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Les confessions du braqueur Rédoiane Faid
évadé de prison

Pour la deuxième fois, le braqueur multirécidiviste Redoine Faïd s’est évadé de la prison de Réau en Seine-et-Marne, dimanche dernier à bord d’un hélicoptère. Il avait déjà réussi à s’évader une première fois en avril 2013 de la maison d’arrêt de Lille-Sequedin, à l’aide d’explosifs et d’une prise d’otages, avant d’être arrêté en mai de la même année dans un hôtel de Seine-et-Marne.

Braqueur médiatique, nous avons décidé de retracer sa carrière déviante, ses techniques et sa philosophie à travers son livre d’entretien «Des cités au grand banditisme» avec, Jérôme Pierrat.

Débuts de la carrière déviante

Né en 1972 à Creil dans l’Oise, en Picardie, il est fils d’un paysan algérien immigré en France depuis 1950 et d’une mère au foyer. D’une famille de dix enfants, Rédoine a commis son premier vol à l’âge de 6 ans: des bonbons, des jouets qu’il pouvait “juste regarder alors que d’autres les achètent sans souci”.

En CE1, il commence à voler les portes-monnaie de ses frères et sœurs pour se payer des pâtisseries. “ je fréquente les gosses de riches, ce qui me donne des envies”.

Ensuite, il décide de faire des cambriolages d’appartements. Il apprend les premières techniques. “on met du scotch sur les vitres de l’appartement avant de les casser”.

Et la carrière commence officiellement. “ J’ai 12 ans et je sais que le vol, j’en ferai mon métier.”  Rédoine a été donc conscient, dès le jeune âge, de sa future voie. Toutefois il l’explique par ce qu’il appelle le piège du vol. “Au bout d’un moment, tu ne veux plus voler tes fringues, tu veux de l’argent pour les payer”.

Un contexte socio-familial difficile

Le contexte familial et social a joué un rôle dans ce parcours. D’un côté, il y a une mère gravement malade et un père qui a échoué dans son projet de boucherie. Et d’un autre, il y a l’espace social. À Barbès (Paris), qu’il considère comme le “paradis des pickpockets”, il fait la connaissance de Stéphane et Bruno qui vont lui apprendre comment ouvrir les portes d’appartement avec une carte téléphonique.

En 1985, il commence à voler des ordinateurs.  A l’époque il n’y avait pas encore les alarmes. La technique est relativement simple. “On se laissait enfermer dans les entreprises ou dans les entrepôts et on les vidait”. Puis ils ont enchaîné des société informatiques, des bar-tabac…

Les mamans ont seules tiré la sonnette d’alarme. Et la police? “Ils nous regardent  grandir mais ils ne savent pas ce qu’on fait.  Ils ne l’imaginent même pas.  Ils sont aveuglés par le fait qu’à chaque fois qu’ils passent, ils nous voient jouer au foot, qu’ils ne nous voient pas traîner avec les grands,  ni même fumer une cigarette.  On ne boit pas d’alcool et on ne fréquente pas les dealers”.

Sources d’inspiration

Le cinéma est un axe principal du livre. Des films, comme Heat, Scarface ou encore The thief, ont été la principale source d’inspiration de Rédoine. Une école de gangstérisme. “On a été voir Scarface, dix fois au cinéma. On connaissait toutes les paroles. On était dans cette culture-là.

Une vingtaine de fois, il cite des citations ou scènes pour décrire un acte ou expliquer une idée: “On leur a fait comme l’acteur [X] dans le film [Y] ». Il raconte aussi comment, lorsqu’il commettait un délit, il ne pouvait s’empêcher de sortir une réplique entendue au cinéma. Rédoine utilise également beaucoup de mots puisés de l’industrie cinématographique. Par exemple il parle d’un tournage de film pour évoquer le projet d’un vol, d’un repérage…

En plus du cinéma, les livres et les journaux constituent une source de formation. Par exemple, il a appris la technique de la “filature en dentelle” grâce à un article.

