Le point de vue du Panda – Billet n°3

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Pour cette troisième chronique, qu’on permette au panda que je suis, exilé en France, détenu dans une cage dorée et mangeur de bambou, de rendre un hommage appuyé au Président Français, leader de toutes les Gaules.

Je ne sais pas ce que cela va me rapporter mais, en tout état de cause, voici qui peut avoir des effets positifs et puis : «Flatter possède l’avantage de ne rien coûter et, en plus, ça fait toujours plaisir» ainsi que me disait dans le temps un vieux sage de la steppe. Alors : flattons.

Gloire au jeune Président !

Comme donc je l’avais ici même espéré il y a quelques jours, le très subtil Président Emmanuel Macron n’a pas été insensible à mes messages. Lorsque son épouse est venue me voir – en éclaireuse éclairée – Je lui ai dit tout le bien que je pensais de son brillant mari, un exemple rare d’être humain qui soit indéniablement supérieur à ma famille animale. Dans ces conditions, Moi Chinois, lui Gaulois, avons toutes les chances de nous comprendre. J’ai notamment glissé à la Première Dame que je me verrais bien ministre. Il est très probable que la surprise que le Président vient de me réserver est annonciatrice d’un avenir qui chante.

Le peuple en liesse !

C’est à l’occasion de ses 40 ans que le jeune, beau, dynamique et génial Président m’a donc rendu visite, dans la foulée de sa Brigitte tant aimée. Sous les «hourra» de son peuple en liesse, Emmanuel est donc arrivé jusqu’à moi. Le zoo de Beauval avait, pour l’occasion, mis les petits plats dans les grands. A table, le bambou ne manquait pas. Ce fut la fête… et la preuve que l’argent ne manque pas… quand on le décide.

Une marraine par exilé !

J’en ai profité pour faire avancer la cause des exilés avec une idée forte. Voici mon raisonnement : la Première Dame étant devenue ma marraine sous l’œil ému de l’épouse du Président Chinois, comme chacun sait, je propose, de ce fait, une idée simple à mettre en œuvre et qui deviendra alors une tradition «macronienne» : que chaque exilé soit «marrainé» par la femme du jeune leader Gaulois (ou, à défaut, par une ministre) et qu’à chaque fois, un(e) représentant(e) du pays concerné accompagne l’événement. J’ai ainsi demandé que Mesdames Erdogan et Assad soient promptement conviées en France dans ce contexte nouveau….

… Quelque chose me dit que si l’on en arrivait là, la perception du problème évoluerait à grande vitesse. En attendant : longue vie à notre jeune Maître, élu parmi les élus, nom d’un bambou !

Yuan MENG

Traduction Denis PERRIN

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