Roland-Garros 2018: Novak Djokovic a battu Jaume Munar

Novak Djokovic, ancien premier mondial atteint le troisième tour de Roland-Garros 2018 mais Jaume Munar, espagnol, 155e mondial, a présenté un riche potentiel pendant ce match.

Le joueur serbe Novak Djokovic a pu regarder sereinement son avenir dans le tournoi, un match tout en contrôle grâce à un service tonitruant.

Aujourd’hui, mercredi 30 mai, il fait moins beau que les derniers jours, mais cette fois-ci pas d’orage. Le court était sec, les deux joueurs ont pu s’exprimer sur la légendaire terre-battue.

Un grand chapeau au jeune espagnol Jaume Munar qui était absolument exceptionnel aujourd’hui. Il a tenté par tous les moyens de créer la surprise face à l’ogre Novak.

Novak Djokovic face à la presse

«Je n’étais pas sur d’être présent, j’essaye de retrouver mon niveau. Je dois faire face à ces défis. J’ai déjà réalisé tellement de choses dans ma vie et j’en suis tellement heureux. Il faut créer la meilleure situation pour gagner. La meilleure pratique pour dépasser cela, c’est de jouer. J’ai besoin de matchs et je n’en ai pas encore assez. Je construis la confiance autour de moi pour mieux continuer» a déclaré Novak Djokovic, ancien numéro 1 mondial pendant sa conférence de presse.

«Je ne suis pas dans la même situation qu’il y a deux ou trois ans. Depuis, je suis devenu père de deux enfants aujourd’hui. J’ai commencé à jouer différemment suite aux blessures qui impactent mes services. C’est quelque chose sur lequel je travaille encore. Il me manquait quelques qualités dans mes services aujourd’hui. Mais je me sentais à l’aise

Le vendredi 1er juin, Novak va être de nouveau confronté à un espagnol, en l’occurrence Roberto Bautista Agut. Ce joueur relativement peu connu est tout de même 13e mondial. Beau match en perspective !

Roland-Garros 2018: le match de Rafael Nadal contre Simone Bolelli

Rafael Nadal, premier mondial a commencé son épopée pour un onzième titre de Roland-Garros avec une victoire compliquée de 6-4 ; 6-3 ; 7-6 (11-9) retardée par la pluie sur l’italien Simone Bolelli, 129e joueur mondial.

C’était un match difficile pour Nadal car son opposant italien a joué de toutes ses forces. Un match qui a eu lieu à cheval entre le lundi 28 et le mardi 29 mai à cause de la météo parisienne. En effet, les orages sont aussi au rendez-vous de la terre battue.

Raphaël Nadal a décrypté son match

«C’est très difficile de jouer contre un joueur qui essaye de gagner aussi, c’était difficile aujourd’hui. Il voulait jouer agressivement. J’ai eu beaucoup de chances de gagner. Je respect toutes les oppositions et c’est le sport.»

«Je suis sorti d’une situation un peu compliqué. Il pouvait attaquer et pour moi c’était un match où je devais trouver mes marques. J’ai essayé de trouver mon style. Roland-Garros est très important pour moi et je vais avoir des matchs difficiles.» 

«Tous les changements sont positifs. Le court numéro 18 est très joli et le village aussi », a également mentionné Nadal lors de la conférence de presse.

Rafael Nadal va jouer contre un adversaire argentin, Guido Pella, 78e mondial, prévu demain jeudi 31 mai à partir de 11 heures.

Roland-Garros 2018 en ville : sous le ciel de la Tour Eiffel

Ce matin, mercredi 30 mai, Karolina Pliskova joueuse tchèque, sixième mondiale de tennis et Marin Cilic de Croatie quatrième mondial, ont inauguré l’opération « Roland-Garros dans la ville » avec un court sous La Tour Eiffel. Roland-Garros en ville a lieu jusqu’au dimanche 3 juin 2018. Cette inauguration a été suivi d’un discours des joueurs et du président de la Fédération Française de Tennis.

«Je suis très contente de jouer sous La Tour Eiffel. Ce court est le meilleur endroit que j’ai joué dans ma vie», a mentionnée Karolina Pliskova, sixième mondiale de tennis, lors de l’inauguration de cette opération.

