Quel est le grand défi du beau métier d’enseignant pour tous aujourd’hui?

[Par John CHITAMBO LOBE]

Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Enseignement autrement appelée:” la Journée Mondiale des Enseignantes et des Enseignants” (en anglais: World Teachers Day) créée pour la première fois en 1994 par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (en anglais : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, l’UNESCO), le but a été de mettre en lumière la grande contribution des personnels de l’éducation dans le monde et au développement des individus et des collectivités dans différents pays. Cette Journée a lieu le 5 octobre 2014 et chaque année, à cette date, le monde célèbre les personnels l’éducation pour tous dans le monde entier.

Source http://fr.unesco.org/

Source http://fr.unesco.org/

Cette journée organisée chaque année par l’UNESCO depuis 1994, commémore la signature de la recommandation concernant la condition du personnel enseignant, signée le 5 octobre 1966 par cette organisation éducative,scientifique et culturelle avec l’Organisation Internationale du Travail “l’OIT” (en anglais: International Labour Organization”ILO “) ainsi que, depuis plusieurs années, la signature de la recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur, signée le 11 novembre 1971.
Comme chaque individu est né naturellement doué d’une certaine intelligence et a besoin de personnes qualifiées et professionnelles pour développer, guider ou façonner cette intelligence afin que chacun parvienne à une certaine maturité intellectuelle et à devenir ce que nous sommes aujourd’hui pour servir notre société d’une manière responsable, l UNESCO exige donc un réel effort dans ce sens de la part de tous les pays du monde.
Les enseignantes et les enseignants ouvrent les portes vers un monde meilleur pour nous tous. Sans les enseignantes et les enseignants, l’éducation ne remplirait pas le rôle qui lui est assigné car enseigner ne signifie pas seulement ou uniquement apprendre à l’ élève ou à l’étudiant une série de faits pratiques. C’est aussi l’inspirer, libérer son potentiel en lui offrant de nouvelles perspectives intellectuelles. Enseigner c’est aider chacun à concrétiser ses rêves pour un monde meilleur animé par des citoyens responsables et capables.

Le vrai rôle des enseignants
Dans ce but, l’UNESCO insiste sur le droit de chaque enfant à bénéficier de l’attention de personnels qualifiés dans les écoles.
Tout au long des différentes parcours ou des étapes de la scolarité de chaque personne, du jardin d’enfants à l’éducation supérieure, il faut des enseignantes et des enseignants qualifiés pour guider les jeunes et les encourager à cultiver des valeurs fondamentales telles que la paix, la tolérance, l’égalité, le respect et la compréhension. Ainsi, les enseignantes et les enseignants qualifiés aident les jeunes (et les adultes) à devenir des citoyens critiques, responsables, capables d’agir sur le monde qui les entoure. Ils éveillent aussi leur sens du dialogue et leur sentiment de confiance en eux et envers les autres personnes. Les enseignantes et les enseignants constituent les piliers de l’éducation mondiale dans chaque pays et méritent le plus grand respect possible. ” Enseigner c’est ouvrir les portes d’un monde meilleur a tout le monde sur terre”.

Image tirée du film Entre les murs de Laurent Cantet

Image tirée du film Entre les murs de Laurent Cantet

Améliorer le statut des enseignants
Cette journée commémorative, dont nous parlons ici, amène aussi les enseignantes et enseignants à s’adresser aux gouvernements du monde sur la question du statut enseignant (revenus des personnels de l’éducation, conditions de travail des acteurs et qualité de l’éducation) ainsi que sur la qualité de l’enseignement dépend de la qualité du monde de demain.
Dans beaucoup des pays les enseignantes et les enseignants ont beaucoup des difficultés à fournir un enseignement de qualité et ce n’est pas toujours leur faute… il y a parfois l’absence de formation bien établie, le manque d’infrastructures ,de matériels didactiques, le flou autour du statut des personnels enseignants des formations pédagogiques continues en particulier dans les techniques d’enseignement et les acquis des techniques nouvelles. C’est pourquoi souvent les enseignants ont des difficultés et renoncent. Ceci en rajoute au drame de ce secteur d’activité pourtant fondamental pour le développement d’un pays.

