La liberté d’informer
Journalistes et lanceurs d’alerte, liberté d’expression et droits de l’Homme… Le combat pour la liberté d’informer est actuel, partout dans le monde et ne cesse d’être menacé. La Maison des journalistes – MDJ – à travers ses nombreuses missions et son journal “l’Oeil de la MDJ” lutte quotidiennement pour que chacun puisse jouir de son droit fondamental : critiquer librement.
Dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, la liberté est le premier des quatre droits de l’Homme. Après la définition de la liberté et le rappel de la primauté de la loi (article 4), c’est le refus de la détention arbitraire (article 7), puis la présomption d’innocence (article 9) et l’affirmation du respect des opinions notamment « religieuses » (article 10). De plus, la « libre communication des pensées et des opinions » apparaît comme la première des libertés (article 11), dont les bornes sont définies par la loi.
La « libre communication des pensées et des opinions » est définie aujourd’hui par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par Les Nations Unies en 1948 et ses diverses adaptations dans les lois des pays. Elle est aussi l’objet de réflexions philosophiques, politiques et éthiques quant à la meilleure façon de la pratiquer.
“Incessible, inachetable, inspéculable”, Médiapart pérennise son indépendance
/dans Liberté d'informer, Liberté de la presse /par Liso CAMPANAComment pérenniser l’indépendance d’un média, le rendre incessible, et non achetable? Depuis sa création en 2008, Mediapart n’a cessé de penser une structure juridique capable de garantir son indépendance économique et éditoriale.
Après trois années de recherche, le pure-player a finalement trouvé son Graal : créer son propre fonds de dotation, le Fonds pour une Presse Libre (FPL).
Qu’est-ce qu’un Fonds de dotation ?
Situé entre le modèle de la fondation et celui de l‘association, cet organisme a pour objectif de collecter des dons. Par la suite, ces biens sont utilisés pour réaliser, ou aider la production d’une œuvre ou d’une mission d’intérêt général.
“Un fonds de dotation ne possède pas de part sociale”
Organisme à but non lucratif, “Un fonds de dotation ne possède pas de part sociale” explique Maître Nicolas Bodson, avocat spécialisé dans le droit des fondations. Ce fonds n’a alors pas d’actionnaire. Il ne peut pas être racheté.
Pourquoi Mediapart utilise ce dispositif juridique?
Depuis sa création, le journal numérique fonctionne sous forme de SAS (Société par action simplifiée) : plusieurs actionnaires se partagent le capital de la société.
Cette forme juridique a toujours fait débat au sein du média. Bien que contrôlée par une majorité de journalistes, Edwy Plenel et ses collaborateurs voulaient “trouver une porte de sortie” et créer une structure économique totalement indépendante de l’actionnariat.
«En France, ce sont des industriels de l’armement, du luxe, des travaux publics, des opérateurs téléphoniques, des banquiers d’affaires qui détiennent l’essentiel des médias».
Dans son carnet “Mediapart a dix ans. Et dix ans, ça ne suffit pas! “, Mediapart dénonçait le fonctionnement du paysage médiatique : «En France, ce sont des industriels de l’armement, du luxe, des travaux publics, des opérateurs téléphoniques, des banquiers d’affaires qui détiennent l’essentiel des médias». L’objectif du média est d’éviter toute prise de contrôle du journal numérique par des “intérêts économiques privés”.
Comment Mediapart va-t-il effectuer sa transformation ?
Conformément à la réglementation d’un fonds de dotation, Mediapart va supprimer tous ses actionnaires.
“Nous inventons le contrôle de Mediapart par une structure non capitaliste” résume Edwy Plenel.
Ces derniers vont céder la totalité du capital, estimée à 16,3 millions d’euros, à la SPIM (Société Pour l’Indépendance de Mediapart), elle-même contrôlée à 100% par le FPL. Le journal numérique devient donc “incessible, inachetable, inspéculable” déclare Marie-Hélène Smiejan, co-fondatrice du média. Il supprime ainsi toute forme de prise de contrôle par des intérêts financiers économiques. “Nous inventons le contrôle de Mediapart par une structure non capitaliste” résume Edwy Plenel.
Le rôle de la Société Pour l’Indépendance de Mediapart – SPIM
Le rôle premier de la SPIM est de protéger le capital de Mediapart, en étant détenu par le FPL. Il préserve également l’indépendance économique du journal numérique en constituant des réserves financières, issues des dividendes effectués par le journal. Ces réserves aideront Mediapart en cas de soucis financiers. Enfin, la SPIM effectue le transfert des bénéfices de Mediapart au FPL.
Quelle sera la mission d’intérêt général du FPL?
Mediapart a choisi “d’améliorer l’écosystème médiatique”. Cela passe par la défense de la liberté de la presse, de son indépendance et de son pluralisme. Des valeurs inscrites dans la charte de déontologie du média : “sa mission est d’être au service du droit de savoir et de la liberté de dire”.
