
Presse et insurrection citoyenne en Algérie: que font les journalistes ?
La journée du 22 février 2019 va certainement être marquée d’une pierre blanche dans l’histoire de l’Algérie. Depuis cette date, des manifestations populaires sans précédents agitent ce pays pour exiger le retrait de la course à la présidentielle du chef de l’Etat sortant Abdelaziz Bouteflika.
Au pouvoir depuis vingt ans, l’homme brigue un cinquième mandat alors qu’il est cloué par la maladie sur un fauteuil roulant.
Abdelaziz Bouteflika est un homme touché par la maladie
Ayant perdu l’usage de la parole, il ne s’est pas adressé à son peuple tout au long du mandat en cours.
La revendication politique soulevée par la rue algérienne va au-delà de la simple demande du retrait de Bouteflika. Les Algériens veulent la démocratisation d’un système politique arrivé à bout de souffle et dont le président malade en est le porte-flambeau.
Suite à l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont ce dernier a été victime en 2013, la propagande officielle qui s’est substituée à l’information, s’échine à le présenter comme apte à gouverner.
Pris de court par l’ampleur des manifestations pacifiques, le gouvernement a tenté dans un premier temps de passer sous silence les évènements. Mais, finissant par se rendre à l’évidence, il s’est résolu à orienter le traitement médiatique en sa faveur en imposant aux médias publics et privés d’évacuer le rejet du 5e mandat.
Les journalistes censurés
Ces derniers ont reçu instruction de n’évoquer que l’aspiration à des réformes politiques, la dénonciation de la corruption et de la mal-vie.
Ce qui aurait pu faire croire que les revendications s’adressaient directement à Bouteflika comme si la légitimité de celui-ci n’avait pas été remise en cause.
Néanmoins, avec la démocratisation des smartphones, la prise de conscience sur la manipulation de l’information s’est beaucoup accrue.
Les vidéos postées en temps réel sur les réseaux sociaux ont mis à nu le décalage entre la réalité et le discours des médias.
Jusqu’à aujourd’hui même l’agence de presse officielle continue d’observer la même attitude en s’abstenant de détailler les slogans brandis par les foules.
Pour elle les Algériens sont sortis pour réclamer le « changement » et des « réformes politiques profondes ». Créditées d’être indépendantes du pouvoir politique, les télévisions privées ont davantage déçu.
A l’instar des médias publics elles ont brillé par leur absence durant le déroulement des premières marches. Si elles ont essayé de rectifier le tir lors des manifestations qui ont suivi, elles n’ont pas toutefois osé évoquer la revendication phare des manifestants.
Des journalistes menacés
Une chape de plomb particulièrement rude s’est donc abattue sur les journalistes incitant une centaine d’entre eux à se rassembler à Alger afin de dénoncer la « censure » qui les empêchent de relater les faits quotidiens dont ils sont témoins.
Des arrestations furent même opérées dans les rangs de la corporation.
Les journalistes arrêtés durent passer quelques heures dans les commissariats avant d’être libérés.
Auparavant leurs confrères de la radio et de la télévision du secteur public avaient mené des actions similaires en se rassemblant au niveau du siège respectif de leur entreprise. Indignée par le fait que le média pour lequel elle travaille n’avait soufflé mot sur les manifestations, Meriem Abdou, rédactrice en chef de la chaîne 3 de la radio nationale (d’expression francophone), a présenté sa démission de ses fonctions de direction.
En outre, Nadia Madassi, présentatrice à la chaine de télévision publique Canal Algérie, qui a été forcée de lire la lettre du chef de l’Etat algérien informant du maintien de sa candidature, a également démissionné de son poste pour rejoindre la rédaction.
EN SAVOIR PLUS SUR CE THÈME
Notre-Dame de Paris sous les flammes : et après ?
/dans Culture, France, Tribune Libre /par Christian NascimentoAlors que les pompiers venaient de sauver l’essentiel de la structure de Notre-Dame de Paris, mais que les flammes n’étaient pas encore éteintes, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le parvis de la cathédrale.
« Cette cathédrale, nous la rebâtirons » a déclaré le président de la République accompagné du premier ministre Édouard Philippe et de la maire de Paris Anne Hidalgo, ainsi que des sapeurs-pompiers. Le pire a été évité, « même si la bataille n’es pas encore totalement gagnée », a-t-il expliqué. Le feu a été « maîtrisé » et « partiellement éteint » dans la nuit vers 3h30.
