Tribune libre : une libre expression
Les journalistes de la Maison Des Journalistes – MDJ – sont exilés car menacés dans leur pays d’origine. La MDJ est un refuge qui permet à ces femmes et à ces hommes de se reconstruire et d’être libre. En France, loin de leurs proches, la MDJ leur propose son aide au quotidien et un espace de libre expression.
Ni consigne, ni indications, ni censure… Cette tribune libre est ouverte à tous nos journalistes anciens et nouveaux résidents afin qu’ils reprennent le goût de l’écriture, de l’enquête, de la force des mots et des idées… En un mot : qu’ils continuent à exercer leur droit à la libre expression.
La présente tribune libre étant aussi un lieu d’échanges, elle est également ouverte à tout contributeur, même non-exilé, impliqué dans la défense des libertés fondamentales et dans la vie des médias.
Armés d’un stylo, épris de liberté, ces journalistes partagent leur point de vue selon le regard qu’ils portent sur le monde ici même, via “l’Oeil de la Maison Des Journalistes“.
Prison sans jugement pour le partage d’une publication Facebook
/dans Afrique, Droits de l'Homme, Liberté d'expression, Tribune Libre /par Max SB[CENSURE] Eddie Armel Kouassi, 20 ans, étudiant et cyber activiste fait désormais partie des pensionnaire de la plus grande prison civile de Côte d’Ivoire, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Les autorités ivoiriennes lui reprochent d’avoir traité le Président Alassane Ouattara et Fabrice Sawegnon, le candidat malheureux a la mairie, d’étrangers.
Bombes visant les démocrates: quelle est la responsabilité de Trump?
/dans Liberté d'informer, Tribune Libre /par Beatrice Sclapari[ETATS-UNIS] En réaction, Trump déclare que “Dans ces moments nous devons nous unifier” à travers la “paix et l’harmonie.” Mais sa rancoeur pour ce qu’il appelle “Fake News” ressort aussitôt en déclarant que “les médias ont également la responsabilité (…) de mettre fin à l’hostilité continue et aux attaques négatives constantes et souvent fausses.”
Guillaume Soro, l’outsider non adoubé par le pouvoir ivoirien
/dans Culture, Tribune Libre /par Max SB[COTE D’IVOIRE] A quelques mois de l’élection Présidentielle de 2020, Guillaume Soro a encore du mal a répondre aux questions liées à son avenir politique en Côte d’Ivoire. Déjà annoncé comme candidat en 2020 par ses proches réunis au sein de l’Unions des Soroïstes (UDS), le concerné lui, laisse encore planer le doute sur cette probable candidature.
L’ombre de Laurent Gbagbo plane toujours sur la Côte d’Ivoire
/dans Afrique, Tribune Libre /par Max SB[ELECTION] Ce bicéphalisme au sommet de l’Etat va se terminer par une guerre dans le pays. Deux camps s’affrontent, les rebelles restés fidèles a Alassane Ouattara et les forces de défenses et de sécurité rangées derrière le Président sortant Laurent Gbagbo. Après plus de 4 mois de conflits armés, Laurent Gbagbo est capturé dans son bunker, situé dans sa résidence.
Le prix Bayeux 2018 des correspondants de guerre
/dans Droits de l'Homme, Liberté d'expression, Liberté d'informer, Tribune Libre /par RédactionLe prix Bayeux 2018 des correspondants de guerre
Créé en 1994, le prix Bayeux s'affirme d'année en année. "25 ans plus tard, nous avons une énorme organisation, tous les services de la ville sont mobilisés derrière le Maire, mais, il y a 25 ans personne n’y croyait sauf Marie Jean-Alexe, directrice d’animation à Bayeux et moi" déclare Jean-Léonce Dupont Conseiller départemental de Bayeux et Président du Conseil départemental, lors de la cérémonie devant plus de 1 500 spectateurs pour cette 25e édition du Prix Bayeux des correspondants de guerre.
Bayeux, un festival unique
Nous somme restés ici trois jours à écouter des histoires passionnantes et voir des photos impressionnantes.
Grande mobilisation de la part des élèves. Journalistes en herbe, ils réalisent des reportages, et "s'informent sur le monde qui les entoure." Ils se baladent dans les rues de la ville, qui s’est transformée en une grande galerie où les murs sont décorés par les photos de guerre.