Ces engagements sont essentiels pour Mediapart, à l’heure où les médias français sont touchés par “les attaques répétées contre la liberté de la presse”, “les convocations par les services de renseignement” ou encore “les violences sur les journalistes…“, explique Edwy Plenel.
Par ailleurs, les dons reçus par le FPL, serviront uniquement cette mission. Ils ne pourront en aucun cas bénéficier à Mediapart. En revanche, ce dernier versera une partie de ses dividendes au Fonds, afin de contribuer à sa mission d’intérêt général.
A qui appartiendra ce Fonds pour une presse libre?
Le Fonds pour une presse libre n’aura pas de “dirigeant”.
Comme le stipule la loi, il sera en revanche doté d’un Conseil d’administration (3 personnes maximum) et d’un Comité Stratégique, dont les membres seront élus en automne prochain. Les membres du Conseil et du Comité ne peuvent pas exercer des fonctions dirigeantes au sein de Mediapart.
Comment garantir ce fonctionnement et sa pérennité?
L’Association du Droit de Savoir (ADS), créée par les fondateurs de Mediapart, vient verrouiller le dispositif mis en place par le média. Selon Edwy Plenel, elle joue un rôle de “verrou moral sur l’ensemble de la structure” : l’ADS dispose d’un droit de veto sur toutes les modifications de statuts du FPL et de la SPIM.
“Mediapart sera dans un coffre fort” affirme le journal.
Composée de cinq salariés ou anciens salariés de Mediapart, l’association sera éternelle puisqu’elle sera continuellement renouvelée par des journalistes du média. “Mediapart sera dans un coffre fort” affirme le journal.
Une inspiration made in Royaume-Uni : l’exemple The Guardian
C’est une première en France, mais l’idée de Mediapart n’est pas ex-nihilo. Outre-Manche, le journal The Guardian possède depuis 1936 un modèle similaire, le “Scott Trust”, aujourd’hui renommé “Scott Trust Limited”. Toutes les actions de la société ont été transférées dans ce trust.
L’acte de fiducie, en date du 19 juin 1936, déclarait que la société devait “être exploitée autant que possible sur les mêmes principes que ceux suivis jusqu’à présenté”. L’objectif était là aussi de garantir et pérenniser l’indépendance financière et éditoriale du Guardian, tout en préservant la liberté journalistique de toute ingérence commerciale ou politique.
Via son compte twitter, Katherine Viner, actuelle rédactrice en chef du Guardian, a félicité le journal numérique français pour sa transformation.
Pourquoi le Fonds Pour une Presse Libre n’a pas été créé plus tôt?
Créé en 2008, le Fonds de dotation est issu de la loi de la modernisation de l’économie de 2008 (loi no 2008-776 du 4 août 2008). Le journal Mediapart a, quant à lui, été pensé quelques années plus tôt, entre fin 2006 et début 2007. Sa mise en ligne officielle date, quant à elle, du 16 mars 2008, soit quelques mois avant la création des Fonds de dotation.
L’usage du fonds de dotation en France
En France, il y a autant de création de fonds de dotation par mois, qu’il y a de création de fondation par an. Depuis 2016, plus de 300 fonds sont créés chaque année. Le 1er trimestre 2019 en compte actuellement 173. Les principaux domaines d’intervention de ces structures sont l’art et la culture (27%), la santé et la recherche, ainsi que l’action sociale, toutes deux évalués à 17%.
“Ils sont fous!” clamait la plupart des journalistes français à l’annonce du lancement de leur média 100% numérique en 2007.
Aujourd’hui, le changement de gouvernance de Mediapart engendre peu de réaction de la part des médias français, à l’exception de Goeffrey Livolsi (co-fondateur du journal indépendant Disclose) et de Pierre Duquesne (journaliste à l’Humanité), qui accueillent cette nouvelle avec enthousiasme sur leur compte twitter.
Le changement de statut de Mediapart devrait prendre effet d’ici l’automne prochain.
Mediapart en quelques points clés
Mediapart est journal d’actualité français, indépendant, et exclusivement numérique (aussi appelé pure-player).
« Arman Soldin a été tué dans l’est de l’Ukraine le 9 mai dernier, et cela a vraiment été un électrochoc pour l’AFP. (…) Sa mort a fait remonter la question de la sécurité des journalistes dans les débats. » Avec les guerres qui se multiplient aux quatre coins du globe, les journalistes, envoyés spéciaux et reporters […]
Mardi 30 janvier, l’Œil de la MDJ a pu assister en avant-première à la projection du film « Vivants », réalisé par Alix Delaporte.
Depuis quatre mois, journalistes, artistes et activistes du monde se mobilisent pour faire libérer Stanis Bujakera, journaliste congolais.
Emprisonné près de 10 mois à Kaboul, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi délivre ses conseils aux jeunes reporters de guerre.
Emprisonné plus de 280 jours à Kaboul, le journaliste Mortaza Behboudi a accepté de témoigner pour l’Œil sur ses conditions de détention.
