Chanson française, Sanseverino lance « Le petit bal perdu »

[Par Behzad QAYOMZADA]

Sanseverino était en concert à Paris lundi 15 septembre au Divan du Monde (Pigalle), pour présenter en avant-première son nouvel album “Le petit bal perdu”, qui sera lancé aujourd’hui, le lundi 22 septembre.

L’œil de l’exilé a eu l’occasion de participer à ce rendez-vous : ci-dessous les photos de Behzad Qayomzada et des commentaires à chaud du public du Divan.

« Il a la pêche, il fut le bordel !»

« Un  super musicien, un moment très agréable»

« C’est les racines de la chanson française ! »

« C’est musical, j’ai adoré… ! »

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Sanseverino © Photo : Behzad Qayomzada

Cimetière de Montmartre, les photos d’une petite excursion

Le cimetière de Montmartre : Reportage photo de Reza JAFARIAN.

Cliquez sur les images pour les agrandir.

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

© Reza Jafarian

Fête de l’Huma: Le commerce équitable, une épine dans le pied de la libéralisation des échanges

[Par Sékou Chérif DIALLO]

En plus de la danse et l’effervescence d’une fête populaire, la fête de l’Humanité était aussi un espace de débat et d’échange. La Halle Nina Simone a accueilli le dimanche 14 septembre 2014 d’éminents débateurs sur un thème très cher pour les promoteurs d’une économie sociale et solidaire autrement dit d’une économie centrée sur l’humain.

Marc Dufumier, président de la Plate-forme pour le commerce équitable. [Source photo: mediascitoyens-diois.blogspot.com)

Marc Dufumier, président de la Plate-forme pour le commerce équitable. [Source photo: mediascitoyens-diois.blogspot.com)

Animé par Paule Masson, rédactrice en chef à L’Humanité et en présence également de Marc Dufumier, président de la Plate-forme pour le commerce équitable (PFCE), Jean Huet, coprésident d’Artisans du monde, Marie-Christine Vergiat, députée européenne (GUE) et Amélie Canonne, présidente de l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs (Aitec), le débat était essentiellement centré sur le rejet du traité transatlantique et la nécessité de refondation des règles commerciales au niveau international à travers la promotion d’un commerce équitable.

Ce Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement propose de créer un grand marché commun entre les Etats-Unis et les Etats membres de l’Union européenne. Les opposants à ce projet dénoncent entre autres l’opacité dans les négociations, la peur que les normes européennes, plus sévères et plus strictes dans les domaines de la protection du consommateur, de l’environnement ou de la santé que les normes américaines, soient sacrifiées sur l’autel de cet accord mais surtout ils redoutent que des grands groupes multinationaux dictent leur loi aux Etats.

L’accord conclu entre le Canada et l’Union européenne élimine 99% des droits de douane, impôt prélevé sur une marchandise importée. Avec les Etats-Unis, les bannières douanières seront supprimées et du coup, les Etats seront dans l’incapacité de contrôler leurs échanges commerciaux et il reviendra aux multinationales de procéder à la révision à la baisse toutes les normes sociales, sanitaires ou environnementales. Cette facette du commerce est perçue les partisans du commerce équitable comme une menace.

Cultivateur de riz à Madagascar – Le commerce équitable garantit un prix juste pour le producteur et renforce le développement économique des pays pauvres. [Photo tirée de http://fr.wikimini.org/]

Cultivateur de riz à Madagascar – Le commerce équitable garantit un prix juste pour le producteur et renforce le développement économique des pays pauvres. [Photo tirée de http://fr.wikimini.org/]

Pour Marc Dufumier, le commerce équitable est une réponse crédible à la dérégulation des échanges. Toutefois il ne représente que moins de 0,1 % des échanges mondiaux. Dans le cadre des échanges Nord-Sud par exemple, Marc Dufumier argumente en ces termes « Sur le marché international, quand vous avez deux sacs de riz qui se vendent au même prix, sachez que dans le riz de la femme malgache qui a repiqué son riz à la main et le riz d’un producteur en Floride ou en Caroline du sud, vous avez 200 fois de plus de travail agricole dans le sac de riz produit à Madagascar que dans le sac produit en Caroline du sud. Si cette femme qui doit acheter des médicaments pour ses enfants doit vendre du riz impérativement, elle est contrainte d’accepter une rémunération 200 fois inférieur à celle d’un agriculteur français ou de Caroline du sud. » Pour lui, cet état de fait contribue à l’appauvrissement des paysans principalement des producteurs du Sud et les conséquences sont importantes (bidonvilisation dans les pays du sud ou encore accélération des mouvements migratoires).