Un savoir très utile
Le métier des professeurs ne se limite pas à l’enseignement de la littérature, du calcul, des sciences sociales et de l’histoire. Leur niveau d’instruction les amènent souvent à émettre des avis sur des sujets aussi divers que les nouvelles techniques agricoles ou les projets civiques locaux, même si l’essentiel de leurs travaux n’est pas tellement consideré dans beaucoup des pays. Ils travaillent également en partenariat avec la communauté locale, la mairie dans les centres d’éducation et de formations des adultes. Ils visent aussi à résoudre des cas d’absence à l’école, de développement sanitaire dans la commune et remplacent souvent les parents…
L’UNESCO précise que: “les enseignants ou les enseignantes développent les capacités des élèves et des étudiants à construire un avenir durable pour eux-mêmes et pour leurs pays en tant que citoyens”. Grâce à un enseignement de qualité, ces derniers sont en mesure de contribuer aux défis mondiaux.

Etre un bon professeur
Qu’est-ce qu’il faut pour être un bon professeur? Premièrement: Il faut avoir une conscience professionnelle, aimer son métier. Deuxièmement : aimer les enfants et avoir de la patience. Troisièmement :être en lien avec la communauté et les parents. Quatrièmement : trouver des méthodes appropriées pour apprendre aux élèves et être créatif. Cinquièmement : décorer la classe avec des matériels didactiques et avoir de l’ordre afin d’être un bon modèle pour les élèves. Sixièmement: bénéficier d’une réelle expérience.

Image tirée du film Le Cercle des poètes disparus  de Peter Weir

Image tirée du film Le Cercle des poètes disparus de Peter Weir

Maria Florika, mon amie roumaine

[Par Maha HASSAN]

Traduit de l’arabe au français par Florence Damiens.

Cliquez ici pour lire l’article en arabe paru sur www.alaraby.co.uk, le 10 septembre 2014.

Notre amitié a commencé il y a trois ans environ. Elle s’arrête tous les jours devant la boulangerie du quartier et gagne son pain grâce aux clients de la boulangerie et aux passants. Au fil du temps, d’un mot à l’autre, jour après jour, les mots se sont multipliés entre nous et se sont transformés en phrases, puis en arrêts devant la boulangerie et en conversations prolongées, renforcés par ma curiosité d’un côté et, de l’autre, par son sentiment de solitude.

(Colin Hawkins / Getty)

(Colin Hawkins / Getty)

Nous utilisons la langue des signes davantage que la langue française, dont mon amie ne connait que les quelques mots pour dire qu’elle a besoin d’argent ou de nourriture, seulement de nourriture. Je l’ai questionnée sur l’endroit où elle vivait, sur sa maison et elle m’a répondu, modeste, qu’elle n’habitait pas dans une maison mais plutôt dans quelque chose qui ressemblait à une tente, où elle dormait sous les sacs de vêtements. Les autorités l’expulsent parfois mais elle revient ensuite.

Elle se sent heureuse lorsqu’elle me décrit ses rentrées d’argent du vendredi, quand son quotidien change : après s’être arrêtée devant la boulangerie aux heures de la matinée, elle se dirige avant midi vers la mosquée du quartier. Là, elle attend que les fidèles finissent la prière. Elle collecte alors davantage d’argent que durant le reste de la semaine. Exposée au gel, à la neige, à la pluie ou à la chaleur d’un été exceptionnel, par tous les temps, je la vois… Elle refuse les quelques centimes que je dépose dans la paume de sa main : « Envoie-les à ta mère » me dit-elle, puis elle essaye de développer une jolie métaphore : « Quand tu envoies de l’argent à ta mère, il est envoyé à la mienne, décédée ». Un jour, alors que je l’informais des dates de mon voyage en lui disant : « Je vais en Turquie voir ma mère », elle m’a étreinte et a pleuré de joie pour moi. Et quand je suis rentrée en France et que je suis venue à la boulangerie, elle m’a aperçue du bout de la rue, a ouvert ses bras de loin puis m’a embrassée comme si j’étais de sa famille.

