Genèse et risques journalistiques, avant l’odyssée vers l’exil

Bonjour, c’est toujours moi, Dydy. Je vais commencer par vous présenter un peu ma petite vie professionnelle dans mon pays et le début de du cauchemar.

Je travaille dans les médias. Travaillais est mieux. Vu que j’écris cette chronique au présent. Ce n’est pas drôle mais je trouve souvent des raisons de rire.

Je veux couvrir cette manifestation

Un après midi, j’arrive à la radio. Je trouve Aboubacar et d’autres collègues dans le studio. Il y a un spot publicitaire que je dois poser. Il y a toujours une bonne ambiance ici. On rigole super bien tous les jours. C’est un lieu où nos collègues sont comme des amis. Chacun connaît où habite l’autre. Alors, je m’apprête à les aider à poser le spot publicitaire quand Aly fait son entrée avec une nouvelle que tout le pays attend. Non pas sans appréhension.

Aly: “Ils ont confirmé hein. La marche politique aura lieu demain. Le communiqué vient de passer.

Oh! Je jubile. J’aime ce que je m’apprête à faire. Faire la couverture médiatique des marches politiques, j’adore. Alors je me mets presqu’à genoux pour demander à faire ce travail risqué. Aly accepte de me laisser y aller. De toutes les façons, les autres n’aiment pas ce genre de reportage. Ça finit toujours mal à chaque fois. Mais moi, j’y ai pris goût. Je sais, je suis un peu hors normes.

Jour de manifestation pacifique

Le lendemain, j’arrive très très très tôt à la rédaction. Tellement que je tiens à aller couvrir cette marche du début à la fin. J’y vais avec mon équipe.

C’était une manifestation grandiose. Une foule immense était sortie. Signe du ras-le-bol général. Le peuple est épuisé d’être pauvre sur un sol immensément riche.

On a rencontré les policiers en charge de cadrer la marche. C’est une marche pacifique où aucune arme n’est autorisée. Normalement. Sauf que l’un des agents (le plus haut gradé) a un pistolet…

A chaque manifestation politique pacifique dans ce pays, il y a des morts par balles et on ne situe jamais les responsabilités. C’est ainsi depuis tellement d’années que l’on a tendance à croire que c’est normal. Les victimes sont des jeunes dont la moyenne d’âge est de 18 ans. C’est tellement triste et désolant.

Parfois, dans l’opinion du peuple, il se murmure qu’il ne faut plus manifester pour éviter d’avoir à pleurer sur des cadavres mais en voyant la gestion chaotique de nos biens et ressources, on se révolte et on suit le premier opposant opportuniste qui arrive à nous rassembler. Un peuple qui est constamment endormi et utilisé. Ils sont tous les mêmes ces politiciens mais mon travail n’est pas de les juger et je n’étais pas là pour soutenir qui que ce soit.

Travailler autrement, prendre des risques journalistiques. Et regretter.

Ce jour-là, on voulait faire quelque chose de nouveau, travailler autrement. Épier, guetter et tout filmer puis étaler les meurtriers à la télévision…

Quelle naïveté! Si seulement je pouvais savoir ce qui m’attendait ce jour là. Si seulement… Je pense que je n’y serais même pas allée. Évoquer cette journée et toutes celles qui suivirent me chagrine énormément.

Parfois, j’ai l’impression que c’est un cauchemar et je tente de me réveiller, rétablir ma vie et ma petite célébrité telles qu’elles étaient mais hélas, c’est impossible. Je n’aime pas trop rentrer dans les détails de cette période. Toutes mes excuses. J’ai encore très mal.

A qui faire confiance ?

Bref, pour être là aujourd’hui, il m’a fallu de l’aide et beaucoup d’argent. Certaines personnes m’ont aidées sans connaître toute la vérité parce que je n’avais pas confiance en tout le monde.

