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Parjure ou tactique de test pour rester au pouvoir

Un troisième mandat présidentiel se profile à l’horizon si l’on croit le ministre et porte-parole du gouvernement, Mohamed Lemine Ould Cheikh. A l’inverse, selon le président Aziz, il ne fera pas de troisième mandat malgré sa récente déclaration.

Des partisans et des actions au-dessus des lois

Le deuxième mandat du Président général putschiste est marqué par  des réformes importantes comme la suppression de la Chambre Haute, la révision de la Constitution qui a renforcé l’image de la Mauritanie au niveau internationale, l’organisation d’un sommet de la ligue arabe, l’organisation du sommet de l’Union Africaine, la visite du président français Emmanuel Macron qui met en valeur l’importance de la Mauritanie dans la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel qui solidifie encore plus le pouvoir militaire.

La rencontre des oulémas qui soutiennent le Président pour un troisième mandat, pourtant contraire à l’Islam et en grave violation avec la Constitution, attise les braises pour sa réélection. Ses derniers acceptent un parjure pour qu’il reste au pouvoir et qu’il puisse continuer sa politique comme le confirme cet article de RFI.

Ces équations qui tourmentent l’homme fort de la Mauritanie

L’opposition mauritanienne n’est pas convaincue par les propos du Président : les élections municipales, législatives et régionales issues des consultations sont contestés par l’opposition radicale.

Pourtant, en septembre prochaine, date des élections, toute la politique mauritaienne sera dans le même bateau avec une solution politique qui impactera durablement non seulement le pays, mais aussi la région jusqu’à l’Europe.

A ce petit jeu des élections, le Président Aziz, l’homme fort du pays, risque de gagner pour la troisième fois.   

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En Algérie, la gestion des cultes est dans l’impasse

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Partir rejoindre Daech n’est pas une promenade !

[Par Maha HASSAN] Jeudi 10 mars dernier, deux nouvelles inquiétantes sont tombées le même jour : De la Syrie,  où Daech a exécuté le poète syrien Bachir Alani et son fils Ayas, les accusant d’être des apostats.  Du Royaume-Uni, où 22 000 noms de jihadistes de l’État islamique ont été révélés par la chaîne Sky News, parmi eux au moins 500 Français. Ces renseignements ont obtenus d’un déserteur de Daech, déçu de l’Islam revendiqué et appliqué par l’organisation, qui n’a plus grand chose à voir avec la religion. Ces deux nouvelles ne sont pas très étonnantes. Daech tue tous les jours des personnes en Syrie en les accusant d’apostasie. De même, les infos nous relatent également souvent des cas des français ou d’autres européens qui fuient les islamistes de l’EI, après les avoir rejoints dans un premier temps en Syrie ou en Irak. Si on essaye de lier ces deux nouvelles, on peut alors poser plusieurs questions aux gens qui pensent encore que Daech défend l’Islam : 1. Un poète qui écrit et qui reste discret sur sa pratique de l’Islam, est-il un apostat pour autant ? le poète Bachir Alani est musulman, même si, peut être, il n’est pas pratiquant, mais il n’a jamais déclaré, même à ses amis les plus proches dans la petite société poétique, qu’il ne croit plus en l’Islam. Le page de Bachir sur facebook était pourtant claire, il écrivait des poèmes, il exprimait son attachement à sa ville (Deir ez-Zor), qu’il refusait de quitter malgré la guerre. Il racontait son chagrin d’avoir perdu sa femme et à la fois son contentement de lui avoir trouvé une tombe pour qu’elle puisse reposer dignement, alors que plein de Syriens sont morts et n’ont jamais eu de funérailles décentes. 2. On peut se demander également comment peut-on défendre une réligion (ici l’Islam) en tuant des humains ? Quel est ce combat absurde auquel prennent part de plus en plus de jeunes gens, quittant une vie en Europe et surtout en France pour y participer ? Jusqu’à aujourd’hui, Daech n’a pas combattu contre le régime en Syrie, il ne fait que terroriser des peuples innocents. Le premier problème de ces «rêveurs du jihad»,  c’est qu’ils ne parlent par l’arabe, ils sont très étrangers, loin de cette culture, et grâce à cela c’est très facile d’être manipulé par la propagande de Daech. Le second grand problème est que les gens européens voient les événements en Syrie de loin, par Internet, ils sont victimes des mensonges et lorsqu’ils arrivent là-bas, c’est presque impossible de quitter Daech. L’État Islamique n’est  pas une promenade, une aventure ou une fugue à faire lors de sa crise d’adolescence comme le pense la majorité de ces jeunes gens, surtout les mineurs, ceux qui désespèrent de leur avenir en Europe, tout en espérant que le jihad va changer leur vie. Daech est un piège létal, quand vous tombez dedans, au bout du chemin,  il n’y a que la mort. La mort, non pas pour l’Islam ou pour des raisons d’honneur,  mais pour des mensonges. Et si vraiment quelqu’un, au fond de lui, croit en Dieu, avec un peu de logique, il comprendra que Daech fait n’a rien à voir avec Dieu, ou la religion. Mourir chez Daech ou pour Daech, cela ne sert en aucun cas une cause juste. Et quand vous êtes sur le point de disparaître, il est trop tard pour comprendre et vous ne pouvez que regretter de quitter le vrai combat qu’est la vie. Dites-vous que vous êtes bien plus utiles en vie que mort. Et souvenez-vous qu’il n’est pas de religion et encore moins l’Islam qui va vous encourager à vous sacrifier inutilement ou à tuer des innocents.

Je ne suis pas un arabe

[Par Mourad HAMMAMI] Je ne suis pas un arabe ! Mes respects pour les vrais arabes ! Pas question de laisser les « cerveaux » du chaos ériger l’islam en une identité. L’Islam est une religion et ne doit en aucun cas être une identité. Dieu n’est pas arabe ! Dieu n’a pas ordonné d’appliquer un Etat […]

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