Réalisé par Babak Jalali, “Frémont” est en salle depuis le 6 décembre. Il a accepté de répondre aux questions de la MDJ, partenaire du film.
Après les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard, comment les professeurs enseignent-ils face à la violence et la désinformation ?
La journaliste Zara Alasade revient sur les conditions liberticides du projet de loi très controversé sur la liberté d’expression en Irak.
Lauréat(e) 2023 de l’Initiative Marianne, Asal Abasian est un(e) journaliste et activiste queer iranien(ne), au sourire lumineux et au tempérament obstiné. Depuis dix ans, iel se mobilise pour la communauté LGBTQIA+ en Iran, dont les voix ont une nouvelle résonnance depuis les manifestations et la mort de Mahsa Jina Amini. Iel a écrit de nombreux […]
Retour sur les débats et solutions rapportées par les journalistes et experts de l’information lors du festival annuel « Médias en Seine ».
Mercredi 15 novembre, la Maison des journalistes a accueilli le PEN Club Français pour une table ronde, à l’occasion de la journée mondiale des écrivains en prison. Orienté sur la liberté de la presse, l’événement a réuni des journalistes, écrivains et défenseurs de la liberté d’expression des quatre coins du monde. Parmi eux, l’émérite sociologue […]
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En novembre 2022, l’Université de Mons accueillait l’ABSL En-GAJE. Trois journalistes sont venus raconter leur exil après une exposition bouleversante.
Alors qu’un tribunal kenyan vient de prolonger la suspension de l’envoi de 1000 policiers pour sécuriser Haïti, celle-ci ne cesse de sombrer dans une extrême insécurité. Depuis la mort de Jovenel Moïse en 2021, les médias haïtiens traversent un nouveau chemin de croix. En plus des violences qui touchent régulièrement les journalistes, les financements et […]
Entre janvier et octobre 2023, plus de 2 800 personnes ont été tuées en Haïti. Avec une telle insécurité, comment garantir la pratique du journalisme ?
Après exactement 284 jours d’emprisonnement à Kaboul, la justice talibane a ordonné ce mercredi 18 octobre la libération du journaliste Mortaza Behboudi. Un véritable soulagement pour ses proches. Libéré et délivré. Âgé de 29 ans, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi a appris ce mercredi 18 octobre sa libération, après plus de neuf mois de détention. […]
Le 9 octobre au Théâtre du Châtelet, les anciens journalistes du JDD ont organisé “La nuit de l’indépendance pour une presse libre.
Du haut de ses 31 ans, Naama Al Alwani, journaliste syrienne, garde le sourire, malgré un parcours semé d’embûches. Ancienne résidente de la Maison des journalistes, elle accepte de revenir sans filtre sur son parcours. Portrait d’une journaliste dotée d’une confiance en soi inébranlable. Un rire facile et un débit de phrase posé. Voilà ce […]
Avec le procès des 47 activistes, défenseurs et journalistes, la liberté d’expression a-t-elle encore un pouls à Hong Kong ? Explications.
Comment El Periódico, le quotidien le plus célèbre du Guatemala a-t-il pu disparaître en quelques mois ? Quel avenir pour la presse du pays ?
Forum des médias pour la paix à Paris: un plaidoyer pour un réseau et un Prix des journalistes de paix
/dans Géopolitique, Liberté d'informer, Liberté de la presse /par Larbi GraineOn se surprend donc à penser que la presse ne fait pas ce qu’il faut pour lutter contre toutes les formes de violence. L’intitulé du Forum dont c’est la deuxième édition est une question “Qu’est-ce que le journalisme de paix?”.
“On a l’impression que certains titres [de presse] veulent davantage faire peur aux citoyens que de les informer et leur apprendre quelque chose” regrette un participant.
Une vingtaine de participants, principalement des journalistes et des citoyens ont tenté d’y répondre mais aussi de proposer une feuille de route afin de traduire dans les faits ce “journalisme de paix”.
Dans les débats qui ont précédé l’élaboration des réponses, la question de l’autonomie des médias vis-à-vis des pouvoirs politiques et des forces de l’argent a été soulevée avec insistance.
“On a l’impression que certains titres veulent davantage faire peur aux citoyens que de les informer et leur apprendre quelque chose” regrette un participant. Et d’ajouter: “L’information délivrée semble souvent être choisie et non réelle. Un business de la peur s’installe, aidé en cela par des journalistes complaisants qui contribuent à l’installation de l’inquiétude et de la peur généralisée”.
Uniformisation et conformisme ont découlés pour le malheur des médias, ce sont-là entre autres les constats qui ressortent de l’échange.
Si les maux du journalisme ne datent pas d’Internet, ce dernier les a néanmoins aggravés. Une certaine tendance à la facilité s’est exacerbée et c’est à qui mieux faire le buzz et sensation dans une course effrénée de clics et d’audience. Uniformisation et conformisme ont en découlés pour le malheur des médias, ce sont-là entre autres les constats qui ressortent de l’échange.