Les deux joueurs ont échangé quelque balles sur ce court pendant cette matinée d’inauguration.

La Tour Eiffel va montrer son soutien de Roland-Garros à partir d’aujourd’hui. C’est la première fois qu’un événement a eu lieu sous la Tour Eiffel !

Ce court de tennis en terre avec les couleurs du tournoi dispose d’une tribune de 250 places entre les quatre piliers de la Tour Eiffel. Ce court est visible de deux côté pour les visiteurs de la Tour Eiffel. Le public pourra assister au nouveau tournoi «Longines Future Tennis Aces» du jeudi 31 mai au samedi 2 juin.

Le tournoi «Longines Future Tennis Aces» a donné l’opportunité aux 40 jeunes joueurs âgés de moins de treize ans venus des quatre coins du monde.

«Une initiation au tennis en fauteuil sera proposée par The Adecco Group, le dimanche 3 juin. De jeunes espoirs du tennis seront également invités, le dernier jour de cette opération, à jouer sur le court avant de rencontrer des athlètes représentant Paris 2024. Le grand public pourra aussi découvrir une exposition sur l’histoire du tournoi de Roland-Garros au niveau de l’intérieur de mur d’enceinte de la Tour Eiffel», a communiqué la Fédération Française de Tennis.

De quoi promettre quelques jours exceptionnelles sous la Tour Eiffel ! Ces événements sont gratuits et ouverts à tous. 

Roland Garros 2018:  la Team verte pour le développement durable

En marchant entre les deux courts de Suzanne-Lenglen et Philippe Chatrier, j’ai croisé Emma et Camille, les deux jeunes françaises dans l’équipe verte de cette année. Leur travail est de promouvoir de développement durable au sein de Roland Garros. Elles vont voir les gens pour leur faire un petit quiz composé de sept questions en français et en anglais qui a pour sujet les actions de l’équipe verte.

Ces questions informent les visiteurs sur les systèmes verts utilisés à Roland Garros. Par exemple, il y a des gobelets réutilisables appelés « Ecocups » qui remplacent les gobelets jetables et consignés à un euro. Comme dans plusieurs festivals que j’ai sillonnés, ce sont systématiquement ces gobelets qui sont proposés aux spectateurs. Finalement, chaque année, ils évitent la production d’environ 2 tonnes de carton en utilisant ces gobelets.

J’en ai donc profité pour en savoir plus, merci à Camille et à Emma d’avoir répondu à mes questions.

Comment avez-vous trouvé cette initiative ? “On a postulé et on a été sélectionné après avoir passé des entretiens. Les organisateurs sélectionnent les gens qui s’intéressent au développement durable. Ils nous ont proposé des formations en expliquant le projet et les présentations. On est une dizaine de bénévoles dans 5 zones à Roland Garros.”

Il y a aussi des batteries de chargeurs qui sont 100% en énergie propre en plus de l’électricité verte qui est à la disposition des visiteurs cette année. “On a besoin des batteries pour prendre des selfies! Non???” Cette initiative a été lancée par Engie, groupe industriel énergétique français.

Cette année, la journée dédiée au développement durable se tiendra le mardi 5 juin à Roland Garros. Parrainée par la Fédération Française de Tennis et Engie, cette journée coïncide avec la Journée mondiale de l’environnement. Pendant cette journée, la Fédération Française de Tennis relaiera la campagne de lutte contre la pollution plastique.

Une table ronde est prévue

Une table ronde co-organisée avec le ministère des Sports, se tiendra dans la salle de presse à Roland Garros sur le thème du changement de comportement.

Pour la réduction de l’impact transport, deux navettes électriques sont mises en place cette année sur la liaison Parking Pelouse de Saint-Cloud – Metro Porte d’Auteuil. Comme je prends des vélos tous les jours vers Roland Garros, ça aide vraiment la protection envers l’environnement.

Emma et Camille ont aussi mentionné les poubelles de couleurs jaunes qui sont divisées en deux parties: “Recyclable” et “Non Recyclable” dans plusieurs endroits de Roland Garros.