Dans le même ordre d’idées, Jean Huet, d’Artisans du monde salue les résultats obtenus par son mouvement qui est le pionnier du commerce équitable en France. Selon lui, un autre modèle de production et de distribution est possible que celui promu par ¬l’Organisation mondiale du commerce.

Avec cette multitude d’accords de partenariat (transatlantique, trans-pacifique, APE…) basés sur le profit des multinationales au détriment des producteurs locaux, les promoteurs du commerce équitable pensent que la lutte contre la pauvreté passe par un changement fondamental des règles du commerce mondial. Pour reprendre l’expression de Paule Masson « Commercer équitablement, c’est d’abord assurer le paiement d’un prix juste aux producteurs (souvent regroupés en coopératives dans les pays du Sud), qui en retour doivent assurer des conditions de travail décentes. »

Le combat pour la presse libre continue !

[Par John CHITAMBO LOBE]

La Maison des Journalistes a Paris-France est un refuge des journalistes exilés en France, une organisation unique dans le monde sans but lucratif.  Elle a organisé une rencontre entre journalistes exilés membres de la rédaction de L’œil de l’exilé et l’équipe de Mediapart,  journal numérique en ligne bilingue (anglais, espagnol et français). Cette rencontre avait pour but d’échanger des idées et des expériences, d’évoquer des défis, de parler des risques et des dangers de la pratique du  journalisme dans le monde actuel.

Visite à Mediapart [Crédit Photo  Muzaffar Salman] (7)

La liberté de la presse partout est un combat toujours actuel. Elle se porte mal dans beaucoup des pays. Cette liberté  est ignorée, elle est en danger, bafouée.

Les journaux ont toujours suscité la méfiance du pouvoir politique. De ce fait, la liberté de la presse ne s’est imposée qu’au prix de longues luttes…  mais si nous œuvrons ensemble, la victoire est probable. La liberté de communication et d’opinion est l’un des droits les plus précieux qui existent. Tout citoyen doit donc pouvoir parler, écrire, éditer librement.

Parce qu’il véhicule des informations et des idées,  le journal, s’il est libre, est capable d’ouvrir de vastes horizons  par sa nature et son caractère explosif puisqu’il contribue à la formation des opinions particulières et collectives de tout le monde dans un pays.

Plus le pouvoir est arbitraire ou antidémocratique et plus ses détenteurs ont des raisons de neutraliser les propos qui peuvent salir leur crédibilité, inciter le peuple à  la contestation, voire encourager à la révolte. C’est pourquoi  l’État concerné s’emploie à réprimer toute critique,négative ou non conforme a la pensée officielle.

 

Une liberté reconnue

 

Image tirée de http://www.sentinelleducontinent.com/

Image tirée de http://www.sentinelleducontinent.com/

La liberté de presse est aujourd’hui solennellement proclamée et universellement reconnue. Elle figure dans la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 (Article 19), ainsi que dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966. Le droit à la  liberté d’expression et de communication des informations et des idées est aussi affirmé par la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme (Article 10).

L’État n’est pas le seul ennemi de la presse. Dans certains pays, les journalistes subissent les attaques de tous ceux qu’ils gênent avec des révélations et publications de leurs activités…mais l’État reste souvent  le principal obstacle à la liberté de la presse… surtout dans des pays en voie de développement en Afrique, au Proche-Orient, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine et du Sud.

 

Information, démocratie et formation

Sécurité numérique pour les journalistes en exil Aujourd'hui, jeudi 11 septembre, 'Atelier à la Maison des journalistes

Sécurité numérique pour les journalistes en exil
Aujourd’hui, jeudi 11 septembre, ‘Atelier à la Maison des journalistes

La liberté de la presse fait l’objet dans chaque pays démocratique d’une protection particulière, parce que l’information constitue l’une des conditions essentielles du  fonctionnement démocratique de la société. Les journaux doivent toujours s’adresser à la raison des lecteurs et doivent leur fournir des informations, des analyses, des révélations, des commentaires sérieux avec le souci majeur de présenter et d’expliquer l’actualité afin de la rendre compréhensible avec une transparence totale, sans risque de corruption, pour tous et partout.