Un autre participant a souhaité voir les journalistes faire preuve de plus de responsabilité et travailler à une information axée sur les initiatives positives au lieu de tomber dans le piège de la culture de la violence. Le retour au journalisme militant (individuel et collectif) a été également évoqué en vue d’aider au “changement d’état d’esprit”.
Le journaliste et blogueur tchadien Makaila N’guebla de la Maison des journalistes (MDJ) a plaidé d’emblée la création “d’un réseau pour les journalistes de paix”.
Selon lui il est nécessaire que cette catégorie de professionnels soit insérée dans un réseau qui la protège et renforce ses capacités matérielles et morales. L’idée a été unanimement bien accueillie.
“La plupart du temps, les journalistes n’ont pas le droit de choisir le thème des articles qu’ils rédigent…”
Philippe Triay de France télévisions a estimé de son côté que “la construction d’un réseau de paix indépendant pour les journalistes avec HWPL, nous permettrait de pratiquer ce journalisme de paix avec un grand volume d’informations mais en dehors du cadre du pouvoir et des lobbys” et de relever que “la plupart du temps, les journalistes n’ont pas le droit de choisir le thème des articles qu’ils rédigent parce que les éditeurs sont ceux qui décident de ce genre de chose”.
Pour sa part, le journaliste syrien de la MDJ, Sakher Edris s’est dit favorable à un “traitement équilibré de l’information”.
“Je pense que la paix dans le monde est susceptible d’être réalisée si les médias publient des articles plus équilibrés et plus justes”a-t-il fait observer. Pour lui “les médias d’aujourd’hui ont tendance à se focaliser sur la violence, les conflits, la négativité et le sensationnel”.
Et d’ajouter : “La majorité des pays de ce monde clament être une république, cependant il semble qu’ils entravent le travail de paix en étant de “fausses républiques”, dans le sens où beaucoup de leaders cherchent à contrôler la société civile pour leur propre profit. Je pense a-t-il ajouté qu’un monde meilleur est possible si l’on apprenait aux citoyens et ce, dès leurs plus jeune âge, les valeurs de paix et de coexistence pacifique”.
Informer, enquêter, expliquer et au besoin, démystifier, déconstruire les propagandes des gouvernements et des multinationales.
Sarah Manar, une jeune avocate, a estimé de son côté que “ce serait vraiment bien si les journalistes étaient mis dans des conditions où ils peuvent écrire des articles pour le bien commun”.
Quant à l’auteur de ces lignes, également participant au Forum en tant que représentant de la MDJ, il a insisté sur la nécessité d’œuvrer pour le rapprochement des médias des sociétés civiles tout en estimant que le devoir des journalistes, si on veut renforcer la paix, demeure toujours le même : informer, enquêter, expliquer et au besoin, démystifier, déconstruire les propagandes des gouvernements et des multinationales. Et de proposer l’attribution d’un Prix pour récompenser un journaliste de paix.
Le coordinateur du Département des relations publiques de HWPL,Wahib-Lucas Makhlouf s’est dit “impressionné de voir les journalistes étudier leur propre rôle pour accomplir non seulement le journalisme de paix mais aussi la paix elle-même“. Il a déjà fait connaitre sa position : “construire un réseau de paix pour les journalistes est une excellente idée”.
Et de lancer : “HWPL est prêt à coopérer pour faire de cette idée une réalité”.
HWPL
C’est une ONG internationale affiliée à l’ECOSOC de l’ONU avec un statut consultatif. Depuis novembre 2016, elle a réalisé dans 22 pays 40 forums ayant réuni 176 journalistes. Ces forums autour du journalisme de paix visent à renforcer les valeurs humaines et de paix dans chaque secteur de la société : la politique, le social, la religion…
« Arman Soldin a été tué dans l’est de l’Ukraine le 9 mai dernier, et cela a vraiment été un électrochoc pour l’AFP. (…) Sa mort a fait remonter la question de la sécurité des journalistes dans les débats. » Avec les guerres qui se multiplient aux quatre coins du globe, les journalistes, envoyés spéciaux et reporters […]
Au Congo, le fossé se creuse entre les grands criminels impunis et les sanctions et interpellations discriminatoires à l’assemblée nationale.
Le journaliste Ghys Fortune Bemba Dombé revient sur une potentielle 3ème guerre mondiale et la fragilité des alliances internationales.
Déo Namujimbo, journaliste aux facettes multiples originaire de la RDC, exilé en France, fait partie des lauréats du Prix Victoire Ingabire.
Après deux décennies de succès, les Nations unies s’essoufflent. Les conflits se perpétuent sous l’œil impuissant du Conseil de Sécurité.
Liberté de la presse au Cameroun, entre “fake news” et antiterrorisme
/dans Afrique, Liberté d'informer /par Alexandre GarnierSi le Cameroun n’a pas vu d’assassinat de journaliste depuis plusieurs années, ce n’est pas le cas de son voisin centrafricain où les assassinats de journalistes étrangers sont encore réguliers, comme la Française Camille Lepage en 2014, ou en août 2018 pour trois journalistes russes.