Dans l’article un responsable policier expliquait ce procédé de la filature qui a permis de loger un mafioso. Rédoine le met vite en application. “ Lorsque tu observes le procédé d’ouverture et de fermeture d’une boutique, [il est facile de repérer] vite le degré de responsabilité des  employés.  Il y en a toujours un qui se détache du lot”.

Quatrième source d’inspiration/formation, les grands braqueurs. La devise d’un parmi eux a beaucoup servi à Rédoine: “Un truc qui se ferme,  il s’ouvre. Il suffit juste de trouver la faille”.

Moment clé de l’évolution de la carrière

Le décès de sa mère en 1990 va déstabiliser toute sa famille. Son père repart en Algérie pour la retraite. L’année qui précède le décès de sa mère il a travaillé pendant les vacances en usine pour essayer le monde du travail.

“J’ai détesté mais j’ai réalisé que ma mère était formidable. A la fin du mois je lui ai donné ma paie, elle en a pleuré. Là je me suis dit que c’était pas pareil que le vol. Que c’était pas le même argent”. Rapidement, Rédoine décide  de passer aux banques.  Il commence par voler sa propre banque.

Un “braqueur-entrepreneur”

Rédoine décrit sa bande comme une entreprise. D’ailleurs il utilise beaucoup le jargon puisé du domaine des ressources humaines comme “embauche/recrutement”, “qualifications”, “stratégies”, “équipements”, “ouvriers”, “boulot”…

D’ailleurs, une partie de l’argent volé est investie dans le matériel: masques, gants, perruques, cagoules, chronomètres, magnétophones pour enregistrer les observations, moustaches, talkie-walkies, lunettes de soleil, gilets pare-balles, oreillettes,  arme automatique, holsters… mais aussi des livres sur la surveillance, les armes…

Côté stratégies, Rédoine insiste sur deux problématiques auxquelles il faut répondre pour réussir un braquage: la meilleure manière de réussir son affaire et l’enquête de la police judiciaire qui va suivre.

Les rapports braqueur/victime et courage/peur

Dans sa nouvelle activité, Rédoine explique son rapport avec le courage et la peur ainsi que l’importance de la psychologie. “Pour braquer une banque, il en faut beaucoup plus que du courage. Parce que tu as énormément peur.  Mais ce n’est pas une peur qui paralyse, c’est une peur qui te met la pression et qui t’aide. Comme avant un match’. Pour lui, il faut être à l’aise mais pas trop non plus parce que c’est dangereux.

La peur n’est pas seulement du côté du braqueur mais aussi de ses victimes. Rassurer est le mot magique. “Il faut leur montrer qu’ils ont intérêt à collaborer”.

  • Ne joue pas le héros. Pense à ta femme et à tes enfants !

Pour Rédoine, c’est une question de méthode. C’est un duel où il se sert de la force comme moyen de dissuasion. Il faut convaincre l’autre que le braqueur est plus fort que lui et que résister ce serait risquer sa  vie. “Il ne faut pas leur faire trop peur.”

“On mettait la pression juste au début, puis on relâche. Ce n’est qu’une arnaque sans nom car la menace n’était pas réelle”.  Pour lui, il n’y a rien de plus terrible que de tétaniser en otage.  “Avec la peur,  il va faire n’importe quoi”.

Désintégration morale et psychologique de l’adversaire

Réduire à néant la volonté de la victime de résister est un aspect qui apparaît au fil des pages. Il assimile cette méthode à celle utilisée par les bons flics en garde-à-vue pour obtenir des aveux et la coopération d’un suspect. “Quand je fais un braquage,  il y a une phase de “ garde à vue”  avec “ interrogatoire”.  Je n’invente rien. Je ne fais que copier les bonnes pratiques  en les adaptant à mon métier,  c’est tout”.

Le braqueur refuse de parler de machiavélisme. Pour lui c’est du professionnalisme car il faut maîtriser tous les aspects y compris le renseignement, l’analyse de la situation,  des protagonistes  et les rapports de force.