Constatant les problèmes de sauvegarde de la liberté de la presse , la Maison des Journalistes et l’Université de Clemson,Caroline du Sud,  ont organisé des sessions de formation sur la Sécurité Numérique avec le spécialiste John Gaynard. Il a informé les journalistes présents de l’importance qu’il y a à travailler dans l’anonymat et sur  l’utilisation de l’Antivirus, CCleaner, TOR, Friendica, Cloudflare, Prey a mobile protection, Thunderbird&PGP pour le cryptage des mails ou pour chiffrer les courriers électroniques  sur Tails USB key/Cle USB Tails.

Toutes ces  précisions concernant les dangers encourus dans le monde virtuel, toutes ces techniques numériques et ces stratégies permettant de travailler dans l’anonymat ont pour but de protéger les journalistes et de leur éviter de tomber dans des pièges qui mettraient leur liberté – et celle de la presse – en danger.

 

 

Côte d’Ivoire-Paris : l’affaire des « nounous esclaves » au tribunal de Nanterre

[Par Armand IRE’]

Elle s’appelle Sy Kadidia. Elle est de nationalité burkinabé et est la compagne attitrée de l’ex-chef de la rébellion ivoirienne, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Kigbafori Soro. Elle était à la barre du tribunal correctionnel de Nanterre en région parisienne le lundi 8 septembre 2014, pour trafic d’êtres humains, travail dissimulé et absence de bulletins de paie. Cette affaire qui a cours depuis 2008, l’oppose à deux de ses compatriotes qu’elle a engagées à son service et qui l’accusent de les avoir soumis à des traitements dégradants. Nous étions à Nanterre.

Tribunal correctionnel de Nanterre [Photo tirée de affiches-parisiennes.com]

Tribunal correctionnel de Nanterre [Photo tirée de affiches-parisiennes.com]

Allure guindée, démarche assurée, visage affublé d’une paire de lunettes de correction, Sy Kadidia a le visage serein lorsque, accompagnée d’une amie, elle quitte pour un temps court la salle d’audience, quelques minutes avant le début de son procès. Lorsqu’à sa sortie de l’ascenseur, nous tentons de lui arracher quelques mots, celle qui lui sert, on va dire, de garde du corps s’interpose. La compagne de Guillaume Soro file vers la salle d’audience. Quelques minutes après 15h, elle est appelée à la barre. Veste noire et pantalon assorti soutenu par une sorte de body blanc, Sy Kadidia vue de près est d’allure juvénile. Elle tente tant bien que mal de faire face à l’armada de questions parfois intimes que lui pose le juge. Pour elle, ses ex-employées sont bien ingrates. Elle les a nourries, logées, blanchies et voilà comment elle est récompensée. « Elles voyageaient en business class aux frais de mon mari », dira-t-elle en substance. Aux frais de son « mari » ou aux frais du contribuable ivoirien ?

Alain Lobognon et de fausses attestations

Alain Lobognon veut les CAN 2019 et 2021 pour la Côte d'Ivoire. [Photo tirée de rti.ci]

Alain Lobognon  actuel ministre des sports de la Côte d’Ivoire.
[Photo tirée de rti.ci]