Le Chef de l’État a d’abord adressé « une pensée pour l’ensemble de nos compatriotes« , parce que Notre- Dame de Paris « c’est notre histoire, notre littérature, notre imaginaire, le lieu où nous avons vécu tous nos grands moments ».
Crédit Sophie Chediac
Un mot d’espérance
Puis il voulu avoir « un mot d’espérance » malgré un « terrible drame ».
« Cette espérance, c’est la fierté que nous devons avoir. Fierté de tous ceux qui se sont battues pour que le pire n’advienne pas. Fierté parce que cette cathédrale, il y a plus 800 ans, nous avons su l’édifier et à travers les siècles la faire grandir et l’améliorer », a-t-il lancé.
Emmanuel Macron avait été obligé de reporter, 20 minutes avant, son allocution télévisée en réponse à la crise des gilets jaunes, alors que le feu venait de démarrer au sommet de la cathédrale Notre Dame de Paris. On ne sait pas encore à quel moment aura lieu l’allocution.
Vidéo by Beraat Gokküs
« Notre-Dame de Paris en proie aux flammes. Émotion de toute une nation. Pensée pour tous les catholiques que je suis et pour tous les Français. Comme tous nos compatriotes, je suis triste de voir brûler cette édifice de nous. »
« Notre tristesse est au delà des mots mais nous sommes encore dans le combat. Ce soir les pompiers se battent, héroïques, contre le feu, pour préserver ce qui peut l’être », a réagi de son côté le chef du gouvernement Édouard Philippe.
La classe politique dans son ensemble de même que des représentants du monde entier, a fait part de son « immense tristesse ». La fondation du patrimoine a lancer ce mardi une « collecte nationale » pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
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Algérie – Soudan : les « Gilets jaunes africains » à la manœuvre
/dans Afrique, Tribune Libre /par Jean-Jules Lema LanduIl y a, toute proportion bien gardée, comme une osmose entre la colère de Gilets jaunes, celle, spécifiquement, portée par la jeunesse algérienne, et le ras-le-bol exprimé par des foules soudanaises. Il s’agit, sociologiquement, de la catégorie de « personnes qui subissent la loi du plus fort« , selon la formule de la célèbre journaliste française Françoise Giroud.
En clair, il s’agit de ceux qui dirigent, d’un côté, et de ceux qui sont dirigés, de l’autre. Mais, ceux qui sont dirigés et « mal nourris » par le système de gouvernement. Des laissés-pour-compte.
Ici comme ailleurs, ces Gilets jaune sont « des laissés-pour-compte »
Selon une enquête réalisée le mois de mars par l’institut Elabe (Ouest-France, 23-24 mars, 2019), il ressort globalement que les Gilets jaunes sont, en majorité, des ouvriers.
Leur salaire moyen est de 1.486 euros par mois ; 65 % disent connaître des fins de mois difficiles.
Ceux qui battent le pavé en Algérie et au Soudan relèvent de cette catégorie de citoyens.
Mais, contrairement aux Gilet jaunes, la plupart d’entre eux sont de véritables crève-la-faim.
En France, le 17 novembre, un mouvement social sans leader tousse. Il proteste contre l’augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Cette nouvelle dépense est à associer au budget familial (1.486 euros), qui en prend un coup… supplémentaire. On connaît la suite : le mouvement enfle et englobe l’aspect politique et économique. Le gouvernement est bousculé, prend des mesures qui débouchent sur des milliards à dépenser pour améliorer le sort de « mal nourris ». Sans succès.
Le mouvement signe et persiste… jusqu’à susciter les assises d’un « Débat national », dont on attend l’issue.
Algérie : la chute du système Bouteflika
Le concept fait recette en Algérie et au Soudan, globalement, c’est presque la même antienne.
Dans le premier pays, c’est la décision de rempiler pour un cinquième mandat présidentiel, d’un président affaibli par la maladie, sans prise sur les affaires de la cité, qui déclenche les hostilités. Depuis, le 22 février, les Algériens marchent, pour protester. Comme en France, les décisions s’enchaînent, en guise de coupe-feu. Sans effet.
Le « système » cède, Bouteflika démissionne. Mais l’armée, qui a entraîné cette décision historique, semble ne pas vouloir tout lâcher. On parle maintenant de la mise en place d’un gouvernement, obéissant aux « règles constitutionnelles ». Les Algériens renâclent. Leur slogan reste d’actualité : « Qu’ils partent tous ». D’où un bras de fer entre l’armée et le peuple, à l’issue improbable !
Soudan : la rue veut du pain !