Il y a ce monsieur qui m’a obtenu le rendez-vous qui a été crucial pour moi. Je pense que c’est grâce à lui que je suis encore en vie. Même s’il ne le sait pas vraiment.

Je ne suis pas sûre qu’il puisse lire cette chronique mais je tiens tellement à m’excuser auprès de lui. C’est une bonne personne et je n’ai pas l’habitude d’utiliser les gens. J’en ai eu des nuits blanches après mon voyage. Je me reprochais de lui avoir caché la vérité. Cet homme se nomme RJF.

En faisant le reportage comme je le voulais, rien ne se passa comme prévu. Nous fûmes repérés. J’ai passé de longues heures en détention et franchement je ne tiens pas à raconter ce qui s’est passé. J’en suis désolée. C’est juste pénible.

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TRIBUNE. Au Bangladesh, une liberté réduite pour les partis d’opposition 

Le journaliste Jamil Ahmed revient sur la mobilisation citoyenne et historique au Bangladesh, et sur la répression assumée du gouvernement.

Une “étrange” sécurité règne au Kurdistan d’Iraq

Bien que la région du Kurdistan d’Irak soit bordée de plusieurs pays qui vivent un conflit politique et militaire majeur, cette partie kurde est devenue l’une des zones les plus paisibles du Moyen-Orient. Un havre de paix qui attire touristes, chercheurs et politiciens. Elle est également un refuge pour celles et ceux qui fuient la guerre et l’oppression en Syrie, Turquie, Iran et en Irak.

J’ai vu à plusieurs reprises des diplomates européens et américains se promener, sans escorte de sécurité (ou en tout cas invisible), dans les rues d’Erbil, la capitale kurde. Ce fut le cas il y a quelques jours quand j’ai vu le consul britannique en Irak se promener dans l’ancienne ville (Medina) et s’installer dans un café populaire pour déguster un thé. C’est impressionnant pour une région qui était sous le contrôle de “l’Etat Islamique” et qui abrite encore quelques-unes de ses cellules dormantes.

La sécurité qui règne ici est tout à fait ordinaire. Elle est liée à la nature des gens, à leurs valeurs et à la générosité qui caractérise la vie en montagne. D’ailleurs, les diplomates ne sont pas les seuls à se sentir en sécurité. Les habitants aussi. S’il t’arrive d’oublier ton téléphone dans le taxi, sois sûr que le chauffeur va te chercher partout afin de te le rendre. Le soir, les épiciers ne tirent pas complètement les rideaux de leurs boutiques et ils laissent souvent les caisses de leurs marchandises, simplement couvertes, dans la rue. Les vols sont très rares ici. 

Oui, cela peut paraître étrange au milieu de ce qui se passe dans les régions avoisinantes ou dans d’autres zones du monde, mais c’est ça le Kurdistan d’Irak. En tout cas jusqu’à maintenant…

Shiyar khaleal

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Capture d'écran de Take a Breath

Gökkuş : “Je fais passer des sentiments et non des messages”

Capture d'écran de Take a Breath

Réalisateur et journaliste turc réfugié en France, Beraat Gökkuş continue à s’inspirer de sa vie parisienne pour faire des films. Après The Lost Pen, qui a remporté le prix du meilleur réalisateur et le meilleur film SmartFone Flick Fest 2020 (Australie) et le Festival International du Film Africain sur Smartphone, c’est le tour de Take a Breath; un film qui s’inspire du confinement pour traiter de la liberté d’expression. Il est déjà sélectionné pour le festival Super9Mobile (Portugal). Ancien résident de la Maison des journalistes, Beraat répond aux questions de L’oeil de la MDJ. Entretien.

Comment as- tu vécu les deux confinements?