Tout commence en 2008. Guillaume Soro est alors Premier ministre suite aux accords de Ouagadougou. Son fils, aujourd’hui âgé de 7 ans, est victime d’une très grave maladie du sang : l’hémophilie. Sy Kadidia, la mère de l’enfant, l’envoie rapidement en France pour des soins. L’état du petit Soro demande une surveillance constante. Kadidia décide de prendre une nounou pour s’occuper de son fils. Les services de Guillaume Soro entrent alors en scène. Selon le juge dans sa présentation des faits, Alain Lobognon, actuel ministre des sports ivoirien, à cette époque conseiller spécial en charge de la communication à la Primature, aurait fait de fausses attestations où il présente Rosalie Nabi, la première nounou, et plus tard la seconde, comme des personnes travaillant pour le compte de l’État de Côte d’Ivoire, et étant affectées à ce titre comme dames de compagnie de Kadidia. A la question du juge, à savoir pourquoi avoir produit ces attestations non conformes à la qualité des plaignantes, Sy Kadidia avouera que c’était dans le but de leur obtenir des visas. Traitées comme des esclaves de Ouagadougou, elle et sa patronne débarquent dans le 16e arrondissement, quartier chic de Paris, dans un trois pièces. Après plusieurs va et vient entre Ouaga , Abidjan et Paris, Sy Kadidia décide de s’installer en France : sa fille de 17 ans, issue d’une première union et qui vit avec elle à Ouaga, est française. Ce qui lui permet de bénéficier d’une carte de séjour. A Paris, le caractère acariâtre de Sy Kadidia atteint son paroxysme, selon les explications de Rosalie Nabi mais aussi de la seconde nounou, Marie Drabo qui, à un an d’intervalles a vécu le même calvaire que sa compatriote. Être au service de la compagne de Guillaume Soro n’est pas une partie de plaisir, disent-elles. Le salaire est dérisoire au vu du droit du travail en France et même au Burkina Faso. 45 euros (29.475 FCFA environ) de salaire mensuel selon les filles, 80 euros (52 400 FCFA environ) selon la version de Kadidia. On est bien loin du compte. Les deux travailleuses ne sont pas déclarées, elles n’ont aucun bulletin de salaire, travaillent dès le lever du jour et finissent tard dans la nuit. Malgré qu’elles n’aient pas vécu à la même période chez leur ex-patronne, leurs récits se rejoignent très souvent. Elles affirment manger les restes de leur patronne, veiller à l’hôpital Necker où était souvent hospitalisé le petit Soro. Elles n’ont pas droit à des congés, reçoivent des insultes lorsque dame Kadidia jugeait que leur cuisine n’était pas bonne. De véritables esclaves en somme selon leur avocat. Fatiguées de vivre ce calvaire, l’une a récupéré son passeport alors que sa patronne était sortie et l’autre a profité du fait qu’elle devait retirer un colis avec son passeport qui lui avait donc été remis par sa patronne… pour prendre le large.

Me David Desgranges avocat des nounous de la compagne de Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. [Photo tirée de ivoirebusiness.net]

Me David Desgranges avocat des nounous de la compagne de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. [Photo tirée de ivoirebusiness.net]

Aujourd’hui, épaulées par le Comité contre l’esclavage moderne, elles ont porté plainte. Après la remarquable plaidoirie de leur avocat, Maitre David Desgranges, et le réquisitoire très dilué du procureur qui a requis trois mois de prison avec sursis et une amende de 5000 euros (3.275.000FCFA environ) à l’encontre de la prévenue, le tribunal a renvoyé son verdict au 6 octobre prochain. Le principal axe de la ligne de défense de Sy Kadidia est qu’elle ignorait tout du droit du travail en France. Selon elle, son compagnon a les moyens de lui permettre de payer ses employées en conformité avec le barème français. C’est la tête enveloppée d’un foulard blanc que l’épouse de Guillaume Soro a quitté le tribunal de Nanterre pour s’engouffrer à l’arrière d’une grosse cylindrée en compagnie de sa famille.

Fête de l’Humanité : « Allez-y à droite, comprenez que c’est à gauche ! »

[Par Larbi GRAÏNE]

Paris a dansé et chanté à gauche ce week-end à l’occasion de la fête de l’Humanité (du 12 au 14 septembre 2014). L’événement tout aussi coloré et grandiose que lors des précédentes éditions a drainé des foules immenses. Le site retenu pour cette manifestation gigantesque, – le Parc départemental Georges Valbon de la Courneuve -, a été aménagé sous forme de village planétaire reflétant à la fois la dimension internationale des mouvements de gauche et l’enracinement dans la société française du PCF (Parti communiste français) et des mouvements qui lui sont proches. En moyenne 200 000 visiteurs par jour s’y sont rendus. Politique et musique, commerce militant et tout le côté théâtral qui va avec, se sont donc mêlées en un étrange accouplement.