Au sud, la Guinée Équatorial présente un contexte plus obscur pour la liberté de l’information. Les médias privés sont inexistants, le contrôle du pouvoir sur les médias est total et la censure généralisée.
L’antiterrorisme au Cameroun comme moyen de répression des journalistes
Depuis l’apparition au Cameroun d’une nouvelle législation antiterroriste en 2014, les journalistes camerounais se trouvent directement menacés comme n’importe quel autre justiciable.
En juillet 2015, Ahmed Abba, correspondant sur place de RFI était incarcéré, pour avoir enquêté d’un peu trop près sur l’activité du groupe terroriste Boko Haram. Il fut libéré après 876 jours de détention, des reports successifs de son procès et la menace de peine de mort par un tribunal militaire.
“Nous sommes en état de guerre. Et tous les États du monde en état de guerre ont des lois antiterroristes. En cela, le Cameroun n’innove pas. En France, aux États-Unis, vous avez des lois antiterroristes. (…) Les journalistes peuvent dire ce qu’ils veulent pourvu que ce soit conforme à la défense de nos institutions, de notre État, de notre gouvernement qui est aujourd’hui en guerre.“
Issa Tchiroma-Bakary, précédent ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, cité dans les colonnes de RFI.
Depuis 2019, ce sont les journalistes traitant la politique camerounaise qui sont particulièrement visés. Après sa victoire aux élections d’octobre 2018, Paul Biya entame, dans un contexte social troublé entre le manque de transparence des élections et les manifestations de l’opposition, un septième mandat depuis 1982.
En janvier, deux journalistes, Théodore Tchopa et David Eyengue, pour le quotidien national Le Jour étaient arrêtés tandis qu’ils couvraient une réunion de représentants politique de l’opposition.
René Emmanuel Sadi, le nouveau ministre de la Communication camerounaise, avait souhaité s’exprimer sur l’incident dans les colonnes de RFI, celui qui aurait pu représenter un renouveau, une meilleure considération pour les travailleurs de la presse reprend finalement la rhétorique sécuritaire très similaire à son prédécesseur.
“Les journalistes ne sont pas au-dessus des lois. Les deux journalistes n’ont certes pas commis des délits de presse, mais ce sont des citoyens qui ont participé à des manifestations non autorisées. Je peux vous garantir qu’ils passeront également à l’audition, devant les juridictions compétentes.”
Propos recueilli lors d’une interview à RFI.
Les réseaux sociaux comme nouveau terrain de lutte
L’accès des citoyens à l’information au Cameroun représente également un problème majeur dans le pays. Si le pouvoir n’applique pas de blocage spécifique pour certains sites et services de communication ou de diffusion, le pays est coutumier des coupure totales des réseaux internet.
Ces coupures ont visé spécifiquement les régions anglophones du pays pour des durées qui ont pu atteindre 93 jours successifs en 2017.
Comme beaucoup de pays en développement du monde, les réseaux sociaux se sont imposés de façon brutale. Le Cameroun est un des pays d’Afrique à avoir connu un des plus forts taux de connectivité ces trois dernières années.
Le smartphone s’est démocratisé et les discours politiques ont trouver un écho nouveau via les réseaux sociaux. Une lutte de l’information s’est développé dans ce pays où les scandales politiques sont généralement étouffés par le pouvoir.
Dans le contexte de tension entre le pouvoir et la minorité anglophone du pays, le président Paul Biya a décidé de lancer une compagne de lutte contre les “fake news” sur Internet, justifiant encore une fois des persécutions de journalistes comme Mimi Mefo, arrêtée puis relâchée, en novembre 2018.
Le 27 juin, c’est un journaliste helvétique, Adrien Krause, qui a été agressé devant la résidence du président Biya en Suisse. Alors qu’il couvrait une manifestation d’opposants au président camerounais en séjour en Suisse, plusieurs individus appartenant au service d’ordre du président camerounais l’ont molesté et ont confisqué son matériel.
Adrien Krause put le récupérer sans perte de données, il a porté plainte par la suite mais avec peu d’espoir de suite juridique réelle, les gardes du corps présidentiel étant protégés, par l’immunité diplomatique.
Cependant, le président camerounais a dû écourter son séjour à Genève en raison des tensions avec Berne qui, par le biais de son ministre des affaires étrangères, a préféré lui conseiller le chemin du retour.
« Arman Soldin a été tué dans l’est de l’Ukraine le 9 mai dernier, et cela a vraiment été un électrochoc pour l’AFP. (…) Sa mort a fait remonter la question de la sécurité des journalistes dans les débats. » Avec les guerres qui se multiplient aux quatre coins du globe, les journalistes, envoyés spéciaux et reporters […]
Mardi 30 janvier, l’Œil de la MDJ a pu assister en avant-première à la projection du film « Vivants », réalisé par Alix Delaporte.