Et les victimes?

À cet instant Rédoine ne mesure pas l’ampleur et la gravité du préjudice moral qu’il cause à ses victimes. “Combien même tu ne blesse pas les gens,  il est évident que tu les traumatises.  Je l’ai compris lorsque je me suis retrouvé en face d’eux dans le box d’une cour d’assises.  Le simple fait de braquer une arme –  même factice – vers quelqu’un peut avoir des conséquences irréversibles”. Des regrets ? Non, “la machine à remonter le temps n’existe pas”.

La cavale

Suite à une série de vols de banques et bijouteries, les flics de la Brigade de Répression du Banditisme – BRB – le cherchent. Il part en cavale pendant trois ans. Il s’installe au début chez des amis de confiance.

Un gangster a besoin de quelqu’un d’honnête chez qui dormir, laisser  ses papiers ou d’autres trucs”. Ensuite, il s’installe dans les hôtels Campanile car “ils ne demandent pas à l’époque des pièces d’identité”. En se présentant comme un commercial,  il a été obligé de se lever tôt et de rentrer avant la nuit en faisant attention au vestimentaire et aux bonnes habitudes.

La réussite de sa cavale, il la doit en partie aux flics de la BRB qui, à son avis, décident carrément d’être aveugle en sous-estimant les mecs de la Cité. “S’ils avaient mis en place une petite surveillance, ils auraient pu m’attraper. Pour eux, le voyou ne peut-être qu’un gaulois, passer par la centrale. Ca ne peut pas être le Rédoine de Creil.  Cet algérien de banlieue de merde. A leurs yeux, on est de la racaille”.

Le point du non-retour

Pendant ce temps-là, et grâce à ses qualités de communication, il est embauché comme responsable du lounge de première classe de British Airways. “Toi je te prends tout de suite”, raconte lui avoir dit le directeur. C’est la rupture? Difficile.

Le braquage lui manque. “On ne sait pas profiter de la vie. On est habitué à notre vie de merde. De la même manière qu’on a envie de manger, on a envie de braquer. On a pris un mauvais chemin. Le problème c’est que ce n’est pas un chemin, ce n’est pas une route, c’est une autoroute. Et on l’a pris à fond, à 250 kilomètres à l’heure comme un TGV. Sur une autoroute il n’y a pas de rond-point pour faire demi-tour. Tu ne peux même pas t’arrêter. Tu dois aller jusqu’au prochain péage ou à la prochaine sortie.

Et pour nous maintenant la sortie, elle a deux noms: la prison ou la mort”.

En plus de ce sentiment de manque et de pressions que la cavale induit, il y a l’emprisonnement de son frère. Il culpabilise. Il décide de provoquer en utilisant pour ses braquages des masques d’hommes politiques comme Jacques Chirac, Raymond Barre ou François Mitterrand. “Il va falloir passer à la vitesse supérieure”.

Les fourgons blindés

Grâce à un agent de la Département de Renseignement et Sécurité algérien – DRS – surnommé “l’artiste”, il falsifie un passeport.

Lors d’un voyage en Europe, il sera arrêté par la police allemande mais il va réussir à s’enfuir. “Les menottes ça ne se met pas devant, mais toujours derrière”.

Sa prochaine cible: les fourgons. Mais il va falloir apprendre. “On était des bandits, des bons braqueurs, mais là, c’est la ligue des champions du banditisme”.

Pour les fourgons, il faut fonctionner comme une organisation militaire. Là, on n’est plus dans le hold-up classique de banque ou distributeur automatique. “L’immobilisation représente 60 à 70 % du travail.  C’est la phase la plus difficile”.

Pour gamberger à la meilleure façon d’y arriver, ils louent une salle de réunion dans un hôtel.  “Sur le tableau on a dessiné un fourgon blindé avec les meurtrières de face et de profil”. Ils s’entraînent pendant des journées entières à suivre des voitures pour s’habituer.

