
République Démocratique du Congo : une opposition versatile
L’accord signé, dimanche 11 novembre à Genève, par sept membres de l’opposition congolaise, n’a pas résisté aux sirènes de l’ego. Il visait à désigner un candidat commun, en vue d’affronter le camp du président sortant Kabila aux prochaines élections, le 23 décembre prochain. Aussitôt signé aussitôt désavoué par deux d’entre eux. En moins de de 24 heures.
Il s’agit de Félix Tshisekedi, leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et de Vital Kamerhe, chef de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Tous deux ont rejeté la désignation de Martin Fayulu, dirigeant de Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDe).
Un accord mort-né, un de plus…
Des accords mort-nés ou mal appliqués sont légions en RD Congo. Ils jonchent la route politique escarpée du pays.
Mais celui dont il est question, aujourd’hui, est le plus grave de tous, du fait qu’il portait l’espoir d’en finir avec la dictature. L’avant-dernier accord, parrainé par l’Eglise catholique et signé le 31 décembre dernier (dénommé « Accord de la Saint-Sylvestre »), a été bafoué par le président Kabila.
Le médiateur de l’accord de Genève, la Fondation Kofi Annan (du nom de l’ancien secrétaire général de l’ONU), a retenu la leçon. En trois jours de laborieuses négociations, il a fait signer aux sept membres de la coalition nombre de documents parmi lesquels un « engagement ». D’aucuns lui concèdent la valeur de « testament ». Dans celui-ci, que chacun a reçu et signé individuellement, tous se sont engagés « à ne pas trahir la nation congolaise », et si c’est le cas « à subir l’opprobre public ». Une première !
Ce qui est également positif, c’est la nature même et le délai que cet accord de coalition a conféré au mandat, en cas de victoire : une sorte de « transition spéciale » ne dépassant pas la durée de deux ans. Deux éléments qui permettraient d’organiser, prochainement, des élections autant transparentes que paisibles.
A examiner tout cela avec impartialité, on découvre que l’accord de Genève a la vertu d’un sédatif. La majorité des observateurs y voient même une solution irremplaçable. A l’approche de la date fatidique du 23 décembre prochain.
Une opposition loin de ses responsabilités historiques
Pourtant, l’inévitable, en Afrique, a détruit cette architecture inédite. La fin météorique de l’accord (baptisé « LAMUKA », réveille-toi, aussi bien en lingala qu’en kiswahili), en est une preuve tangible.
Exception faite de la Gambie –où l’opposition s’est levée comme un seul homme et a eu raison du satrape Yahya Jammeh, en janvier 2017-, l’opposition africaine a toujours tiré à hue et à dia. Par ego. D’où son échec à parvenir au pouvoir, avec ceci de dramatique : protestations véhémentes, troubles et tuerie.
Cependant, le cas de la RD Congo sera une véritable catastrophe, si, d’ici-là, on ne trouve pas de solutions valables aux principaux litiges qui restent à évacuer : la « machine à voter », appréciée par le camp présidentiel, mais vue par l’opposition comme une « machine à voler » ainsi que le nettoyage d’un fichier électoral jugé corrompu. A quoi s’ajoute le « fait de la versatilité génevois », qui divise l’opposition.
Quoi qu’il en soit, une interrogation subsistera, en ce qui concerne les traitres. Comment concilier le non-respect de la parole donnée, d’un côté, et l’envie forcenée de devenir président de la République, de l’autre ? Il n’y a pas que le président Kabila et son camp qui détiennent le « monopole de la médiocrité » !
EN SAVOIR PLUS SUR CE THÈME
Guinée – Kit de la répression avant les élections, par Alpha Condé
/dans Afrique, Tribune Libre /par Mamadou Bhoye BAHEn campagne pour la nouvelle constitution à Faranah, localité située dans la région de la Haute Guinée fief du parti au pouvoir, le président Alpha Condé a donné des «instructions» dit-on pour la «sécurisation des bureaux de vote».
Alpha Condé se préparer à l’affrontement pour faire passer son référendum
En lieu et place des forces de sécurité, le président demande à des jeunes gens de s’attaquer aux opposants. Cette campagne pour le référendum a déjà endeuillé le pays avec une trentaine de jeunes tués depuis octobre 2019.
«Le jour du vote, faîtes tout pour que chaque bureau de vote soit sécurisé par 10 jeunes. Quiconque veut saccager les urnes le jour de l’élection, frappez-le» a ordonné Alpha Condé il y a quelques jours, devant des milliers de partisans.
Alors que le président se doit d’assurer la sécurité de l’ensemble de la population, ces propos sont indignes.