Une fois, elle était malade depuis une semaine mais ne savait pas comment aller chez le médecin car elle ne possède pas de titre de séjour ni d’adresse enregistrée et officielle afin de se rendre chez le médecin du quartier. Elle n’a pas non plus d’assurance maladie. Elle toussait devant moi et tremblait. J’avais peur qu’elle ne meure dans la rue, sans que je puisse l’aider. Je suis allée à la mairie de l’arrondissement et leur ai demandé les adresses des associations humanitaires qui s’occupent de cas similaires de « sans-papiers ». J’ai appelé des numéros de téléphone. On m’a donné une adresse mais comment allais-je expliquer à cette malheureuse le chemin pour s’y rendre ? L’accompagner aurait signifié perdre beaucoup du peu de temps dont je dispose. Et elle ne saurait pas comment se rendre de ce quartier au lieu où elle habite… Peut-être marcherait-elle à pied mais ne changerait pas le chemin qu’elle connait par cœur. En plus, bien sûr, elle ne sait ni lire, ni écrire : elle appartient au groupe des « SDF », un mot tiré des premières lettres d’une expression qui signifie « Sans Domicile Fixe ».

Elle est réapparue deux jours plus tard, le teint rosé, et est venue m’annoncer une heureuse nouvelle : elle avait reçu des soins médicaux prodigués par un centre qu’elle avait trouvé près du lieu où elle dort et qui lui avait donné un médicament gratuit. Nous nous sommes mises à pleurer de joie. Si je ne vais pas acheter du pain, j’épie son coin quotidien dès que je traverse la rue. Je la vois de loin, tenant une petite boite dans sa main, souriant aux passants qui ne s’arrêtent pas sur leur route et remerciant tous ceux qui déposent ne serait-ce qu’un centime. Quant à moi, je ruse en la suppliant à chaque fois pour qu’elle accepte mes quelques centimes tout en affirmant que ma mère va bien et que la sienne est satisfaite.

Nous nous étreignons parfois devant la boulangerie, à l’étonnement des Français dont la plupart ne comprennent pas cette relation mystérieuse entre une femme comme moi et une autre comme Florika. Les différences extérieures semblent flagrantes entre elle et moi. Seules Maria Florika et moi savons que cette amitié transcende ces différences.

Maria a beaucoup d’histoires à raconter. Si seulement je comprenais sa langue, alors je traduirais un monde magique, mystérieux et inconnu pour la plupart des gens. Nous sommes les lettrés, les éclairés, la génération de la modernité, d’internet, des langues, des vêtements élégants, de la fourchette et du couteau…

 

 

Apatrides, ils seraient 10 millions selon l’UNHCR : Comment vivre sans exister ?

[Par Sékou Chérif DIALLO]

La résolution du problème d’apatridie dans le monde reste un défi majeur pour le XXI e siècle. On estime actuellement à quelque 10 millions le nombre d’apatrides dans le monde.

UNHCR

L’auditorium du Monde, 80 boulevard Blanqui à Paris, a accueilli le lundi 29 septembre 2014 une conférence-débat sur la problématique de l’apatridie dans le monde. En présentant l’état des lieux, les défis, les causes, les conséquences mais aussi les stratégies pour éradiquer l’apatridie, les conférenciers ont mis ainsi un accent particulier sur cette question cruciale de la dignité humaine et des dispositions juridiques qui protègent cette catégorie marginale d’êtres humains.

Un moment de la conférence-débat à l’auditorium de Le Monde (photo crédits : Pierre Toh)

Un moment de la conférence-débat à l’auditorium du Monde (photo crédits : Pierre Toh)

Concernant les dispositions juridiques, il a été précisé que la Convention de 1954 relative au statut des apatrides et la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie constitue un ensemble d’instruments juridiques essentiels pour la protection des apatrides dans le monde et pour la prévention et la réduction des cas d’apatridie. Bien que complétées par des normes découlant de traités régionaux et par le droit international des Droits de l’Homme, ces deux conventions sur l’apatridie sont les seules au monde dans leur genre.

Barbara Hendricks, ambassadrice de bonne volonté honoraire à vie auprès du HCR, source unhcr.fr

Barbara Hendricks, ambassadrice de bonne volonté honoraire à vie auprès du HCR, source unhcr.fr

De retour de Côte d’Ivoire pays, qui compte l’une des plus importantes populations apatrides de tout le continent africain (700 000 personnes selon les estimations de HCR), Barbara Hendricks, ambassadrice de bonne volonté honoraire à vie auprès du HCR présentera de façon émouvante les témoignages des personnes apatrides rencontrées sur le terrain. Impossible pour ces personnes d’avoir des documents d’identité, de scolariser leurs enfants, de trouver du travail, d’ouvrir un compte bancaire… autant d’obstacles insoutenables qui se dressent devant ces populations qui vivent sans nationalité. Malgré la ratification en octobre 2013 par la Côte d’Ivoire des deux conventions relatives à l’apatridie, la question reste préoccupante.