Ils faisaient semblant de faire du stop pour pouvoir «mater» le visage du chauffeur et faire du profiling. Il a le temps de travailler, c’est l’avantage lorsque tu es en cavale: “Le temps est avec toi et tu n’es pas pris par les petites choses de la vie. Tu n’as que ça à faire. Tu vis dans une bulle”.

La nouvelle cible demande plus de courage. C’est très angoissant. “Celui qui te dit qu’il n’a pas peur, est ? soit un menteur, soit un fou”. Il s’agit de repousser les limites. “Lorsque tu braques un fourgon blindé, le taux d’adrénaline est à son maximum. Là, tu n’entends plus rien. C’est la guerre. La planète s’arrête de tourner. Tu es dans une autre dimension. Tu es en immersion. Pas très à l’aise non plus, mais ultra-concentré. Tu t’envoles. C’est terminé”.

Réseautage

Construire son réseau est une étape primordiale dans la carrière d’un braqueur selon Rédoine. Si les grands voyous le font dans les cours de prison, lui le fait en voyageant. Il part à Tel-Aviv pour rencontrer un ex-militaire expert des explosifs  et apprend à tirer pendant des journées entières.

Les Arabes et les Juifs, question de voyoucratie, marchent main dans la main, c’est dommage qu’au niveau politique, on n’arrive pas à s’entendre aussi bien ! Même les politiques ont lancé le débat pour comprendre pourquoi la mafia israélienne et la mafia palestinienne sont comme des frères”.

L’obsession de la « perfection »

En utilisant un chronomètre, Rédoine calcule la distance qui sera parcourue par les fourgons blindés, la distance entre le lieu prévu pour l’embuscade et le commissariat le plus proche, ainsi que la durée estimée de l’intervention à la seconde. S’ajoute à cela les détails précis pour le changement de voiture à la fin de l’opération. Il se fait généralement à l’aéroport car “comme nous l’avons vu dans Heat, les hélicoptères n’ont pas le droit de survoler les zones aéroportuaires”.

Après des journées de préparation, tel un athlète,  il part quelques jours pour se concentrer et relaxer. “Je décide d’aller me changer les idées à Cannes. On descend au Carlton. Je me repose, je vais à la piscine, je vais à la plage et je fais le vide”.

Le rapport à l’argent

Les dépenses de l’argent volé va dans beaucoup d’achats inutiles. Voitures décapotables, marques de luxe, vols en hélicoptère au-dessus de Manhattan,  Voyages en Europe, Las-Vegas, îles, Australie…

L’argent part vite. Mais ce n’est pas le seul problème. Pendant les vacances, l’adrénaline des «bracos» lui manque vite. Il est devenu dépendant. “On avait des montées d’angoisse, comme un état de manque. On avait parfois les mains qui nous grattaientTu es une sorte de malade, mais tu ne le sais pas. C’est plus tard, une fois en prison que tu réfléchis, que tu prends du recul”.

Et puis il avait le sentiment d’avoir apporté quelque chose de scientifique au braquage. “On avait la passion du travail bien fait: ni tués, ni blessés”.

EN SAVOIR PLUS SUR CE THÈME

Makaila Nguebla: un journaliste tchadien devant la justice française

Ancien résident de la Maison des Journalistes, Makaila Nguebla doit comparaître devant la justice française le 17 septembre prochain. Son tort? Avoir diffusé un article dénonçant les dérives financières et le clientélisme d’Abbas Tolli, neveu du président tchadien Idriss Deby et actuel gouverneur de la banque des états de l’Afrique centrale.

Des publications remettant en cause Abbas Tolli et ses agissements, il en existe beaucoup. Mais c’est cet article, “Tchad : le décrété gouverneur Abbas Tolli”, qui est dans la ligne de mire du neveu du président tchadien.


«On vous taxe de délinquant pour avoir publié un article»


En diffusant l’article sur son blog Makaila.fr, son rédacteur en chef, Makaila Nguebla, s’est attiré les foudres de l’homme d’affaires, lui valant ainsi une comparution devant la justice française le 17 septembre 2019.