Enfin, depuis jeudi, le Soudan qui était déjà dans la zone de turbulence, a rejoint le cortège des tombeurs algériens. El Béchir, depuis trente ans au pouvoir, a été écarté par un coup d’Etat militaire. Et remplacé par le général Awad Benawf, à la tête du Conseil militaire de transition, lui-même ayant démissionné sous la pression de la rue et remplacé par le général Abdel Fattaf Abderahman.
Comme les Algériens, les Soudanais retoquent la formule. La question, dans ce deuxième pays, a concerné le prix du pain. Le 18 décembre, les Soudanais sont sortis pour y dresser une barrière. Le régime dictatorial charge et tue les manifestants, qui « persistent et signent » pour faire de la rue leur domicile.
En dernier lieu, avant la chute du satrape, ils ont submergé l’Etat-Major de l’armée, auquel ils demandaient le départ de Béchir.
France, Algérie, Soudan : des points communs entre ces Gilets Jaune
Le caractère commun de ces trois situations repose sur trois aspects différents : primo, Français et Africains, à des paliers différents, sont ceux qui non seulement subissent la loi, mais vivent difficilement ; secundo, les trois mouvements ont surgi sans leader ; tertio, tous trois ont levé l’option de résister « aux systèmes ».
Et, le résultat est là : les deux dictateurs sont tombés.
En dehors de Macron, que la France démocratique, à travers les urnes, vomira ou ménagera, selon ses capacités à faire revêtir les Gilets jaunes de la couleur qui leur plaît. Gilets couleur or, par exemple ! Gilets jaunes, en France. Quelque chose qui leur ressemble en Afrique, lequel a porté à conséquence : les fruits pourris sont tombés. D’autres tomberont. A coup sûr.
Les « Gilets jaunes africains » sont déjà à la manœuvre. Le concept fait recette, car les Gilets jaunes ont fait leur apparition en Australie. Là-bas, ils s’appellent « Yellow Vest Australia » et sont devenus un parti politique.
Le phénomène de kidnapping ne cesse de gagner du terrain en Haïti, passant par les enlèvements de plusieurs personnalités publiques, comme l’ex-footballeur international haïtien Johnny Descollines ou Magdala Louis, une vendeuse de saucisses qui raconte son enlèvement à travers la presse. L’enlèvement contre rançon du maestro Dickens Princivil et de Magdala Louis une vendeuse de saucisse que […]
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Algérie : la rue, Bouteflika et la victoire du peuple
/dans Tribune Libre /par Jean-Jules Lema LanduEn attendant, on en est au niveau des interrogations ainsi qu’à celui d’échafauder des hypothèses susceptibles de dégager l’horizon encore couvert de brouillard. Tant certains souvenirs du « Printemps arabe » constituent des abats-joie, comme c’est le cas en Libye. Pourtant les peuples n’avaient fait qu’exiger leurs droits, c’était sous-estimé le monde injuste dont les lois non écrites dominent sur les codes en vigueur. En général, et pendant un temps, les peuples sont toujours vaincus par des prédateurs.
Les deux à la fois. Sauf que l’armée a oublié qu’en s’écoulant oisivement, le temps s’est mis à composer, petit à petit, avec les nouvelles générations de citoyens. Certes, ces dernières continuent de célébrer les hauts faits des Moudjahidines [combattants pour l’indépendance], mais sans toutefois ne pas se laisser séduire par une autre façon de vivre et de voir les choses. Parmi celles-ci, se distingue l’exercice de la démocratie. C’est cette force de changement qui a fait se lever la jeunesse algérienne, comme un seul homme, en ce jour du 22 février, jusqu’à la chute du calife, mercredi soir.
Les leçons à tirer
Il reste encore un processus à suivre, avant de déboucher sur la normalisation de la situation. Car, pendant vingt ans, les racines du pouvoir en Algérie se sont solidifiées. Le pouvoir n’était plus, depuis 2013, l’affaire d’un chef malade frappé d’un AVC, mais une histoire de membres de famille, de l’armée, et d’une poignée de vautours de finances, en sous-main, agissant au nom des millions que laissent tomber les barils de pétrole.
Le Général algérien Gaïd Salah, l’homme qui a annoncé la démission de Bouteflika
Ainsi, de simples coups de pioche n’auront-ils pas suffi pour en venir à bout. Il aura fallu se munir d’une arme plus puissante, mais simple, qu’on appelle « pugnacité dans la rue ». C’est la bête noire des dictateurs. La jeunesse algérienne s’en est emparée, et le système Bouteflika est en train de s’écrouler comme un château de cartes. Après six bonnes petites semaines de manifestations, du reste « très » pacifiques. Souvenons-nous de la chute du burkinabè Blaise Compaoré, en novembre 2014, après trois mois d’affilée de manifestations chaudes de rue par la jeunesse du pays.