Depuis quatre mois, journalistes, artistes et activistes du monde se mobilisent pour faire libérer Stanis Bujakera, journaliste congolais.
Emprisonné près de 10 mois à Kaboul, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi délivre ses conseils aux jeunes reporters de guerre.
Emprisonné plus de 280 jours à Kaboul, le journaliste Mortaza Behboudi a accepté de témoigner pour l’Œil sur ses conditions de détention.
Réalisé par Babak Jalali, “Frémont” est en salle depuis le 6 décembre. Il a accepté de répondre aux questions de la MDJ, partenaire du film.
Après les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard, comment les professeurs enseignent-ils face à la violence et la désinformation ?
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Entre janvier et octobre 2023, plus de 2 800 personnes ont été tuées en Haïti. Avec une telle insécurité, comment garantir la pratique du journalisme ?
Après exactement 284 jours d’emprisonnement à Kaboul, la justice talibane a ordonné ce mercredi 18 octobre la libération du journaliste Mortaza Behboudi. Un véritable soulagement pour ses proches. Libéré et délivré. Âgé de 29 ans, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi a appris ce mercredi 18 octobre sa libération, après plus de neuf mois de détention. […]
Le 9 octobre au Théâtre du Châtelet, les anciens journalistes du JDD ont organisé “La nuit de l’indépendance pour une presse libre.
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Avec le procès des 47 activistes, défenseurs et journalistes, la liberté d’expression a-t-elle encore un pouls à Hong Kong ? Explications.
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L’Elysée, la salle de presse et Macron : un épilogue contrasté
/dans Europe, France, Liberté d'informer /par Liso CAMPANA“L’APP se réjouit de l’issue positive de ce dossier” écrit l’Association de la presse présidentielle dans son communiqué, après l’annonce du président français, vendredi 5 juillet 2019, du maintien de la salle de presse au cœur de l’Elysée. Un débat clos, qui apaise les relations conflictuelles entre les journalistes et Emmanuelle Macron.
La surface de la salle “officielle” sera réduite de moitié.
L’entrée de la salle de presse de l’Elysée, 30 octobre 2018 / Ludovic MARIN – AFP
Maintenir la salle de presse sous conditions
L’accès à la salle presse sera permanant pour les agences de presse AFP, Reuters, AP et Bloomberg.
Les autres médias accrédités seront autorisés à y accéder de manière occasionnelle. Autrement, ils seront reçus dans une nouvelle salle, située rue de l’Elysée : une aubaine pour les chaines d’information en continu qui n’auront plus besoin de patienter sur le trottoir, en face de l’Elysée.
La surface de la salle “officielle” sera aussi réduite de moitié. Le gouvernement justifie cet aménagement par des besoins d’agrandissement des services de l’Elysée. Cette décision laisse l’APP perplexe. Dans son communiqué, cette dernière exprime sa vigilance “quant à la mise en œuvre des aménagements évoqués”.
Communiqué de presse de l’Association de presse présidentielle – 2019 – site officiel de l’APP :
Naissance d’une tension
L’annonce de la délocalisation en 2017 avait provoqué critiques et réticences : quelques semaines après le début de son quinquennat, Emmanuel Macron voulait déménager la salle de presse, située dans la cour du palais présidentiel depuis plus de 40 ans, dans une annexe, à une centaine de mètres de l’Elysée.
Un choix qui s’explique par deux raisons : consacrer cette salle à un nouvel espace de réunion pour ses conseillers, et offrir des “conditions de travail améliorées” à la presse.
Un choix vivement contesté par le milieu journalistique, notamment par l’APP, qui déclarait dans un communiqué que “la présence de ce lieu au sein du bâtiment principal ne relève pas d’un “privilège”, mais résulte de la volonté de transparence des présidents de la République, constamment réaffirmée depuis 1974″.
Dans cette décision, les journalistes y voyaient une volonté de les éloigner du pouvoir, de créer une “forteresse” autour de l’Elysée. En somme, délocaliser la salle de presse était perçu comme “une décision attentatoire à la liberté d’informer et de travailler des journalistes”.
Salle de presse de la Maison Blanche – 2017 – Mark Wilson
Une polémique faisant écho aux Etats-Unis
La France n’est pas un cas isolé. En 2017, quelques jours avant son investiture, Donald Trump avait fait part de son intention de déménager la “briefing room”.
Originellement située dans l’aile Ouest de la Maison Blanche, accolée au bureau du porte-parole américain, celle-ci devait être délocalisée dans une pièce plus grande, en dehors de la Maison Blanche.
Là encore, la motivation du chef d’Etat était de proposer une salle pouvant accueillir un plus grand nombre de média, autant américains qu’internationaux. Donald Trump finit par céder à la pression journalistique, mais assure que son équipe fera une “sélection des personnes” pour accéder à sa salle de presse, qui ne compte qu’une cinquante sièges.