Au vu des nombreuses initiatives proposées par les organisateurs du tournoi de Roland Garros, l’environnement est un nouvel enjeu crucial en terme de communication, mais pas que. Saluons cette initiative et rendez-vous l’année prochaine pour en connaitre plus sur les évolutions écologiques. 

Roland Garros 2018: Gaël Monfils face à Elliot Benchetrit, deux français!

Le match a eu lieu le 27 mai au Stade Suzanne-Lenglen à Roland Garros.

Monfils a mis du temps pour commencer sérieusement son match. Enfin, il a démarré. Après 4 sets, il se qualifie pour le 2e tour face au jeune Français Elliot Benchetrit, 20 ans, né à Nice.

Vers 14h après un début difficile, Monfils a volé, prenant les deuxième et troisième sets. Puis il commence à bien figurer pour le quatrième set, avec un avantage de 3-1 sur le jeune français.

Benchetrit est frustré. Il est relativement proche de briser le service de Monfils, mais manque de justesse.

Le match a terminé avec ce résultat: 3-6, 6-1, 6-2, 6-1 . Benchetrit a bien commencé au début et il a pu prendre un set à Gaël Monfils.

Kabila, lâché par ses pairs africains?

Kabila fait partie de ces chefs d’Etats les plus maudits par leur peuple. Mais, comme un roseau qui plie, aucun vent n’a eu raison de l’autocrate. Depuis dix-sept ans, il défie la démocratie, chahute son peuple et snobe la communauté internationale. Mais, pour l’heure, c’est comme si ses pairs africains avaient décidé de le laisser sur le bord de la route.

Taiseux, jusqu’à le confondre, presque, avec un « timide pathologique », cet homme formé au maniement de kalachnikov – sans plus -, est pourtant un fin stratège politique. Sa force et ses astuces : élections cafouilleuses ; division de son opposition par la corruption ; répression massive à balles réelles contre son propre peuple… mais, aussi, sur le plan diplomatique, l’appui inconditionnel de ses pairs, au sein de l’Union africaine (UA), transformée en « syndicat des chefs d’Etat africains ».

Il incarne, au cœur de l’Afrique, le troisième protagoniste de l’histoire dramatique que tisse la « malédiction congolaise ». C’est un héritier d’une race de dictateurs, dont Mobutu et Laurent Kabila, son propre père. Mais, comble de malheur pour le peuple congolais, il n’a porté de cet héritage politique que les gènes de défauts de ses deux prédécesseurs, en excluant ceux liés aux rares qualités qu’ils possédaient.

Ainsi, de Mobutu et de Kabila père, le légataire Joseph Kabila s’est doté des « gènes dictatoriaux ». A outrance. Côté positif, il s’est débarrassé, par exemple, du sens élevé que manifestait Mobutu, pour un Congo unitaire, aussi bien que du nationalisme (au sens noble), dont se nourrissait Laurent Kabila.

«Bruit de vote et de bottes»

Tel est le portrait, croqué, de ce prince médiocre, qui voudrait continuer à garder le pouvoir pour le pouvoir. Au-delà de son mandat constitutionnel. Dans le bras de fer que son gouvernement a engagé avec l’Eglise catholique, le cardinal congolais Monsengwo a enfoncé le clou : « Que les médiocres dégagent », a-t-il martelé. Allusion faite, singulièrement, à l’endroit du chef. Qui ne connaît ni Socrate, ni Descartes, ni Einstein…

L’Union africaine, en passe de mutation de mentalité, a-t-elle entendu le cri d’alarme du prélat ? La présence en son sein de quelques présidents démocratiquement « bien élus » commence à empêcher – un tant soit peu -, l’exercice inconsidéré des « solidarités négatives ». C’est un fait majeur dans la conduite de cette institution appelée à amener l’Afrique vers le progrès.

C’est aussi une première que d’entendre, avec délectation, un président africain, démocrate, condamner sans fard un de ses pairs, autocrates.  Récemment, à Londres, le nouveau président botswanais (Botswana), Mokweetsi Masisi, a demandé à son homologue congolais de « partir ».