UNHCR

L’apatridie comme une conséquence de la dissolution de certains états a été illustrée lors de cette conférence par le témoignage de Anastasia Trevogin, originaire d’Ouzbékistan, reconnue apatride en 2008 après plus de dix ans de clandestinité en France. Un récit de vie qui relate un parcours difficile et plein d’obstacles. Jusqu’à 25 ans elle n’avait qu’un acte de naissance comme seule preuve d’identité. A l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, ndlr), les démarches relevaient d’un parcours du combattant pour justifier son apatridie, chose difficile, dans la mesure où il fallait démarcher des ambassades d’Ouzbékistan et de Russie pour qu’elles envoient un certificat prouvant qu’elle n’était pas ‘’l’une des leurs’’. Après l’obtention du statut d’apatride, Anastasia est restée pendant très longtemps cette femme qui vivait sans véritablement exister.

Les apatrides comme les réfugiés se trouvant dans une situation de précarité en rupture de lien avec leurs Etats ont tous besoin de protection. Le HCR est l’organe chargé d’aider les Etats à protéger les apatrides et à résoudre les situations d’apatridie non seulement parce que les problèmes des réfugiés et de l’apatride se recoupent parfois mais aussi parce que la protection des apatrides nécessite à maints égards une approche similaire à celle des réfugiés.

A cet effet, le HCR aide les Etats à mettre en œuvre la Convention de 1954. Elle offre des conseils techniques en matière de législation et un appui opérationnel afin de promouvoir l’instauration de procédures de détermination et de mesures visant à garantir les droits prévus dans la Convention. Malgré les multiples appels internationaux en faveur de l’adhésion des états à l’instrument juridique qu’est la Convention de 1954, très peu de pays sont actuellement parties prenantes de cet instrument (80 états à la fin de janvier 2014).

 

L’art expressif dans la presse écrite est-il important ?

[Par John  LOBE CHITAMBO]

Le journalisme est un métier conçu pour éduquer, animer et s’exprimer une tout en informant. Il peut adopter des formes diverses.

Photo crédit : Lisa Viola Rossi

Photo crédit : Lisa Viola Rossi

Le journalisme peut utiliser des méthodes artistiques pour communiquer l’information au public. Parmi ces méthodes : l’art dit « expressif » (comme la caricature, le collage, la peinture etc… ) permet de traiter différemment les problèmes humains. C’est sans doute la raison pour laquelle Pascale Gruenberg (Artiste plasticienne – Médiatrice artistique ), pleine d’enthousiasme, a pensé partager son talent et ses connaissances artistiques avec les journalistes de la Maison Des Journalistes à Paris mercredi 25 septembre dans le cadre d’un atelier d’Arts.
Pascale considère que notre métier de journaliste est le vecteur de notre expérience de vie professionnelle. Parallèlement, l’imagination artistique exprime et révèle notre personnalité profonde. En croisant la pratique artistique et la psychologie, Pascale a invité les journalistes à considérer la force transformatrice de l’art sur leur métier.
Riche des expériences qui l’ont construite, Pascale a développé durant plus de trois heures un travail unique avec les journalistes porté par son intérêt pour les relations existantes entre le processus créatif, l’expression artistique et la psychologie.
La « Force Expressive » de l’art nous invite à comprendre comment, lorsque nous travaillons sur notre art (la caricature, le collage, la danse, le dessin, le poème…), nous travaillons aussi sur quelque chose de notre vie… une chose qui se révèle. En émerge un sens que nous pouvons identifier et qui compose alors la base d’un travail créatif et réflexif.

 

 

Journées du Patrimoine 2014, Château de Chambord : un voyage hors du temps

[Photos de Reza JAFARIAN]

Château de Chambord

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Comment répondre aux attentes des demandeurs d’hébergement ?

[Par Frédéric ROY]

Le SIAO 75 (Système intégré d’accueil et d’orientation) tenait conférence mardi dernier pour présenter son bilan et inviter les travailleurs sociaux partenaires à réfléchir à la question centrale de l’évaluation dans l’orientation des demandeurs d’hébergement vers les structures auprès desquelles ils trouveront refuge.