« Arman Soldin a été tué dans l’est de l’Ukraine le 9 mai dernier, et cela a vraiment été un électrochoc pour l’AFP. (…) Sa mort a fait remonter la question de la sécurité des journalistes dans les débats. » Avec les guerres qui se multiplient aux quatre coins du globe, les journalistes, envoyés spéciaux et reporters […]
Mardi 30 janvier, l’Œil de la MDJ a pu assister en avant-première à la projection du film « Vivants », réalisé par Alix Delaporte.
Depuis quatre mois, journalistes, artistes et activistes du monde se mobilisent pour faire libérer Stanis Bujakera, journaliste congolais.
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Réalisé par Babak Jalali, “Frémont” est en salle depuis le 6 décembre. Il a accepté de répondre aux questions de la MDJ, partenaire du film.
Après les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard, comment les professeurs enseignent-ils face à la violence et la désinformation ?
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Mercredi 15 novembre, la Maison des journalistes a accueilli le PEN Club Français pour une table ronde, à l’occasion de la journée mondiale des écrivains en prison. Orienté sur la liberté de la presse, l’événement a réuni des journalistes, écrivains et défenseurs de la liberté d’expression des quatre coins du monde. Parmi eux, l’émérite sociologue […]
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En novembre 2022, l’Université de Mons accueillait l’ABSL En-GAJE. Trois journalistes sont venus raconter leur exil après une exposition bouleversante.
Alors qu’un tribunal kenyan vient de prolonger la suspension de l’envoi de 1000 policiers pour sécuriser Haïti, celle-ci ne cesse de sombrer dans une extrême insécurité. Depuis la mort de Jovenel Moïse en 2021, les médias haïtiens traversent un nouveau chemin de croix. En plus des violences qui touchent régulièrement les journalistes, les financements et […]
Entre janvier et octobre 2023, plus de 2 800 personnes ont été tuées en Haïti. Avec une telle insécurité, comment garantir la pratique du journalisme ?
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Le 9 octobre au Théâtre du Châtelet, les anciens journalistes du JDD ont organisé “La nuit de l’indépendance pour une presse libre.
Du haut de ses 31 ans, Naama Al Alwani, journaliste syrienne, garde le sourire, malgré un parcours semé d’embûches. Ancienne résidente de la Maison des journalistes, elle accepte de revenir sans filtre sur son parcours. Portrait d’une journaliste dotée d’une confiance en soi inébranlable. Un rire facile et un débit de phrase posé. Voilà ce […]
Avec le procès des 47 activistes, défenseurs et journalistes, la liberté d’expression a-t-elle encore un pouls à Hong Kong ? Explications.
Comment El Periódico, le quotidien le plus célèbre du Guatemala a-t-il pu disparaître en quelques mois ? Quel avenir pour la presse du pays ?
Afghanistan: six premiers mois sanguinaires pour les journalistes
/dans Liberté d'informer, Tribune Libre /par Riaz AhmadEn Afghanistan, 9 journalistes sont morts en 2019
Actualisation de l’article daté du 1er aout 2019
En juillet 2019, 37 cas de violence contre les journalistes en Afghanistan ont été déclarés.
3 meurtres – 8 blessés – 11 arrestations – 12 menaces et insultes
Ces derniers chiffres montrent une augmentation significative de la violence contre les journalistes afghans dans leur pays. Lors d’une conférence de presse à Kaboul, le comité afghan de sécurité des journalistes souhaite que le gouvernement afghan prenne toutes les mesures possibles pour prévenir la violence contre les journalistes.
Déjà 35 cas de violence en 2019 contre les journalistes et le personnel des medias enregistrés par Nai Media Institute en Afghanistan. Le décompte ne s’arrête pas là et il est sanglant : six meurtres, six blessures graves, dix-sept menaces et insultes. Il y a aussi des actions terroristes : trois attaques contre les médias et une explosion à la voiture piégée.
Ces attentats se pratiquent par vague : les forces de sécurité et médicales accourent pour secourir les journalistes ayant réchappés à l’attentat. C’est le moment choisi pour déclencher une deuxième bombe. Cette scène s’est déroulée à Kaboul l’année dernière : 9 journalistes avaient été tués dans ce double attentat du 30 avril 2018.
Récemment, les Talibans ont lancé de nouvelles menaces contre les médias en Afghanistan, en demandant l’arrêt immédiat des publicités pro-gouvernement. Être journaliste dans un pays ravagé par la guerre et les luttes intestines représente un danger permanent. Les Talibans et l’Etat Islamique sont responsables des crimes contre les journalistes et ceux qui accompagnent les journalistes. Les Talibans ont décidé que les journalistes afghans étaient dorénavant leur cible privilégié.
Janvier
Afghan Journalist Javid Noori
Javid Noori est le premier journaliste tué dans le monde en 2019. C’était le 5 janvier. Voyageant dans un bus, il a été tué lors d’un barrage routier à Frarah, une province dans l’ouest du pays où il travaillait pour Neshat Radio, une radio locale. Javid Noori avait 27 ans.