DR/Cédric Faimali

DR/Cédric Faimali

Tout l’imaginaire à la Karl Marx et Engels a été convoqué. Sur le fronton des chapiteaux, on pouvait lire des mots d’ordre tels que « Vivre comme un arbre, sauf et libre, vivre en frères comme les arbres d’une foret, ce rêve est le nôtre ». « L’unité des travailleurs, solidarité des peuples », « Non au traité transatlantique », « Liberté pour tous les prisonniers politiques en Iran ». Le cas de la Palestine encore d’une brûlante actualité, a trouvé une large place dans cette manifestation. Idem pour Cuba. Bref beaucoup de partis et de mouvements de libération de part le monde ont été conviés y compris le Polisario. « Un tel événement est important pour nous, car c’est le moment où jamais où il faut raffermir la solidarité internationale, et engager des contacts avec les différentes délégations » affirme Noel Murphy, membre du parti communiste irlandais qui paraît très remonté contre le « pouvoir très réactionnaire » des deux Irlandes. Pour ce représentant palestinien qui a participé à un meeting de soutien au peuple de Gaza « les forces de l’exil nous les avons transformées en compagnons de liberté avec pour seule perspective une Palestine libre ». Et celui-ci de rendre hommage à Fernand Tuil « qui a compris l’importance de ces camps de réfugiés palestiniens lieux de désespoir, transformés par notre volonté en souffle d’espoir pour l’ensemble de notre peuple, comme il a compris l’importance du combat pour les prisonniers palestiniens qui vont nous mener une fois libre vers la libération ». D’après lui « Mandéla était déjà libre dans sa cellule, il fallait juste un peu de temps pour s’en rendre compte ». Et d’asséner « Merouane al-Berghouti est libre dans sa cellule ». De son côté Jacques Milhas, membre de la rédaction de « Cuba Si FRANCE » dénonce « l’omerta des médias » sur le cas des trois Cubains emprisonnés par les États-Unis. « ce sont des gens (les 3 prisonniers, NDLR) qui n’ont jamais fait du mal à personne puisqu’ils n’ont jamais porté une arme, ni une grenade, ni quoi que ce soit. Ils étaient simplement infiltrés dans les commandos anti-castristes en Floride pour prévenir sur les attentats qui se préparaient contre le peuple cubain » soutient-il. Pour le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui était apparu sur une tribune dédiée au pays de Fidel Castro, Cuba  « n’a pour elle que la solidarité de son peuple ». Et d’exprimer « notre profonde estime, amitié et solidarité avec Cuba socialiste ».

Jean-Luc Mélenchon, à la Fête de l'Humanité, le 13 septembre 2014. (AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD)

Jean-Luc Mélenchon, à la Fête de l’Humanité, le 13 septembre 2014. (AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD)

Pour Mélenchon « l’empire a fait de Cuba non seulement la cible d’une règle inexpugnable qui se poursuit avant même que les condamnations de l’ONU se succède l’une derrière l’autre contre l’embargo qui est fait contre ce petit peuple ». Pourfendeur à souhait des Etats-Unis, le dirigeant du Parti de gauche s’en prend non sans ironie au « droit que s’attribuent les Américains face au monde entier afin de punir les autres peuples comme ils punissent leur propres ressortissants qui ne respectent pas l’embargo ». Concentrant ensuite ses attaques contre le pouvoir français, Mélenchon fustige Hollande en l’accusant de s’être soumis au diktat de l’Oncle Sam. « Il est stupéfiant de voir que le président de la république française, ait capitulé aussi vite lorsque la France a été condamnée par les États-Unis d’Amérique parce qu’elle avait fait des échanges en dollars avec Cuba » a-t-il accusé. Mélenchon est ovationné. Le stress convoqué par les discours politiques est vite absorbé par les diverses distractions. C’est l’atout de ce genre de manifestation. Quand on demande notre chemin pour sortir, on nous conseille de « prendre la droite, puis la gauche, encore la droite » mais il nous est rappelé qu’il faut toujours prendre la gauche », du moment que c’est la fête de l’humanité.

Le Front National et le vote immigré

Chronique / L’oeil de l’exilé : Altermondes n° 39 / Septembre 2014

Le Front National et le vote immigré 

Par Larbi GRAINE

La percée du Front National est devenue enfin une réalité palpable et, d’autant plus que, depuis quelques années, des indices annonciateurs d’une recomposition identitaire sont apparus dans ce parti. Cette chapelle politique qu’on avait crue irrémédiablement hermétique à la communauté immigrée d’origine algérienne […]

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