2 jours plus tard à Kankan, il a réitéré ses menaces, «quiconque veut saccager un bureau de vote occupez-vous de lui». Alpha Condé multiplie ses propos incendiaires, de va-t’en guerre depuis belle lurette.
Le 22 mars 2019 au siège de son parti à Conakry, Alpha Condé avait déjà demandé à ses militants de se préparer à l’affrontement. Des propos qui risquent de plonger la Guinée dans le chaos et la guerre civile.
Comment rendre crédible ce référendum sans l’OIF et la COFEL ?
Pendant ce temps, l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) suspend sa participation au processus électoral contesté du 1er mars.
Qu’est-ce que l’OIF ?
300 millions de locuteurs, répartis sur les cinq continents, parlent français.
Ce dispositif est fixé par la Charte de la Francophonie, adoptée en 1997.
L’OIF a pour missions de :
L’organisation internationale de la francophonie justifie sa suspension en évoquant la divergence avec le pouvoir sur la question du fichier électoral.
«Sur le constat de ces insuffisances qui persistent, et qui ont été particulièrement signalées à la Commission électorale lors de la récente remise du rapport de mission, il sera difficile pour l’OIF de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée, tant qu’un consensus sur le nombre d’électeurs ne sera pas négocié par toutes les parties prenantes nationales», a déclaré l’organisation dans un communiqué publié ce lundi matin. Source RFI.
En plus de l’OIF, la COFEL (Coalition des Femmes Leaders de Guinée), se retire aussi du dispositif d’observation des élections. Leur courrier a été adressé au NDI, ce mardi 25 février 2020 par la présidente de la COFEL, Fatou Baldé Yansané.
Qu’est ce que la COFEL ?
C’est ainsi qu’un groupe de Jeunes Femmes Leaders se sont mises ensemble pour créer un réseau professionnel dynamique et innovateur favorisant l’esprit d’entraide et de solidarité, d’échange et de partage.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=0BtUF52NiGo&feature=emb_logo
Dans ce courrier, la COFEL a énuméré plusieurs raisons ayant motivé sa décision de retrait de ce dispositif d’observation des élections.
https://twitter.com/machiabel/status/1229196433967996930
Couvre-feu et réquisition pour mieux préparer ce référendum
Dans le but d’imposer une nouvelle constitution aux guinéens, avec ou sans l’appui des organes internationales et nationales pouvant crédibiliser une élection, Alpha condé use de tous les moyens illégaux pour arriver à son projet de troisième mandat. Au menu des guinéens: couvre-feu et réquisition de l’armée pour sécuriser les élections du 1er mars.
Selon le site de nos confrères de La Guinée 224 le couvre-feu sera instauré du 28 février au 3 mars 2020. Le communiqué de presse précise que toutes les unités de l’armée de terre resteront en alerte.
Ce couvre-feu est instauré pour sécuriser les élections selon la même source. D’autres instructions concernant le contrôle systématique et la fouille effective des véhicules et des passagers au niveau des frontières terrestres sont aussi à noter. Selon le site Guinematin.com (au moment où nous publions cet article le site est inaccessible), dans un communiqué publié ce mardi 25 février 2020, le chef d’État-major de l’Armée de Terre a confirmé que toutes les unités de l’armée de terre sont en alerte à partir de ce jour.
https://twitter.com/Sam_hanryon/status/1232983122934992897
Il a invité les 4 régions militaires de l’intérieur du pays à organiser des patrouilles nuit et jour, du 28 février au 3 mars prochain. Les militaires sont appelés également à être disponibles pour renforcer la sécurité des bureaux de vote le 1er mars 2020, au besoin.
Ce mardi 24 février, le FNDC, porteur des aspirations démocratiques du Peuple de Guinée, décide de ne plus reconnaître Alpha Condé comme Président de la République de Guinée et demande son départ immédiat et sans conditions du pouvoir. Lisez plutôt sa déclaration ci dessous.
DÉCLARATION N°69 du FNDC
La Guinée entame une semaine cruciale de son Histoire. Monsieur Alpha Condé est en passe de perpétrer son coup d’Etat constitutionnel en dépit de la désapprobation du peuple de Guinée et des multiples interventions des autorités morales et religieuses, des leaders d’opinion et de la communauté internationale.
Ayant noté que tous les sacrifices consentis par le Peuple de Guinée (assassinats, emprisonnement, kidnapping) ainsi que toutes les démarches engagées pour convaincre Monsieur Alpha Condé d’abandonner son projet de troisième mandat, ont toutes échoué ;
Le FNDC, porteur des aspirations démocratiques du Peuple de Guinée, décide de ne plus reconnaître M. Alpha CONDÉ comme Président de la République de Guinée et demande son départ immédiat et sans conditions du pouvoir.