C’est là un des aspects de l’acte de cette jeunesse, comptée parfois par millions, que nous avons vue battre le pavé à Alger et à d’autres villes. Il y a, cependant, un autre versant à regarder utilement, à savoir les leçons à tirer de cet événement. C’est qu’en premier lieu, dans nos pays africains – en dehors de l’Afrique du Sud -, le vrai pouvoir se trouve entre les mains de l’armée.
Dans nos pays africains […] le vrai pouvoir se trouve entre les mains de l’armée.
Dans le théâtre qui se joue actuellement en Algérie, c’est le général Gaïd Salah qui est le maître des horloges. « Que Bouteflika cesse d’être président de la République », a-t-il dit, et il en était ainsi. C’est lui qui a brisé le cercle « infernal » des proches du jeune frère de l’ancien président et, même, jeté en prison Ali Addad, une des figures de proue de la haute mafia algérienne…
Est-ce que l’armée, en dépit de ces gestes hautement patriotiques, va-t-elle continuer de jouer le rôle de gardien du temple ? Pas sûr. Y croire un seul instant, c’est mal saisir la profondeur du slogan « Qu’ils partent tous ». C’est-à-dire y compris le général Gaïd Salah, une des pièces majeures du « système » que les protestataires entendent voir voler en éclats.
L’autre leçon à tirer est que les dictateurs que nous craignons ne sont rien d’autre que, en dépit de tout, des baobabs aux racines entamées par les temps, bien pourries, lesquels ne peuvent résister devant l’action soutenue du peuple. L’arbitrage du général Salah n’est pas un acte de bienveillance, mais plutôt le résultat de la peur d’être lui-même emporté par cet ouragan silencieux balayant les rues d’Alger.
Enfin, à la jeunesse africaine, qui veut légitimement voir une alternative politique, de comprendre que la violence appelle la violence. Que la discipline et la ténacité dans l’action représentent une force inouïe, capable de tenir en respect les armées au service de la dictature. En Algérie, il n’y a eu ni casse ni un seul coup de fusil. A moins que la situation, par mauvaise aventure, vire prochainement à l’affrontement entre la jeunesse et l’armée.
Enfin, le fin du fin
En troisième lieu, c’est là la leçon de sagesse pour les présidents qui s’éternisent encore au pouvoir, jouant à la modification des Constitutions en leur faveur et croyant que les peuples sont des moutons à ne mener qu’à leurs pâturages bien enclavées. Gare à eux ! Nombre de convulsions sociales surgissent avec une telle spontanéité et violence qui ne leur donnent que trois issues misérables : la mort, la fuite éhontée et l’exile déshonorant.
Enfin, pour le fin du fin, la leçon, encore une fois, est à être ingurgitée par la jeunesse de l’Afrique subsaharienne, qui semble somnoler. Faudra-t-il attendre que tous les « Printemps politiques » nous viennent du Maghreb ? Réveillez-vous. « Lamuka ». Humez le parfum de la victoire qui embaume déjà les rues de l’Algérie… A quand vos victoires ?
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Presse et insurrection citoyenne en Algérie: que font les journalistes ?
/dans Liberté d'informer /par Larbi Graine[ÉLÉCTION PRÉSIDENTIELLE] La journée du 22 février 2019 va certainement être marquée d’une pierre blanche dans l’histoire de l’Algérie. Depuis cette date, des manifestations populaires sans précédents agitent ce pays pour exiger le retrait de la course à la présidentielle du chef de l’Etat sortant Abdelaziz Bouteflika.
Etat de la presse en Algérie : le témoignage de l’écrivain Boualem Sansal
/dans Liberté d'informer, Liberté de la presse /par Maria Elena Gottarelli[MEDIA] « En tant qu’intellectuel, je me sens le devoir de ne pas abandonner mon pays. L’Algérie a besoin de voix dissidante et d’intellectuels qui n’ont pas peur de dénoncer le manque de liberté de la presse dans le pays ». Il ne fait pas bon être journaliste en Algérie. Surtout si on critique le gouvernement. Ces dernières années, des centaines de journalistes algériens ont été emprisonnés à cause de leurs articles dans lesquels, d’une manière ou d’une autre, ils dénoncent le gouvernement dictatorial de Bouteflika.