C’est une expérience à la fois étrange, difficile et intéressante. C’est quelque chose que je n’ai jamais vécu. Je pense que c’est le cas pour des millions de personnes à travers le monde. C’était difficile, mais on a eu le temps de nous découvrir nous même. On commence à avoir l’habitude de rester chez soi. C’est intéressant pour quelqu’un comme moi qui sort beaucoup et ne passe que peu de temps à la maison. Sur le plan psychologique c’était dur, notamment avec le fameux “papier de sortie” [attestation de déplacement]. Soudain on sent cette autorité qui nous interdit de sortir “car ce n’est pas bien pour nous”. C’est liberticide comme action. Le second confinement a été encore plus difficile à mon avis. Les gens étaient plus solidaires pendant le premier. C’est ce qu’on a vu avec les applaudissements de 20h qui ont presque disparu pendant le second.

Et l’idée du film?

C’est pendant le second confinement justement. Je vis dans un appartement de 30 mètres carrés. Il fallait donc sortir marcher. Je le faisais chaque jour. Alors que je marchais un après-midi, j’ai remarqué les changements dans les couleurs des arbres. C’était le début du printemps. Il y avait quelques rayons de soleil. Et tout à coup j’ai senti une grande envie d’enlever mon masque, de respirer naturellement et de profiter de la nature. Je voulais me libérer. C’est donc comme ça que l’idée du film m’est venue à l’esprit.

Malgré cette sensation d’étouffement dans le film, il y a un message d’espoir…

Je ne sais pas. Pour moi le film traite d’une question politique : un manque de liberté. Marcher sans masque est devenu une façon de se libérer et d’exercer cette liberté. C’est quelque chose que nous n’avons pas toujours constaté avant la crise du Covid 19 et le confinement. Il y a bien sûr un espoir avec les images et le son. Mais moi ce que je veux faire passer ce n’est pas des messages, mais des sentiments. Une fois ces derniers transmis, c’est à chacun de déduire les messages qu’il veut capter.

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FRANCE – La liberté d’informer contre la loi “Sécurité Globale”

La loi « Sécurité Globale » est beaucoup critiquée par les défenseurs de la liberté de la presse à cause de l’article 24 qui sanctionne la diffusion “malveillante”  de l’image des policiers notamment lors de manifestations.

Qui va décider quelle diffusion est “malveillante” ? On peut juger une intention plutôt que des actes beaucoup plus concrets capturés grâce à la vidéo ? Par exemple si je filme la violence de la police pendant une manifestation, est-ce qu’un jour, un pouvoir, en utilisant cette loi peut me chasser ? Un journaliste ou un réalisateur peuvent-ils demeurer libre avec de telles questions en tête ? Ou, par peur, peut-être commenceront-ils à s’autocensurer?

J’ai participé aux manifestations des samedi 21 et 28 novembre à Paris avec cette question en tête.

 

Des risques pour les libertés

Une chose est sûre, si la loi « Sécurité Globale » qui interdit de filmer la police, avait existé en 2016 je n’aurais jamais pu faire ce court documentaire reçu par des festivals et récompensés par des prix.

“Une fois j’ai perdu un pays. Je ne veux pas en perdre un deuxième.”

Je suis en France depuis maintenant 4 ans. J’ai décidé de vivre en France en tant que journaliste et réalisateur parce que j’ai cru qu’ici, la liberté d’expression régnait. Mais pendant ces 4 ans j’ai pu observer un manque de liberté, pendant les manifestations des Gillets Jaunes ou encore lors de la marche du 1 Mai 2019… La violence est partout même lors des manifestations pacifiques.

Et cette question de l’accréditation… Monsieur le Ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a déclaré que les journalistes “doivent se rapprocher des autorités, en l’occurrence les préfets de département, singulièrement ici le préfet de police de Paris, pour se signaler, pour être protégés par les forces de l’ordre, pour pouvoir rendre compte, faire [leur] travail de journaliste dans les manifestations »

Est-ce que je suis en Chine ou Corée du Nord ? Ces régime totalitaire au sein desquels les journalistes doivent se rapprocher des autorités pour exercer.