Dessin tiré de motione.over-blog.com

Dessin tiré de motione.over-blog.com

Le SIAO 75 est un groupement de structures de l’hébergement et de l’insertion, financé par la branche hébergement et logement de la préfecture (la DRIHL). Il a pour rôle de centraliser une partie de la demande d’hébergement d’insertion à Paris et de l’orienter vers des structures sociales qui répondront à la demande première.
Puisqu’il s’agit d’insertion, les demandes sont envoyées par des travailleurs sociaux, le SIAO ne reçoit pas de demande de particuliers. Ceci dit, et c’était le sujet à l’origine des échanges, les travailleurs sociaux qui transmettent les demandes doivent systématiquement le faire avec la personne en mal logement-hébergement intéressée et renseigner un formulaire de demande se terminant par une évaluation la plus précise possible et une préconisation vers telle ou telle structure d’insertion (CHRS, Pension de Famille, Résidence Sociale…)
Les places vacantes dans les structures d’hébergement sont dans le même temps signalées au SIAO. A ce dernier d’envoyer le bon requérant à la bonne structure pour que la mise en relation aboutisse à l’hébergement du premier par la deuxième. Car, c’est bien sûr à ces deux là que revient la décision finale.

Entre offre et demande

L’idée qu’une entité tierce centralise les demandes et les offres et fasse tampon semble être juste, l’idée que cette entité soit un groupement de coopération sociale à laquelle ont adhéré bon nombre de partenaires concernés est encore plus juste.
Le problème survient cependant dans la mesure où la création du SIAO ne résout en rien le problème du décalage entre offre et demande. Chaque travailleur social travaillait, avant sa création, avec son propre réseau et essayait de trouver une solution d’hébergement pour le public qu’il accompagnait. Aujourd’hui ces relations directes ont été interrompues et le SIAO intervient systématiquement. Ceci, pour certains, ne fait que complexifier un domaine qui l’était déjà trop.

L’écart entre offre et demande se creuse (du fait du manque de structures et de l’accroissement de personnes en situation de mal-logement) et le SIAO cristallise les déceptions des travailleurs sociaux qui sans lui avaient l’impression de faire mieux. Pire, l’intermédiaire n’est lui-même pas vraiment du métier et pourtant, il remet en cause le travail d’évaluation fait lors de l’orientation et de la préconisation par le travailleur social. De plus, de ce qu’on comprend des différents échanges avec les bailleurs, les critères d’accès au logement (suite logique d’un parcours d’insertion en hébergement réussi) sont tels que l’évaluation de la situation sociale des demandeurs n’entre que peu en compte dans l’acceptation de leurs dossiers ; d’où un paradoxe difficile à intégrer entre les attentes de la plateforme d’orientation qu’est le SIAO et les résultats que sont en mesure d’attendre les travailleurs sociaux référents et leur public.
Le SIAO a été perçu comme l’organisation qui pourrait résoudre une partie du mal hébergement à Paris, or elle ne l’est pas. Le SIAO 75 assure la veille nécessaire et transmet ses observations à l’Etat, son financeur, et aux collectivités pour qu’ils ajustent leur politique avec leurs priorités.

Après 3 ans d’existence le SIAO permet donc d’y voir plus clair (il publie chaque année un rapport d’activité très complet sur la situation de l’hébergement) mais ne répondra pas à la question de l’hébergement si sa mise en place n’est pas accompagnée de la création de solutions d’accueil supplémentaires.

Festival International de Théâtre de Rue en images

[Reportage photo de Athula WITHANAGE]

En cet été 2014, la 29e édition du festival international de théâtre de rue a transformé la ville Aurillac (Auvergne) en théâtre géant. L’événement a rassemblé près de 120 000 spectateurs, des milliers d’artistes et des centaines de professionnels autour des arts de la rue.

Interventions lors de l’ouverture de festival, manifestions, sensibilisation du public par les artistes: le débat autour du statut des intermittents du spectacle a marqué ce festival, sans toutefois influer sur le bon déroulement des spectacles et de la fête.
Pour cette 29e édition comme pour les précédentes, Aurillac a été un lieu de débats, de partage d’idées et d’émotions, de surprises, de joie, d’émerveillement, d’ouverture et de respect de l’autre.

 

 

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