Rédigée le 10 novembre 2017 par un anonyme, la publication incrimine Abbas Tolli d’avoir accumulé de l’argent, et d’avoir ainsi contribué au pillage de l’état tchadien. L’écrit dénonce également les pratiques de clientélisme du gouverneur de la banque des états de l’Afrique centrale qui «a déjà débarqué les DG (directeur général) de la Banque de l’Habitat pour mettre son cousin un certain Hassaballah et à la CBT pour mettre un certain Ali Timan» selon l’auteur.

Abbas Tolli aurait aussi fait du favoritisme en ayant pris «des Congolais et des centrafricains comme ses secrétaires». Pour Makaila, ces abus «devaient être révélés à l’opinion publique tchadienne».

Son blog étant l’un des sites les plus lus du Tchad, le journaliste «{se devait} de relayer l’information». Makaila pensait aussi que son statut de réfugié politique le protégerait d’une quelconque menace…

Malgré la diffusion d’un droit de réponse, demandé par l’entourage d’Abbas Tolli, Makaila reçoit le 20 décembre 2017 une mise en demeure de la part de l’avocat de Monsieur Tolli: Makaila a 48 heures pour retirer l’article de son blog. «Si je retire l’article, cela veut dire que je retire également le droit de réponse» rétorque le journaliste.

Bien que les deux écrits aient été retirés en temps et en heure, Makaila Nguebla est tout de même convoqué le 28 novembre 2018 à la Brigade de Répression de la Délinquance contre la personne. Le journaliste est entendu pour la première fois par un officier de la police: il est auditionné en «qualité de suspect» pour «diffamation publique envers particulier», et risque une amende.

La situation le dépasse: «On vous taxe de délinquant pour avoir publié un article».

Makaila Nguebla participe régulièrement à l’opérationRenvoyé Spécial en partenariat avec le CLEMI

L’affaire s’étend au-delà des murs de la Brigade de Répression de la Délinquance. Le 3 juin 2019, Makaila est entendu par un juge des instructions au Tribunal de grande instance de Paris. Aux accusations de «diffamation publique envers particulier» qui pesaient déjà contre lui, viennent s’ajouter des accusations «d’injure publique envers particuliers».

Mme Mylène Huguet, la Vice-présidente chargée de l’Instruction, ordonne le renvoi de l’affaire devant le tribunal correctionnel. Déterminé à rétablir la vérité des faits et à faire valoir ses droits de journaliste, Makaila a constitué sa défense. Pour plaider sa cause, il a fait appel à William Bourdon, avocat spécialisé, entre autres, dans le droit de la presse et de l’édition, et grand défenseur des droits de l’Homme.

Parallèlement, la Maison des journalistes soutient elle aussi le journaliste: à travers une attestation de témoignage, elle a fait état de la moralité de Makaila, de ses engagements journalistiques et a rappelé le contexte politique de son pays.

Si le journaliste tchadien semble «plutôt confiant» face à sa convocation devant le tribunal correctionnel, le 17 septembre prochain, l’ampleur que prend cette affaire suscite son incompréhension et lui laisse un goût amer: «Saisir la justice française pour attaquer en justice un journaliste réfugié politique, il y a de quoi s’interroger sur la motivation réelle de cette poursuite… Ca ressemble à de l’acharnement». 

Les confessions du braqueur Rédoine Faid évadé de prison

[PORTRAIT] La réussite de sa cavale, il la doit en partie aux flics de la BRB qui, à son avis, décident carrément d’être aveugle en sous-estimant les mecs de la Cité. “S’ils avaient mis en place une petite surveillance, ils auraient pu m’attraper. Pour eux, le voyou ne peut-être qu’un gaulois, passer par la centrale. Cela ne peut pas être le Rédoine de Creil. Cet algérien de banlieue de merde. A leurs yeux, on est de la racaille”.

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