Malgré ses difficultés, la vie vaut la peine d’être vécue

[Par Elyse NGABIRE]

Jeudi, 30 juin, à la paroisse Notre Dame des Foyers, siège de l’association Solidarité Notre Dame de Tanger. Celle-ci organisait une journée de partage à l’endroit des réfugiés qu’elle accueille.

Un déjeuner copieux dont les menus ont été préparés pour la grande partie par les réfugiés eux-mêmes : pain érythréen, poisson ivoirien, bananes-frites centrafricaines, etc.

L’ambiance est de bon enfant dans la cave de l’Eglise Notre Dame de Foyers, dans le 19ème arrondissement de Paris. Bénévoles, réfugiés, invités, etc. partagent les différentes spécialités culinaires en toute convivialité.

Dans la cave de la paroisse Notre Dame de Foyer : des réfugiés venus de l’Erythrée, de la Côte d’Ivoire, de la Centrafrique, du Burundi, etc. ont partagé le déjeuner avec quelques membres de l’Association Solidarité Notre Dame de Tanger. (Source : Elyse Ngabire)

Dans la cave de la paroisse Notre Dame de Foyer : des réfugiés venus de l’Erythrée, de la Côte d’Ivoire, de la Centrafrique, du Burundi, etc. ont partagé le déjeuner avec quelques membres de l’Association Solidarité Notre Dame de Tanger.
(Source : Elyse Ngabire)

« C’est pour nous une manière de montrer aux gens que nous accueillons que certes,
la vie a ses difficultés et ses peines mais qu’elle vaut la peine d’être vécue dans tous ses aspects », confie sœur Marie Joseph Beloa (alias Marie Joe, ndlr), représentante légale de l’association Solidarité Notre Dame de Tanger.

D’après toujours sœur Marie Joe, c’est également une occasion de faire vivre d’autres moments que ces instants douloureux qu’ils sont habitués à évoquer : « Quand ils viennent ici, c’est pour parler des difficultés, penser à leur avenir souvent incertain, etc. »

De temps en temps, signale-t-elle, il faut se réjouir de la vie que Dieu donne :
« ça pouvait être pire que cela. Mais si nous sommes tous là aujourd’hui, c’est que Dieu nous a protégés. »

La fête, précise Caroline Félix-Faure, bénévole et membre très active de la même association, est célébrée dans un climat de solidarité et de fraternité parce qu’ils tendent la main à chaque personne qui les sollicitent suivant la situation dans laquelle elle se trouve.

Le rêve de Solidarité Notre Dame de Tanger

Humaniser et responsabiliser les réfugiés. Telle est le rêve de la représentante légale qui estime qu’ils sont capables de faire de bonnes choses : « Ce n’est pas la situation fragile dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui qu’ils sont moins hommes. »

Sœur Marie Joseph Beloa : « Les réfugiés sont capables de faire de bonnes choses. Ce n'est pas la situation fragile dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui qu’ils sont moins hommes. » (Source : Elyse NGABIRE)

Sœur Marie Joseph Beloa : « Les réfugiés sont capables de faire de bonnes choses. Ce n’est pas la situation fragile dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui qu’ils sont moins hommes. »
(Source : Elyse NGABIRE)

Cette année, l’association souhaite être du côté des réfugiés en tout surtout que beaucoup de gens n’ont rien à manger : « C’est pourquoi nous avons initié deux repas par semaine, deux après-midi. Notre souhait, c’est d’arriver à les nourrir tous les jours. »

Signalons que l’association Solidarité Notre Dame de Tanger est née grâce à l’initiative des évêques après avoir constaté la situation dans laquelle vivent des réfugiés à Paris : ils errent partout sans aucune assistance, aucun soutien.

En effet, elle accueille des réfugiés, écoute tous les problèmes que rencontrent des réfugiés, offre des lieux de convivialité, met à la disposition des réfugiés un vestiaire, réserve des séances d’écoute psychologique, etc.

D’après sœur Marie Joseph Beloa, cette association est vraiment un cadeau du ciel pour elle et pour l’ensemble des partenaires qui sont notamment les bénévoles, le vicariat à la solidarité, la paroisse Notre Dame des Foyers, quelques réfugiés qui font par exemple des traductions, la rassure : « Il n’y a rien de plus pénible que de ne pas pouvoir communiquer.»