La grande surprise ? Le débat sur le Yemen avec 1200 participants ! "C'est juste ici qu’on trouve des personne intéressées par un sujet peu traité dans médias" souligne Christiane Amanpour présidente du jury de cette année.
De la MDJ à la Maison des reporter de guerres
Il y a quelques mois, j’ai rencontré certains reporter syriens et yémenites, à la Maison des journalistes à Paris. Nous avons partagé le même logement et j'étais fasciné par leur aventure et leur histoire. Ils ont fui leur pays, la guerre, le malheur. Ils sont là en France, ils ne sont rien, la plupart des membres de leur famille ont été tués.
C’est grâce au Prix Bayeux que l’on peut enfin leur rendre hommage. C'est une grande reconnaissance envers leur travail. "Cette sélection est un appel aux armes" journalistiques, à un moment "très sensible" pour la profession "en danger", y compris en Occident, a déclaré Christiane Amanpour.
La Maison des Journalistes participe aussi au Prix Bayeux par sa délégation de journalistes. Il s'agit des afghans Mariam Mana et Mortaza Behboudi, le mauritanien MBG, le syrien Mazen Adi, le camerounais René Dassie qui sont notamment intervenus devant des jeunes élèves venus de toute la Normandie.
Il y a aussi la projection d’un film :"Nous sommes tous résidents de la MDJ". L'ensemble de l'événement dont la MDJ est partenaire, est lié aux médias français et étrangers et s’attache à offrir le temps d’une semaine, une fenêtre ouverte sur l’actualité internationale via des expositions, des soirées thématiques, des projections, un salon du livre, un forum média, des rencontres avec les scolaires...
Une petite ville, une grande reconnaissance !
Paradoxalement, Bayeux est une petite ville. Pourquoi s’intéresser à la thématique de la guerre et au journalisme ? Bayeux a été la première ville libérée en 1944.
"Nous avons connu ici sur les plages un débarquement avec des combats très violents, des milliers de jeunes de 19, 20 ans sont morts", rappelle Patrick Gomont, maire de Bayeux.
Cette ville marquée par la liberté et l’ouverture sur le monde a justement envi de se tourner vers la géopolitique et regarder ce qui se passe en terme de conflits dans le monde entier.
"Nous sommes dans une ville qui veut rendre un hommage à tous les reporters qui prennent des risques pour chercher des informations, parceque nous somme convaincus que l’information est l'oxygène des démocraties" ajoute Patrick Gomont.
Le dernier jour..
Le moment est venu d'évaluer le travail et l'appréciation par un comité spécialisé. Ces reporters étaient en Irak, au Yémen, en Syrie, au Liban, en Libye, en Palestine... Ils couvrent les événements près de l'artillerie lourde, sentant l'odeur pestilentielle de la guerre, on voit beaucoup de courage.
"Je ne comprends pas les gens qui nous appellent "héros", on fait le choix d'y aller contrairement aux civils sur place qui subissent ces situations, ce sont eux les héros. De plus en plus de reporters se racontent au lieu de raconter les autres, c'est agaçant" m'avait confié la photographe documentaire et reporter franco-iranienne Lea Mandana, qui a travaillé en Irak.
Plusieurs témoignages, dont celui d'Albéric de Gouville vice-Président de la Maison des journalistes, ont confirmé que le moment fort de la cérémonie de clôture a été quand une jeune fille d’origine nigériane ayant fui seule son pays à l’âge de 15 ans (et actuellement en classe de terminale à Bayeux), remet le prix des lycéens et rend hommage à la présidente du jury Christiane Amanpour pour son implication dans #bringbackourgirls, mouvement mondial pour la libération des jeunes lycéennes enlevées par le groupe Boko Haram au Nigéria.
Nous avons vu des images et des documentaires remplis de sang et de violence rapportés par des journalistes. Ici, on peut les rencontrer vivants. Ce sont eux qui vous transmettent ce qui se passe dans les zones de peur ! Ce sont eux qui nous alerte toujours que le monde va mal, encore.
/dans Droits de l'Homme, Liberté d'expression, Liberté d'informer, Tribune Libre /par Samad AIT AICHA
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Tribune Libre
/par Rédaction