Dans le combat pour la liberté si on perd la France, où va-t-on pouvoir aller ? Je ne sais pas.

Une fois j’ai perdu un pays. Je ne veux pas en perdre un deuxième.

Photographies par Beraat Gokkus.

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IRAN – Mort de Mohammad-Reza Shajarian, chanteur légendaire militant et engagé

Le plus célèbre chanteur et compositeur iranien est décédé ce jeudi 8 octobre 2020 à l’âge de 80 ans à l’hôpital Jam de Téhéran, des suites d’un long combat contre le cancer. Chanteur, instrumentiste et compositeur engagé, Mohammad-Réza Shajarian a incarné plus que tout autre pendant un demi-siècle la musique traditionnelle et classique iranienne à l’étranger comme en Iran.

Mohammad-Reza Shajarian maître de la musique traditionnelle persane était connu pour ses prises de position publiques contre la répression brutale des manifestations nationales de 2009 et pour sa rhétorique contre le régime.

Très vite après l’annonce de la mort de l’Ostad (qui signifie “maître” en persan), des milliers d’admirateurs de tous âges ont convergé vers l’hôpital Jam de Téhéran où il avait été admis il y a quelques jours dans un état critique, selon des journalistes de l’AFP sur place.

La foule qui s’est rassemblée devant l’hôpital Jam a scandé “Mort au dictateur“, “La télévision et la radio officielles sont une honte“, reprenant le chant de Shajarian lors des manifestations de 2009.

Les forces de sécurité iraniennes ont attaqué les personnes en deuil. Puis elles ont dispersé les foules qui célébraient la vie de Shajarian et protestaient contre la censure de son art et de sa musique.

Le régime a également tenté d’opprimer les voix du peuple iranien en limitant la bande passante de l’internet pendant ces manifestations. Mais certains ont pu poster de courtes vidéos sur les médias sociaux. Une vidéo a été largement diffusée sur les médias sociaux.

Elle montre Shajarian dans sa voiture qui brandit un symbole de paix tout en disant «Mort au dictateur» pendant les manifestations. Malgré les efforts du régime pour soumettre et contrôler l’expression artistique de Shajarian, cette manifestation publique démontre son importance pour le peuple iranien.

https://twitter.com/binam1418/status/1314253597924904963

L’héritage de Shajarian en matière de «solidarité avec le peuple»

Bien que Mohammad-Reza Shajarian soit un artiste iranien légendaire qui a changé le visage de la musique classique iranienne, il était également aimé du peuple à cause de ses discours contre le régime.

Dans une interview accordée à Euronews en 2015, Shajarian avait dit qu’il était populaire pas seulement pour sa musique. Il savait que le peuple l’aimait aussi parce qu’il était aux côtés du peuple, et non de l’élite dirigeante.

«Les artistes doivent faire très attention à leur comportement. La communauté est très intelligente et consciente. J’ai essayé de prendre le parti du peuple. Ma musique est pour le peuple, pas pour les ministres et les hommes d’État.»

Il était également un fervent partisan de la liberté. Dans plusieurs interviews, il a déclaré que les Iraniens finiraient par l’emporter sur le régime. Il avait foi en la force de son peuple pour aller arracher sa liberté.

«La mentalité de la majorité est une priorité par rapport à la mentalité d’une seule personne et finalement, la majorité l’emportera», a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision australienne SBS en 2010.

Dans une autre interview, il a déclaré que «les gens se battront pour ce qu’ils veulent et finiront par réussir.»

Sa musique chantait les rêves de liberté des Iraniens En 2002, Mohammad-Reza Shajarian a déclaré que l’Iran n’avait pas encore connu la démocratie et que sa musique reflétait la douleur et la souffrance du peuple.