Février
Local journalists Shafiqullah Arya and Rahimullah Rahmani
En février, deux autres journalistes sont tués par balle dans Takhar, une province dans le nord de l’Afghanistan.
Shafiqullah Arya et Rahimullah Rahmani ont été tués par deux inconnus qui sont entrés dans les bureaux de Radio Hamsada, une station de radio basée en Taloqan, ville située dans le nord ouest de l’Afghanistan. Comble de l’horreur, ils ont étés tués lors de leur émission, pendant qu’ils étaient en direct à la radio.
Mars
View of Sultan Mahmood Khairkhwas tomb in Southern Khost province of Afghanistan
Sultan Mahmood Khairkwa, journaliste afghan pour Zhman TV est mort des complications après qu’il est reçu une balle dans la tête par des hommes armés se revendiquant de l’Etat Islamique.
Un autre journaliste est mort ce même mois de mars, il s’agit de Nisar Ahmad Ahmadi. Journaliste afghan, il voulait se rendre à son travail en prenant sa voiture. Mais sa voiture a explosé, piégée par une bombe. Cette fois-ci, c’était dans le sud de l’Aafghanistan. Nisar Ahmad Ahmadi travaillait avec la chaine de télévison Sabawoon.
Avril
Cette fois-ci, un homme armée a attaqué le radio journaliste, Imran Lemar. Lemar travaillait pour Mazal radio. Il a été blessé par balle par un homme armé inconnu dans la grande ville de l’est, Jalalabad, le 25 avril.
Ce même mois d’avril, le rédacteur en chef du média 1TV, Abdullah Khanjani, était frappé ou plutôt battu par les gardes du corps de la protection présidentielle. Cet événement s’est passé à Kaboul, la capitale.
Mai
Meena Mangal presenting TV show in local TV in Kabul
Contrairement à une idée reçue, de nombreuses femmes sont journalistes en Afghanistan. Elles ne sont pas épargnées.
C’est le cas de Meena Mangal, tuée à Kaboul alors qu’elle se rendait à son travail. Sa famille a imploré le gouvernement de mettre en place une enquête pour retrouver les assassins.
Loin de la violence, Meena Mangal était amatrice de poèsie, voici son ultime poème.
Les chefs d’Etat du monde entier, dont le canadien Justin Trudeau, ont demandé qu’on se souvienne de Meena Mangal come une journaliste à l’intégrité totale qui s’est battue toute sa vie pour les droits des femmes d’Afghanistan, quelle que soit leur âge.
Meena Mangal travaillait à Tolo TV, le plus grand diffuseur privé d’Afghanistan, mais aussi pour d’autres médias. Elle était aussi conseillère culturelle à la chambre basse du parlement national d’Afghanistan.
Juin
AFJC Shaki Baluch
Selon les médias afghans, le journaliste Shaki Baluch a été tué au Zabul, la province du sud d’Afghanistan, par des hommes armés. De plus, 7 employés de Shamshad TV ont été blessés dans une attaque.
Si ce début d’année sanglant pour les journalistes afghans ne choque plus l’opinion mondiale, l’appel des insurgés à tuer le plus possible de journaliste devrait attirer l’attention. Mais attention à ne pas oublier les nombreux blessés. Entre les enlèvements, les passages à tabac, les insultes, les humiliations et les blessures volontaires, être journaliste en Afghanistan c’est vivre dans la peur permanente.
De plus, nous pouvons constaté que les crimes contres ces journalistes sont dans l’ensemble du pays et non pas circonscit à une ou deux régions.
Pourtant, le gouvernement a pris des engagements répétés pour assurer la protection des journalistes. En 2018, avec 15 journalistes tués, l’Afghanistan était reconnu comme le pays le plus meurtrier pour les journalistes dans le monde. 2019 repart sur les mêmes bases.
« Arman Soldin a été tué dans l’est de l’Ukraine le 9 mai dernier, et cela a vraiment été un électrochoc pour l’AFP. (…) Sa mort a fait remonter la question de la sécurité des journalistes dans les débats. » Avec les guerres qui se multiplient aux quatre coins du globe, les journalistes, envoyés spéciaux et reporters […]
Mardi 30 janvier, l’Œil de la MDJ a pu assister en avant-première à la projection du film « Vivants », réalisé par Alix Delaporte.
Depuis quatre mois, journalistes, artistes et activistes du monde se mobilisent pour faire libérer Stanis Bujakera, journaliste congolais.
Emprisonné près de 10 mois à Kaboul, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi délivre ses conseils aux jeunes reporters de guerre.
Emprisonné plus de 280 jours à Kaboul, le journaliste Mortaza Behboudi a accepté de témoigner pour l’Œil sur ses conditions de détention.
Réalisé par Babak Jalali, “Frémont” est en salle depuis le 6 décembre. Il a accepté de répondre aux questions de la MDJ, partenaire du film.
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