Par conséquent, le FNDC :
Par ailleurs, le FNDC :
La lutte de longue haleine entreprise par le Peuple souverain de Guinée épris de paix et de justice, ne s’arrêtera pas au 1er mars et continuera jusqu’au départ de M. Alpha Condé.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 24 février 2020
Jeudi 27 février 2020, c’est au tour de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, dit aussi Cédéao, pilotée par plusieurs chefs d’État de l’organisation devait se rendre en Guinée ce vendredi. Selon deux sources haut placées, la Cédéao, présidée par le chef d’État nigérien, Mahamadou Issoufou, envisageait d’envoyer ce vendredi une délégation en Guinée, à quelques jours des élections législatives et du référendum pour une nouvelle Constitution. La mission de haut niveau aurait dû regrouper quatre présidents : le Nigérian Muhammadu Buhari, le Ghanéen Nana Akufo Ado, le Burkinabè Roch Christian Kaboré et le Nigérien et dirigeant en exercice de l’institution régionale, Mahamadou Issoufou. Selon les informations de RFI, le président guinéen Alpha Condé aurait été approché par la Cédéao, mais le chef d’État a opposé une fin de non recevoir à la délégation.
La mission a donc été avortée. Cela faisait plusieurs jours que la Cédéao menait de démarches pour tenter de résoudre la crise en Guinée. Une situation qui agace certains, et qui en inquiète beaucoup d’autres.
Le scrutin réunissant le référendum et les élections municipales en Guinée aura lieu le dimanche 1er mars 2020 et les résultats sont attendus vers le 3 mars.
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Elections Européennes : L’influence des fakes news dans la confiance des jeunes envers la politique
/dans Liberté d'informer /par Justine LenormandLes chiffres parlent d’eux-mêmes: dans son dernier sondage pour Paris Match, Cnews et Sud-radio, Ifop-fiducial affirme que plus des 3/4, soit 77% des jeunes électeurs (18-25ans), prévoient de s’abstenir pour les élections Européennes.
En 2014 ils étaient 74% à ne pas avoir voté contre 71% en 2009. Mais pourquoi de plus en plus de jeunes ne se rendent plus aux urnes ?
Selon l’Ifop c’est « principalement pour des raisons liées au pessimisme sur la capacité de cette élection à changer les choses ou par manque d’identification à l’offre politique actuelle ».
« 77% des jeunes électeurs prévoient de s’abstenir »
Jérome, représentant de la maison de l’Europe à Paris forme et informe sur la citoyenneté Européenne. Il organise des ateliers pédagogiques avec des adultes et des projets pédagogiques en partenariat avec des écoles pour toucher les plus jeunes. Il affirme que « les jeunes sont un peu perdus et savent qu’il y a des théories du complot, des fakes news. Mais ils ont du mal à savoir qui est quoi. C’est ce qu’(il) ressort de (son) expérience avec les jeunes, notamment les jeunes de banlieue. »
Toujours selon l’Ifop, 69% des jeunes électeurs se sentent mal informés sur l’Union Européenne. 17% se sentent même très mal informés précisément sur les actions de l’Union Européenne. Cependant, il existe des moyens pour réfuter et lutter contre ces fakes news ou ces théories du complot. En réponse à cette désinformation, pour les élections Européennes a été remis en avant le site les décodeurs de l’Europe lancé fin 2016 par la représentation de la Commission européenne en France.
La construction européenne fait selon elle l’objet de toute sorte d’idées fausses qui alimentent les fakes news. La volonté première de ce site est alors de permettre aux électeurs d’exprimer un vote «en connaissance de cause» en se basant sur la réalité et non sur des fakes news.
« C’est difficile pour eux de faire confiance »
Jérome nous confie aussi que les jeunes « ne connaissent pas les décodeurs de l’Europe et même quand (il) leur en parle c’est difficile pour eux de faire confiance à une institution que ce soit à l’échelle européenne nationale ou locale, peu importe ils ont du mal à faire confiance à une institution« .
Seulement 9% des français déclarent avoir confiance envers les partis politique nous apprenait le 10e baromètre annuel de la confiance du Centre d’étude de la vie politique (Cevipof) réalisé par l’institut OpinionWay et publié en Janvier dernier. Les fakes news et les croyances en des théories du complot participent en partie à augmenter cette défiance envers les institutions et les acteurs de la vie démocratique, qui n’a jamais atteint ce niveau.
« Les grandes rédactions s’attachent aussi à lutter contre les fakes news »
Rudy Reichstadt, directeur de conspiracy Watch nous indique que de leur côté, les grandes rédactions s’attachent aussi à lutter contre les fakes news et théories du complot grâce à des cellules dédiées.