«Il suffit de regarder notre histoire. Elle est pleine de guerre, de meurtres, de misère, de pression et de tyrannie. Et nous n’avons toujours pas vu la démocratie. Ma musique reflète cette situation. On ne peut pas demander à la musique de fermer les yeux et de se contenter de s’amuser et de danser. Nous n’avons pas encore atteint le moment d’utiliser ce genre de musique. Pour l’instant, notre musique reflète notre douleur. Tout cela découle de la tyrannie et de l’oppression. Tout notre art a changé pour refléter cela.»

Dans une chanson sortie en 2009, Zaban-é Atache (Langage du feu), il lançait un “Laisse ton fusil à terre mon frère“, compris immédiatement comme un message aux forces paramilitaires qui tirent sur les manifestants. L’artiste avait alors assuré que ses chansons ont toujours un rapport avec la situation politique et sociale du pays, même lorsqu’il chante les poèmes lyriques de Hafez ou Rumi. Boycotté dans les médias contrôlés par les mollahs Shajarian avait l’interdiction d’organiser des concerts depuis 2009. C’est à ce moment qu’il a défendu les manifestants du simulacre d’élection présidentielle des mollahs.

Sa musique a également été interdite de diffusion à la télévision publique, y compris sa célèbre prière du Ramadan, «Rabanna.»

Lors d’une cérémonie en l’honneur du légendaire poète iranien Hafez, en avril 2015, Shajarian a répondu au public qui l’encourageait à chanter.

Il lui a dit: «Je vis dans un pays où, depuis plusieurs années, il m’est interdit de chanter pour mon propre peuple.» En raison de sa popularité massive, le régime n’a pu riposter qu’en interdisant ses concerts et ses albums. Cela n’a fait que le rendre plus populaire.

Après une interdiction de 11 ans, la chaîne de télévision officielle, IRIB TV, a montré son image pour annoncer la nouvelle de sa mort jeudi 8 octobre 2020. Shajarian enterré près de la tombe du poète persan Ferdossi Mohammad-Réza Shajarian a été inhumé samedi 10 octobre dans la ville de Tous, près de la tombe du poète du dixième siècle Ferdossi, auteur de l’épopée persane Chahnameh (le Livre des Rois).

Son corps a été transporté le lendemain dans la ville sainte chiite de Mashhad, capitale de la province du Khorassan-é Razavi (nord-est), où il est né. Craignant de manifestations majeures, le régime a organisé les funérailles de M. Shajarian sous de hautes mesures sécuritaires.

Une foule d’«environ 150 personnes» dont sa famille était présente dans la cour du mausolée lors de l’enterrement. Des milliers personnes se sont rassemblées à l’extérieur, chantant les chansons de l’«Ostad» et regardant la cérémonie sur de grands écrans. Homayoun Shajarian a remercié les participants d’assister à la cérémonie de son père, en dépit «des difficultés».

Maryam Radjavi: son hommage à une voix irréductible en faveur de la liberté et d ela démocratie

Concernant le décès de M. Shajarian, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a déclaré:

«J’adresse toutes mes condoléances au peuple iranien et à la communauté des artistes, à la famille et aux amis de Shajarian pour la perte d’un des plus grands artistes d’Iran. Certes, ses œuvres brillantes lui survivront et s’inscrivent au nombre des trésors inestimables de l’art national. Shajarian a déclaré à plusieurs reprises dans des interviews qu’il faisait face à une dictature qui voulait le soumettre et qu’il refusait de plier. Il ne fait aucun doute que la communauté artistique en Iran et les amoureux de la musique iranienne nourriront davantage ses œuvres, ses enseignements et ses innovations et viendront enrichir les joyaux uniques de l’art et de la culture de notre pays. Sa voix a toute sa place dans le cœur de millions d’Iraniens depuis plusieurs générations et ne peut être réduite au silence. Le régime des mollahs ayant empêché la participation nombreuse aux obsèques de Shajarian, nous continuerons de rendre hommage à cette voix irréductible contre la dictature, jusqu’à sept jours.”

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