’un nouveau style, que Florent Marcie essaie de revendiquer.