Il existe entre autre les décodeurs du monde, afp factuel ou encore fact check Eu. Fact Check Eu réunit 19 médias européens. Ils vérifient les fakes news liées aux élections européennes. Le Monde, 20 minutes, l’AFP et Libération en font parti notamment pour la partie française.
Rudy Reichstadt ajoute que les moyens pour lutter contre les fakes news ou les théories du complot sont « nécessaire mais pas suffisant. C’est important de répondre à cette propagande et ne pas laisser les Français sans élément pour contre argumenter donc ce travail est précieux ».
*Sondage Ifop: réalisé sur un échantillon de 1498 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 25 ans par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 24 avril 2019. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession).
Dimanche, 28 mars, Marius Muhunga, annonçait avec une réelle émotion, la fin des émissions TV « Marius chez vous » sur les réseaux sociaux. Il en était, à la fois, le boss et l’animateur vedette. Ce média congolais émettait depuis Washington DC, capitale des Etats-Unis. Pour justifier cette cessation, le journaliste évoquait son embauche à « La Voix de l’Amérique ». Bonne affaire !
Confronté à une opposition inédite, qui menace de l’emporter, le pouvoir algérien est en train d’engager en ce moment la bataille de l’image et de la mémoire autour de la guerre civile des années 1990.
Réélu à la tête de la Guinée pour un troisième mandat (après avoir modifié la constitution, qui limitait le pouvoir à deux mandats), le président Alpha Condé accentue la répression à l’encontre de ses opposants. Bilan : plus de 200 personnes ont été tuées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) depuis 2010. Sébastien Nadot, député de la Haute Garonne et membre de la commission des affaires étrangères à l’assemblée nationale française, suit de près la situation en Guinée. Il a accepté notre invitation et a répondu aux questions de Mamadou Bah.
L’autre jour, en flânant dans Paris, je suis tombé sur un SDF absorbé par la lecture d’un livre. Oui, cela se remarque, à Paris, la culture s’est démocratisée, elle n’est plus l’apanage des seuls clercs. Elle irrigue jusqu’aux petites gens, parmi les plus démunies et les plus délaissées. La posture du SDF qui lit, buste incliné, presque couché sur un banc public, suggérait qu’il tenait entre les mains un de ces bouquins à l’eau de rose, un Harlequin, peut-être. J’engage la conversation avec lui. Eh bien, je n’en reviens pas lorsqu’il me montra la première de couverture : Les lois fondamentales de la stupidité humaine, de l’auteur italien Carlo Maria Cipolla.
Dans les pays développés, démocratiques, et dans la plupart de ceux qui aspirent à l’être, les urnes constituent une sorte de blanchisserie de la démocratie. Elles « nettoient » et accouchent, en principe, du propre pour donner des nouveaux habits à la République, un nouvel élan. C’est tout le contraire pour l’Afrique qu’elles habillent d’un accoutrement cachant contestations et violences meurtrières. En témoignent, singulièrement, les résultats de récentes élections au Niger, en Guinée Conakry et en Côte-d’Ivoire.
République Démocratique du Congo : une opposition versatile
/dans Afrique, Tribune Libre /par Jean-Jules Lema Landu[POLITIQUE] L’accord signé, dimanche 11 novembre à Genève, par sept membres de l’opposition congolaise, n’a pas résisté aux sirènes de l’ego. Il visait à désigner un candidat commun, en vue d’affronter le camp du président sortant Kabila aux prochaines élections, le 23 décembre prochain. Aussitôt signé aussitôt désavoué par deux d’entre eux. En moins de de 24 heures.
L’ombre de Laurent Gbagbo plane toujours sur la Côte d’Ivoire
/dans Afrique, Tribune Libre /par Max SB[ELECTION] Ce bicéphalisme au sommet de l’Etat va se terminer par une guerre dans le pays. Deux camps s’affrontent, les rebelles restés fidèles a Alassane Ouattara et les forces de défenses et de sécurité rangées derrière le Président sortant Laurent Gbagbo. Après plus de 4 mois de conflits armés, Laurent Gbagbo est capturé dans son bunker, situé dans sa résidence.
L’opposition en République Démocratique du Congo se consolide avant les élections présidentielles
/dans Afrique, Tribune Libre /par M KG[ELECTION RDC] À l’approche de la date fatidique du 23 Décembre 2018, les acteurs politiques s’engagent à mouiller leurs chemises, pour non seulement les élections crédibles, mais également pour l’unité de l’opposition. Absent de la dernière rencontre de l’opposition à Bruxelles car empêché par la rédaction de son projet de société, c’est le jeudi 26 Septembre que le candidat président de la République de l’Arc-En-Ciel du Congo Jean-Philibert MABAYA a rencontré le Président National du MLC, Jean-Pierre BEMBA.