Mais, le lâchage spectaculaire, de ce point de vue, aura été celui mis en épingle par le président rwandais, Kagame. Lors du sommet africain organisé, fin avril, à Kigali (Rwanda), sous le thème « L’Union africaine est-elle nécessaire ? », l’opposant congolais Moïse Katumbi a eu droit à la parole, au même titre qu’un président africain. Or, le président rwandais assure, pour le moment, la présidence tournante de cette organisation.

Kabila, donc, est-il devenu « le poil à gratter », au sein de l’Union africaine ? Tant mieux. Cependant, tant qu’il continuera à s’imaginer inamovible, le bruit « de vote et de bottes » reste largement garanti. Aussi bien au Congo qu’en Afrique centrale. Déjà, partiellement embrasée.

Par Jean-Jules Lema Landu, journaliste congolais, réfugié en France

Le prince, la métisse et le panda : Les bons contes font les bons comptes !

Moi, Yuan Meng, mangeur de bambou né en exil au zoo de Beauval, je sais maintenant ce qui vous intéresse, vous les gens d’ici et d’ailleurs… même si vous faites mine de nier, vous préférez les contes de fée aux horreurs de vos petits matins pâteux, faits de croissants trop mous et de café réchauffé. Du coup, je crois pouvoir sortir les exilés de leur impasse. Voici comment.

Cela fait un trop long moment que Brigitte Macron, ma marraine présidentielle, n’est pas venue jusqu’à moi, toutes caméras en action et micro branchés, tournés en direction de notre belle aventure commune. C’EST POURQUOI je pense (car le panda pense, ainsi que vous le savez désormais) je pense donc qu’il est urgent de susciter de nouveau de l’intérêt à mon sujet.

Une idée m’est venue en observant simplement le monde : il y a quelques jours (c’était pourtant l’un de ces samedis ensoleillés qui invitent à la promenade) les alentours de mon enclos étaient déserts. Renseignements pris, je découvre alors qu’un prince britannique épousait une starlette américaine et que l’événement avait vidé les rues, les campagnes et les zoos. La planète préférait se faire un plateau-télé plutôt que de venir me voir.

Je suis un métis

Et puis voici qu’on me précise également que la dame qui a décroché le gros lot (gros lot = prince) au loto de l’amour…que la dame, donc, est métisse.

WHAT, WHAT, WHAT ? Par l’effet magique des circonvolutions de mon animal de cerveau, je fais, en une fraction de seconde, le rapprochement avec qui ? Réponse : avec moi, évidemment. Panda noir et blanc, je suis, comme elle, une sorte de métis.

Etant mâle et non femelle – c’est là mon unique différence avec la starlette susnommée – j’ai convoqué la direction du zoo et ordonné ce qui suit : « Trouvez-moi d’urgence une fille de sang royal. Il y en a sûrement ici, au zoo… Ne dit-on pas que le lion est le roi de la jungle ? S’il a procréé, voyez ce que vous pouvez faire ».

Ne te trompe pas de carrosse, camarade !

Contrairement à ce que vous imaginez, la direction du zoo a bien compris le parti à tirer des paillettes et des bons sentiments qui stimulent l’industrie du Kleenex (aux larmes, citoyens !). Elle en a même rajouté à mon argumentation avec des mots choisis : « la starlette dont tu nous causes, notre panda chéri, est en plus une exilée. Elle est forcée de vivre à Londres, si loin d’Hollywood. C’est un peu ton histoire, vois-tu, en gros, en très gros ! Mais en même temps, comme dirait notre Président bien-aimé, notre phare de la pensée disruptive : tout ça c’est un conte de fée… excellent pour nos comptes. Car, pour ce genre d’événement on trouve toujours de l’argent et, bien entendu, on en attire aussi ! »

Morale de l’histoire : l’exil est ta force, camarade… il suffit que tu ne te trompes pas de carrosse… et les financements qui manquent habituellement pour accueillir les exilés comme toi ou moi apparaîtront brusquement, dans un scintillement céleste, COMME PAR MAGIE.

Un conte de fée, te dis-je, nom d’un bambou !

Crédit : Sylvie Howlett

Yuan Meng

(Traduction de Denis PERRIN)